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Aide publique au développement : amendement adopté en faveur des TPE/PME françaises à l’étranger (vidéo 5m)

L’amendement que j’ai présenté le 11 mai 2021 (*) trouve son origine dans mon déplacement en Équateur, organisé par la conseillère Tannya Bricart, qui m’a permis de rencontrer des entrepreneurs français de Manta qui avaient tout perdu suite au séisme de 2016 (compte-rendu).

Adopté par le Sénat, cet amendement répond à l’attente qu’ils m’avaient exprimée : un accès facilité au crédit pour reprendre l’activité au plus vite.

(*) Projet de loi Développement solidaire et lutte contre les inégalités mondiales

Verbatim de mon intervention du 11 mai 2021

Mes chers collègues,

Le but de cet amendement est de permettre aux TPE/PME de droit local détenues par des entrepreneurs français à l’étranger et les filiales de TPE/PME françaises à l’étranger de pouvoir bénéficier d’un accès facilité au crédit par le biais de garanties offertes par l’Agence française de développement.

Je pense comme beaucoup ici que la France doit reconnaitre le rôle actif des entrepreneurs français à l’étranger (EFE) comme vecteurs de l’efficacité́ de notre politique de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales.

Je me suis rendu Equateur à Manta trois ans après le tremblement de terre de 2016, qui a fait plus de 1000 victimes.

J’y ai rencontré ces entrepreneurs français qui avaient tout perdu : usine de purification, producteur de crevettes avec bassins de 100 hectares…

Tous nos compatriotes déploraient que la France ne leur ait offert aucune assistance pour faciliter le redémarrage de leurs activités !

Si tous saluaient l’intervention de la France, notamment afin d’approvisionner en eau potable les villes touchées par le séisme, ils voulaient savoir pourquoi, eux, ne pouvaient prétendre aux aides apportées par l’AFD.

Le covid s’est révélé être un séisme mondial pour les entrepreneurs à l’étranger.

Dès le début de la crise, j’ai évoqué le dispositif Ariz de l’AFD pour créer un mécanisme d’urgence afin d’appuyer le redémarrage de petites structures.

Le gouvernement a préféré opter pour un nouveau programme baptisé Choose Africa. Toutefois, cette offre n’est limitée qu’à quelques pays d’Afrique. Venir avec une solution un an après, c’est un peu venir après la bataille…

Le Président de la République aime à répéter que nous devons être agiles. L’aide publique au développement doit également être agile et permettre à nos TPE/PME de se relever au plus vite lorsqu’elles sont confrontées à des circonstances exceptionnelles.

C’est le sens de cet amendement.

Sécurité : quid des chefs d’îlot ?

Qui est votre chef d’îlot ? A quoi sert-il ? Deux questions judicieuses à l’heure où les menaces sanitaires, économiques ou sécuritaires plombent le ciel de nombreux compatriotes résidant à l’étranger.

Paradoxalement, la majorité d’entre-eux ignore tout ou presque du plan de sécurité de l’ambassade et, en particulier, le nom et les coordonnées de leur d’un chef d’îlot, m’avait confié Nicolas Arnulf, il y a quelques semaines.

La remarque de ce compatriote de Rabat corrobore celles d’autres conseillers, c’est pourquoi j’ai interrogé le ministère, puis mené une enquête, suite à la réponse obtenue, le mois dernier.

Sur le principe, l’Administration marque son attachement aux chefs d’ilots pour leur rôle déterminant en cas d’activation du plan de sécurité des ambassades et des consulats. Chaque îlotier est en effet responsable d’un groupe de ressortissants déterminé en cas de crise.

Puisqu’il y a des trous dans la raquette, j’ai demandé au ministère des Affaires étrangère si les consulats ne pourraient pas procéder à une revue de leur plan de sécurité, en adressant à nos compatriotes les coordonnées de leur chef d’îlot.

Une démarche jugée inutile notre ministère (Question/Réponse) puisque “chaque résident est informé lors de son inscription au registre de l’îlot dont il relève” et que “les coordonnées de leurs îlotiers sont également disponibles sur leurs comptes sur www.service-public.fr (partie ‘Mes documents’ de l’espace personnel, accessible à l’aide du numéro d’inscription NUMIC).

