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En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (1-3 mars 2023)

(g à d) Nicolas Warnery, ambassadeur de France ; Olivier Cadic ; Laurent Fischer, conseiller des Français de l’étranger ; Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger ; Marc Villard, conseiller des Français de l’étranger ; Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie ; Sébastien Pollet, conseiller des Français de l’étranger ; Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale.

Retour au Vietnam, afin de conclure un déplacement en Asie où je me suis successivement rendu aux Philippines (Manille & Cebu), au Cambodge (Phnom Penh) et au Laos (Vientiane & Luang Prabang).

Ma venue à Hô-Chi-Minh-Ville a été initiée par la tenue du forum régional Asie Pacifique, organisé par les conseillers du commerce extérieur. En 2023, je suis intervenu à la réunion des CCEF de Tel Aviv, en janvier dernier, et j’interviendrai à nouveau lors de la réunion régionale Océan indien à Madagascar, en avril prochain.

Notre ministre Olivier Becht a également choisi de se rendre au forum de nos CCEF et j’ai eu l’honneur de l’accompagner lorsqu’il a rencontré nos entrepreneurs, nos élus et les acteurs de notre communauté au Vietnam.

Diplomatie économique

Olivier Becht

CCEF – Forum Asie Pacifique

Le forum Asie Pacifique des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, a marqué la fin de ma tournée de 15 jours dans l’indo-pacifique.

Ces forums permettent d’appréhender les observations partagées par les chefs d’entreprises ou les cadres français opérant dans une région.

Michel Beaugier, président de la commission Asie Pacifique des CCE et Jean-Charles Belliol, président du comité Vietnam des CCE, ont remarquablement réussi leur événement. Près de 500 personnes ont fait le déplacement, sans compter ceux qui l’ont suivi en ligne.

Lors de l’ouverture, Se Tran Duy Dong, vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, a présenté les atouts du marché vietnamien fort de 100 millions de personnes et d’une croissance de 8% en 2022.

Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a nuancé le déficit record dans les biens de la France en soulignant les excédents records dans les services (+50 Mds) et sur les bénéfices rapatriés (+31 Mds).

Pays clé de l’ASEAN, le Vietnam est le pays d’implantation de près de 170 filiales de groupes français, employant environ 24 000 personnes. La France constitue le 16eme investisseur sur 142.

Philippe Louis-Dreyfus

Dans son intervention, Philippe Louis-Dreyfus, président de Louis Dreyfus Armateurs, a expliqué qu’il a privilégié la zone ASEAN au détriment de la Chine dans ses investissements. Une analyse qui rejoint la décision que j’avais prise dès les années 90.

Celui-ci a salué la vision d’Emmanuel Macron qui a su définir la zone ASEAN comme stratégique, et rappelé que la France est la seule force européenne active dans la région.
L’objectif doit être de doubler la présence française sur la zone.
Lors de la table ronde, “la France et l’axe Indopacifique”, Marc Abensour, ambassadeur en charge de l’Indopacifique au MEAE, a indiqué qu’il fallait traiter le défi de la Chine sans le citer.

Jérôme Roux, président ventes & marketing de STMicroelectronics, a confié que si Apple est leur premier client, Huawei est également un de leurs gros clients avec lequel ils travaillent dans le respect du règlement américain. En cas de découplage, Jérôme Roux affirme que sa société serait en mesure de couvrir indépendamment le bloc ouest et le bloc est.

La table ronde « Nouvelle donne mondiale et impacts en Asie Pacifique » a été le théâtre d’une confrontation. Maurice Gourdault-Montagne, ancien ambassadeur de France en Chine, fidèle à la vision du Parti communiste chinois, décrit Taïwan comme un état renégat. Pierre Grosser, professeur à Sciences-Po, plus respectueux de la réalité historique, justifie l’autonomie de Taïwan et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

L’amirale Anne Cullerre, ancienne responsable des forces françaises du Pacifique, a rappelé les lignes rouges de la France : le respect du droit de la mer, de la liberté de navigation et du statu quo pour Taiwan. On n’a jamais projeté autant de forces dans la zone depuis 2 ans. La France a un rôle de stabilisation.
La politisation de l’économie en Chine génère un niveau de détestation du système démocratique, a dit un intervenant en pointant la décision de Siemens de sortir de Chine.

Deux témoignages m’ont particulièrement marqué :

Celine Nha Nguyen

L’intervention de Celine Nha Nguyen, première vietnamienne à avoir conquis l’Everest, le 16 mai 2022. Un modèle d’engagement et de courage.

Le témoignage de Sébastien Bazin, président d’Accor, groupe hôtelier ouvre 365 hôtels chaque année, et doit embaucher 80.000 nouveaux collaborateurs dans le même temps, dont les deux tiers n’ont pas le baccalauréat.

Ce forum m’a apporté de grandes satisfactions au travers des échanges directs avec les CCEF ou les conseillers économiques, à la faveur des différents événements organisés en marge des conférences.

Mon seul regret est que je n’ai pas pu évaluer le degré de préparation de nos groupes face à l’éventualité d’une sortie expresse du marché chinois, si celui-ci devait se refermer comme nous l’avons vu en Russie.

Félicitations à Alain Bentejac, président des CCEF, dont le mandat va prendre fin prochainement. La réussite de ce forum, à l’image du succès du mondial des CCEF à Monaco, témoigne de la fantastique transformation de cette organisation depuis qu’il en a la charge. +d’images

Chambre de commerce France-Vietnam (CCIFV)

En marge du forum régional des CCEF, Thibaut Giroux, président de la CCIFV, et Adam Koulaksezian, directeur, que je remercie m’ont organisé une heure d’entretien avec les membres de la Chambre, en présence de Charles Maridor, directeur des CCIFI.

Aujourd’hui, la CCIFV regroupe plus de 250 entreprises membres, pour la plupart des filiales de sociétés françaises ou des entreprises créées par des Français au Vietnam.

Le président de la CCIFV observe que de plus en plus d’entreprises sortent de Chine. Le Vietnam apparaît alors comme le premier choix. Une entreprise française a constaté que ses fournisseurs chinois ne pourraient le livrer à l’avenir que s’il était à l’étranger. Des entreprises chinoises ont déplacé au Vietnam leurs unités pour pouvoir travailler avec des entreprises américaines.

Thibaut Giroux, président de la CCIFV ; Olivier Cadic ; Alain Bentejac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) ; Adam Koulaksezian, directeur de la CCIFV

La tension aux frontières entre la Chine et le Vietnam semble irriter les requins. Ces dents de la mer « seraient » responsables de la rupture de 3 des 4 câbles sous-marins qui relient le Vietnam au réseau internet.

La volonté des autorités vietnamiennes de maîtriser l’immigration en provenance de leur grand voisin a pour effet une plus grande difficulté d’obtenir des visas et permis de travail pour les Européens.

Certains membres ont vanté les opportunités de coopérer avec des entreprises japonaises pour répondre sereinement à des appels d’offre et estimé que la lutte contre la corruption commence à livrer de premiers résultats visibles.
Je retiens de cet échange que nos entrepreneurs ont confiance dans leur terre d’accueil pour développer leurs entreprises avec succès. Les résultats qu’ils affichent démontrent que le Vietnam est une destination de choix pour opérer en Asie. +d’images

Sanofi

Présente au Vietnam depuis 70 ans, l’entreprise Sanofi y emploie 1100 personnes, dont 400 sur le lieu de production visité par le ministre Olivier Becht.

Invité à accompagner le ministre avec Anne Genetet, députée, l’ambassadeur Nicolas Warnery et Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale, j’ai assisté à la conférence de presse qui a mis en valeur l’apport de Sanofi à l’émergence d’une industrie pharmaceutique locale.

C’est l’endroit choisi par Sanofi pour mettre en place le seul centre de recherche et développement de produits en Asie du Sud-Est. Nous avons été témoins de la cérémonie de signature du protocole d’accord sur la mise en œuvre d’un programme destiné à lutter contre le diabète qui affecte 10% des adultes dans le monde (2021).

Enfin, nous avons visité Sanofi High-Tech Factory. Avec un investissement initial de 75 millions USD, suivi d’une mise à niveau constante d’équipements, de chaînes et de technologies modernes, cette usine de Sanofi dessert non seulement le marché pharmaceutique national mais aussi l’exportation. +d’images

Communauté française

Réunion autour du ministre

Venu au Vietnam à la faveur du forum régional des CCEF, Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger m’a invité, en compagnie d’Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie, à un déjeuner de travail avec Marc Villard, Laurent Fischer et Sebastien Pollet, conseillers des Français de l’étranger pour le Vietnam ; et les représentants d’associations françaises, dont Edouard Georges pour l’UFE Vietnam.

J’ai eu le plaisir de retrouver Marc Villard, président du conseil consulaire, avec lequel j’ai siégé de 2006 à 2014 à l’AFE.

Plusieurs points ont été abordés, notamment les effets de la numérisation des formalités administratives. Si chacun se réjouit des progrès observés, un effet de bord a pour conséquence d’éloigner toute une population, soit qui n’arrive plus à suivre, soit une autre totalement imperméable à internet et qui ne dispose pas même d’une adresse courriel. Marc Villard a créé une association pour venir en aide à ces naufragés du numérique, « Point d’écoute ».

Le certificat d’existence a été traduit en vietnamien, afin qu’il puisse être rempli par les autorités locales.

La présidente de Saigon Accueil a évoqué le calendrier des aides Stafe qui ne permet pas de soutenir son Salon du livre, organisé lors de l’étude des projets, et demandé au ministre de faire évoluer les règles.

Enfin, la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger, qui n’ont pas évolué depuis 2014, a été abordée par Marc Villard. Pour être complet, il faudrait rappeler que la réforme présentée par Hélène Conway en 2014 avait divisé par 3 l’indemnité des élus à l’AFE. +d’images

Consulat

Dès mon arrivée, je me suis rendu au consulat général pour un entretien avec Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale et Sébastien Pochat-Cottilloux, consul adjoint.

Depuis mon précédent passage en janvier 2018, le nombre d’inscrits (5563 au 31/1/23) a reculé de plus de 500 Français.

