Je suis heureux de vous annoncer l’ouverture de mon compte Twitter qui me permet d’offrir un moyen de contact direct supplémentaire avec vous.
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Madame, monsieur, chères et chers compatriotes d’Europe du Nord,
Les 3 et 17 juin prochains, pour la première fois, vous serez appelés à élire un député pour vous représenter à l’Assemblée nationale.
J’ai l’honneur de vous présenter ma candidature.
La voix de la troisième France
Dans la République française une et indivisible, il y a la France de l’hexagone, la France d’outre-mer et la troisième France, c’est vous et les deux millions et demi de français qui vivent à l’étranger. Pour vous, je souhaite porter la voix de cette troisième France.
En 2005 déjà, je défendais l’idée de créer une représentation de cette troisième France à l’Assemblée nationale. Le Président de la République a concrétisé cette avancée démocratique.
Créateur d’une entreprise d’électronique à 20 ans en 1982, j’ai fondé la France Libre d’Entreprendre dans le Kent en 1996 pour aider les entrepreneurs français à demeurer compétitifs dans un environnement qui se mondialisait.
Elu à l’Assemblée des Français de l’étranger en 2006, j’accomplis mon mandat sans esprit partisan, vous rendant compte chaque jour de nos avancées sur mon blog, tout en cherchant à apporter une réponse individualisée à vos sollicitations.
Un bilan dont vous êtes seul juge
Pour nos enfants, j’ai obtenu la création d’un plan Ecole et activement participé au projet du second collège français de Londres (CFBL). Ce plan Ecole a permis la création de mille places supplémentaires dans l’enseignement français, facilité l’ouverture de 38 nouvelles petites écoles FLAM et œuvré au développement de filières bilingues dans les écoles britanniques. L’Assemblée des Français de l’étranger m’a élu à l’unanimité en 2009 pour la représenter au conseil d’administration de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger.
Je suis fier d’avoir contribué à dynamiser notre action contre le chômage en obtenant la mise en place d’un plan Emploi et en faisant une priorité du métro transmanche pour développer l’emploi transfrontalier entre la France et la Grande Bretagne.
Pour votre quotidien dans vos relations avec l’administration, mon action se traduit par des résultats concrets comme l’obtention d’un nouveau standard téléphonique au consulat de Londres pour doubler la capacité de réception des appels.
La médiatisation de mon engagement contre la double taxe foncière prévue pour les non-résidents illustre ma démarche pour éliminer toutes les discriminations qui frappent les Français de l’étranger. Je suis donc intervenu pour simplifier les certificats de vie imposés aux retraités expatriés, mais aussi pour que les victimes du Mediator à l’étranger puissent également être indemnisées et pour que nos enfants étudiant en universités étrangères puissent faire un stage professionnel en France.
Amplifier mon action d’élu au Parlement
Mon action en tant qu’élu local a visé à défendre vos intérêts. Je souhaite à présent la poursuivre et l’amplifier en vous représentant à l’Assemblée Nationale.
Je désire contribuer à créer un nouvel élan afin que nous puissions offrir une solution d’enseignement en français à 100% des enfants français vivants hors de France et non seulement 30% comme c’est le cas aujourd’hui.
Je suis de près l’évolution du budget du ministère des Affaires étrangères et Européennes qui vous est consacré. Elu à l’Assemblée nationale, je pourrai enfin participer à son élaboration pour donner les moyens nécessaires au bon fonctionnement de l’administration qui vous sert.
Rassembler pour être au service de tous
Elu sous la bannière de l’Union des Français à l’étranger (UFE), j’ai soutenu l’action du gouvernement en me consacrant à l’intérêt général, avant la défense de tout intérêt partisan.
Aujourd’hui, je me présente avec le concours de personnes représentant toutes les sensibilités politiques, de droite comme de gauche et de citoyens soucieux de faire participer la société civile à l’action publique.
Comme eux, je pense que les Français de l’étranger méritent mieux que le traditionnel spectacle d’affrontement des partis politiques qui nous est offert actuellement.
Je vous invite à me rejoindre et ensemble nous ferons résonner à Paris, la voix de la troisième France !
Respectueusement, Olivier Cadic
Pour en savoir plus : www.cadic2012.eu
J’adresse mes pensées aux familles endeuillées par la tragédie de Toulouse et je m’associe à leur douleur. Comme chacun, je me sens profondément affecté et effaré devant cet acte innommable et inconcevable.
L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) s’associe à l’hommage national qui sera rendu ce mardi 20 mars à 11h00 aux victimes de cette fusillade.
Lundi 19 mars au matin, un homme a ouvert le feu devant le collège-lycée Ozar Hatorah à Toulouse, tuant trois enfants et un professeur et blessant cinq autres personnes.
En conclusion de ma dernière newsletter, je vous avais annoncé que je reviendrai vers vous très prochainement pour vous annoncer ma décision concernant ma candidature à l’élection législatives.
J’aurai donc le plaisir de vous informer de mes intentions, dès demain matin à l’issue d’une conférence de presse organisée au Café des Amis à Londres à 10h30.
Accroissement de la population française à l’étranger, dégradation de la situation économique, hausse des frais d’écolage… on ne s’étonne pas dans un tel contexte de l’inflation constante des demandes de bourses scolaires.
Du côté de l’instruction des dossiers, comme un fait exprès, les procédures gagnent en lourdeur et en complexité. Je peux vous dire que les agents des services sociaux des consulats et ceux du service central de l’AEFE, Agence française pour l’enseignement français à l’étranger, sont mis à dure épreuve, d’autant que leurs effectifs sont contraints.
Afin de palier un prévisible engorgement, la commission Enseignement de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, a émis un vœu en faveur de l’augmentation des effectifs en charge de traiter les dossiers de demande de bourses, tant au niveau local que central.
Logique, me direz-vous ? Eh bien non, la solution est à la fois anachronique au regard de la technologie disponible et malvenue au regard de nos finances publiques.
Voici en quels termes, je suis intervenu auprès de l’AFE lorsque le débat est arrivé en séance plénière :
“Ce vœu ne correspond pas au sens de l’histoire. Le sens de l’histoire, c’est l’e-administration.
Le sens de l’histoire, c’est de faire saisir aux demandeurs leur dossier de demande d’aide à la scolarité sur internet pour que l’action des agents consulaires se limite au contrôle des dossiers. C’est la complexité des dossiers qui génère cette lourdeur administrative. Pour faciliter le travail des agents, il faut rationaliser la demande.