Cette réponse entraine un premier constat : en effet, on trouve de nombreux postes consulaires vertueux, au point certains référencent les ilotiers directement sur leur site, comme à Houston, Hong-Kong ou encore Tunis. Il est important que ce genre d’information soit immédiatement accessible sur le site de l’ambassade, plaide Rosiane Houngbo-Monteverde, élue pour la circonscription Bahrein-Qatar.

Saluons la réactivité du consulat en Malaisie qui, suite à la pandémie, a adressé un email afin de rappeler aux résidents le nom et coordonnées de leurs chefs d’îlot, m’a précisé l’élu Olivier Rives-Georges.

Mes investigations ont en outre révélé que l’information était bien communiquée lors de l’inscription au Registre, comme au Chili, témoigne Marie-Christine Haritçalde. Et les ilotiers sont souvent contactés par les nouveaux arrivants, ajoute Jean-Pascal Naud (pdt de la CCIF au Kenya).

Néanmoins, le temps passant, on peut perdre la fiche envoyée lors de l’inscription et votre îlotier peut avoir changé.

Il faudra en passer par une demande expresse d’envoi du relevé intégral actualisé, ce qui avait pris une semaine, en avril dernier, à Nicolas Arnulf, jugeant donc “ce mode de fonctionnement est totalement inadapté en situation de crise”.

“Faut-il encore pouvoir se connecter : encore environ 30% des inscrits à Madagascar n’ont pas un accès courant à internet”, objecte l’élu Jean-Hervé Fraslin qui pointe, par ailleurs, la question de l’actualisation des données.

Étonnamment, on ne m’a pas rapporté que les circonstances actuelles avaient vivifié le dispositif l’ilotage : “les postes ont omis les îlotiers pendant la crise”, regrette la conseillère Radya Rahal en Algérie.

Enfin, en maints endroits, on finirait par oublier l’existence même des ilotiers. La faute tout d’abord à la difficulté de recruter des chefs d’ilot et, ensuite, les facilités numériques offertes aux consulats pour communiquer directement avec nos concitoyens, en cas d’urgence, expliquent Anne-Marie Ballande et François Cessieux, élus de la circonscription de Sao Paulo au Brésil.

Pourquoi pas ? Dans cet esprit, j’ai tenté, en vain, de connaitre le nombre de sms envoyés cette année par le site Ariane ou de mails d’alerte lors des appels à la vigilance.

Dans certains cas, on serait tenté de conclure que les élus de terrain doivent prendre les devants, s’inspirant des mots de Tannya Bricard. En 2016, l’élue de l’Équateur a connu la dévastation provoquée par un tremblement de terre. Elle a décidé d’envoyer chaque année les coordonnées de ses ilotiers, par îlot, à chaque usager. De plus, Tannya s’appuie sur un groupe WhatsApp d’ilotiers et va renforcer, suite à des dotations du CDCS, son réseau de communication radio et Iridium.

Aujourd’hui, la sécurité des Français de l’étranger constitue ma priorité (édito du 17 nov 2020). J’ai demandé, lors de la réunion de bureau de ma commission des Affaires étrangères et de la Défense, de faire de la sécurité des Français de l’étranger, un de ses chantiers prioritaires pour 2021.

Lire aussi : Sécurité des Français à l’étranger : le rôle des chefs d’îlot en question (Journal des Français à l’étranger, 14 nov. 2020)

INFOLETTRE n°138 – Édito : “Assistance à entrepreneurs en danger” / Hommage : Jacques Lapouge ; Liban ; Niger / Photonis / Soutien à notre BITD / Naval Group Lorient / PLFR3 / Entrepreneurs français en Équateur / Délégation franco-luxembourgeoise au Sénat / Critères d’éligibilité de l’aide sociale d’urgence (réunion MEAE) / Plan local de sécurité sanitaire à Madagascar / Étudiants français aux États-Unis / Webinaire avec les Français de Washington / Le Baromètre 2019 (Expat Com, CFE) / Examens scolaires à l’étranger / Agents AEFE rentrés en France sans autorisation / Sécurité des expatriés (SD-Magazine)

Lire : l’INFOLETTRE n°138 – 11 septembre 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°138

Assistance à entrepreneurs en danger

Triste nouvelle. Au détour d’une visioconférence avec nos consuls honoraires au Pérou, j’apprends la fermeture du restaurant français de Cusco, où j’avais convié les représentants de la communauté française lors de ma visite l’an dernier. Son fondateur est rentré en France. Il avait obtenu par trois fois en neuf ans le prix du meilleur restaurant au Pérou.

