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Surprenant, l’AEFE fait reculer la démocratie dans ses établissements EGD

La Commission permanente des parents d’élèves du lycée Charles de Gaulle à Londres a officiellement disparu l

J’ai appris cette nouvelle au cours du conseil d’établissement de novembre dernier avec stupéfaction. Le proviseur, Olivier Rauch, n’est pas en cause, puisqu’il s’est trouvé contraint de supprimer ce dispositif, dès lors que l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, n’avait pas prévu de commission permanente dans sa circulaire n°1894 (pdf), relative à “l’Organisation et fonctionnement des instances des établissements d’enseignement français à l’étranger relevant de l’AEFE” du 6/7/12.

Je m’empresse de vous dire que nous avons trouvé la parade, parce que le proviseur a la possibilité de créer des groupes de travail ad hoc. C’est ce que j’ai obtenu, lors du conseil d’établissement suivant qui s’est tenu jeudi dernier, avec le soutien des parents et des enseignants afin que nous puissions fonctionner comme précédemment, du temps de feu la “Commission permanente”.

Je vous parle de commission permanente, de quoi s’agit-il au juste ? D’un particularisme des Français de Londres pour le réseau d’enseignement à l’étranger, disons-le d’emblée.

Le 14 mai 2010, les acteurs du plan Ecole, soucieux d’une évolution démocratique du fonctionnement des établissements à gestion directe du réseau (EGD), étaient parvenus à une avancée significative : la création d’une commission permanente au lycée CDG de Londres.

Mon action d’administrateur de l’AEFE engagée depuis septembre 2009 pour, entre autres, permettre un contrôle plus démocratique de l’évolution des tarifs de scolarité enregistrait son premier succès. Une idée pleine de promesse et inspirée des bonnes pratiques de l’Education nationale en France avait pris vie (voir le document : La-commission-permanente_43591 – pdf).

Cette commission se composait de 5 membres de la direction, 5 enseignants et personnels et, enfin, 5 représentants d’élèves et de parents d’élèves, c’est à dire toutes les parties concernées par la marche d’un établissement scolaire. Sa mission visait à renforcer la concertation et le débat en amont des projets, afin de faire des choix stratégiques et budgétaires tenant compte des problématiques de chacun des interlocuteurs (lire : “Evolution de l’EGD à Londres, Yes we can !” du 18 mai 2010).

Suite à ma visite à Francfort, fin 2010, les parents d’élèves avaient obtenu la même avancée (lire : “Quand le lycée de Francfort s’inspire du lycée de Londres” du 14 décembre 2010). Le lycée de Tananarive fut le troisième établissement à nous emboiter pas.

Devant l’engouement naissant, j’ai suggéré au conseil d’administration de l’AEFE, dès novembre 2010, que des commissions permanentes soient instituées dans tous les établissements EGD. En écho, François Denis, président de la prestigieuse Fapée, Fédération des associations de parents d’élèves à l’étranger, exprimait publiquement le souhait de voir ce type de commissions, essentielles en phase de choix budgétaires, se multiplier dans tout réseau scolaire français à l’étranger, en s’inspirant de l’expérience londonienne (lire : “La Fapée revendique une meilleure implication des parents dans les décisions” du 25 septembre 2010).

Trois ans durant, j’ai mis mon mandat d’administrateur de l’AEFE au service de cette cause en tentant d’essaimer les bonnes pratiques en cours à Londres, au travers de notre plan Ecole.

J’ai eu le sentiment d’avoir accompli ma mission en lisant la note d’Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE, diffusée à son conseil d’administration le 6 juin 2012, relative à “la place des parents d’élèves et des personnels dans les instances des établissements français à l’étranger” (voir: CA_6_Juin_2012_parents_personnels_instances_etablissements – pdf). Ce document envisageait clairement la création d’un “comité de gestion” tenu de se réunir avant la confection du budget annuel des établissements.

Nous avons été nombreux à nous réjouir de cette perspective, n’imaginant pas un seul instant un possible retour en arrière. Quelques mois après, la rédaction technocratique de la circulaire n°1894 précitée m’a fait l’effet d’une douche froide.