Le sens de l’histoire, ce n’est pas d’augmenter le nombre de fonctionnaires pour remplir de la paperasse.
Le sens de l’histoire, c’est de leur fournir des outils qui leur permettent d’apporter une valeur ajoutée et de faire plus et mieux avec moins d’argent.”
En conclusion, j’ai proposé que ce vœu soit converti en une demande d’étude d’optimisation du ratio nombre de dossiers / nombre d’agents.
Le président et le rapporteur de la Commission ont suivi ma recommandation visant à proposer une saisie informatique des dossiers par le demandeur… tout en persistant dans leur idée d’augmenter les effectifs de l’Administration.
Je me suis donc abstenu parce que je ne me résous pas à demander l’augmentation du nombre de fonctionnaires avant d’avoir préalablement examiné les voies pour optimiser leur travail.
Photo Flickr de Let Me Feel You Shine
Pour la troisième fois depuis sa nomination, Edouard Courtial, secrétaire d’Etat aux Français de l’étranger s’est rendu à l’Assemblée des Français de l’étranger, jeudi dernier, pour une brève allocution.
Il a d’abord rappelé tout l’intérêt du récent test de vote par internet, grandeur nature, en prévision des élections législatives de juin (lire : “Le test du vote par internet était nécessaire” du 08 février 2012 ). En effet, 650 000 Français établis hors de France se sont inscrits au registre consulaire en communiquant leur adresse email à leur consulat, ce qui leur permettra de voter par internet si elles le souhaitent.
Edouard Courtial a ensuite évoqué l’épineuse question du certificat de vie pour nous livrer un dernier état de la situation (lire : “Les certificats de vie bientôt simplifiés pour les Français de l’étranger ?” du 19 décembre 2011). Il a obtenu l’organisation d’une table ronde réunissant toutes les caisses de retraite, fin janvier. L’enjeu était de définir une approche commune et consensuelle afin de dispenser les retraités de l’étranger d’adresser à ces caisses un certificat de vie (ou d’existence) à plusieurs reprises en cours d’année.
Cette concertation n’a malheureusement pas débouché sur un accord. Le dossier a été transmis à Xavier Bertrand, ministre de la Santé. Une nouvelle table ronde a d’ores et déjà été programmée, début avril.
Voilà pour les faits. Je me réjouis que le ministre se soit saisi du dossier. Je regrette cependant qu’il n’ait pas réglé d’un trait de plume la situation des retraités français établis dans l’Union européenne, au nom de l’égalité républicaine.
Je comprends les risques de fraude afférents à certains pays qui peuvent légitimer le dispositif des certificats de vie. Ces craintes n’ont pas lieu d’être au Royaume-Uni, ni en Allemagne ou en Espagne ! C’est pourquoi, je demande que les retraités qui ont cotisé en France et qui vivent dans l’Union européenne puissent envoyer un certificat de vie sur l’honneur, à l’instar des retraités établis en France. Il suffirait de leur réclamer le même formulaire. Point.
La vie de milliers de Français profitant de leur retraite à l’étranger en serait terriblement simplifiée.
Crédit photo AFE
Comme chaque semestre, au cours des travaux de l’AFE à Paris (Assemblée des Français de l’étranger), nous avons auditionné en commission Finances, Cyril Maloine, directeur départemental chargé du Pôle fiscal à la direction des Résidents à l’étranger.
Premier constat, bien que le nombre de Français qui s’expatrie augmente régulièrement chaque année, le centre des Impôts des non-résidents annonce qu’il traite de moins en moins de déclarations d’impôt sur le revenu. La baisse est régulière : 197.828 déclarations en 2008 et 188.269 en 2011. Il estime que 10% des Français établis hors de France, au mieux, déclarent des revenus émanant de France.
Second enseignement, les Français de l’étranger se caractérisent par leur goût des nouvelles technologies, notamment internet, pour régler leurs formalités. Ainsi, le volume de courriels reçu par le centre a augmenté de près de 20% ces quatre dernières années et le nombre de déclarations en ligne progresse plus vite à l’étranger qu’en France (+21% contre + 14% en France en 2011).
En conséquence directe, le nombre d’appels téléphoniques reçus par le centre des Impôts à diminué de 100.000 unités, soit une baisse de 20%. Il faut bien reconnaitre qu’avec un taux de réponse aux appels de 25%, les usagers se rabattent sur leur clavier pour communiquer leur besoin.
En parallèle, il faut saluer les efforts entrepris sur la capacité de traitement des appels qui commencent à porter leurs fruits, surtout depuis le second semestre 2011. Cyril Maloine sait que je suis particulièrement attentif à ces statistiques qui constituent un indicateur objectif de la satisfaction des administrés.
Pour répondre à mon souci de transparence, il a produit devant la commission Finances, un graphique pour illustrer l’évolution qualitative de l’accueil téléphonique. Ceci est tout à son honneur et j’ai le plaisir de partager avec vous les progrès enregistrés depuis trois ans et surtout ces derniers mois du centre des Impôts des non-résidents.
Voir : Taux moyen d’efficacité mensuel téléphonique 2009 2010 2011 (fichier Pdf)
Photo Flickr de art.crazed
Pour les Français de l’étranger, le printemps 2012 sera exceptionnel puisqu’ils vont élire 11 députés pour la première fois, dans la foulée de l’élection présidentielle.
Merci de diffuser ce message : le consulat recherche des citoyens de bonne volonté pour aider au bon déroulement du suffrage universel. Affecté à un bureau de vote, vous pourrez tenir divers rôles, tel que président du bureau, assesseur suppléant, vérificateur des listes d’émargements ou encore scrutateur.
Même si tous les agents du consulat seront mobilisés, ils auront grand besoin de renfort durant les 4 dimanches de scrutin : présidentielle (22 avril et 6 mai) et législatives (3 et 17 juin). La circonscription de Londres, à elle seule, devra absorber un flux de 78.000 inscrits.
Si vous souhaitez participer à l’organisation de ces rendez-vous républicains, il vous suffit d’être inscrit sur les listes électorales pour pouvoir intégrer l’un des 27 bureaux de vote :
A Londres : 20 bureaux de vote seront répartis ainsi : 1 au consulat général, 13 au lycée Charles de Gaulle (South Kensington) et 6 au collège français bilingue de Londres (Kentish Town).
Hors Londres : 7 bureaux de vote seront ouverts à Ashford, Belfast, Birmingham, Bristol, Chesterfield, Leeds et Liverpool.