C’est aujourd’hui, hélas, le sort de nombreux entrepreneurs français à l’étranger.

Depuis six mois, rien n’a été fait pour les aider à traverser la crise, comme s’ils n’existaient pas aux yeux des pouvoirs publics.

Chantal Forler et Franck Barthélemy, conseillers consulaires à Bombay, m’ont adressé 12 exemples d’Entreprises de Français de l’étranger (EFE) qui sont menacées de disparition, créées en majorité il y a plus de dix ans en Inde, au Népal ou au Sri Lanka. Ces élus rappellent que nos compatriotes ont besoin d’un prêt de 3.000€ à 50.000€ suivant les cas pour tenir le coup jusqu’à la reprise.

Sur tous les continents, ce sont les mêmes questions et les mêmes attentes. Je l’ai constaté lors de nombreux webinaires d’entrepreneurs organisés par des chambres, CCEF ou par nos conseillers consulaires : Laurence Helaili en Irlande (CR), Tannya Bricard en Équateur (CR), Stéphanie Kamaruzzaman aux États-Unis (CR).

Ces entrepreneurs se débattent malgré le refus d’un prêt en France par manque de garantie, le refus d’un prêt dans leur pays d’accueil car ils sont français, le refus d’un report de loyer, le refus d’un allègement des frais de scolarité de leurs enfants…

Face à l’épuisement de leur trésorerie, il faut absolument leur faciliter l’accès au crédit, sous peine de les voir disparaître en masse. Visuel HL125

Voilà six mois que je préconise en vain de leur permettre d’accéder aux facilités de crédit que pourrait offrir l’Agence française de développement (AFD), en utilisant le dispositif Ariz, via une banque locale.

Les plus impactés travaillent dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et de l’événementiel.

Ces entrepreneurs sont nos ambassadeurs à l’étranger. Ils constituent une longue chaine de valeur, une force et une dynamique formidables, comme l’atteste la réussite de l’événement Goût de/Good France depuis 2013.

En organisant le même soir des milliers de dîners dans nos ambassades et dans plus de 2000 restaurants à l’étranger, l’opération Goût de/Good France du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a promu l’image de la France, en s’appuyant sur l’ensemble de la profession, restaurateurs, producteurs et acteurs du tourisme.

La 6ème édition programmée initialement en mars 2020 et reportée à octobre 2020, est désormais annoncée au printemps 2021.

Dans un monde à mobilité réduite, je crains que la 6ème édition de Goût de/Good France ait un goût particulièrement amer, si aucune initiative n’est prise d’ici là pour soutenir nos entrepreneurs à l’étranger. Découvrir l’InfoLettre n°138

Semaine de l’AFE du 30 sept. au 04 oct. 2019 – Compte-rendu

Prélèvement à la source, certificats d’existence, vote électronique, plan enseignement… cette 31ème session plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger a permis d’évoquer des sujets d’une actualité brûlante. Elle m’a aussi offert le privilège de retrouver les conseillers consulaires de tous les continents, et d’être auditionné par la commission de la Sécurité et de la Protection des personnes et des biens de l’AFE.

Je remercie chaleureusement les élus et amis qui se sont rendus aux événements que j’ai organisés au long de cette semaine.

Les annonces du ministre (4 oct.)

Comme de coutume, Jean-Baptiste Lemoyne s’est exprimé avec pragmatisme devant l’AFE en brassant de nombreux sujets sensibles (vote, certificats de vie, enseignement…). On retiendra un lot d’annonces encourageantes dans le but de renforcer l’action consulaire.

Ainsi, j’ai noté avec satisfaction l’instauration d’une conférence permanente trimestrielle, réunissant le ministre, les parlementaires des Français de l’étranger et les membres du bureau élargi de l’AFE.