La politique des visas vietnamienne est plus restrictive. Les autorités veulent maîtriser les flux en sélectionnant les étrangers. L’objectif de freiner l’arrivée des voisins chinois a des effets collatéraux qui atteignent nos ressortissants.

Des agences spécialisées dans le mariage arrangé se sont créées.

Il arrive que des Français soient rémunérés pour se marier avec un conjoint vietnamien. Cela leur permet de rester sur place, tandis que le nouveau conjoint ira convoler en solitaire dans l’Hexagone. Un mariage qui durera 5 ans et un jour, le temps d’une naturalisation.

Avec le retour des touristes, le consulat alerte les jeunes sur la nécessité de prendre une assurance avant de louer un scooter. Après avoir enregistré un décès et deux blessés graves intransportables en quelques jours, le consulat a fait une campagne sur les réseaux sociaux et la page « conseils aux voyageurs ». Un appel à se munir d’un casque vraiment protecteur, du permis de conduire adapté au véhicule et enfin d’une assurance sérieuse.

Enfin, nous avons parlé de l’activité du centre médical international (CMI) pour lequel je m’étais investi. Il a pu démarrer dans ses nouveaux locaux situés sur l’emprise du consulat, mais l’absence de signalétique extérieure nuit à sa notoriété.

De son côté, l’institut du cœur ne désemplit pas. Il enregistre 1000 patients quotidiens, beaucoup d’opérations n’ayant pas pu avoir lieu durant la pandémie. +d’images

Séminaire du groupe Union centriste

Les sénateurs du groupe Union centriste se sont réunis pour un séminaire de rentrée, à la maison de l’Amérique Latine. Les points suivants ont été abordés.

🔹 « Comment concilier l’impératif du pouvoir d’achat avec la nouvelle donne monétaire et budgétaire ? », avec notre collègue Sylvie Vermeillet et François Ecalle, président de Fipeco association finances publiques et économie.

🔹 échanges avec le ministre Olivier Véran , ministre chargé des relations avec le parlement Gouvernement sur le programme parlementaire et sur le conseil national de refondation

J’ai interrogé le ministre Olivier Véran :

1- sur les dates prévues pour la prochaine loi de programmation militaire (LPM) ;
2- pour connaître les dates envisagées pour voter la convention fiscale bilatérale avec la Moldavie annoncée par la ministre Catherine Colonna, lors de la visite du Président Emmanuel Macron à Chisinau. Cette convention est très attendue par les milieux d’affaires de nos deux pays.

🔹bilan et perspectives de la présidence française de l’union européenne et de la conférence sur l’avenir de l’Europe avec Maurice Gourdault-Montagne, diplomate et ancien secrétaire général du ministère des affaires étrangères et Patrick Martin-Genier enseignant à sciences po Paris

🔹Laurent Nuñez, grand témoin

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Royaume-Uni : succès de la réunion virtuelle “plan École” (vidéo 1h32)

(re)découvrez l’intégralité de la réunion en vidéo.

Exactement un mois après le succès de sa réunion virtuelle « Vivre au RU après la sortie de l’UE » (compte-rendu), Nicolas Hatton, président de the3million et délégué consulaire, a une nouvelle fois réussi son pari en attirant des centaines de participants, ce 6 mars, autour du thème suivant : Le plan École. C’est quoi ? C’est pour qui ?

Afin d’apporter des réponses aux enjeux éducatifs propres à notre communauté au Royaume-Uni, j’ai eu le plaisir d’intervenir aux côtés de

. Amelie Mallet, pdte de l’Association des Parents du Lycée international de Londres
. Laurent Batut, ancien conseiller culturel adjoint à l’ambassade
. Joëlle Simpson, présidente du Parapluie FLAM
. Christian Ravel, co-fondateur du Parapluie FLAM
. Bénédicte Yue, co-fondatrice de Europa School UK

Rappelons que le 1er novembre 2010, en qualité de conseiller culturel adjoint à l’ambassade, Laurent Batut animait sa première réunion du plan Ecole pour le Royaume-Uni, lancé en 2008 sous le leadership de l’ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne (compte-rendu).

Ce plan a permis de créer un véritable élan pour l’enseignement français au Royaume-Uni (nouvelles écoles françaises, écoles locales bilingues, réseau FLAM). Il est devenu une référence et a inspiré le plan de développement de l’enseignement français à l’étranger présenté en juin 2011 par Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères.

Laurent Batut a estimé qu’il était temps “de faire retravailler les acteurs de la filière éducation ensemble et de recréer du lien”, en avançant cet argument : “il n’est pas sain de vouloir résoudre ses problèmes chacun dans son coin”.

En effet, il faut nécessairement faire appel à l’intelligence collective et s’inscrire ainsi dans la perspective globale d’un doublement du nombre d’élèves scolarisés à l’étranger d’ici 2030, ambition affichée par le président de la République.

Cette réunion publique peut être considérée comme le premier pas vers la construction d’un nouveau plan École pour tous les Français du Royaume-Uni.

L’échos des circos / Décembre 2018

Espagne – Hongrie – Maurice – Mexique – Royaume-Uni – Ukraine – Vietnam 

ESPAGNE

Chambre de commerce (5 déc.)

Notre groupe d’amitié France-Espagne, présidé par la sénatrice Frédérique Espagnac, a accueilli les représentants de la Chambre officielle de commerce d’Espagne en France (COCEF).

Nous avons parlé du salon franco-espagnol de l’emploi organisé par la Chambre en France et des initiatives de Pierre-Olivier Bousquet qui a organisé avec succès plusieurs salons francophones en Espagne autour de l’emploi. Il prévoit d’en faire six en 2019 ! (en savoir plus).

J’ai rappelé l’importance des secteurs du tourisme pour la France et l’Espagne qui font partie des trois principales destinations touristiques au monde. J’ai suggéré à la Chambre d’agir pour constituer un moteur franco-espagnol du tourisme européen. + d’images

ROYAUME-UNI

Noël de l’ambassadeur (11 déc.)

Participation au dîner de Noël à l’invitation de l’ambassadeur du Royaume-Uni en France, Ed Llewellyn, et Lady Llewellyn à la Résidence, en compagnie de Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées et de Jean Bizet, président de la commission des Affaires européennes.

Christian et Jean, coprésident le “groupe de suivi Brexit” au Sénat. Un Brexit dont les rebondissements permanents ont alimenté toutes les discussions.

L’annonce de l’attentat de Strasbourg est venue assombrir l’atmosphère de ce rendez-vous festif annuel. Avec une émotion contenue, l’ambassadeur Llewellyn a trouvé des mots de réconfort et nous a assuré de la solidarité du peuple britannique. Je lui en suis reconnaissant. + d’images

UKRAINE

Ambassadeur d’Ukraine (12 déc.)

L’audition de l’ambassadeur Oleg Shamshur devant notre commission des Affaires étrangères s’est tenue le jour où Oleg Sentsov, cinéaste ukrainien, emprisonné en Sibérie par la Russie à l’issue d’un procès qualifié de stalinien par Amnesty International, recevait le prix Sakharov pour la liberté de pensée de la part du Parlement européen.

De nombreuses personnalités internationales se mobilisent pour obtenir la libération immédiate et inconditionnelle d’Oleg Sentsov au nom de la liberté artistique et d’expression.

En outre, j’ai interrogé l’ambassadeur d’Ukraine en France sur l’état des cyber-menaces susceptibles de perturber les scrutins présidentiel et législatif de 2019.

VIETNAM

Ambassadeur du Vietnam en France (12 déc.)

J’ai rencontré pour la première fois M. Nguyen Thiep, ambassadeur du Vietnam en France, qui a accueilli le groupe d’amitié France-Vietnam, présidé par ma collègue Catherine Deroche.

Nous avons évoqué l’inauguration du centre médical international (CMI) par notre Premier ministre, Édouard Philippe, lors de sa visite à Saigon, en octobre dernier. Faciliter l’ouverture du CMI constituait ma priorité d’action pour ce pays, suite à ma visite début janvier 2018 (compte-rendu).

Pour 2019, nous sommes nombreux à partager le souhait de l’ambassadeur : l’aboutissement d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Vietnam.

HONGRIE

Ambassadeur de Hongrie en France (12 déc.)

Le groupe interparlementaire d’amitié France-Hongrie présidé par mon collègue Claude Kern, a reçu Georges Károlyi, ambassadeur de Hongrie en France pour un échange de vues.

M. Károlyi a rappelé que le parti au pouvoir, le Fidesz, a remporté les élections pour la troisième fois consécutive et bénéficie de la majorité des deux-tiers des sièges au Parlement. Quant au rapprochement avec la Russie, il considère que la Hongrie doit faire preuve de « réalisme géopolitique » ne pouvant se priver des approvisionnements russes de gaz et de pétrole.

L’échange a porté ensuite sur le rapport dit Sargentini, voté en septembre dernier au Parlement européen, pointant les violations graves de l’État de droit en Hongrie. L’ambassadeur a contesté les 69 affirmations contenues dans ce rapport.

MEXIQUE

Club des ambassadeurs (13 déc.)

A l’invitation de Maurice Gourdault-Montagne, secrétaire général du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, j’ai participé au petit-déjeuner du Club des ambassadeurs pour entendre le témoignage d’Anne Grillo, ambassadrice de France au Mexique.

Ce fut l’opportunité de mieux connaître la personnalité de Andrés Manuel Lopez Obrador, nouveau président mexicain et de faire le tour des possibilités offertes par le marché mexicain à nos entreprises.

Nous avons aussi appris que, selon les statistiques, il y a davantage de Mexicains qui rentrent dans leur pays que de Mexicains qui s’expatrient aux États-Unis.

MAURICE 

Communauté française (18 déc.)

Entretien au Senat avec Aliakbar Kassamaly(à droite)représentant LREM Afrique Australe que j’avais rencontré lors de mon passage à Maurice.

Nous avions animé ensemble une réunion sur l’Europe.