“Le bon déroulement de ces quatre tours de scrutin est un enjeu crucial pour la démocratie, pour le consulat général et l’ambassade de France à Londres”, a prévenu Edouard Braine, notre consul, en s’adressant aux membres des associations françaises de Grande-Bretagne.
Vous trouverez ci-joint le Formulaire de candidature – Elections 2012 – Appel à Volontaires (fichier pdf).
Photo Flickr de Webstern
Chaque jour, des soldats de l’Otan meurent ou sont blessés en opération. Rien qu’en Afghanistan, on déplore déjà le décès de plus de 2300 soldats, dont 76 français, dans cette mission qui engage 28 pays membres et 21 pays associés.
Le 25 février 2012, dans le village de Fréthun (Pas de Calais), accompagné d’Olivier Renard, président du Souvenir français au Royaume-Uni, j’ai répondu à l’invitation de Catherine Fournier, maire de Calais Fréthun, à participer au dévoilement du premier mémorial européen honorant les soldats morts ou blessés sous la bannière de l’Otan. Un lieu unique pour cultiver “Le sens de la mémoire, de la continuité des engagements et de la passation du flambeau entre les générations”, a salué Edouard Braine, le consul général.
Je me demande si Catherine Fournier s’attendait un réunir un tel aréopage d’officiels, de militaires de tous pays et d’anciens combattants devant la stèle, dont l’édification provient de l’initiative privée de L’AECOPSD et le CNAMFSA, deux associations composées de militaires européens, en souvenir de leurs camarades tombés au combat (Association européenne des membres de corps et organismes publics de sécurité et de défense & Cercle national des anciens militaires français stationnés en Allemagne. )
Né en 1949, L’Otan, dont le sigle signifie Organisation du traité de l’Atlantique du nord (en anglais, Nato), est une organisation militaire de défense mutuelle qui regroupe aujourd’hui 28 pays. Pour résumer, l’Otan possède deux commandements : un commandement politique et un commandement militaire, c’est le second que le général de Gaulle a quitté en 1966 et que Nicolas Sarkozy a rejoint en 2009.
Je partage l’avis de notre consul, Edouard Braine, qui s’est félicité dans son discours du fait que la France ait enfin retrouvé sa place au sein du commandement intégré de l’Alliance, soulignant que l’action de notre président de la République avait “mis fin à une forme de d’intégrisme un peu français.” Notons que c’est aussi en qualité de vice-président de l’AFCA, Association française pour la Communauté atlantique, qu’Edouard Braine est venu déposer une gerbe.

Au centre de l'image : Olivier Cadic, Edouard Braine, consul général et Catherine Fournier, maire de Calais Fréthun
A quelques pas du tunnel sous la Manche, l’occasion était idéale de rappeler que la France et la Grande-Bretagne étaient les maillons essentiels du dispositif de l’Alliance, pour ne pas dire les seuls sur lesquels portent les efforts militaires comme en Libye, même s’il faut “célébrer le succès extraordinaire de cette aventure sans précédent menée ensemble en Libye et sans aucune victime parmi les forces alliées de l’Otan”, insuffle Edouard Braine.
En effet, le tandem franco-britannique porte ses plus beaux fruits sur le plan de la défense, de la politique étrangère et du nucléaire, se félicitaient mutuellement David Cameron et Nicolas Sarkozy, il y a quelques jours à Paris (lire : “La coopération franco-britannique se bonifie avec le temps et les événements” du 27 février 2012).
Notre visite à Fréthun s’est poursuivie par un déjeuner de travail à Calais pour examiner les progrès du projet de métro transmanche, un peu trop lents au gout de notre consul général et du mien, cela va s’en dire.
Se rendre sur la stèle de Fréthun est très commode puisqu’elle est située à proximité de l’entrée sud du tunnel sous la Manche, mais également à la proximité de l’aéroport (10 km) et du port maritime (5 km) de Calais.
Pour tous renseignements : www.memorial-otan-frethun.org

Guillaume Dufresne présente les installations du centre Charles Péguy qu'il dirige à l'ambassadeur Bernard Emié
Il y a deux ans, le 22 février 2010, Edouard Braine exauçait le vœu que j’exprimais un mois plus tôt dans ma lettre aux Français du Royaume-Uni et réunissait une équipe motivée pour créer un plan Emploi sur le modèle du plan Ecole. Nous avons célébré ses deux années de vie au centre Charles Péguy, lieu le plus symbolique de sa légitimité et de son efficience.
En effet, la première préoccupation des acteurs du plan Emploi fut de sauver l’existence même du centre Péguy, menacé par de fatales coupes budgétaires. Un an plus tard, le premier objectif du plan Emploi fut d’offrir à Péguy des moyens supplémentaires en faisant appel à des fonds privés pour lui permettre de placer 1000 Jeunes par an au lieu de 650. Aujourd’hui, cet objectif peut être atteint. Cette bonne nouvelle annoncée par notre consul général, Edouard Braine, tient à l’émergence d’un partenariat public-privé grâce auquel “cinq entreprises françaises emblématiques sont en train de formuler leur engagement durable aux côtés du centre Charles Péguy, afin de prendre en charge la rémunération d’un chargé de mission emploi supplémentaire et d’aider à une amélioration qualitative de l’offre d’emplois proposée par le Centre Charles Péguy.”
Ce nouveau conseiller emploi sera le troisième en activité au sein du centre et va permettre de prendre en charge quelques centaines de candidats supplémentaires. Le mérite en revient aux entreprises suivantes : EDF Energy, Eurotunnel, la Société Générale au travers de sa fondation éponyme, SOS International et Téléperformance via sa filiale TLS Contact. Le consul général s’est félicité que le message ait été “bien entendu et relayé” par la Chambre de commerce franco-britannique et son président, Arnaud Vaissié, ainsi que par le Comité des conseillers du commerce extérieur, animé par Bruno Deschamps.
Ce 21 février dernier, le président du centre Charles Péguy, par ailleurs directeur général du CEI, Guillaume Dufresne, était naturellement à l’honneur dans les propos de l’ambassadeur de France, Bernard Emié venu marquer son soutien pour la circonstance. Toujours prête à porter attention aux autres et à les écouter avec bienveillance, son épouse, Isabelle Emié, l’accompagnait. Depuis son arrivée à Londres, Isabelle Emié prodigue son temps auprès de diverses d’associations caritatives.