Une initiative qui va contribuer à une meilleure reconnaissance de l’AFE et certainement améliorer le taux de concrétisation de ses propositions. Dans le même esprit, quelques mesures vont intensifier la visibilité des élus consulaires avec la création d’une carte d’élu et d’une adresse électronique officielle. 

Soirée Élus Amérique Latine (3 oct.)

Réunion avec les élus d’Amérique latine…. à la Maison d’Amérique Latine, institution pleine de charme située non loin du Sénat. Les récentes évolutions politiques sur ce continent suscitent un certain nombre d’inquiétudes. 

(g. à d.) Jacques Marie (ancien élu Haïti) ; Marie-Christine Haritcalde (Chili) ; Olivier CadicTannya Bricard (Équateur) ; Denis Viala (ancien élu Brésil-Sao Paulo) ; Anne-Marie Ballande Romanelli (Brésil-Curitiba) ; Geneviève Beraud-Suberville (Mexique)

Conférence de presse sur l’enseignement français (3 oct.)

“Développer l’enseignement français à l’étranger : un nouvel élan” fut le projet présenté conjointement par Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État. 

Très attendu depuis début 2018, ce plan est destiné à mettre en oeuvre des actions destinées à respecter l’objectif du Président de la République : doubler le nombre d’élèves dans nos écoles à l’étranger d’ici à 2030.

La hausse des crédits de l’Etat de 24,6 M € en faveur de l’AEFE pour 2020 permettra de ramener la taxe sur les revenus des établissements à son niveau de 2017 ( 6% au 1er janvier 2020 pour les établissements soumis à la participation forfaitaire compensatoire (PFC). Parmi les autres annonces : la simplification des homologations AEFE (10 critères au lieu 17) qui pourront être demandées dès la première année ; l’objectif de doublement des sections internationales d’ici 2022 ; 1000 titulaires supplémentaires détachés par le ministère de l’Éducation d’ici 2030 ; la création de 16 pôles de formation régionaux dans le monde ; le doublement de la représentation des parents d’élèves au CA de l’AEFE (de 2 à 4 sièges) ; l’appel aux ambassadeurs pour mettre œuvre des plans locaux de développement avec des objectifs stratégiques. Voir la vidéo de la conférence (52m) : Lien

Soirée Robert Denis Del Picchia (2 oct)

Il n’en méritait pas moins : une allocution du président Gérard Larcher pour célébrer son retour au Sénat. 

Florence Parly, Ministre des Armées, avait fait le déplacement pour honorer de sa présence la soirée de Robert Denis Del Picchia, vice-président de la Commission des Affaires étrangères, de La Défense et des Forces armées du Sénat.

Notre collègue a adressé un discours mêlé d’humour et d’émotion à une assistance si nombreuse, que les salons Boffrand peinaient à contenir tout le monde. Ses confidences se sont révélées poignantes lorsqu’il a abordé ses doutes sur l’avenir dans les moments de solitude à l’hôpital et l’importance des témoignages de solidarité qui l’ont aidé à surmonter l’épreuve.

Malgré l’adversité, à force de ténacité, Robert-Denis n’a jamais cessé d’adresser son fameux “Hebdo Indépendant” qui couvre l’actualité relative aux Français de l’étranger ou de faire des propositions avec le soutien indéfectible de sa collaboratrice Olivia Richard.

C’est grâce à la proposition de loi de Robert-Denis Del Picchia que le vote par internet a été institué dès 2003 pour les élections des « délégués au Conseil supérieur des Français de l’étranger ». Lors de cette session de l’AFE, son audition par la commission des lois a démontré qu’il n’avait rien perdu de sa vivacité pour avancer de nouvelles idées, qui ont nourri la création d’une résolution visant à renforcer la crédibilité du vote électronique.

Cette soirée pleine de brillance et de convivialité voulue par Robert-Denis a eu un éclat particulier avec lequel les autres événements de la semaine ont eu bien du mal à rivaliser.