HEBDOLETTRE n°109 – ÉDITO : La menace (cybersécurité) – Semaine AFE : Soirée débat ‘cybersécurité, tous concernés’ / Audition Brexit / Commémoration de la Grande Guerre – GS Mag : Entretien sur la cybersécurité – PLF2019 : Ma question au secrétaire général du MEAE + sa réponse – Forum monde des CCE : 120ème anniversaire – Adoption d’un accord international contre le TRAFIC D’ARMES – L’écho des CIRCOS de Sept 2018 – En circonscription en MOLDAVIE : Chisinau (24-25 septembre 2018) / ROUMANIE : Bucarest (25-26 septembre 2018) / HONGRIE : Budapest (27-28 septembre 2018)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°109 – 16 oct. 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°109

La menace

Lors de la semaine de l’AFE, j’ai eu le plaisir de réunir de nombreux élus autour de ce thème : la cybersécurité, tous concernés. Effectivement, le simple fait de posséder un smartphone non protégé (sans VPN, par exemple) est aussi prudent que de laisser portes et fenêtres ouvertes en quittant votre domicile. Rien de plus terrifiant pour un administrateur réseau qu’une simple clé USB qui peut être piégée. L’inventivité des hackers est sans limite. C’est en résumé le message déroutant et alarmant que nos deux brillants intervenants, venus du ministère de l’Intérieur et de l’Anssi, nous ont délivré ce soir-là.

Si on en veut au portefeuille des particuliers, au fichier-clients et aux brevets des organisations, on monte encore d’un cran lorsqu’il s’agit des états puisque les enjeux deviennent géostratégiques. Les pires prédateurs sur internet sont logiquement les états.

Dans le dernier numéro de Global Security Mag (lire), j’ai souhaité que les pays de l’UE nomment, s’ils le peuvent, les pirates dont ils sont la cible. Jusqu’à présent, l’information se partageait entre initiés et les éventuelles remontrances diplomatiques ne sortaient pas des salons feutrés des ambassades.

Le 4 octobre dernier, , on a appris que des espions des services secrets russes (GRU) s’étaient installés sur un parking dans un véhicule truffé d’électronique pour pénétrer le réseau de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC), basée à La Haye. Lorsque les services secrets hollandais et britanniques ont déjoué la cyberattaque russe, les autorités des Pays-Bas ont fait le choix de nommer publiquement leur agresseur. Ce n’est pas une pratique usuelle de la part de nos démocraties européennes. Ce changement de ton préfigure-t-il un changement de comportement vis à vis des états malveillants dûment identifiés ?

Visuel HL101

Je me suis réjoui de ce tournant, peut-être historique, lors de mon intervention à la conférence Hackit à Kiev la semaine dernière. Lorsqu’on dit que les régimes autoritaires, à l’instar de la Russie, font la guerre aux démocraties, ce n’est pas parce qu’ils espionnent, mais parce qu’ils visent à saper les fondements de nos sociétés et nous faire douter de nos valeurs en surutilisant les moyens existants de la lutte informationnelle.

Par le dénigrement et la désinformation, ils font pousser les partis nationalistes comme des champignons dans toute l’Union, incarnés par des leaders qui ne s’embarrassent pas de l’État de droit, comme on l’observe quand ils prennent le pouvoir.

Dans les prochains jours je rendrai visite à l’Anssi, Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information et au commandement Cyber. Au Sénat, nous recevrons le directeur du centre d’excellence pour la communication stratégique Stratcom de l’Otan.

A la veille d’échéances électorales cruciales pour l’UE, il nous revient de tout mettre en œuvre pour protéger la démocratie et sensibiliser l’électeur sur une menace qui se fait de plus en plus pesante. Découvrir l’HebdoLettre n°109


 

PLF2019 – Ma question au secrétaire général du MEAE – Vidéo (2m)

Dans le cadre du projet de loi de finances 2019, notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées a auditionné, le 3 octobre, Maurice Gourdault-Montagne, secrétaire général du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Il y a tout juste dix ans, lorsque que M. Gourdault-Montagne était ambassadeur de France au Royaume-Uni, nous avons lancé ensemble le plan École à Londres.

Depuis, j’ai rappelé que notre pays avait attribué 5 milliards d’euros à l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, en incluant les bourses. Au résultat, nous avons créé 50 écoles françaises ces dix dernières années, tandis que 5000 établissements américains ou anglais ouvraient dans le même temps. Dans une décennie, nous risquons de ne plus exister.

J’ai ensuite interrogé le secrétaire général sur la gestion de notre parc immobilier à l’étranger (ambassades, résidences…), instrument de notre rayonnement.

>>> Ma QUESTION en vidéo (2m)

>>> RÉPONSE en vidéo (4m20). Maurice Gourdault-Montagne répond à mes remarques sur l’enseignement français à l’étranger et à ma question sur la gestion de notre parc immobilier à l’étranger

 

 

HEBDOLETTRE n°90 – Un système Qualité pour l’amélioration continue de nos services consulaires ? (édito) – L’été meurtrier : violence du climat et celle des hommes – Sénatoriales 2017 : l’UDI soutient Ronan Le Gleut et la liste “Agir ensemble pour les Français de l’étranger” – Semaine des ambassadeurs : mes 5 propositions pour moderniser les services consulaires + compte-rendu des événements – Madagascar : insécurité chez les Franco-malgaches d’origine indienne – Enquête : aidez le centre des impôts des non-résidents à améliorer son accueil – En circonscription au MAROC – Marrakech & Essaouira / 5 au 17 août 2017 – En Bref du 17 au 31 juillet 2017 (Sénat – Circo).

Lire : l’HEBDOLETTRE n°90 – 13 septembre 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°90

Edwin Land, inventeur du Polaroïd et auteur de 535 brevets, avait cette heureuse formule : “innover, ce n’est pas avoir une nouvelle idée, c’est arrêter d‘en avoir une vieille.”

Notre nouveau ministre, Jean-Baptiste Lemoyne, pourrait se saisir du flambeau de la modernité́ pour repenser l’offre de services consulaires. Etre disruptif pourrait-il devenir une option ? Je l’ai pensé car le ministre m’a demandé d’introduire le débat sur le thème de la “modernisation des services consulaires”, lors d’un diner au Quai d’Orsay pendant la Semaine des ambassadeurs. J’ai proposé 5 pistes de travail (lire l’article).

Tout le monde est d’accord pour “faire autrement”, d’autant que scintille l’effet ciseau : de plus en plus d’expatriés, de moins en moins de moyens. Mais dématérialiser, est-ce faire autrement ? On transforme bien souvent la contrainte papier en contrainte fichier (que l’on finit par imprimer, d’ailleurs). Par exemple, ne pourrait-on supprimer les certificats de vie, au lieu de les dématérialiser ? Il existe des armes bien plus efficace contre la fraude, comme l’ont démontré nos voisins allemands.

Le mot numérisation flotte sur toutes les lèvres comme un mantra, mais qui se soucie de mesurer la fiabilité du matériel installé ou des passeports délivrés ? Combien de temps les technologies nouvelles restent-elles nouvelles ? Depuis combien d’années promettons-nous un système de demandes de visas en ligne ou un système Itinera fiables ? Je ne compte plus les consulats au bord de la crise de nerfs, lorsqu’ils essaient de se connecter à Paris sur le système géré par le ministère de l’Intérieur.

Visuel HL90 Mesurer ses performances, c’est savoir quand on a le droit d’être satisfait. Adepte du “référentiel Marianne”, le consulat de Londres observe à la loupe tous les paramètres de son accueil au sens large (prise de rv, information, courtoisie, jusqu’au confort de la salle d’attente). Une démarche qui valorise les efforts de chaque agent et tout en cadrant avec l’obligation du programme 151 : “offrir un service public de qualité aux Français de l’étranger” (*). C’est un vrai progrès qu’il faut encourager. Mais faire de la qualité ne saurait se limiter à évaluer l’accueil du client.

J’aimerais convaincre notre ministre de déployer un “système qualité” dans tous nos consulats afin de les certifier Iso d’ici 2020, en associant les élus consulaires et les consuls honoraires. Je préfèrerais que nous misions sur une démarche d’amélioration continue des services consulaires en faisant appel à l’intelligence collective, plutôt que d’imaginer des solutions entièrement concoctées à Paris, ce qui frustre naturellement les agents sur le terrain.

Rien d’impossible au Quai d’Orsay, comme l’a prouvé son Centre de crise et de soutien, dirigé par Patrice Paoli, qui est certifié Iso 9001 !
Découvrir l’HebdoLettre n°90

(*) L’action n°1 du programme 151 du budget de l’action extérieure de l’État est intitulée : “Offrir un service public de qualité aux Français de l’étranger”.

Mon Infolettre n°28 d’août est disponible

infolettre n°28J’ai eu plaisir d’adresser à un grand nombre d’entre-vous mon Infolettre n°28 qui liste les articles publiés de mai à août 2014, regroupés par rubriques.

A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial.

Madame, monsieur,

Aux élections consulaires de Londres, la liste l’Union des Français du Royaume-Uni soutenue par l’UMP, l’UDI et l’UFE est arrivée largement en tête en recueillant 40% des suffrages et a obtenu 45% des sièges de grands électeurs pour l’élection sénatoriale!

Je remercie chaleureusement chacun de nos électeurs et les membres de notre comité de soutien au nom de tous les membres de notre liste d’union. Vous avez fait le choix de l’espérance et du progrès pour tous.

J’adresse toutes mes félicitations aux autres candidats élus.

J’exprime toute ma gratitude à Marie-Claire Sparrow et Olivier Bertin, conseillers consulaires indépendants, pour avoir choisi de s’unir à nous pour m’élire à la vice-présidence du conseil consulaire.

Ensemble, nous allons pouvoir défendre l’intérêt général des Français du Royaume-Uni, sans aucun esprit partisan.

Dès le premier conseil consulaire, nous avons présenté 3 avis destinés à raccourcir le délai de délivrance des cartes nationales d’identité, à améliorer la transparence pour l’accès au lycée Charles de Gaulle, et à nous permettre de connaître l’intégralité des bénéficiaires de la réserve parlementaire à Londres.

Ces avis ont été approuvés par les 6 élus de la droite, du centre et des indépendants, soit 66,6% des suffrages. Vous les trouverez ci-joint. Nous attendons leur officialisation.