“La problématique de l’emploi est, pour notre action consulaire en Grande-Bretagne, tout à la fois centrale et marginale”, résume parfaitement le consul Edouard Braine. Par centrale, il évoque le flux d’émigration, sous-entendu les “Oubliés de Saint-Pancras”, ces Jeunes qui débarquent en gare de Londres pour se fondre dans la société anglaise, au petit bonheur la chance, sans aucune traçabilité. Par marginale, il considère que les missions régaliennes du consulat et les moyens associés “sont radicalement inadaptés à la conduite d’une démarche sérieuse en faveur de l’emploi de nos compatriotes installés en Grande-Bretagne.” D’où tout l’intérêt de s’accouder à des partenaires aussi déterminés dans la lutte contre le chômage que le centre Charles Péguy (lire : “Le centre Charles Péguy financé et médiatisé” du 25 mars 2011).

Olivier Cadic ; Bernard Emié, ambassadeur de France ; Edouard Braine, consul général ; Guillaume Dufresne, président du centre Charles Péguy et Isabelle Emié
La venue de François Fillon à Londres, il y a un an, a conforté l’action du plan emploi, en faisant précisément mention des “Oubliés de Saint-Pancras”, tout en saluant l’action “originale et novatrice” du centre Charles Péguy (lire : “François Fillon à Londres : Votre communauté donne l’exemple” du 16 janvier 2011 ).
Je vous rappelle que le second volet du plan Emploi concerne le projet de “métro transmanche” entre le Calaisis et le Kent, visant à faire éclore une génération de travailleurs transfrontaliers. Je vous parlerai dans les prochains jours des avancées sur ce sujet (lire : “Le gouvernement acquiesce au projet de métro transmanche” du 14 décembre 2011).
Pour revenir au 21 février dernier, nous avons étoffé notre plan d’une petite touche créative et fraternelle : l’ambassadeur a suggéré de créer une association des anciens de Charles Péguy. Voici une belle idée qui pourrait naitre et se développer aisément sur un réseau social.
Signe tangible de l’intimité entre le Royaume-Uni et la France, David Cameron s’est rendu à Paris pour la huitième fois en deux ans !
Le dernier sommet franco-britannique avait déjà été qualifié d’historique dans les médias puisqu’il avait abouti à la signature d’un traité de coopération nucléaire pour une durée de 50 ans (lire : “Traité de défense commune entre la France et le Royaume-Uni” du 05 novembre 2010). Le 17 février dernier, les participants au nouveau sommet apprenaient officiellement la conclusion de divers contrats, dont l’accord passé entre Areva et le britannique Rolls-Royce concernant “la fabrication de composants pour de nouvelles centrales nucléaires” qui nous rapproche d’avantage de la construction des EPR (Réacteurs pressurisés européens) sur le sol anglais. Je félicite au passage Vincent de Rivaz, président d’EDF Energy pour avoir eu le privilège d’un long entretien privé avec le Premier ministre britannique à cette occasion. Le succès d’EDF Energy doit avoir valeur d’exemple pour le plus grand profit de notre commerce extérieur.
Dans les chiffres, notre coopération économique est au beau fixe, “la France est le premier bénéficiaire des investissements britanniques en Europe et réciproquement”, souligne David Cameron. Je rappellerai aussi que 1.600 entreprises françaises sont installées outre-Manche qui emploient 450.000 salariés (lire : “Bernard Emié réunit les consuls honoraires pour évoquer les relations franco-britanniques” du 26 octobre 2011). Cependant, c’est en matière économique que nos divergences affleurent puisque “David Cameron est très attaché au marché unique”, tandis que nous, “nous sommes attachés à ce que la zone euro puisse décider plus rapidement”, résume habilement Nicolas Sarkozy en conférence de presse.
Les deux chefs de gouvernement travaillent évidemment pour harmoniser leurs positions sur ces questions européennes, en espérant aboutir au même partage de vues que sur les sujets de politique étrangère et de défense. Il est manifeste que la crise libyenne aura agi comme un catalyseur permettant à nos deux nations, qui pèsent ensemble la moitié des dépenses militaires de l’OTAN, d’avoir tenu leur rang et fait respecter leurs valeurs aux yeux du monde. Après avoir salué le leadership du président français au cours des événements qui ont fait tomber Kadhafi, David Cameron a conclu que nous n’avons “jamais eu une coopération aussi étroite depuis la Deuxième Guerre Mondiale” !
Au delà de fabriquer des drones ensemble, comme c’est prévu, cette convergence militaro-diplomatique nous appelle à parler d’une même voix, au nom de la liberté, et de plus en plus fort. Il y a partout des briques chaudes : Iran, Afghanistan ou bien le “scandale syrien” parce que “c’est un scandale qu’un dictateur puisse massacrer son peuple”, s’emporte Nicolas Sarkozy devant l’assistance.
Pressions, sanctions, assistance humanitaire, les deux dirigeants avouent que c’est bien “insuffisant” face au drame humain. Jeter l’anathème sur tel ou tel pays paralysant l’action des Nations Unies ne peut occulter le fait que la “révolution syrienne” ne réussira que si elle est “portée de l’intérieur”, prévient David Cameron, en appelant l’opposition actuelle en Syrie à faire “l’effort de rassemblement, d’organisation, pour que nous puissions davantage les soutenir”.
Chacun se félicite de la force du lien franco-britannique, mais il ne saurait se départir de la personnalité exceptionnelle de ses deux représentants. « La force d’une relation, c’est lorsque l’on peut avoir des désaccords mais finalement parvenir à travailler ensemble sur tous les sujets sur lesquels nous sommes d’accord », résume à juste titre David Cameron. Pour sa part, le président français a dévoilé qu’il n’était pas nécessaire de discuter longtemps avec son homologue pour saisir son point de vue : «c’est commode de travailler avec un homme courageux, parce que l’on sait où sont ses lignes rouges».
Je souhaite à ce formidable binôme de fonctionner encore longtemps.
Lien vers la conférence de presse en vidéo sur le site de l’Elysée (25m)
Quels sont les dessous du vote par internet, ce nouveau mode d’expression citoyen dont bénéficieront les Français de l’étranger d’ici quelques semaines ?
Suite au dernier article concernant les opérations de préparation, j’ai reçu quelques messages dubitatifs, certains suspicieux, à l’égard de ce procédé de vote totalement dématérialisé (lire : “Le test du vote par internet était nécessaire” du 08 février 2012).