Mon devoir d’élu est de faire vivre la démocratie en imposant la transparence et une gestion participative pour contourner les obstacles administratifs et les mentalités figées.

Soutenu par les représentants des parents d’élèves et les enseignants du lycée CDG, comme je vous l’ai dit plus haut, j’ai obtenu de la part du proviseur Olivier Rauch la création immédiate d’un groupe de travail… qui aura les mêmes attributions que la défunte Commission permanente.

Dans un contexte tendu, je salue l’attitude constructive d’Olivier Rauch qui n’a jamais perdu le nord, c’est bien le moins pour un agrégé de géographie.

Je suis convaincu que Mme Descôtes appréciera la formule mise en oeuvre au sein du lycée. J’espère qu’elle rédigera une nouvelle circulaire qui respectera scrupuleusement les avancées de la note validée par le conseil d’administration du 6/6/2012.

Ma position est claire. Depuis 2010, je demande à l’AEFE d’officialiser et de généraliser les commissions permanentes, d’autant que ce type de commission existe dans tous les établissements secondaires en France (EPLE). Les représentants des parents ou des enseignants doivent pouvoir agir en amont sur toute décision susceptible de faire évoluer le budget et les frais de scolarité de leur établissement !

Pour consulter l’historique des articles publiés sur ce blog en rapport avec l’évolution de l’EGD, suivez ce lien

Photo Flickr de Bladsurb et Tiggywinkle

EGD (9) : Quand le lycée de Francfort s’inspire du lycée de Londres

Le lycée français Victor Hugo de Francfort

Répondant à l’invitation de Séverine Feraud, représentante des parents d’élèves du lycée français Victor Hugo de Francfort, je me suis rendu outre-Rhin, le 7 octobre dernier, pour partager l’expérience du Plan Ecole au Royaume-Uni. Séverine en a tiré un bel article, publié dans « La plume de Victor » de décembre 2010, intitulé “Best practice outre-Manche : le Plan Ecole pour des objectifs à définir en commun” (p.4)

Je me rends compte que notre Plan Ecole conduit depuis 2007 par notre ambassadeur en concertation avec les élus, conseillers culturels, directeurs d’écoles, parents d’élèves et enseignants, constitue progressivement un modèle du genre pour le réseau mondial.

“L’AEFE peut être réceptive à une certaine autonomisation des établissements. Mais pour cela, la participation des parents sur le long terme est essentielle”, conclut avec raison Séverine Feraud dans son article. Selon les établissements, les choses seront plus ou moins simples et il faut saluer l’ouverture d’esprit de M. Dominique Parisot, proviseur du lycée français à Francfort qui m’a réservé le meilleur accueil sur place.

Suite à ma visite, M. Parisot a donné son accord pour la création d’une commission permanente au profit des parents d’élèves, destinée à réfléchir en commun aux orientations stratégiques et budgétaires de l’école. Cette décision sonne comme nouvelle avancée vers une démocratisation dans la conduite des écoles de type EGD (Etablissement à gestion directe) du réseau de l’AEFE (Agence pour l’enseignement du français à l’étranger).

Cette information est évidemment à mettre en perspective avec la constitution d’une commission permanente du lycée français Charles de Gaulle de Londres, où les parents d’élèves ont été invités à débattre sur les grands enjeux scolaires et financiers de l’établissement (Lire : “EGD (8) : Evolution de l’EGD à Londres, Yes we can !” du 18 mai 2010).

Il m’a fallu un engagement important pour obtenir cette avancée à Londres. Je suis convaincu que les parents d’élèves et les enseignants doivent être de vrais partenaires pour déterminer les orientations stratégiques de leurs établissements. C’est un principe acquis dans l’Hexagone, il devrait s’appliquer naturellement à l’étranger.

Mon ami et collègue élu à l’AFE pour l’Allemagne, Daniel Ollagnier, avec lequel je siège à la commission Finances soutient cette démarche à Francfort. J’ai suggéré au conseil d’administration de l’AEFE que les commissions permanentes soient instituées dans tous les établissements à gestion directe du réseau.