La loi prévoit que le conseil consulaire soit présidé par le consul général. Cette disposition ne doit pas être comprise par l’administration comme une opportunité de droit de veto sur les débats ou sur les décisions des élus consulaires.

Lors du comité de pilotage du plan Ecole, nous avons souhaité donner un nouvel élan pour établir une « version 2.0 » du plan né en 2008, de façon à revitaliser ses objectifs à l’horizon 2020, pour en faire le « Plan Ecole pour tous ».

Un plan pour tous parce que 75 % des enfants français vivant au Royaume Uni n’ont pas accès aux écoles françaises ! Vous découvrirez les axes de travail décidés par le plan Ecole pour les mois à venir dans mon compte-rendu.

Ce comité de pilotage fut présidé pour la dernière fois par Bernard Emié. Appelé à un nouveau poste à Alger, notre ambassadeur nous quittera cet été.

Lors de son arrivée à Londres, notre ambassadeur avait déclaré avec humilité que son prédécesseur, Maurice Gourdault-Montagne, avait placé si haut la barre qu’il pourrait difficilement faire mieux. Mais les records sont faits pour être battus. Le CFBL dénombre plus de 700 élèves et le futur lycée international de Wembley en accueillera le double.

Bernard Emié a posé la première pierre du lycée de Wembley, qui ouvrira ses portes en septembre 2015.

Tout comme Maurice Gourdault-Montagne, Bernard Emié aura marqué de son empreinte l’histoire collective des Français du Royaume-Uni. Il mérite notre profonde reconnaissance.

Je souhaite à chacun d’entre vous de belles et bonnes vacances.

Fidèlement, Olivier Cadic

Accédez à l’infolettre n°28 (mai – août 2014)

Photo Flickr de Leo Reynolds

Bernard Emié pose la première pierre d’un nouveau lycée français à Londres

Par une heureuse coïncidence, un second lycée français va ouvrir à Londres, l’année même du centenaire du lycée Charles de Gaulle. Dans le quartier de Wembley, le nouvel établissement accueillera ses premiers élèves en septembre 2015.

Première pierre - Bernard Emié - Olivier Cadic - Muhammed Butt Juin 2014

Sur le toit du futur lycée : Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni, Olivier Cadic et le Councillor Muhammed Butt, Leader du Council de Brent

On n’attendait pas l’événement depuis cent ans, mais impatiemment depuis de nombreuses années lorsque l’unique lycée commença à refuser des inscriptions par manque de capacité. La vague d’immigration française au Royaume-Uni ne cessant de gonfler, les 4500 places du lycée CDG, pourtant l’un des plus grands du monde, ne suffisent plus à répondre à la demande d’enseignement français.

A la rentrée 2015, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) comptera une nouvelle pièce dans son dispositif : le « lycée international de Londres » qui lui permettra d’accueillir 1300 élèves supplémentaires dans un bâtiment rénové, de style Art Déco, à Brent non loin du stade Wembley. Un nouveau succès après l’ouverture, on s’en souvient, en septembre 2011, du Collège français bilingue de Londres (CFBL) à Kentish Town, venu lui aussi alléger la pression sur l’établissement Charles de Gaulle (lire : “Rentrée des classes historique à Londres” du 22 septembre 2011).

D’ici quelques mois donc, Londres pourra s’enorgueillir d’un troisième établissement secondaire à l’attention des familles francophones et francophiles, réalisant ainsi l’objectif n°1 du plan Ecole qui vise à étoffer constamment le nombre de places disponibles.

« Il s’agira pour moi de l’une des plus belles réussites de mon mandat dans cette ville-monde qu’est aujourd’hui Londres », a déclaré notre ambassadeur, Bernard Emié, le 17 juin dernier, lorsqu’il est venu poser la première pierre.

Chacun peut objectivement mesurer le chemin accompli. Il y a exactement trois ans, Bernard Emié conduisait sa première réunion du plan Ecole, à la Résidence de l’ambassadeur (lire : “Première réunion du plan Ecole sous l’autorité de Bernard Emié” du 16 juin 2011).

Fraichement nommé, il a immédiatement pris la mesure du problème de la scolarité française. Toujours élogieux et humble à l’égard du travail de Maurice Gourdault-Montagne, son prédécesseur, Bernard Emié a joué sa partie en professionnalisant notre démarche et en restructurant le comité de pilotage du plan qu’il voulait uniquement composé de personnalités légitimées par un mandat.

Le futur Lycée international de Londres à Brent

Le futur Lycée international de Londres à Brent

Entre 2011 et aujourd’hui, c’est une « belle réussite, s’est-il félicité dans l’école en chantier de Brent, car c’est surtout un travail d’équipe que nous avons pu conduire grâce au plan Ecole avec toute la communauté scolaire et éducative française avec comme seul objectif commun l’intérêt de nos enfants ». En effet, après les 600 nouvelles places du CFBL, le plan va permettre d’en ajouter le double grâce au lycée de Wembley !

L’ambassadeur a brièvement rappelé combien la route fut parfois chaotique et incertaine, pour mieux valoriser le travail de partenariat entre l’ambassade, l’AEFE et les équipes du FEPT (lire : “Plan Ecole : comment redynamiser l’enseignement français à l’étranger ?” du 10 mai 2013).

A quelques jours de la fin de son mandat au Royaume-Uni, Bernard Emié retiendra volontiers que de nombreux obstacles ont été franchis grâce à la « qualité de la relation bilatérale franco-britannique à tous les niveaux », saluant chaleureusement Muhammed Butt, Leader of the Council, et les autorités municipales auprès de qui « le dialogue et la coopération ont été riches,  fructueux et faciles ».

Saluons aussi l’action de nos trois trustees du French Education Property Trust Limited (FEPT) : Arnaud Vaissié, Jean-Pierre Mustier et Richard Fairbairn. Le FEPT, organisme à but non lucratif de droit anglais, a emprunté la somme de 40 millions de livres destinés à financer les travaux de l’école. La communauté scolaire a également pu compter sur l’implication financière d’entreprises françaises, inscrites à la Chambre de commerce française en Grande-Bretagne, pour une dizaine de millions de livres complémentaires.

Amplifiant les hommages et alimentant l’enthousiasme général de cette soirée officielle, les médias sont venus manifester leur vif intérêt pour le futur Lycée international de Londres. En particulier, le Journal de 20 heures de France2 a souligné la qualité et le modernisme des infrastructures pour soutenir une pédagogie qui doit répondre « aux défis d’une société nouvelle, internationale, multilingue et connectée », a résumé notre ambassadeur. Par ailleurs, je vous recommande l’article de Nicolas Madeleine: Un nouveau lycée français à Londres pour faire face à l’afflux d’expatriés – Les Echos, du 18 juin 2014.

Pose de la 1ère pierre du Lycée international de Londres du 17 juin 2014. (g. à d.) : Véronique Cartoux, Arnaud Vaissié, Olivier Cadic, Morgane Marot, Bernard Emié, Sophie Routier, Marie-Claire Sparrow et Stéphane Rambosson

Pose de la 1ère pierre du Lycée international de Londres du 17 juin 2014. (g. à d.) : Véronique Cartoux, Arnaud Vaissié, Olivier Cadic, Morgane Marot, Bernard Emié, Sophie Routier, Marie-Claire Sparrow et Stéphane Rambosson

Personne n’en doute : nos lycéens recevront le meilleur. Cela suffit au bonheur de tous les acteurs du plan Ecole que Bernard Emié a incité à être « fiers » d’avoir si bien travaillé au service du rayonnement de la France à Londres.

Lire : Texte de l’intervention de M. Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni : Pose de la première pierre du Lycée international de Londres du 17 juin 2014.

Crédit photos : Valérie Sieyes

Dans les pas de l’abbé Pierre

On peut souffrir de diverses privations, mais rien n’est comparable à la détresse de se sentir socialement inutile. Personne pour vous confier un travail, ni personne pour vous accorder intérêt ou affection. C’est pourquoi Emmaüs porte plus qu’il n’apporte. Emmaüs incarne l’espérance, “cette petite fille de rien du tout” qu’affectionnait Charles Péguy, la petite Espérance, seule dans son coin, dont on remarque à peine la présence au milieu du tumulte des adultes.

La silhouette voutée d’un homme au béret noir, flanqué d’une vareuse grise, chemine dans le cœur de chaque Français. Depuis l’hiver 54, ses rêves fous d’amour du prochain, ses harangues contre l’indifférence, ses combats en tête d’une armée de chiffonniers devraient le rendre dérisoire à nos yeux, ils nous le rendent invincible.

Du reste, sur ce blog consacré aux Français du Royaume-Uni, mes premiers billets ont été consacrés à Emmaüs UK (lire : “Si chaque Français du Royaume-Uni parle d’Emmaüs à quatre Britanniques…” du 12 mai 2008), puis j’ai constamment relayé la démarche de son fondateur, Selwyn Image, qui me confiait, l’an dernier, lors du cinquième anniversaire de la disparition de l’abbé Pierre : « C’est malheureux à dire, mais on a de plus en plus besoin de nous » (lire : “Emmaüs UK fait honneur à son fondateur” du 22 janvier 2012).

Emmaüs UK vient juste de célébrer des 22 ans. L’association existe simplement parce que “la pauvreté n’a pas de frontière”, nous a rappelé Bernard Emié, ambassadeur de France à Londres, le 1er juillet dernier. En organisant une soirée à la Résidence pour faire connaître l’association à des donateurs, il tenait à pérenniser officiellement le soutien apporté par son prédécesseur, Maurice Gourdault-Montagne, à l’œuvre internationale de l’abbé Pierre.

De l’aveu de Bernard Emié, sa visite auprès de la communauté Emmaus installée Cambridge fut marquante. L’aventure anglaise de l’association avait en effet commencé à Cambridge, en 1991, où trône depuis 2011 une sculpture en fer, haute de 4,60m, à l’effigie de l’abbé Pierre, réalisée et offerte par Tony Hillier (lire : “Emmaüs UK fête ses 20 ans !” du 06 juillet 2011).