Comme je vous le disais, Martine Schoeppner (Allemagne) et Madeleine Bennaceur (Tunisie), deux élues de l’AFE, ont dignement représenté l’Assemblée des Français de l’étranger au test grandeur nature du vote électronique, du 22 janvier au 4 février 2012 au ministère des Affaires étrangères. Elles se sont impliquées à toutes les étapes du processus au sein du Bureau de vote électronique (BVE). Une occasion de rencontrer les divers prestataires et les responsables du ministère de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères pour obtenir toutes explications de nature juridique, technique et sécuritaire. Justement, Martine a ensuite rédigé un rapport pour répondre aux inquiétudes bien légitimes sur la fiabilité du suffrage (lire: Rapport test vote électronique – fichier Pdf).
En synthèse de son compte-rendu, on retiendra que le vote présentera les trois garanties suivantes :
1) un scrutin anonyme
C’est l’évidence, le vote sera anonyme. A noter que la liste électorale sera elle-même cryptée. Après avoir voté, vous recevrez un reçu de vote crypté qui sera généré au moment où votre bulletin tombera dans l’urne numérique.
2) un scrutin sincère
Autrement dit, l’urne numérique sera protégée contre les faux bulletins de vote.
3) un scrutin vérifiable
Je vous passe les détails de la sécurité du dépouillement, mais retenons que deux clés seront générées par le système, la première (A) servant au chiffrement et la seconde (B) servant au déchiffrement. La clé B sera fragmentée entre les différents membres du Bureau de vote. Chacun en possèdera une partie, étant seul à connaitre le mot de passe correspondant.
Après le scrutin, la liste des reçus cryptés sera publiée et chacun pourra, à l’aide de son reçu, vérifier que son bulletin de vote a bien été dépouillé.
Ce test du vote électronique fut un succès technologique complet. Les points à améliorer ne sont donc pas d’ordre informatique. On retiendra notamment que l’Administration a déjà adressé un courrier aux électeurs pour vérification et rectification des adresses courriers et électroniques et qu’elle va s’assurer que l’identifiant soit clairement lisible.
Désormais, un dernier souci peut entraver le vote par internet : votre propre équipement. En effet, il doit pouvoir charger un applet Java. “Cet applet joue pour ainsi dire un rôle d’isoloir et représente ainsi une protection supplémentaire”, explique Martine Schoeppner.
Je remercie Martine et Madeleine pour le travail qu’elles ont accompli, au sein “d’une équipe formidable” m’ont-elles rapporté, mais s’attelant à des “journées dingues” pour anticiper tous les cas de figure et chercher obsessionnellement la petite bête…
Photo Flickr de RambergMediaImages
Ces derniers jours, j’ai reçu une dizaine de courriels de la part de personnes inscrites sur la liste électorale qui s’étonnaient d’avoir reçu un email signé du candidat Nicolas Sarkozy. Ces compatriotes me demandaient clairement s’il n’y avait pas eu un détournement de la liste consulaire.
Le courriel de campagne en question a circulé tout autour de la terre, au point que Libération lui a consacré un article (lien vers “Sarkozy drague par mail les Français de l’étranger” du 20.02.2012).
Je vous informe que cet envoi du candidat Nicolas Sarkozy est conforme à la loi. De même que les courriers électroniques régulièrement expédiés par une association proche de l’opposition parlementaire (voir les textes ci-dessous).
Conformément aux recommandations formulées par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) en matière d’utilisation des listes électorales, un lien pour vous désinscrire vous permet de vous opposer à l’envoi de nouveaux messages de la part de l’émetteur si vous le souhaitez.
Décret n°2005‐1613 du 22 décembre 2005 portant application de la loi organique n° 76‐97 du 31 janvier 1976 relative aux listes électorales consulaires et au vote des Français établis hors de France pour l’élection du Président de la République.
Article 6 :
I. ‐ En application de l’article L. 28 du code électoral, chaque candidat ou son représentant, tout parti ou groupement politique représenté par un mandataire dûment habilité peut prendre communication et copie de la liste électorale consulaire à l’ambassade ou au poste consulaire qui la tient ou de l’ensemble des listes électorales consulaires au ministère des affaires étrangères.
II. ‐ Après s’être engagé par écrit à ne pas en faire un usage étranger à sa finalité électorale, tout électeur peut prendre communication et copie de la liste électorale consulaire sur laquelle il est inscrit au lieu de son dépôt ou du double de cette liste au ministère des affaires étrangères. Toutefois, cette faculté peut être restreinte ou refusée si, en raison de circonstances locales, la divulgation des informations relatives à l’adresse ou à la nationalité française des personnes inscrites est de nature à porter atteinte à leur sécurité ou à leur sûreté.Conseil d’Etat ‐ extrait de la décision n°296013 du 10 août 2007
Sur les griefs tirés de la communication des adresses électroniques des électeurs et de l’usage qui en a été fait :
Considérant qu’en application des dispositions de l’article 8 de la loi organique du 31 janvier 1976, dans sa rédaction applicable, issue de la loi organique du 5 avril 2006, la liste électorale consulaire, désormais commune à l’élection du Président de la République et à l’élection des membres de l’Assemblée des Français de l’étranger, comporte, au titre des mentions obligatoires, l’adresse électronique des électeurs ; qu’il résulte des dispositions combinées de l’article 9 du décret du 6 avril 1984 et du I de l’article 6 du décret du 22 décembre 2005 que chaque candidat ou son représentant, ainsi que tout parti ou groupement politique représenté par un mandataire dûment habilité, peut prendre communication et copie de la liste électorale consulaire à l’ambassade ou au poste consulaire ; que si les dispositions du II de l’article 6 du décret du 22 décembre 2005 subordonnent la possibilité pour un électeur d’obtenir communication de la liste électorale consulaire sur laquelle il est inscrit à un engagement de sa part de ne pas en faire un usage étranger à la finalité électorale de cette liste, cette formalité n’est pas prévue par le I de cet article en ce qui concerne la communication à un candidat ou à un parti politique ; …
Photo Flickr de Casimusica
J’ai eu plaisir d’adresser à nombreux d’entre-vous mon Infolettre n°12 qui liste les articles publiés en ce début d’année, regroupés par rubriques.
A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial.
Madame, monsieur, chers compatriotes du Royaume-Uni,
Notre ambassadeur Bernard Emié ne manque pas une occasion d’appuyer les réussites françaises au Royaume-Uni, lorsque l’intense activité diplomatique à laquelle il est soumis lui laisse un peu de répit. Après avoir inauguré l’extraordinaire école culinaire du Cordon bleu, il prévoit de célébrer le deuxième anniversaire du plan emploi en visitant le centre Charles Peguy.