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Soirée Worldskills au Sénat (1eroct)

Au restaurant du Sénat, j’ai été heureux d’accueillir les conseillers consulaires sur le thème “réussir les Worldskills à Lyon en 2023”. Organiser ces Olympiades des métiers en France dans quatre ans nous ouvre une perspective formidable : changer le regard que notre pays porte sur l’apprentissage et l’enseignement professionnel. 

Ce fut l’occasion de mettre en contact nos élus avec six jeunes champions qui rêvent tous d’une expérience internationale. Merci à Michel Guisemberg, président de WorldSkills France, de m’avoir permis de fêter mes cinq ans de mandat de si belle manière (lire le compte-rendu).

Audition CyberCriminalité (1eroct)

J’ai eu l’honneur d’être auditionné par la commission de la Sécurité de l’AFE, présidée par Régine Prato, sur le thème de la cybercriminalité. L’occasion va exposer le cas emblématique de la plateforme de services Ariane du MEAE qui a été piratée en décembre dernier. 

Après une série d’auditions, j’ai publié en mai dernier avec mon collègue Rachel Mazuir un rapport d’information intitulé : “Cyberattaque contre Ariane : une expérience qui doit nous servir“, formulant une série de recommandation pour améliorer la résilience des administrations de l’État et l’émergence, en leur sein, d’une culture de la cybersécurité, notamment en affectant les moyens nécessaires à la protection de leurs systèmes d’information.

L’AFE fête ses 70 ans (30 sept.)

Bel hommage rendu à l’AFE, au Quai d’Orsay, à l’occasion de son 75èmeanniversaire. J’ai été élu conseiller à l’AFE en juin 2006 et je me suis toujours senti dépositaire du travail de nos anciens. 

Le 7 juillet 1948, Robert Schuman, président du Conseil, et son ministre des Affaires étrangères, Georges Bidault, signaient un décret instituant le Conseil supérieur des Français de l’étranger (CSFE). Les premières élections au CSFE eurent lieu au printemps de 1950 dans 70 pays. 

Lors de cette soirée, une exposition photos et une vidéo signée Jean-Louis Mainguy ont superbement retracé l’histoire de la représentation politique des Français de l’étranger. La fête fut parfaite. (lire le compte-rendu).

En circonscription en Équateur (3/3) – Quito (26 février 2019)

Toute ma gratitude à Jean-Baptiste Chauvin, ambassadeur de France en Équateur, pour avoir facilité mon séjour à Quito et organisé une soirée à la Résidence de France, afin de me permettre de rencontrer les représentants de notre communauté.

A la lumière des problèmes soulevés par nos compatriotes de Manta, j’ai trouvé indispensable de rencontrer l’AFD pour discuter de la question des aides aux sinistrés français du tremblement de terre d’avril 2016.

Mes rendez-vous à caractère politique étaient tous imprégnés par la situation au Venezuela.

Politique

Ministère des relations extérieures

Entretien avec Andrés Teran Parral, vice-ministre des Relations extérieures et Mauricio Montalvo, directeur général de la Coopération internationale, en compagnie de Jean-Baptiste Chauvin, ambassadeur de France.

Comment ne pas évoquer la situation critique au Venezuela ? Le vice-ministre nous a annoncé le geste fort que son pays venait de faire en acceptant les lettres de créances du représentant de Juan Guaido, président vénézuélien par intérim.

300.000 Vénézuéliens se sont réfugiés en Équateur. Andrés Teran Parral a émis le souhait que l’UE leur ouvre l’espace Schengen sans visas pour les courts séjours. Je présenterai cette requête auprès de notre groupe d’amitié sénatorial. + d’images

Député équatorien

A la Résidence de France, je me suis entretenu avec Esteban Melo Garzón, député et président du groupe d’amitié parlementaire Équateur-France, en présence de Jean-Baptiste Chauvin, notre ambassadeur.

Le député est très soucieux de la possibilité d’un conflit armé au Venezuela qui serait provoqué par une intervention extérieure. D’autre part, il dénonce les réflexes xénophobes de la part de certains de ses compatriotes à l’égard des réfugiés. + d’images

Mairie

Alvaro Maldonado, directeur des Affaires économiques à la mairie de Quito, m’a exposé son plan de développement étalonné sur 10 ans.