En compagnie de son épouse, Bernard Emié a longuement rencontré ceux qui furent un temps déclassés, fragilisés, puis marginalisés. Qu’espèrent-ils aujourd’hui ? “Une vie digne et, ce qui m’a beaucoup frappé en discutant avec les compagnons de Cambridge : un nouveau départ”, rapporte l’ambassadeur.

Par ailleurs, Bernard Emié se montre toujours “fasciné par la capacité de nos amis britanniques à parler d’Emmaüs”, un fait qui doit encourager la communauté française à jouer un “rôle d’ambassadeur” en faveur de l’association. Il a aussi salué l’engagement personnel de la duchesse de Cornouailles, épouse du prince Charles, en qualité de marraine de l’association britannique, qui mieux que personne sait mobiliser l’attention des médias sur le travail d’Emmaüs UK.

Le fondateur de la première communauté Emmaus à Cambridge, Selwyn Image, est revenu avec émotion sur sa rencontre avec l’abbé Pierre, il y a 22 ans. Depuis, Emmaus UK est devenu le second réseau dans le monde, après celui de la France ! La branche britannique du mouvement aide à ce jour 590 compagnons sans abri et s’articule autour de 24 communautés à travers tout le Royaume-Uni.

Duncan Gall, pour sa part, est venu raconter l’histoire édifiante de son père dont la vie bascula le jour où il reçut son avis d’expulsion. Sans logis, il sombra dans l’alcoolisme et tout le monde perdit sa trace. Emmaus UK lui a permis de retrouver un toit, un emploi, une dignité. Quelques années plus tard, son père l’invitait à son mariage entouré de 150 personnes de la communauté !

Par son récit touchant, Duncan a nous fait comprendre que donner un toit aux déshérités n’est qu’une première étape pour les communautés qui visent à reconstruire les individus en leur redonnant une utilité sociale, autrement dit un emploi.

Je vous invite à découvrir et soutenir l’action d’Emmaus en Grande-Bretagne : www.emmaus.org.uk
Vous pouvez les aider en contactant Anne Zwirlein au 01223 379 251 ou à cette adresse : contact@emmaus.org.uk

Arnaud Vaissié devient officier dans l’Ordre national du Mérite

Notre République a distingué Arnaud Vaissié le 5 février 2013 à Londres.

Arnaud Vaissié, président de la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne et Bernard Emié, ambassadeur de France.

Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni, lui a remis les insignes d’officier dans l’Ordre national du Mérite pour son action au sein de la communauté d’affaires française et son esprit d’initiative au service de l’enseignement et de la culture française outre-Manche.

Etre au service de sa communauté, Arnaud Vaissié en a même fait son métier, dès 1985, en créant un service d’assistance médicale aux expatriés et voyageurs d’affaires. Le groupe International SOS, dont il est le Pdg, fédère désormais 10.000 salariés opérant dans 70 pays. Notons que l’entreprise compte parmi les mécènes les plus généreux et fidèles de l’Institut français de Londres.

Arnaud est aujourd’hui président de la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne, après avoir présidé la Section des conseillers du commerce extérieur de la France au Royaume-Uni de 2003 à 2007. Sa réputation s’est également renforcée grâce au “Cercle d’outre-Manche”, un think tank de dirigeants français qu’il a co-fondé en 2004 et dont les idées ont inspiré quelques mesures du gouvernement précédent. “Vous êtes un allié majeur de notre diplomatie d’influence et de notre réussite économique dans ce pays qui est notre premier excédent commercial dans le monde”, a résumé notre ambassadeur.

Je vous invite à lire le discours haut en couleurs de Bernard Emié afin de découvrir le parcours émérite et international d’Arnaud Vaissié : Discours de SEM Bernard Emié – Cérémonie Arnaud Vaissié – 05.02.2013 (fichier pdf). Je vais, quant à moi, apporter mon éclairage dans le cadre du plan Ecole, où j’ai eu le plaisir de travailler à ses côtés.

Et le plan Ecole a eu grandement besoin de son expérience et de son intuition d’entrepreneur. Arnaud a le coup d’oeil, celui des grands généraux arrivant sur le champ de bataille, cette capacité de saisir instantanément une situation, ses tenants et donner la parade. “Vous avez été un acteur décisif et majeur dans la création du nouveau Collège français bilingue de Londres”, a salué Bernard Emié, avant de rappeler que le dernier établissement secondaire ouvert dans la capitale britannique datait de…1915.

Pour l’anecdote, suite au lancement du plan Ecole par Maurice Gourdault-Montagne, le précédent ambassadeur, en juin 2008, j’avais demandé à rencontrer Arnaud Vaissié car je savais qu’il avait travaillé par le passé sur le projet d’une nouvelle école à Londres et… qu’il avait renoncé. Son constat fut net : sans le recours d’un professionnel aguerri, disponible à plein temps pour conduire le projet, nous n’avions aucune chance de réussir. C’est pourquoi Michel Monsauret et moi-même avons soutenu le recrutement d’un chargé de mission, au titre de la première action du plan Ecole. Ce nouveau collaborateur fut le brillant Frédéric de la Borderie. Un an plus tard, en septembre 2009, toutes les conditions étaient enfin réunies pour permettre à Arnaud Vaissié de donner toute la mesure de son talent et aussi faire jouer son réseau pour concrétiser une idée qui semblait, aux yeux de beaucoup, bien chimérique.

Nommé président du comité de gestion du futur collège bilingue, le CFBL, Arnaud Vaissié fait feu de tout bois. Il coordonne l’équipe qui va présenter le projet pédagogique et s’attelle aux aspects financiers et immobiliers de la question. Il devient l’un des trois «trustees» du French Education Property Trust, juridiquement une association qui va acquérir le bâtiment de l’école et obtenir la garantie de l’Etat. Entouré de Jean-Pierre Mustier, Richard Fairbairn et Frédéric de la Borderie, Arnaud s’attaque à la levée de fonds auprès de grandes entreprises et aux négociations bancaires pour décrocher des taux minimaux. Le montage mis en oeuvre repose sur le principe d’un portage financier qui permet de cautionner de futurs établissements (lire : “Kentish Town : Un modèle de financement inventif et pérenne” du 15 novembre 2009). Ce dispositif original “va servir de précédent, de référence à Londres et dans le monde pour les communautés françaises à l’étranger”, souligne l’ambassadeur.

Ultime péripétie, l’équipe devra pallier la faillite du maitre d’oeuvre du chantier du collège qui ouvrira ses portes, comme prévu, en septembre 2011, dans le quartier de Kentish Town (lire : “Rentrée des classes historique à Londres” du 22 septembre 2011).

Toujours dans le cadre du plan Ecole (objectif 1), une nouvelle échéance attend Arnaud Vaissié en 2015 avec l’ouverture d’un troisième établissement à Brent, près de Wembley, déjà dument garanti par l’Etat et soutenu par l’AEFE, tout comme l’ambassade de France (lire : “Le troisième collège français de Londres ouvrira à Brent” du 19 décembre 2012)

“Vous avez montré l’exemple, cher Arnaud, en mettant votre générosité, votre temps mais aussi vos compétences au service de nos enfants, de leurs parents et plus globalement du renforcement de l’influence de la France au Royaume-Uni”, distille en conclusion Bernard Emié, ce 5 février dernier, devant Claire, la charmante et contributive épouse d’Arnaud, ses enfants, tous ses amis et collaborateurs.

Compétent, assurément, jusqu’à forcer l’admiration de chacun, et généreux, absolument, au point devenir la figure tutélaire des Français de Grande-Bretagne, puisqu’on trouve partout trace de sa bienveillance et de ses initiatives, dans le monde des affaires, de l’éducation ou de la culture, nous l’avons vu, mais également sur le terrain social ou celui de l’accueil de nos jeunes compatriotes, comme on vous le racontera volontiers au Dispensaire français ou encore au centre Charles Péguy.

Photo Flickr de French Embassy in the UK

Première réunion du plan Ecole sous l’autorité de Bernard Emié, le 22 juin

En se présentant auprès des représentants d’associations chez le consul général, la semaine dernière, Bernard Emié a tenu des propos très chaleureux à l’égard de son prédécesseur, Maurice Gourdault-Montagne, confiant même qu’il n’y aurait aucune indignité à faire moins bien que lui, tant il avait hissé haut la barre.

Au cours de ses précédentes missions à l’étranger, Bernard Emié a parfois été confronté à des situations de crise qui trempent le caractère d’un diplomate et qu’il nous a relatées avec beaucoup d’humour. Heureusement, Londres devrait le tenir éloigné d’événements aussi dramatiques que ceux qu’il a vécus en Inde ou à Beyrouth. Pour connaitre les détails de son périple, je vous invite à lire l’excellent portrait (fichier pdf) dressé par Amandine Jean pour le magazine Ici Londres.

la Résidence de l’ambassadeur à Londres où se tiennent les réunions du plan Ecole

Notre ambassadeur reconnait que le manque de place dans l’enseignement français à Londres constitue vraisemblablement le défi majeur qui l’attend à son nouveau poste. En organisant une réunion du plan Ecole, mercredi 22 juin à la Résidence, il perpétue la tradition des rencontres semestrielles, tout en apportant, d’ores et déjà, sa griffe.

En effet, Bernard Emié souhaite que les participants soient exclusivement des représentants es qualité : élus, directeurs d’école, représentants élus des parents d’élèves et des professeurs, représentants des Français de l’étranger au travers des deux associations reconnues d’utilité publique… Au total, près d’une quarantaine de personnes sont concernées (Liste des participants).

L’ambassadeur veut structurer  un comité de pilotage du plan Ecole, uniquement composé de personnalités légitimées par un mandat. Je partage ce point de vue. Lorsque Bernard Emié avait demandé le 6 mai dernier aux élus quelles évolutions leur semblaient nécessaires, j’avais plaidé pour une institutionnalisation du plan Ecole.  Cette nouvelle configuration évoluera d’ailleurs sans doute et les grandes réunions de travail resteront ouvertes à toutes et tous afin de garantir la transparence nécessaire à l’établissement du consensus.