J’en avais fait mon objectif principal pour 2011, c’est désormais une réalité. Le consulat dispose d’un nouveau standard téléphonique. La capacité de réception des appels étant doublée, cela réduit votre attente. Je souhaite exprimer toute ma gratitude à notre consul général Edouard Braine et à son équipe pour avoir mené à bien ce chantier si important pour les Français du Royaume-Uni. Il reste à améliorer la prise de rendez-vous au consulat par internet, responsable du quart des appels au consulat. Cette fonction est aujourd’hui en effet inaccessible aux utilisateurs de Safari et de Google Chrome. La solution de ce problème constitue un de mes objectifs pour 2012.
Il y a sept ans, Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France, m’a invité à entrer en politique en soutenant que Nicolas Sarkozy recherchait des individualités qui avaient fait leurs preuves au sein de la société civile. J’ai pu agir à votre service au sein de sa majorité et me faire entendre lorsque je n’approuvais pas certaines de ses décisions. J’observe qu’il a tenu ses engagements envers les Français de l’étranger et, comme le souligne le Times, il a rendu à la France une place unanimement respectée dans le concert international. Aussi, j’apporte à sa candidature mon parrainage de Grand électeur.
Au sujet de l’élection législative de juin prochain, je pense que les Français de l’étranger méritent un député qui ne soit pas le fruit ou l’otage de calculs politiciens. Aussi, je reviendrai vers vous très prochainement pour vous annoncer ma décision concernant ma candidature à cette élection.
Je vous invite à me retrouver lors de la fête de la francophonie le samedi 17/03/2012 à Trafalgar Square de 12h30 à 19h30. Nous espérons être près de 50 000 personnes à nous rassembler au pied de la statue de Nelson pour célébrer “le français, j’adore !”
Très cordialement – Olivier Cadic
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Photo Flickr de Mag3737
Un événement énorme se prépare à Trafalgar Square. Un coup à faire tomber Nelson de sa colonne ! Encore un coup des Français, évidemment !
J’ai le plaisir de me faire le porte-voix de l’Institut Français pour annoncer une opération au service du rayonnement du français, qui se tiendra en plein après-midi et aux portes du printemps:
La Fête de la Francophonie : “Le français, j’adore !”
Samedi 17 mars 2012
Trafalgar Square de 12h30 à 19h30
La Journée internationale de la Francophonie a lieu chaque année, tout autour du monde, depuis la création en 1970 de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), regroupant aujourd’hui 75 états membres. Une manière d’augmenter la visibilité de la Francophonie et ses valeurs d’ouverture, d’échange et de respect entre les peuples.
Dans un mois, L’OIF et plusieurs ambassades d’états membres de la francophonie en charge de l’événement espèrent accueillir 50.000 personnes venues se détendre et découvrir la richesse culturelle de la francophonie, à travers des espaces d’exposition valorisant nos pays et nos régions, autant de destinations touristiques probantes, dont vous pourrez apprécier un avant-goût des spécialités culinaires ou repartir avec un digne témoignage de l’artisanat local.
On va trinquer, on va rire et même danser puisque l’animation musicale et les spectacles de rue ont été confiés à un éventail de talentueux artistes francophones.
Le comité d’organisation se félicite de la présence annoncée de deux hautes personnalités. D’abord, Adbou Diouf, ancien président de la République du Sénégal et successeur de Léopold Sédar Senghor. Il est actuellement secrétaire général l’OIF ; Ensuite, Michaëlle Jean, journaliste de télévision qui fut gouverneure générale du Canada de 2005 à 2010. Michaëlle Jean agit aujourd’hui en qualité d’Envoyée spéciale de l’Unesco en Haïti où elle est née, et de “Grand Témoin de la francophonie” pour les Jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012.
Alors, rendez-vous tous à Trafalgar Square, on ne peut pas imaginer plus simple comme adresse !!!
Photo Flickr de Prof Shorthair
Lors de la présentation de ses voeux, en début d’année, Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, avait conclu en marquant sa volonté “d’encourager localement la francophonie et la francophilie” (lire : “La directrice de l’AEFE, Anne-Marie Descôtes, vous présente ses vœux” du 11 janvier 2012).
Lundi 13 février, nous étions six personnes à constituer un comité de réflexion au siège parisien de l’AEFE. Joëlle Jean, chef du service pédagogique, nous a fait partager l’idée de Mme Descôtes d’un événement au Sénat consacré à la valorisation du programme Flam (Français langue maternelle). Cette opération, qui pourrait avoir lieu avant l’été, servirait à promouvoir et étoffer ce réseau de “petites écoles du samedi”, notamment en impliquant des partenaires susceptibles d’accompagner financièrement l’essor de ces associations.
J’ai évidemment approuvé cette excellente idée, d’autant qu’elle entre en résonance avec l’objectif n°3 du plan Ecole du Royaume Uni qui vise à familiariser les jeunes enfants avec la langue française, justement grâce au programme Flam.
J’ajoute avec fierté que le Royaume-Uni est devenu une terre d’élection pour Flam où son développement est remarquable : 10 écoles en 2008 contre 46 en 2011 ! Dans cet intervalle, le nombre de petits écoliers est passé de 700 à près de 3000 (lire : “Au Royaume-Uni, le nombre d’écoles Flam a été multiplié par 4 depuis 2008 !” du 24 décembre 2011). Comment ? Pourquoi ? Quelles bonnes pratiques peut-on en tirer au profit d’autres pays ? L’événement annoncé devra nourrir ce type d’échanges.
Rappelons bien que l’enjeu du programme Flam est l’apprentissage de notre langue sous le contrôle complet de l’Education nationale et au moindre coût, ce qui au regard de la conjoncture n’est pas le moindre de ses avantages. Il incombe justement à l’AEFE de verser des subsides à ces écoles pour les aider en phase de démarrage. On parle de quelques milliers d’euros à chaque fois, mais mis bout à bout les écoles Flam de Grande-Bretagne ont recueilli 95.700€ de subventions en 2011 (soit 15% de l’enveloppe mondiale de 600 000€). Pour information, 78 dossiers de subvention avaient été instruits par l’AEFE, en provenance des postes diplomatiques de 25 pays.
J’ai toujours publiquement regretté le principe des subventions dégressives limitées à 5 ans. Après trois ou quatre ans de maturité, les petites écoles ne peuvent compter que sur elles-mêmes. Aujourd’hui, l’AEFE ne connait officiellement que 13 associations sur les 48 en activité au Royaume-Uni : celles qui ont déposé un dossier d’aide.