J’adresse mes plus sincères félicitations à Séverine Feraud pour la qualité de son engagement au service des parents d’élèves du lycée français de Francfort.

Photo Flickr de Pikadilly

L’Ifrap se demande comment dynamiser l’AEFE

La Fondation iFRAP, Institut de recherche sur les administrations publiques, est réputée pour la qualité et la pertinence de ses analyses des politiques publiques afin de proposer des réformes. C’est bien volontiers que j’ai prêté mon concours à leur enquête au sujet de l’AEFE.  
 
 Je vous invite à lire l’article de Pierre Laffon, publié sur le site de la fondation, intitulé : “L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) en déclin”. Il présente ainsi la problématique : “Rendre gratuite la scolarité des élèves français de l’étranger était une mesure généreuse. Au-delà des défauts objectifs qui se sont révélés, comment dynamiser réellement l’AEFE que certains disent sur le déclin ?”
Il m’a été demandé s’il ne fallait pas rendre exceptionnelle la gestion directe des établissements du réseau AEFE, ainsi que l’expatriation du personnel enseignant. Et si on observait un mouvement en ce sens.

Je vous livre le détail de ma réponse, ci-après.

La gestion directe est la pire des solutions. Elle relègue en toute dernière place les missions essentielles que sont celles de la coopération avec le pays d’accueil pour n’être plus qu’un service rendu à certains privilégiés du système. Or l’Etat finance l’AEFE pour remplir des missions très claires qui, dans certains sites, ne sont absolument pas respectées. Il faut rappeler en permanence les missions de l’AEFE.

En outre, au-delà du statut des établissements, il faut rappeler les lieux et temps institutionnels tels que les commissions permanentes qui permettent l’exercice de la démocratie et qui sont trop souvent mises de côté. On fait appel aux parents et aux usagers quand on a besoin d’eux mais on évite de les associer aux décisions stratégiques comme le vote du budget.

Pour ce qui concerne les personnels enseignants, on ne peut pas prétendre être promoteur de l’enseignement français si l’on n’est pas en mesure de fournir des enseignants titulaires formés au sein de l’Education nationale en nombre suffisant. Le statut est très important. Si pour certaines zones géographiques le statut d’expatrié semble démesuré car coûteux, dans d’autres situations, on ne trouverait pas d’enseignants qualifiés si les primes et les possibilités de progression n’étaient pas attractives. Il faut adapter la réponse aux contraintes particulières des environnements rencontrés. Certains établissements ont une proportion de recrutés locaux telle que certains enseignants parlent à peine le français…

Actuellement, je constate que l’AEFE ne remet pas en cause les EGD et réduit ses coûts en diminuant le nombre d’expatriés. L’enseignement français à l’étranger a besoin d’une nouvelle vision. L’AEFE ne peut de mon point de vue continuer à être à la fois opérateur et régulateur de l’ensemble du réseau.

EGD (8) : Evolution de l’EGD à Londres, Yes we can !

Cela n’a pas été sans difficulté, ni résistances (Lire : “EGD (7) : A quoi sert un conseil d’administration si ses décisions ne sont pas exécutées ?” du 17 mars 2010), mais un grand pas vers la démocratisation du fonctionnement de l’EGD Charles de Gaulle a été franchi vendredi 14 mai dernier.

Tout d’abord, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) vient d’accepter de donner une plus grande autonomie à la direction du Lycée en accordant une dotation annuelle pour les postes à pourvoir. La gestion des postes sera désormais sous la responsabilité du proviseur et non plus centralisée à Paris. Réclamée depuis deux ans, cette mesure de progrès va offrir davantage de flexibilité pour la gestion des EGD (Établissement à gestion directe).

Le groupe chargé de réfléchir à une évolution du fonctionnement de l’EGD est parvenu à une avancée significative : la création d’une commission permanente. Celle-ci permettra de renforcer la concertation en amont, de débattre des projets et de faire des choix stratégiques et budgétaires en accord avec l’ensemble des interlocuteurs. Elle sera composée de 5 membres de la direction, 5 enseignants et personnels et enfin 5 représentants des parents d’élèves et élèves. Cette nouvelle commission se réunira fin juin ou début juillet pour la première fois.