Pour pérenniser l’action entreprise, il est nécessaire de s’assurer qu’aucun des acteurs  représentatifs ne manquent aux réunions décisives présidées par l’ambassadeur.

Il est aussi souhaitable de formaliser le fonctionnement du plan Ecole. Ainsi, chacun pourra comprendre et mieux participer aux mécanismes démocratiques qui aboutissent à la prise de décision ultime par l’ambassadeur en matière éducative.

Pour lancer le plan Ecole, Maurice Gourdault-Montagne avait avec raison ouvert les réunions de la Résidence à toutes les bonnes volontés afin de créer une dynamique. L’initiative de Bernard Emié traduit que la mise en œuvre du plan est parvenue à maturité et qu’il est désormais judicieux de professionnaliser la nature des débats à la Résidence. Les enjeux auxquels nous sommes confrontés justifient pleinement son approche.

Alain Sibiril, consul honoraire a Plymouth, décoré du Mérite

De gauche à droite : Alain Sibiril (consul honoraire de Plymouth), Claude Deburaux-Rapport (consul honoraire de Cardiff), Edouard Braine (consul général), Maurice Gourdault-Montagne (ambassadeur de France), Olivier Cadic (conseiller élu AFE), Annie Burnside (consul honoraire de Bristol), Odile Blanchette (consul honoraire de Guernesey), Jeremy Burton (consul honoraire de Leeds)

Il y a encore peu, si vous aviez demandé à Alain Sibiril s’il avait le Mérite, il vous aurait répondu : le mérite de quoi ? Vous avez compris que l’homme ne court pas après les honneurs. Le président de la République a néanmoins décidé de le nommer chevalier de l’Ordre national du Mérite. Il est revenu à notre ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne, quelques jours avant de prendre ses fonctions à Berlin, d’accrocher un ruban bleu sur veston de ce Breton qui a débarqué à Plymouth au milieu des années 70 .

Depuis, Alain Sibiril n’a pas quitté le port anglais et il devenu un professionnel réputé dans l’affrètement et le transport maritime, mais aussi un artisan inlassable du dialogue entre la Royal Navy et la Marine nationale. Il fait “honneur aux Bretons et à la Bretagne, complimente Gourdault-Montagne, en montrant un goût pour l’expatriation, un amour pour tout ce qui touche à la mer et un dévouement exceptionnel.” C’est à l’évidence ce dernier aspect de sa personnalité qui a conduit Alain Sibiril aux fonctions de consul honoraire dès 1995 (lire aussi : “Deux Français du Royaume-Uni promus dans l’ordre national du Mérite” du 16 mai 2010).

Ils sont 21 consuls honoraires au Royaume-Uni et bon nombre d’entre-eux étaient présents à la Résidence de l’ambassadeur, venus de Leeds, Cardiff, Bristol ou Guernesey. La remise du ruban était une belle occasion pour se retrouver entre amis. C’est le mot juste pour Alain Sibiril expliquant que “cette amitié qui nous unis et cette bonne entente qui règne entre les consuls honoraires a contribué à l’évolution de la fonction pour le bénéfice de la communauté française du Royaume-Uni.”

Rappelons qu’ils ne sont pas des diplomates professionnels, mais des bénévoles qui assument un lien de proximité avec leurs compatriotes, sous l’autorité du consul général de Londres, Edouard Braine. Ils peuvent ainsi être habilités délivrer des procurations de vote ou remettre des passeports (lire : “La remise des passeports confiée aux consuls honoraires” du 18 novembre 2010). Dans sa région, Alain Sibiril veille ainsi sur 2000 de ses ouailles, comme dirait l’ambassadeur en précisant aussitôt qu’il faut également s’occuper des Français de passage qui demandent des services de toute nature. En effet, apporter protection et assistance à leur ressortissants, notamment auprès des autorités locales, constitue une fonction prépondérante pour les consuls honoraires.

Tout en décorant Alain Sibiril, Maurice Gourdault-Montagne a tenu à rendre hommage à tous ces consuls, “antennes avancées dans leurs propres villes”, si indispensables au dispositif consulaire et chapeautés par Edouard Braine. Je n’ai pas manqué l’occasion de m’entretenir avec chacun d’eux.

J’adresse mes plus vives félicitations à Alain Sibiril pour le temps et les efforts qu’il accorde si généreusement aux autres.

Au revoir monsieur l’ambassadeur

Maurice Gourdault-Montagne quitte Londres pour Berlin

Comme le veut la tradition, notre ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne a organisé une dernière réception «to say farewell» ce mercredi 16 février 2011. La soirée n’aura laissé personne insensible : chacun aura eu droit à son moment de préséance auprès de Maurice Gourdault-Montagne pour lui dire au revoir, évoquer quelques souvenirs et bien souvent le remercier.

Ainsi, entrepreneurs, banquiers, artistes, créateurs, diplomates ou de nombreux britanniques se sont succédés en une ronde ininterrompue et éclectique pendant plus de quatre heures auprès de notre ambassadeur français à Londres, appelé aux mêmes fonctions à Berlin.

La présence de représentants d’associations caritatives témoignaient que Maurice Gourdault-Montagne avait clairement fait plus que son travail diplomatique. Un petit encouragement par-ci, un petit diner de charité par-là, une chaine de petites attentions qui, mises bout à bout, génèrent un flux continu au service du progrès humain. En trinquant avec Selwyn Image, fondateur d’Emmaus UK, je réalisais combien l’action de l’ambassadeur avait été apprécié par le monde associatif.

Je me cantonnerai donc à mon propre registre et certains faits ne sont pas prêts de s’estomper de ma mémoire, comme le jour où Maurice Gourdault-Montagne acceptait mon idée de lancer un plan Ecole, alors qu’il recevait pour la première fois les élus. Il a ensuite assumé le leadership du plan et créé l’élan collectif conduisant cette initiative à devenir un exemple aux yeux des autres pays. Les chiffres sont éloquents puisque près de 500 places ont été créées en trois ans et que 700 élèves pourront bientôt intégrer le futur collège français à Londres (objectif 1 du plan). Par ailleurs, près de 2 000 enfants de 5 à 16 ans fréquentent nos 39 petites écoles Flam (français langue maternelle) qui se multiplient sans discontinuer dans tout le Royaume-Uni (objectif n°3 du plan Ecole). Enfin, l’ambassadeur a soutenu l’idée du développement du bilinguisme dans les écoles britanniques, notamment en faveur des 70% d’écoliers français non scolarisés dans le réseau éducatif de l’AEFE (objectif n°2 du plan Ecole).

De gauche à droite : Quitterie Jarosson, présidente de l’APE de l’Ile aux Enfants, Jane Burton et Selwyn Image, fondateur d’Emmaus UK et Olivier Cadic.

Je retiens aussi son action de soutien auprès des grandes entreprises françaises établies localement afin de soutenir notre commerce extérieur. Mais il témoignait aussi d’une vive affection pour les entrepreneurs. Aussi, je finirai par une anecdote qui eu lieu un 14 juillet, lors d’une réception à la Résidence de l’ambassadeur. Frédéric, dynamique représentant des laiteries françaises établi au Royaume-Uni, tenait un stand et faisait l’article de ses fromages devant un aréopage d’acheteurs britanniques de la grande distribution. Survint Maurice Gourdault-Montagne qui n’hésita pas à leur vanter la qualité de notre production hexagonale. Frédéric me raconta ensuite combien cet appui lui valut la considération de ses clients. Depuis Roblochon, Comté et autres spécialités fromagères se répandent dans les rayons des supermarchés anglais pour notre plus grand bonheur et celui de nos laiteries nationales.

J’ai eu le privilège d’un entretien individuel avec l’ambassadeur, un mois plus tôt pour évoquer différents dossiers. J’ai tenu à lui exprimer un message d’affection et de gratitude de la part de notre communauté à la fin de notre échange. Avec sa chaleur coutumière, il m’a confié combien il avait été heureux d’accomplir sa mission durant ces trois ans et trois mois auprès de nous tous. Une chose est sûre : ce bonheur était partagé.

Bonne continuation, monsieur l’ambassadeur.

Vous trouverez ci-joint la lettre adressée aux invités (Letter from the French Ambassador_1st Feb2011).

Kentish Town (21) : Inauguration du toit du futur collège français

Maurice Gourdault-Montagne, ambassadeur de France, encadré de Jean-Pierre Mustier, trustee du FEPT (à gauche) et Arnaud Vaissié, président du Collège Français Bilingue de Londres (CFBL) et trustee du FEPT (à droite).

Maurice Gourdault-Montagne l’assure : “le projet de Collège Français Bilingue de Londres est le succès le plus visible du plan Ecole et la réalisation la plus attendue.” Rappeler que nous n’avions “pas créé de nouveau collège à Londres depuis 1915” est pour l’ambassadeur de France au Royaume-Uni l’occasion de saluer le volontarisme de tous les protagonistes du plan.

L’idée de créer cette nouvelle école à Londres n’était pas acquise d’avance et il a fallu concevoir “une situation inédite de partenariat entre les services de l’Etat et le secteur privé au service de la communauté française“, souligne-t-il ce 11 février 2011, jour de l’inauguration du toit du Collège Français Bilingue de Londres (CFBL). Les trois trustees de FEPT Arnaud Vaissié, également président du CFBL, Jean-Pierre Mustier et Richard Fairbairn, instigateurs de l’événement, entouraient l’Ambassadeur et manifestaient leur approbation.

Rappelons que le French Education Property Trust Limited (FEPT), organisme à but non lucratif de droit anglais, a non seulement emprunté la somme destinée à financer les travaux de l’école, avec une garantie totale de l’Etat pour faire baisser les taux d’intérêt et par conséquent les frais de scolarité mais aussi bénéficié d’une levée de fonds auprès des grandes entreprises qui a déjà rassemblé plus de 3 millions de livres. (lire : “Kentish Town (15) : La garantie de l’Etat est accordée !” du 27 avril 2010)

Beaucoup d’intervenants au plan Ecole étaient venus savourer l’avancée des travaux à Kentish Town. Une belle matinée néanmoins assombrie par le départ imminent de Maurice Gourdault-Montagne. Il poursuivra son métier de diplomate à Berlin où tous nos vœux l’accompagnent.