Je pense que c’est sur le registre financier que l’idée d’Anne-Marie Descôtes prend toute son acuité. Au delà du facteur d’émulation au sein du réseau, cette opération événementielle serait une occasion d’approcher des “décideurs” pour leur faire prendre conscience du potentiel de ces associations (2,907 enfants rien que pour le Royaume-Uni) et de l’intérêt de financer leur éclosion.
Préalablement, nous avons convenu que la première tâche de l’AEFE consisterait à réaliser une cartographie aussi précise que possible de la situation. Là encore, j’ai suggéré de s’appuyer sur l’expérience de Vincent Gleizes, notre attaché de coopération pour le français.
Photo Flickr de Maureen Shaughnessy
L’histoire du Cordon Bleu à Londres se poursuivra 15, Bloomsbury Square dans des locaux flambants neufs équipés en matériel haut de gamme pour former de futurs grands chefs cuisiniers et pâtissiers.
Au grand plaisir du président de cette institution, André Cointreau, les personnalités se sont bousculées à l’inauguration du 7 février dernier, pour découvrir ce lieu particulier et s’autoriser un moment de gastronomie rare, en toute convivialité.
Les plats servis reposaient sur un siècle de tradition et d’excellence. S’en tenir à ce constat rendrait une image imparfaite de l’institut qui cultive la créativité, la diversité et le goût du futur. Dans un univers mondialisé, mouvant et hyper compétitif, le Cordon Bleu forme des professionnels de la restauration capables d’évoluer avec leur époque, soucieux de s’approprier les nouvelles technologies et devancer les nouveaux besoins culinaires.
André Cointreau m’a fait l’honneur d’une visite privilégiée en présence de notre ambassadeur, Bernard Emié, à travers cinq étages et sept cuisines en activité, chacune centrée sur un thème tel que “le monde des macarons”, un “avant-goût de l’Asie” ou bien “les verrines chaudes”, ces petits verres aux ingrédients colorés et montés comme des sculptures. Un ravissement total.
L’inauguration fut l’occasion pour Loic Malfait, directeur académique au Cordon Bleu de remettre deux prix, associés à une bourse d’études et un hébergement, à deux jeunes jugés méritants et prometteurs par le jury : Abigail Watson de Sevenoaks (17 ans) et Lloyd Pinder de Cardiff (16 ans). Je leur souhaite le plus bel avenir dans le monde de la gastronomie sur les pas de leurs glorieux ainés issus du Cordon bleu : Dione Lucas, Julia Child, Nancy Silverton, Nathalie Dupree, Eric and Bruce Bromberg, Allen Susser, James Peterson, Lydia Shire, Giada De Laurentiis, Gaston Acurio ou encore Ming Tsai.

Bernard Emié, ambassadeur de France à Londres ; Abigail Watson et Lloyd Pinder, élèves boursiers ; Tom Aikens, le plus jeune chef étoilé au Michelin en Grande-Bretagne ; André Cointreau, président du Cordon Bleu ; Olivier Cadic
Il faudra d’abord qu’Abigail et Lloyd décrochent le Grand Diplôme, un sésame vers les meilleurs restaurants prouvant leur savoir-faire en cuisine et en pâtisserie, après avoir réussi trois niveaux d’étude de onze semaines chacun.
Les élèves convergent de partout pour apprendre leur métier auprès de 80 chefs renommés et étoilés que compte l’institut. C’est pourquoi le Cordon bleu étend aujourd’hui sa présence sur tous les continents : Australie, Japon, Corée, Pérou ou Canada. Un développement qui sert le rayonnement culturel français, s’est félicité notre ambassadeur.
Le site du Cordon Bleu
Le Times et Les Echos viennent de m’interroger simultanément sur l’état d’esprit qui règne dans les milieux d’affaires français dans l’optique d’une victoire socialiste au printemps. En 1997, installé depuis peu dans le Kent, j’ai vu affluer la vague des Indignés de l’époque contre le régime Jospin. Un millier d’entre-eux s’était exilé sous l’ère Jospin, comme le rappelle le Times pour illustrer mes propos sur l’insécurité fiscale.
Aujourd’hui, les conséquences négatives d’une victoire hypothétique de François Hollande s’étudient de plus en plus sérieusement chez les investisseurs, entrepreneurs ou cadres dirigeants situés en France. D’autant que Downing Street multiplie les signes pour les attirer.
L’UFE Corporate, branche créée au sein de l’UFE, Union des Français de l’étranger, au service de ceux qui entreprennent au Royaume-Uni enregistre une dizaine de coups de fils par mois d’entrepreneurs qui étudient l’option d’une relocalisation outre-manche. Afin d’y répondre, un pôle d’experts s’est constitué en son sein, il y a quelques jours (lire : “L’UFE Corporate souhaite bâtir un pôle d’experts, au service des entrepreneurs français” du 31 janvier 2012).
C’est un fait “de plus en plus de Français consultent” rapporte Nicolas Madelaine des Echos, en expliquant que ceux dont la fortune est faite iront plus volontiers en Suisse ou en Belgique, tandis que les cadres de haut niveau et les chefs d’entreprises seraient plutôt tentés par Londres et ses alentours.
Vous le savez, l’avantage est net au niveau des charges patronales et de l’impôt société, “et lorsque vous investissez jusqu’à 1 million de livres dans une PME, les incitations fiscales sont telles que vous êtes couverts à 75 % sur votre investissement”, explique Arnaud Vaissié dans les colonnes des Echos, ajoutant “qu’il n’y a ensuite pas d’impôt sur les plus-values de cession”. Les propos de M. Vaissié, président de la Chambre de commerce franco-britannique et co-fondateur du cercle d’outre-Manche, rejoignent ceux de Bruno Deschamps, lors du récent séminaire organisé par l’UFE Corporate à Ashford : “Les pertes en capital sont déductibles des impôts et les gains taxables”.
Président fondateur de Entrepreneurs Partners LLP, mais aussi président des conseillers du commerce extérieur de France au Royaume-Uni et administrateur de la Chambre de commerce franco-britannique, M. Deschamps était venu nous expliquer le dispositif de l’EIS, Enterprise Investment Scheme, qui permet de déduire jusqu’à 340k€ (300k£) de ses impôts en cas de perte en capital, contre 45k€ en France… et de conclure que beaucoup de citoyens britanniques s’étaient sentis pousser des ailes de business angel… (lire : “Conférence UFE Corporate (7) : Tout incite à financer les PME au Royaume-Uni” du 01 décembre 2011)
On dit que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il n’est donc pas surprenant que l’on me demande de rappeler ce qu’il s’est passé en 1997.