J’attends de cette structure des orientations budgétaires de nature à modérer l’augmentation des frais de scolarité au lycée Charles de Gaulle. Je défendrai cette démarche, lors du conseil d’administration de l’AEFE du 19 mai 2010 afin que tous les EGD du monde puissent s’inspirer de ce nouveau fonctionnement.

Compte rendu de la réunion du 14 mai 2010 : “Evolution du statut des EGD»

Photo Flickr de LunaDiRimmel

EGD (7) : A quoi sert un conseil d’administration si ses décisions ne sont pas exécutées ?

J’ai participé au conseil d’administration de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) ce lundi 15 mars.

Lors du dernier conseil en date du 25 novembre 2009, il avait été décidé que le responsable Europe de l’AEFE se déplacerait à Londres pour étudier les attentes du groupe de travail du Plan Ecole sur l’EGD (voir Extrait du compte-rendu du CA de l’AEFE). Ce groupe revendique davantage de souplesse et de réactivité au profit du lycée Charles de Gaulle soumis à la gestion directe de l’AEFE.

Malgré mes relances, cette rencontre n’a jamais eu lieu.

Le fonctionnaire qui aurait dû appliquer une décision émanant du conseil d’administration me déclarait au début de notre réunion qu’il ne l’avait pas fait de manière délibérée.

Stupéfait, j’ai pris la parole en ces termes lorsque l’ordre du jour s’y est prêté :

« Monsieur le Président,

Lors du conseil d’administration de l’AEFE du 25/11/09, au point 1 des questions diverses, il a été décidé que le responsable Europe de l’AEFE devait se déplacer pour rencontrer le groupe de travail de Londres afin d’examiner les améliorations demandées concernant le fonctionnement de cet EGD.

Cette décision n’a pas été exécutée.

Il n’y a plus de temps à perdre ! Londres, comme ailleurs, subit une hausse des frais de scolarité débridée.

Le mode de gestion propre à l’EGD est responsable par son manque de réactivité et de capacité à entendre des dysfonctionnements redondants soulignés par les usagers.

Il importe d’étudier rapidement les alternatives à ce mode de gestion.

Je vous prie de demander à Mme la directrice de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que M. Elbisser se rende à Londres sans délai pour rencontrer le groupe de travail du Plan Ecole.»

En effet, l’AEFE affiche la nécessité d’augmenter à nouveau les frais de scolarité sur Londres. Cela va encore accroître la proportion des élèves rejetés du système par manque de moyens financiers.

C’est le résultat d’une décision stratégique et politique prise à la va-vite et en dépit des propositions émises par les différents acteurs du Plan Ecole du Royaume-Uni.

J’espère que la raison va triompher et que l’AEFE va nous dépêcher très vite son représentant pour examiner les attentes exprimées à Londres.

Lire aussi EGD (6) : L’AEFE va venir à Londres pour rencontrer le groupe de travail sur l’EGD (27 nov 2009)

Lire aussi EGD (1) : Les dessous pas chics d’un sigle autocratique (25 sept 2009)

Crédit photo OC

EGD (6) : L’AEFE va venir à Londres pour rencontrer le groupe de travail sur l’EGD

J’ai participé pour la première fois au conseil d’administration de l’AEFE ce 25 novembre, à Paris. Je siège en qualité de représentant de l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger).

Vous trouverez ci-joint une copie de la composition du CA de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) qui comprend 26 membres. Le représentant du Sénat est Robert-Denis Del Pichia. Sa suppléante est la sénatrice Monique Cerisier Ben Guiga. Le sénateur André Ferrand siège également en qualité de président de l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises de l’étranger).

Au sujet de ma question concernant l’évolution du statut EGD (établissements en gestion directe), la directrice a reconnu qu’elle n’avait pas lu mon courrier.

Le responsable Europe de l’AEFE sera l’interlocuteur du Plan Ecole de Londres pour établir les dispositions pratiques permettant de répondre à l’attente des acteurs locaux.

Il viendra à Londres pour rencontrer le groupe de travail sur l’EGD afin de vérifier si les dispositions pratiques demandées sont compatibles avec le fonctionnement de l’AEFE.