Maurice Gourdault-Montagne apporte sa touche personnelle à la construction de l'ouvrage.

Son implication a été déterminante pour la mobilisation du Trust de l’ambassade afin de financer les phases d’amorçage : paiement de l’acompte d’un million de livres pour l’acquisition du site de Kentish Town et recrutement de Frédéric de la Borderie (lire : “Kentish Town (8) : C’est fait ! Merci monsieur l’ambassadeur !” du 15 décembre 2009).

Lors du conseil d’administration de l’Anefe au Sénat, en septembre 2010, j’ai reçu les félicitations du ministère du Budget pour la qualité du travail réalisé à Londres afin d’obtenir la garantie de l’Etat.

J’avais transmis ces compliments à Frédéric de la Borderie lors de la dernière réunion du plan écoles du 9/12/2010 à l’ambassade. J’avais également remercié Arnaud Vaissié, président de la Chambre de commerce, pour avoir trouvé les moyens de mobiliser les grandes entreprises et du temps pour animer la concrétisation du projet.

Je ne peux manquer de saluer aussi Jean-Pierre Mustier, une personnalité discrète qui nous a apporté ses grandes compétences pour négocier l’emprunt bancaire et le contrat de prêt qui l’accompagne. Peu de gens savent combien nous lui devons. Et je ne saurais oublier le juriste Richard Fairbairn, déjà Trustee du Trust de l’Ambassade qui apporte un soutien fidèle et démontre son réel attachement à notre communauté.

Le site de Kentish Town est toujours dans sa phase 1, celle de la rénovation du bâtiment victorien classé : tout est en ligne avec le budget et les délais.

De gauche à droite : Karla de Montbel (CFBL), Stephanie Hess (CFBL), Anne Marchand-Collis (APE), Olivier Cadic, Camilla Zeyssolf (CFBL), Sophie Routier (CFBL), sur le chantier du futur collège, le 11 février 2011

Le FEPT porte les actifs immobiliers de la future structure (lire : “Kentish Town (6) : Un modèle de financement inventif et pérenne” du 15 novembre 2009). Cette Charity est donc propriétaire des murs et elle n’aura d’autre revenu que les loyers perçus de la part du collège. Un bail de 25 ans a été signé afin d’apporter la stabilité nécessaire au développement de l’école. Le FEPT ne fera pas de bénéfice sur cette opération. Point crucial pour le plan Ecole : le capital immobilier ainsi constitué servira de garantie au financement des projets suivants !

Afin de maitriser la dette du pays, le gouvernement français a décidé que les opérateurs publics, dont l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) ne pourraient plus emprunter au delà d’une échéance de 12 mois. La structure FEPT sera utile pour répondre aux demandes émanant des établissements AEFE de Londres.

Je me souviens aussi que toute cette histoire a commencé un beau jour de mai 2008 avec l’appel de Sophie Routier. Mandatée par le Board de l’Ile aux Enfants pour relocaliser son école menacée à court terme par un loyer exorbitant, je l’avais invitée à se joindre au plan Ecole naissant. Et puis grâce à l’implication de chacun, tout s’est déroulé comme par enchantement.

Le Collège Français Bilingue de Londres (CFBL) répond aux deux priorités de l’objectif n°1 du plan Ecole, à savoir l’ouverture d’un second collège à Londres et la délocalisation de l’Ile aux Enfants, école maternelle et primaire, afin de la pérenniser.

Entouré des représentants des parents d’élèves du Board du CFBL et de l’APE (association des Parents d’élèves de l’Ile aux Enfants), je me suis dit que n’avions pas perdu notre temps depuis trois ans.

Merci aux Trustees de FEPT de nous avoir permis de nous réunir et de témoigner notre reconnaissance à monsieur l’ambassadeur.

Pour lire toutes les news sur Kentish Town.

François Fillon à Londres : “Votre communauté donne l’exemple”

Maurice Gourdault-Montagne, ambassadeur de France, Olivier Cadic, François Fillon, Premier ministre

En visite officielle au Royaume-Uni, les 12 et 13 janvier, François Fillon a rencontré David Cameron, Nick Clegg, ainsi que les acteurs de la City. Sa visite aura aussi été l’occasion de saluer les Français du Royaume Uni qui représentent, par leur nombre, la première communauté française expatriée au monde.

Comme tous ceux qui ont fait leur valise, sous l’effet d’une impérieuse nécessité, j’ai beaucoup apprécié d’entendre la voix de France en la personne de François Fillon déclarer qu’il est “inutile d’occulter que certains de nos compatriotes se sont installés en Grande-Bretagne parce qu’ils avaient le sentiment qu’ils n’auraient pas dans notre pays les mêmes moyens pour réaliser leurs aspirations. Ils ont quitté une France qui se reposait beaucoup sur le souvenir d’une grandeur acquise ; qui retardait le moment de regarder en face la réalité du monde. Une France qui négligeait de mesurer ses forces et ses faiblesses et souvent d’engager les réformes nécessaires.”

François Fillon se démarque, car il ne déplore aucun exode. Au contraire, à travers nous, les expatriés, nos initiatives, nos ambitions, il juge que la “France projette ses forces. Elle projette aussi une image, une image d’ouverture, une image de dynamisme, une image de diversité et donc vous contribuez autant à la richesse de la Grande Bretagne qu’à celle de notre pays.” Que dire de plus ?

Parce que l’expatriation est avant tout un acte de courage, le Premier ministre a tenu à saluer notre travail d’élus à l’Assemblée des Français de l’étranger, associé à celui du consul général, Edouard Braine, en faveur de l’insertion de jeunes français en quête d’emploi et d’intégration au Royaume Uni, en faisant même mention des “Oubliés de Saint-Pancras” pour saluer l’action “originale et novatrice” du centre Charles Peguy.

La suite du discours nous permet d’apprécier sa parfaite connaissance de notre communauté : « Au fond, de l’innovation qui caractérise les Français au Royaume Uni, peut être que l’un des meilleurs exemples c’est l’effort collectif qui inspire le « plan école ». Toutes les composantes de la communauté française, soutenues par vos élus du Sénat, de l’Assemblée des Français de l’Etranger s’y sont associées pour développer l’offre scolaire. » Lorsque le Premier ministre a prononcé ces mots, l’ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne et moi avons échangé un long regard complice et satisfait. Mes pensées sont allées immédiatement à Michel Monsauret, précédent conseiller culturel adjoint, co-fondateur du plan Ecole et aux sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam et André Ferrand qui se sont investis dès le premier jour pour sa réussite.

Toutes les parties prenantes au plan école apprécieront les félicitations reçues pour leur “intelligence de promouvoir ce partenariat public-privé novateur” afin de financer de nouvelles places dans l’enseignement public français et qui va « “se concrétiser par la prochaine ouverture du CFBL, un collège de 700 places à Londres, première étape d’une opération qui connaîtra, j’en suis sûr, d’autres développements en Grande-Bretagne”, nous dit François Fillon. Ce mode opératoire pourrait être “un exemple pour d’autres pays dans lesquels j’espère que votre initiative sera imitée”, nous ravit le Premier ministre.
Il a ainsi justifié notre logique en rupture avec l’idée que le financement de l’enseignement français à l’étranger doit reposer essentiellement sur le contribuable français.

En ma qualité d’administrateur de l’AEFE, je ne pouvais que me réjouir d’entendre le chef du gouvernement vanter “la qualité exceptionnelle de l’enseignement” au lycée Charles de Gaulle. Le proviseur, Bernard Vasseur, les cadres du lycée et les représentants des enseignants étaient présents. Tous ceux qui contribuent au bon fonctionnement du lycée français peuvent être fiers de cette juste reconnaissance de leur travail.

François Fillon a également cité la Fédération des Associations françaises de Grande-Bretagne reconnue comme un “partenaire précieux de l’action de l’Etat” et honoré avec émotion les représentants des anciens combattants et ceux de la France Libre qui “furent les témoins et les acteurs de l’épopée du général de Gaulle.”

Auprès de la communauté française, le Premier ministre a tenu à développer sa politique économique. Après un bilan de ses trois années de modernisation de la France, il a estimé qu’une croissance à hauteur de 2% était à notre portée en 2011. Pour s’en convaincre, il a annoncé que 35 milliards d’euros seraient injectés pour soutenir les projets d’avenir des universités, des centres de recherche ou de l’industrie. En parallèle, les efforts du gouvernement porteront sur l’insertion professionnelle des Jeunes. Par ailleurs, le travail de réforme en 2011 visera surtout la fiscalité du patrimoine et le financement de la dépendance des personnes.

Pour conclure, François Fillon a touché le cœur de chacun d’entre nous en estimant que “chaque Français a la même valeur, mais enfin ceux qui sont à l’étranger jouent pour le rayonnement de notre pays un rôle qui est absolument indispensable. Et nous devons tout faire pour vous encourager, vous aider dans l’entreprise qui est la vôtre. En tout cas votre communauté donne l’exemple.

Voir plusieurs discours en vidéo de la visite de François Fillon au Royaume-Uni (12 et 13 janvier 2011)

Texte du discours_du_Premier_ministre_devant_la_Communaute_francaise_de_Londres (13 janv 2011)

Mes vœux à la communauté française du Royaume-Uni pour 2011

Madame, Monsieur, chers compatriotes,

Je souhaite que 2011 vous apporte une santé rayonnante, qu’elle accomplisse vos espoirs, tout en vous réservant d’heureuses surprises…

Dès son arrivée à Londres, fin 2009, le Consul Général Edouard Braine s’est engagé en faveur de nos jeunes compatriotes venus au Royaume-Uni à la recherche d’un premier emploi. Il les a baptisé les “Oubliés de Saint -Pancras”. Edouard Braine a exaucé le vœu que j’exprimais l’an dernier et réuni une équipe motivée pour créer un Plan Emploi. Il a mobilisé les énergies et trouvé les ressources destinées à garantir la survie du Centre Charles Péguy (CCP), qui permet à environ 650 jeunes compatriotes de trouver chaque année un emploi au Royaume-Uni ! Désormais, le premier objectif du Plan Emploi est d’offrir à Péguy des moyens supplémentaires pour lui permettre de placer 1000 jeunes par an. Le second objectif est de créer un “RER transmanche”, reliant Calais-Frethun à Ashford. Permettre l’éclosion d’une nouvelle génération de travailleurs transfrontaliers, désenclaver le Nord-Pas-de-Calais, offrir de nouvelles perspectives pour les entreprises des Français du Kent justifient cette ambition. Je forme le vœu que sous la conduite de notre Consul Général, ce Plan Emploi aboutisse et contribue à la réduction du chômage en France.