La capitale équatorienne peut se flatter d’un aéroport flambant neuf entouré d’une zone franche, de l’arrivée du métro ou encore de l’ouverture d’un centre de convention. A noter qu’un tiers des universités du pays se trouvent à Quito.

Alvaro promeut des politiques publiques fondées sur la compétitivité, les partenariats public-privé, l’emploi et l’innovation. Voilà qui devrait plaire aux investisseurs étrangers.

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Heureux d’avoir répondu à l’invitation de Miguel Fuentes, président de la CCI franco-équatorienne, et aussi d’avoir revu Fabien Przypolski, rencontré il y a 4 ans à Quito comme directeur d’une revue œnologique et désormais directeur de la Chambre.

Forte de 55 membres, la Chambre fête ses 30 ans cette année, avec le sourire puisque les exportations françaises vers l’Équateur ont progressé de 30% en 2018.

A Quito, le salon du chocolat et la fête du Beaujolais nouveau se sont imposés comme des événements de référence. L’ouverture par Air France, en mai prochain, d’une ligne directe Paris-Quito fait espérer à nos entrepreneurs un fort regain des échanges bilatéraux. + d’images

Agence française de développement (AFD)

Suite au séisme qui a frappé le pays en 2016, l’Équateur a sollicité l’aide de la France qui s’est engagée, au travers de l’AFD, à soutenir des projets de reconstruction à moyen et long terme.

Je me suis rendu au siège de l’AFD en compagnie de Tannya Bricard, conseillère consulaire, pour y rencontrer Bruno Leclerc, directeur exécutif pour l’Amérique latine, Clotilde Boutrile, directrice Équateur et Alejandro Barreneche, chargé de projet.

Nous avons pointé la répartition des prêts administrés par l’AFD qui s’élèvent à plus de 100M$ : un volet ONG pour 1 M€ ; un volet de 65M$ pour des projets dans les secteurs de l’agriculture, tourisme, aquaculture et manufacture. Trois ans après le séisme, l’AFD a déjà décaissé 25M$ en faveur de 47 entreprises sur ce programme. Un dernier volet de 35M$ concerne une banque équatorienne qui finance des coopératives destinées à distribuer du micro-crédit immobilier.

Nous avons ensuite évoqué les dossiers de nos compatriotes-entrepreneurs, victimes du tremblement de terre qui n’ont eu aucun soutien de la France pour emprunter afin de se relancer.

Cette situation n’est pas satisfaisante. J’ai demandé à mes interlocuteurs de nous aider à imaginer une approche spécifique, afin que ces Français ne soient pas les grands oubliés de notre propre dispositif d’assistance financière. Ce sera ma priorité d’action pour l’Équateur.

Présente dans le pays depuis 2015, l’AFD a prêté 350M$ localement. C’est une performance à saluer. + d’images

Hilana

Visite de Hilana, société spécialisée dans le textile, créée par un Français venu en Équateur il y a 50 ans.

J’ai rencontré Moana Melet et Philippe Esquerré dans leur boutique à Quito pour juger sur pièce du savoir-faire qu’ils ont patiemment développé.

Leur usine, située dans la banlieue de Quito, occupe une vingtaine de salariés. + d’images

Antinea

Découverte de la splendide boutique-hôtel tenue par Catherine Cantié, en compagnie de Tannya Bricard.

Un lieu exceptionnel pour se reposer avant d’entamer la visite de la capitale…

Catherine a délicieusement restauré cet endroit qui abrite 8 appartements et 8 chambres spacieuses.

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Communauté française

Ambassade

De bon matin, notre ambassadeur, Jean-Baptiste Chauvin, m’a offert un tour d’horizon de notre relation bilatérale, en organisant un petit-déjeuner à la Résidence autour des chefs de service et divers opérateurs (AEFE, AFD, FRANCE Volontaires, IRD…).

Dans le domaine de l’enseignement, le lycée La Condamine a fêté ses 50 ans en 2018 et prévoit de dépasser les 1500 élèves à la rentrée de septembre ! Ses responsables portent un projet d’agrandissement ambitieux. Malheureusement, l’investissement de 11 M€ est bloqué du fait de la suspension des garanties de l’État pour les prêts immobiliers des écoles françaises à l’étranger.

