“La solution à deux Etats est en danger de mort” Discours d’ouverture de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, lors de la session plénière de la conférence sur la mise en œuvre de la solution a deux états. Lire le discours
Une diplomatie gaullienne au fil de la paix
Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,
La France, fidèle à sa tradition d’indépendance diplomatique et de recherche du juste équilibre, est aujourd’hui à la manœuvre pour tenter de redonner une perspective politique au conflit israélo-palestinien.
Sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, et avec Jean-Noël Barrot en première ligne, la diplomatie française s’emploie à relancer la solution à deux États, en partenariat étroit avec l’Arabie saoudite. Une entreprise ambitieuse, complexe, mais indispensable.
À l’ONU, lors de la conférence coorganisée cette semaine par Paris et Riyad, la France a porté une voix singulière : celle d’un acteur qui refuse la résignation, et qui croit encore au rôle du droit, du dialogue et de la légitimité internationale.
Elle affirme une exigence morale : reconnaître la douleur des victimes israéliennes du 7 octobre, et celle des civils palestiniens de Gaza, frappés par la guerre, la famine et l’exil.
La priorité humanitaire — notamment la libération des otages — et l’exigence sécuritaire — la mise hors d’état de nuire du Hamas — sont clairement posées comme conditions incontournables à toute avancée politique. Mais elles ne sauraient suffire sans une vision d’ensemble.
C’est là que réside l’ambition gaullienne de cette démarche : redonner un horizon stratégique, même dans la tourmente.
Car sans la reconstruction d’une autorité palestinienne crédible, sans reconnaissance claire de l’État palestinien, sans garanties pour la sécurité d’Israël, aucune paix durable n’est envisageable.
Le chemin est étroit. L’absence d’Israël et des États-Unis à la table des discussions montre les résistances. L’unité arabe est fragile, l’Europe parfois hésitante.
Et pourtant, dans ce vide, la France agit. Elle parle aux deux camps, bâtit des ponts, et cherche à faire émerger une solution politique là où le fracas des armes l’a étouffée.
C’est un pari incertain, mais digne. Une diplomatie au fil de la paix, où l’épée a laissé place à la parole — mais sans rien céder sur la volonté d’agir.
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Cybersécurité : 17Cyber, le rêve devenu réalité ! . Lucas Hunter est libre ! . Retraités français en Italie : une avancée contre la double imposition . Publication du rapport sur la situation des Français de l’étranger . Participez au Prix du Développement Durable de l’AFE ! . Assises de la protection sociale des Français de l’étranger : votre avis en 5 minutes !
EN CIRCONSCRIPTION
> MAROC – Kenitra, Rabat, Mohammédia (26-29 juin 2025)
> ROYAUME-UNI – – Londres – Visite d’État (8-10 juillet 2025)
> ROYAUME-UNI – Londres – Fête nationale (14 juillet 2025)
> MAROC – Casablanca, Rabat (15-16 juillet 2025)
> MAROC – Tanger (17-18 juillet 2025)
> MAROC – Fès (19-22 juillet 2025)
SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ . Qatar – Entretien avec M. Khaled Al Hajri . La France renforce ses liens avec Taïwan autour des semi-conducteurs . Déclaration sur le 26ème anniversaire de la persécution des pratiquants de Falun Gong
MÉDIAS . Olivier Cadic : « Il ne tient qu’à nous d’élever notre effort de défense pour être souverains. C’est l’autonomie stratégique, dont parlait le Président dès 2017 » (Public Sénat – 03/07/2025 – Vidéo 5’15) . Le sénateur Olivier Cadic souligne que Taïwan est un symbole de liberté dans le monde (RTI – 15/07/2025)
Nos compatriotes retraités en Italie peuvent se féliciter d’une évolution très positive concernant leur fiscalité grâce à Caroline Yadan, députée de la 8e circonscription des Français établis hors de France.
Alerté, en avril dernier, lors de mon passage à Rome, par nos conseillers des Français de l’étranger (compte-rendu), j’ai pris la mesure de l’inquiétude de nombreux retraités français établis en Italie, confrontés à des redressements fiscaux.