Avec l’emploi, l’essentiel de mes efforts se porte sur l’éducation. Ma conviction est que nous devons démocratiser l’accès à l’enseignement français au Royaume-Uni tout en favorisant le bilinguisme dans les écoles anglaises. Depuis trois ans, Maurice Gourdault-Montagne, Ambassadeur de France au Royaume-Uni, conduit remarquablement un Plan Ecole en y associant les représentants de notre communauté scolaire et les élus. Notre objectif premier vise à accroitre de 500 places par an la capacité d’accueil de l’enseignement français au Royaume-Uni. Nous avons déjà créé près de 500 nouvelles places depuis le lancement du Plan Ecole.

Afin de créer de nouvelles écoles sans peser sur nos finances publiques, le Plan Ecole a décidé la création d’un Trust à vocation immobilière. Avec le soutien du Sénateur André Ferrand, nous avons obtenu la garantie de l’Etat afin de diminuer le coût d’emprunt finançant l’acquisition d’un premier bâtiment. L’ouverture en septembre du collège français bilingue de Londres (CFBL) couronnera les efforts des acteurs du Plan Ecole.

Tous ces succès ne me font pas oublier que l’inflation à deux chiffres des frais de scolarité du lycée Charles de Gaulle menace la mission de continuité du service public de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE). Je forme le vœu que nous parvenions à plus de transparence sur les coûts et je prendrai l’initiative d’organiser un grand débat sur ce sujet en mai prochain.

Les 70% des enfants français vivant au Royaume-Uni scolarisés dans le système éducatif local ne sont pas oubliés. Cette année, le Gouvernement va publier un décret instituant un “label France“. C’est l’outil dont nous avions besoin pour favoriser le développement du bilinguisme dans les écoles britanniques, objectif n°2 du Plan Ecole.

Notre dynamisme doit beaucoup à l’engagement des parents d’élèves. A Londres, leurs opérations de levées de fonds ont apportés en quelques années plus d’un million de livres sterling au profit du lycée Charles de Gaulle. Dans le cadre du programme Français Langue Maternelle (Flam), partout dans le Royaume-Uni, ils ouvrent des petites écoles du samedi qui familiarisent les plus petits à la langue française. Nous comptons désormais 39 écoles de ce genre contre 28 l’an dernier ! Invité en 2010 par leurs directrices (à Bristol, Canterbury, Colchester, Dartford, Leeds, Maidstone…), j’ai ressenti à chaque fois la même passion et le même amour pour ces 2 000 enfants aujourd’hui concernés par le programme Flam, la plupart binationaux. Je souhaite que cet élan formidable s’amplifie, d’autant que notre sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam a permis le financement d’une méthode novatrice d’apprentissage du français spécifique aux plus jeunes. Tous ces progrès n’auraient pu se concrétiser sans l’action formidable du Service Culturel conduit par notre nouveau Conseiller Culturel Laurent Burin des Roziers.

Je poursuivrai aussi mon action pour que le Ministère dégage un budget pour moderniser le standard du consulat de Londres afin d’améliorer l’accueil téléphonique. Car comme le souhaitent Edouard Braine et les agents du consulat, tout doit être mis en œuvre pour ne pas rebuter nos compatriotes lorsqu’ils cherchent à entrer en contact avec leur administration. Ils ont d’ailleurs mené une action exemplaire en 2010 afin que le consulat soit enfin conforme aux exigences britanniques d’accessibilité au public.

2011 précédera une année historique pour les Français de l’étranger. L’an prochain, pour la première fois, vous aurez l’occasion d’élire un député représentant les Français du Royaume-Uni et d’Europe du Nord. Edouard Braine a initié une démarche de mise à jour de la liste électorale qui devrait aboutir à radier prochainement 15000 noms. Je vous invite à vérifier votre situation électorale au cours de l’année.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus cordiaux,

Olivier Cadic
Canterbury, le dimanche 9 janvier 2011

Pour télécharger ce texte en pdf : Voeux à la communauté du RU 2011

Photo Flickr de Mooi

Longue vie à French Radio London (FRL)

C’est une heureuse nouvelle pour notre communauté : mercredi 17 novembre , à midi pile, French Radio London est née ! Une radio 100% francophone et généraliste fondée par Pascal Grierson (CEO).

Vous pouvez dès à présent écouter ses émissions en direct de la “Vallée des Grenouilles”, charrie The Independent, autrement dit South Kensington, l’épicentre de la population française de Londres.

J’ai eu le plaisir d’assister au lancement officiel de FRL, depuis la résidence de l’ambassadeur à Londres, en présence d’illustres représentants de notre communauté dont le sympathique et talentueux chanteur Laurent Voulzy qui réside dans le sud de l’Angleterre.

“Un lien entre tous ceux qui ont le français en partage”, a joliment résumé Maurice Gourdault-Montagne, ambassadeur de France au Royaume-Uni, souhaitant une audience étendue aux nombreux Britanniques francophiles.

Je félicite tout particulièrement Pascal Grierson qui encadre déjà une vingtaine de personnes et Thierry de Panafieu, directeur financier, qui a exprimé sa vive reconnaissance aux investisseurs qui ont permis à cette aventure d’éclore.

A la faveur de son lancement, la Radio organise une grande étude statistique pour connaître les goûts musicaux et les centres d’intérêts de ses auditeurs : cliquez ici.

Pour écouter French Radio London (diffusion 24h/24 sur le Grand Londres ou depuis son site Internet)


Discours de Maurice Gourdault-Montagne, ambassadeur de France au Royaume-Uni

Bernard Masson devient officier de l’Ordre national du mérite

A mes côtés, Bernard Masson et son épouse

Le 20 juillet dernier, Bernard Masson a été décoré de l’Ordre national du Mérite par Maurice Gourdault-Montagne, ambassadeur de France au Royaume-Uni, qui lui a d’emblée rendu ce bel hommage : «Bernard Masson, vous êtes un professionnel de relation franco-britannique, tandis que nous, autour de vous, nous sommes amateurs.»

Déjà chevalier de la Légion d’honneur, Bernard compte bien des distinctions, mais il se souviendra toujours d’avoir reçu cette rosette du Mérite l’année même où sa mère fête ses cent ans et au moment où l’on célèbre le 70ème anniversaire de l’Appel du général de Gaulle dans la capitale britannique.

Depuis cinquante ans, Bernard Masson se distingue sur tous les fronts de l’entraide et de la solidarité. Aussi soucieux de faciliter les exportations françaises que l’accueil des jeunes Français qui débarquent à Londres avec leur sac à dos, cet homme est impliqué auprès de multiples associations, toutes ravies de compter un membre aussi énergique et opiniâtre pour les causes qu’il défend.

Son sens du bien commun et sa fibre patriotique s’illustrent dès 1957 lorsqu’il s’engage comme aspirant en Algérie. Dans le domaine militaire, on lui doit d’avoir réuni, en 1979, les officiers et des sous-officiers de réserve sur le sol anglais et de co-présider aujourd’hui une association des mutilés et anciens combattants.

Pour notre ambassadeur, Maurice Gourdault-Montagne, l’Ordre national du Mérite fondé par le général de Gaulle nous relie à l’idéal chevaleresque, si propre à l’esprit français. Le dévouement désintéressé de Bernard Masson au service de la relation franco-britannique en font un digne officier de l’Ordre.

Discours de Maurice Gourdault-Montagne, ambassadeur de France (20.07.2010 à Londres)

Discours de Bernard Masson, décoré de l’Ordre national du Mérite (20.07.2010, à Londres)

Un Bastille Day tout à souhait !

Caroline Sivilia, directrice de London Macadam, organisateur du Bastille Day, avait promis un “Paris à la folie”. Ce jour de fête a commencé avec un soleil de folie qui a inondé le parc de Battersea, où près de dix mille visiteurs ont déambulé entre stands gastronomiques et attractions foraines. Éblouissant également, le numéro des danseuses du Lido. De superbes filles en robe rouge ont emballé toute l’assistance et rappelé que Paris était à l’époque du French Cancan la capitale des arts, des spectacles et de la frivolité.

Valérie Robin, Edouard Braine et Olivier Cadic

Notre consul Edouard Braine était présent, dès l’ouverture, pour couper le ruban marquant le lancement de la 2ème édition du Bastille Day. Avec beaucoup d’humour, il m’a confié que l’an prochain, il délaisserait volontiers le coté officiel et son costume au profit des espadrilles et du canotier pour mieux se fondre dans la foule. Nous avons alors entrepris une escapade culinaire sur le stand de Raymond Blanc, un chef de renommée mondiale. Il est le propriétaire du Manoir aux Quat ‘Saisons à Oxford qui possède deux étoiles au guide Michelin. Sa seule présence illustre une vision généreuse et non-élitiste de son art.

Parfaitement à l’aise entre concours de pétanque, valse musette ou pêche miraculeuse, on pouvait croiser notre ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne qui a serré bien des mains.

En fin de journée, ce fût un plaisir de saluer Thomas Castaignède sur le stand d’un autre international de rugby, Serge Betsen, représentant sa propre “Academy” qui aide les enfants du Cameroun en utilisant le rugby comme outil d’insertion. Tous deux incarnent l’esprit du rugby français dont on apprécie l’excellence, notamment en comparaison d’un autre sport au ballon plus rond…

Caroline Sivilia était ravie que de nombreux Britanniques soient venus découvrir tout ce qui rend les Français si atypiques. A n’en pas douter, son talent d’organisatrice contribue à cette “french touch” qu’ils apprécient tant.

Crédit photo OC