Nous avons également évoqué la coopération culturelle, scientifique et technique entre nos deux pays. Ainsi, la France se place au 7ème rang des pays d’accueil des étudiants équatoriens (590 étudiants en 2017, contre 480 en 2013) et L’IRD (Institut de Recherche pour le développement) mène ses travaux sur les maladies tropicales et divers thèmes liés à l’environnement, comme la volcanologie ou le changement climatique. + d’images

Réception à la Résidence

Merci à Jean-Baptiste Chauvin pour la soirée organisée à la Résidence de France, afin de me permettre de rencontrer les représentants de notre communauté.

Avec Tannya, nous avons dialogué avec des représentantes de France Volontaires. Engagées dans le service civique, elles mènent une action de solidarité exemplaire qui fait honneur à notre pays.

A titre d’exemple, l’association franco-équatorienne Patou Solidarité a ouvert la première maison d’accueil de la province de Napo pour les femmes victimes de violences et leurs enfants. + d’images

Les Copains d’abord

Pour fêter mon retour à Quito après mon premier séjour au printemps 2015 (compte-rendu), Tannya Bricard, conseillère consulaire, a organisé, dès mon arrivée, une réception dans les murs de Cynthia Swanberg.

Quel bonheur de croiser tant de personnalités chaleureuses et de retrouver les amis, comme Yves qui dirigeait l’aéroport de Quito en 2015 et qui m’avait accueilli à la descente d’avion.

Ce fût évidemment l’opportunité de rencontrer de nouvelles personnes au parcours international toujours passionnant. + d’images

En circonscription en Équateur (1/3) – Manta / San Vicente / Porto Viejo (23-24 février 2019)

Merci à Tannya Bricard, conseillère consulaire, pour m’avoir accompagné tout au long de mon déplacement de quatre jours en Équateur. De Guayaquil à Manta, de Monte Viejo à Quito, je peine à recenser le nombre de réunions, visites et rencontres qu’elle a provoquées pour me permettre de réussir ma mission.

J’ai voulu, en premier lieu, faire un point sur la situation de nos compatriotes, trois ans après le tremblement de terre d’avril 2016. A l’époque, je rendais compte périodiquement des rapports et de témoignages que Tannya m’adressait.

Tannya vit à Manta (province de Manabi) au bord de l’océan Pacifique, où notre ambassadeur François Gauthier l’avait rejoint, pour être au plus proche des victimes et soutenir nos compatriotes les plus affectés par la catastrophe. C’est eux qui ont accueilli sur le tarmac les 35 sapeurs-pompiers du Secours civil français, venus avec des équipements de potabilisation d’eau.

MANTA

Communauté française

Ces Français oubliés par la France

Le tremblement de terre de 2016 aura fait plus de 1000 victimes. Il a notamment ravagé la ville de Manta.

Tous nos compatriotes déplorent que la France ne leur offre aucune assistance pour faciliter le redémarrage de leurs activités. Chacun témoigne que seule l’aide de la famille et des amis leur a permis de se relancer, le cas échéant.

On imagine le triste sentiment qu’ils éprouvent, celui de ne pas avoir été pris en compte, comme Thierry, capitaine de pêche thonier, qui nous a accueillis au El rincon de Tere, le restaurant de sa femme. Bien que durement frappé par le séisme, ce restaurant a servi gratuitement 300 à 350 repas par jour aux habitants qui avait tout perdu. Thierry fait observer que le restaurant péruvien situé à proximité a reçu une aide du Pérou pour redémarrer.

Il y aussi le cas de Martine, installée il y a 33 ans dans le pays de son mari, Omar, qu’elle a rencontré à Montpellier. Producteurs de crevettes, leurs bassins et diverses infrastructures s’étalaient sur 100 hectares. Tout a été dévasté. L’organisme CFN qui a recueilli les fonds de l’AFD leur a d’abord fait des promesses, avant de rejeter leur dossier. Ils ont redémarré, mais grâce aux amis et au prêt d’un client contre des prix de crevettes discountés.