J’espère que ce contretemps ne sera pas trop long.

Lire aussi EGD (5) : L’évolution de l’EGD à l’ordre du jour du prochain CA de l’AEFE (13 nov 2009)

Lire aussi EGD (1) : Les dessous pas chics d’un sigle autocratique (25 sept 2009)

Photo Flickr de Nelmol

EGD (5) : L’évolution de l’EGD à l’ordre du jour du prochain CA de l’AEFE

Je viens de prier par courrier Christian Masset, président de l’AEFE, de bien vouloir inscrire à l’ordre du jour du prochain conseil d’administration le point suivant : “Evolution du statut EGD pour le lycée Charles de Gaulle de Londres.”

J’interviens en qualité d’administrateur de l’AEFE, siégeant au nom de l’AFE (Assemblée de Français de l’étranger), mais aussi comme mandataire du groupe de travail sur l’EGD (Etablissement en gestion directe).

Je compte reprendre ses propositions pour tenter d’offrir une plus grande marge de manœuvre au lycée Charles de Gaulle de Londres, avec l’aval de son proviseur Bernard Vasseur.

Nous sommes tous incités à l’optimiste à cause de cette déclaration de Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE, en octobre dernier : “Vous nous invitez à revenir sur le statut des établissements et en particulier des EGD, dans le sens d’une plus grande autonomie juridique et d’une meilleure souplesse de gestion. Nous explorerons notamment la proposition d’un vote du budget, au niveau local.”

Si nous obtenons l’accord du conseil d’administration de l’AEFE, le groupe pourra alors soumettre un projet de constitution de comité éxécutif à l’ensemble de l’équipe Plan Ecole dirigée par l’ambassadeur. Ainsi, c’est après l’accord de l’ambassadeur et de toutes les parties prenantes de notre Communauté, dont les 6 élus du Royaume-Uni à l’AFE, que ce comité éxécutif pourra être constitué.

Lire aussi EGD (4) : Projet pour assouplir le fonctionnement de l’EGD à Londres

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Photo Flickr de Metro Centric

EGD (4) : Projet pour assouplir le fonctionnement de l’EGD à Londres

Je vous en avais parlé précédemment, un groupe travail a été créé pour revendiquer davantage de souplesse et de réactivité aux écoles sous statut EGD (établissement en gestion directe).

Rappelons que le lycée Charles de Gaulle est soumis à la gestion directe de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) et que son proviseur, Bernard Vasseur, est partie prenante au groupe de travail.

Ses membres ont voté, à l’unanimité, les deux propositions de réforme statutaire suivantes :

1 – Offrir un quota d’heures global pour permettre au proviseur de gérer de manière autonome la masse salariale.

2 – Avoir un comité éxécutif composé d’une dizaine de membres comprenant le chef d’établissement, l’intendant, un représentant du chef de poste diplomatique, une représentation des parents d’élèves, des professeurs et des élus de l’AFE. Il déterminera les orientations stratégiques de l’établissement à savoir :

. L’offre scolaire (les matières enseignées),

. Le nombre d’élèves,

. Le nombre de classes,

. Le budget,

. Le niveau des frais de scolarité.

Le groupe de travail m’a demandé de soumettre pour acceptation cette demande d’évolution du lycée Charles de Gaulle au conseil d’administration de l’AEFE, le 25 novembre prochain.

A l’avenir, tout va dépendre de l’AEFE qui gère, en mode centralisé, le prestigieux lycée londonien.

Ci-joint, le compte-rendu de la réunion du 10.11.09 du groupe de travail “Evolution du statut d’EGD”

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Photo Flickr de Pierre Marcel

EGD (3) : Création d’un groupe de travail pour améliorer le fonctionnement du lycée Charles de Gaulle

Le 20 octobre, nous avons profité de la réunion du Plan Ecole, présidée par notre ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne, pour structurer un groupe de travail destiné à concrétiser les attentes du lycée Charles de Gaulle vers davantage de liberté d’action.