– Lire l’article “Fiscalité : Londres séduit les hauts revenus français” de Nicolas Madelaine, Les Echos du 09 février 2012
– Lire l’article “French businesses ready to pack bags for Britain” de Adam Sage, Times du 08 février 2012
Photo Flickr de Arimoore
Voilà qui est fait ! J’en avais fait mon objectif principal pour 2011. On l’espérait, puis on l’attendait et c’est désormais une réalité : l’accueil téléphonique du consulat de Londres bénéficie du meilleur état de la technologie (lire : “Un nouveau standard pour le consulat de Londres : cette année si tout va bien” du 02 février 2011).
Je remercie François Saint-Paul, directeur de la DFAE (Direction des Français à l´étranger), qui a toujours supporté avec bienveillance mes appels multiples et pris connaissance des nombreux courriels d´usagers excédés, que je lui transférais systématiquement. Devant mes interventions répétées, il m’avait promis à la tribune de l’AFE que je serais entendu sur ce sujet. Son engagement a été respecté.
Que d’histoires pour un standard, pensez-vous peut-être ? Je ne vous parle pas d’un nouveau combiné à touches, mais d’une véritable mutation technologique subordonnée à un lourd investissement, puisque trois autocommutateurs de gestion d’appels ont été installés (Consulat, ambassade et Institut français), ainsi que deux onduleurs pour garantir la continuité de service lors de perturbations électriques relativement fréquentes, pour un coût total de 250.000 euros.
Notre consul général, Edouard Braine, se félicite du bref délai de réalisation de cette opération : deux ans auront suffi entre le montage du dossier et la mise en service de l’équipement, ce qui administrativement parlant représente “une prouesse”, se réjouit-il. Il n’y a pas de hasard, je sais que notre consul a œuvré avec dextérité dans les arcanes du pouvoir pour faire aboutir ce dossier classé prioritaire à ses yeux, considérant l’accessibilité du public comme son premier devoir.
Le consul aura été le coordinateur d’un beau succès collectif. Saluons notamment la détermination et la célérité des responsables du département des Systèmes informatiques (DSI) en charge du déploiement du nouveau dispositif.

La réfection du standard du consulat est une nouvelle réalisation à mettre au compte du consul général, Edouard Braine (à droite)
Qu’est-ce qui va changer au quotidien ? Retenons que la capacité de traitement des appels a été doublée ! Cette avancée signifie évidemment une réduction du temps d’attente pour les usagers. Par ailleurs, un certain nombre d’opérations ont été simplifiées comme le transfert ou la récupération d’appels.
Peut-être que certains d’entre vous ont participé à l’enquête de satisfaction initié en décembre dernier par consulat (lire : “La communauté française plébiscite les services du consulat de Londres” du 06 février 2012). Aux dires des participants, deux services se révélaient de qualité erratique : l’accueil téléphonique et la prise de rendez-vous sur internet.
Le premier point est traité avec ce nouvel équipement. Reste le second qui est désormais mon objectif prioritaire pour 2012. J’y reviendrai dans un prochain billet.
Connaissez-vous l’histoire de ce général corse, patriote, fin politique et héritier des Lumières ? Ce n’est pas lui, c’est l’autre : Pasquale Paoli. Et pour cause, lui, fut un grand ami des Anglais. Savez-vous même que son buste trône dans l’abbaye de Westminster ?
Chaque année, à Londres, l’association corse Pasquale Paoli organise une commémoration comme ce fut le cas le vendredi 3 février à Westminster, où résonnèrent des chants corses interprétés par des musiciens venus tout spécialement de l’Ile de Beauté. Les accents de leur musique, si insolite en ces lieux solennels, offre ce charme singulier de réchauffer instantanément les âmes. Ces Corses n’interprètent pas une chanson, ils vous en font cadeau, l’oeil brillant et les paumes ouvertes.
La présidente de l’association, Gabrielle Mulas-Thorogood, fut fort honorée de la présence du consul général, Edouard Braine, qui a malicieusement souligné qu’il comprenait pourquoi nos amis britanniques avaient préféré ce général-ci à son contemporain corse.
Qui est donc ce Paoli ? A l’évidence, un personnage d’exception puisque cinq villes des Etats-Unis portent son nom… mais il ne fait pas partie de nos grands hommes. Et pour cause, il ne s’est jamais senti Français une seconde. Paoli a partagé sa vie entre deux iles, la Corse, sa patrie, et la Grande-Bretagne, sa terre d’exil, où il passa la moitié de sa vie à Londres pour y mourir en 1807, à l’âge de 81 ans.
Grâce à lui, la Corse fut un état indépendant de 1755 à 1769, période durant laquelle il occupe la tête du gouvernement. Un état moderne doté d’une constitution, reposant sur la séparation des pouvoirs prônée par Montesquieu, trente ans avant la constitution américaine de 1787 qu’il a inspirée ; un état démocratique aussi, fondé sur la souveraineté populaire qui ouvre même le vote aux femmes (veuves ou célibataires).
On imagine aisément l’aura de Paoli auprès des milieux progressistes et de personnalités de l’acabit de Voltaire et Rousseau. Les chantres de la liberté l’ont adoré, mais aussi les Corses, génération après génération, dont il incarne l’orgueil insulaire.
En 1769, les troupes de Louis XV débarquent en Corse et écrasent toute résistance. Le roi de France vient d’acquérir l’ile auprès de la République de Gênes. Paoli s’exile à Londres. Il reviendra, vingt ans plus tard, salué comme une gloire nationale par tous les acteurs de la Révolution française qui lui confient le commandement de l’île, en 1790. Son étoile se terni rapidement au point que la Convention ordonne son arrestation en 1793. Par calcul politique, il livre la Corse à l’Angleterre qui ne se fait pas prier pour envoyer sa flotte canonner les quelques ports rebelles. Mais les Britanniques demeurent suspicieux vis à vis à de cet esprit affranchi et s’arrangent pour le renvoyer à Londres.
La France est une et indivisible, mais ses régions et ses terroirs forment un héritage composite qui font sa beauté et sa richesse. Plusieurs associations régionales se sont constituées à Londres qui pourtant vivent au rythme de la mondialisation et illustrent cette belle expression reprise par une émission télé : des racines et des ailes.
Après Westminster, accompagné de Carole Rogers, présidente de la Fédération des associations françaises en Grande-Bretagne, j’ai prolongé la soirée et profité encore des chants traditionnels sur l’Hispaniola, une péniche amarrée sur la Tamise. Avec les Corses, l’eau ne peut être bien loin…