Je citerai aussi Christian, marié en France avec une Équatorienne, qui a voulu prendre un nouveau départ en 2003. Ingénieur électronique chez PSA, il décide d’ouvrir un bar restaurant en Équateur. Après le séisme, il ne savait plus où habiter. Un mot encore sur Emilie qui a démarré une usine de purification d’eau, il y a un an, pour palier un problème sanitaire. Cette professeure de français, installée depuis 10 ans à Manta, fut directrice de l’Alliance Française de Porto Viejo.

Si tous ont observé et salué l’intervention de la France, notamment afin d’approvisionner en eau potable les villes de Chone et Porto Viejo, ils aimeraient savoir pourquoi, eux, ne peuvent prétendre aux aides apportées par l’AFD. + d’images

L’histoire de Leinen

Jean-Baptiste Leinen est un jeune boulanger-pâtissier qui s’est lancé à Manta en 2014.

Comme d’autres, il a tout perdu à cause du tremblement de terre. Pendant un an, il n’a pas pu travailler, passant son temps à remplir de la paperasse pour décrocher une aide du CFN ou un prêt bancaire. En vain. C’est grâce à sa famille et ses amis qu’il a pu investir dans du matériel haut de gamme pour refaire du pain et des pâtisseries dans une maison-atelier

Il a désormais ouvert une boutique en ville et un point de vente dans un nouveau centre commercial.

La notoriété de ses macarons sert l’image de marque de la France en Équateur. Jean-Baptiste se lève chaque matin à 3 heures et travaille 7 jours sur 7. Il est heureux de son sort et de pouvoir rembourser ses récents emprunts, comme ceux qu’il a contractés avant le séisme. Je lui souhaite le meilleur. + d’images

Politique

Préfet de la région

J’ai eu le privilège de rencontrer Mariano Zambrano Segovia, préfet de la région Manabi (où se situe Manta) et Mariano Zambrano Vera, député au Parlement équatorien, en compagnie de Tannya Bricard, conseillère consulaire.

Le préfet a remercié la France pour son soutien lors du tremblement de terre (sont intervenus : ambassade de France, Sécurité civile française (rattachée au ministère de l’Intérieur), IRD, Pompiers de l’urgence internationale, SOS Attitude, Interagua/Veolia, Alliance française de Quito et La Condamine pour les collectes de dons…).

On se souvient que notre ambassadeur de l’époque, François Gauthier , avait immédiatement rencontré le maire de Manta et le préfet de Manabi.

Le préfet Zambrano a relaté la difficile épreuve que constitue la reconstruction et souhaité que nous l’aidions à mettre en valeur sa région pour attirer des entreprises françaises. + d’images

SAN VINCENTE

Social

Fondation Futuro

Tannya tenait beaucoup à ce que je vienne jusqu’à San Vincente pour découvrir la ludothèque Nueva Esperanza qui avait bénéficié d’une réserve parlementaire en 2015.

J’ai retrouvé Martine Wallet-Hurtado, rencontrée la veille à Manta. Elle est à l’origine de cette initiative en faisant appel à la générosité de sa ville natale d’Amilly dans le Loiret ! C’est en effet, l’association Amilly-San Vicente qui a acheté le terrain et construit la ludothèque grâce à des bénévoles.

Félicitations à toutes les personnes qui ont concrétisé ce projet pour offrir la possibilité à des enfants de s’évader d’un univers parfois bien difficile. + d’images

PORTO VIEJO

Culture française

Alliance française

J’ai visité l’AF de Porto Viejo, en compagnie de Tannya Bricard. Présidée par Enrique Garcia Loor, un neurochirurgien formé en France, l’Alliance est dirigée par Alba Quiroz et animée par des bénévoles qui éprouvent une passion pour la langue et la culture françaises.

Le président sait combien le plurilinguisme est favorable au développement intellectuel des enfants. Aussi l’AF de Porto Viejo accueille les enfants dès l’âge de 18 mois !

Vingt ans après sa création, le projet de l’AF est désormais est d’acheter un terrain et de construire un bâtiment plus conforme à ses besoins.

La ville de Porto Viejo a été meurtrie par le séisme de 2016.

Sur le mur “Souvenez-vous” de l’Alliance française figure 112 visages des personnes fréquentant l’Alliance qui ont perdu un proche.

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