Afin d’essayer de faire évoluer le statut d’EGD du lycée londonien, ce groupe se réunira pour la première fois le 10 novembre, sous la conduite de Michel Monsauret, conseiller culturel adjoint.

Cette petite assemblée fort motivée comprend le proviseur et l’intendant du lycée Charles de Gaulle, des représentants des parents d’élèves et des enseignants et, enfin, deux élus de l’AFE (Olivier Bertin et moi-même).

Je vous tiendrai au courant du détail de notre action.

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Photo Flickr de Pierre Marcel

EGD (2) : Le lycée Charles de Gaulle revendique plus d’autonomie

Marchons-nous vers une réforme du statut de l’EGD (Etablissement en gestion directe) pour offrir plus d’indépendance à nos d’écoles françaises à l’étranger, tout en garantissant l’esprit public ?

Lycée Charles de Gaulle à Londres

Lors du conseil d’établissement du lycée Charles de Gaulle du 8 octobre dernier, j’ai transmis la position exprimée par la directrice de l’AEFE lors du séminaire de Marcoussis au sujet des établissements à gestion directe (EGD).

“La lourdeur de fonctionnement des EGD a été soulignée. Un consensus s’est établi sur l’idée d’une expérimentation avec d’autres idées à chercher, qui permettrait davantage de souplesse et de réactivité, tout en garantissant l’esprit public.” La directrice a évoqué l’idée de créer un statut du type EPLE (Etablissement public local d’enseignement).

J’ai indiqué que le statut du type EPLE démocratiserait etassouplirait le fonctionnement du lycée Charles de Gaulle. Il permettrait une autonomie de décision sur les sujets portant notamment sur la construction et l’entretien de l’établissement, le budget de fonctionnement, l’accueil, la restauration, l’hébergement des élèves ou encore la gestion des personnels liés à ces services (les personnels TOS).

Depuis longtemps, Bernard Vasseur, proviseur du lycée Charles de Gaulle à Londres, avait exprimé son souhait de disposer d’une plus grande marge de manœuvre dans la gestion de son établissement.

De leur coté, les parents d’élèves et les élus souhaitent être parties prenantes aux décisions stratégiques de l’établissement (nombre et répartition des classes, frais de scolarité, priorité des travaux…).

Dans ce schéma, l’Etat conserverait toutes ses prérogatives en matière de programme d’enseignement, de délivrance de diplômes et de respect des grands principes éducatifs, mais également pleine compétence au sujet du recrutement et de la gestion des personnels, hormis les personnels techniques, ouvriers et de service (TOS).

Les membres du conseil d’établissement ont acté la décision d’étudier une évolution du statut de l’EGD pour leur institution.

A suivre….

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Photo Flickr de Julie 70

EGD (1) : Les dessous pas chics d’un sigle autocratique

Que veut dire EGD ?

Le sigle EGD signifie Etablissement en gestion directe. Il désigne un institut scolaire à l’étranger géré par l’Administration centrale. La France en compte 77. C’est le cas du fameux lycée Charles de Gaulle de Londres, piloté depuis Paris, en l’occurrence par l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger.

Siégeant au conseil d’administration de l’AEFE, en qualité de représentant de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, je me prends à rêver…

Et si l’EGD voulait dire, un jour prochain : ” Établissement à Gestion Démocratique ?! ” Ce serait tout de même plus glamour, plus logique et plus impliquant pour le personnel de l’école.

Rendez-vous compte : une école où les enseignants et les parents (qui paient) auraient leur mot à dire sur les choix stratégiques !

Je précise aux esprits chagrins que revendiquer l’autonomie n’a rien à voir avec entamer une privatisation.

C’est d’ailleurs la position exprimée par Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE, le 19/09/09 lors du séminaire de Marcoussis destiné à créer le Plan d’orientation stratégique de l’Agence, au sujet des établissements à gestion directe (EGD) : “La lourdeur de fonctionnement des EGD a été soulignée. Un consensus s’est établi sur l’idée d’une expérimentation avec d’autres idées à chercher, qui permettrait davantage de souplesse et de réactivité, tout en garantissant l’esprit public.”

A bientôt pour fêter la chute d’un autre mur ?

Photo Flickr de Pierre Marcel