En cause, une nouvelle interprétation de la convention fiscale franco-italienne de 1989, entraînant des redressements sur les pensions françaises, parfois assortis de pénalités très élevées.
Grâce à l’initiative de Caroline Yadan, le ministre délégué aux Français de l’étranger, Laurent Saint-Martin, s’est déplacé à Rome le 13 juillet dernier pour rencontrer le vice-ministre italien de l’Économie, Maurizio Leo. Cette discussion a permis une avancée majeure : l’administration fiscale italienne accepte désormais d’abandonner les pénalités, au nom du principe de bonne foi, pour les déclarations jusqu’en 2024 (revenus 2023).
Je tiens à remercier chaleureusement notre députée, notre ministre et l’ensemble des acteurs qui se sont mobilisés sur ce dossier. Ce résultat de l’action de Caroline participe à mettre en valeur l’efficacité de notre diplomatie parlementaire.
Le rapport annuel du gouvernement sur la situation des Français établis hors de France vient de paraître.
Au 31 décembre 2024, 1 754 666 compatriotes étaient inscrits au Registre des Français établis hors de France, soit une hausse de 3,5 % par rapport à l’année précédente, une évolution dont je me félicite.
Quelques chiffres marquants :
• Plus d’un quart des inscrits (28 %) résident dans un pays de l’Union européenne.
• Près d’un tiers des Français de l’étranger sont binationaux.
• Au niveau des pays, la Suisse (172 313 inscrits), les États-Unis (159 981) le Royaume-Uni (141 593) la Belgique (123 781) et le Canada (119 256) restent les 5 premiers pays d’accueil pour la communauté française expatriée. Ils totalisent 40,9% de nos compatriotes inscrits au registre.
Dans son avant-propos, Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l’Étranger, rappelle les priorités de son action : « Sécurité, modernisation, accompagnement et protection sociale au quotidien : tels sont les trois piliers qui guident mon engagement au service de nos compatriotes établis à l’étranger. »
Dans ce rapport, on retiendra notamment les avancées notables en matière de modernisation et de numérisation du service public consulaire.
Si vous vivez à l’étranger, il a forcément une rubrique qui vous intéresse :
– le réseau d’enseignement français à l’étranger ;
– la protection sociale et l’action sociale ;
– la sécurité des Français établis hors de France ;
– le soutien aux entreprises françaises à l’étranger et à la mobilité ;
– les dispositifs de volontariat international d’échanges et de solidarité ;
– l’administration des Français établis hors de France ;
– la coopération internationale (judiciaire, fiscal et social).
Les membres de l’IPAC sont solidaires de Falun Gong et de toutes les autres communautés persécutées par la répression en cours
20 juillet 2025 – “Aujourd’hui, cela fait 26 ans que le gouvernement chinois a rendu illégale la pratique du Falun Gong en Chine, poursuivant une campagne brutale de persécution qui se poursuit à ce jour.
Depuis 1999, les pratiquants de Falun Gong font face à la surveillance, la détention, la torture et la persécution idéologique. Un ensemble croissant de preuves rend maintenant difficile d’éviter la conclusion qu’ils ont été victimes d’un programme de prélèvement forcé d’organes dirigé par l’État.
Dans la Chine de Xi, la persécution des groupes religieux et spirituels ne se limite pas au Falun Gong. Les églises chrétiennes sont démolies, les bouddhistes tibétains font face à l’effacement culturel, et les Ouïghours et d’autres communautés majoritairement musulmanes restent soumis à l’internement et au travail forcé.
L’IPAC réaffirme le droit universel à la liberté de pensée et de religion tel qu’il est inscrit dans le droit international. Personne ne devrait faire face à la persécution pour ses croyances. Nous sommes solidaires avec les pratiquants de Falun Gong et toutes les autres communautés persécutées en République populaire de Chine, qui sont privées de leurs droits en vertu de l’article 18, et nous réitérons notre appel à nos gouvernements pour soutenir et défendre la liberté religieuse dans le monde entier en tenant les autorités chinoises responsables de leurs abus”.
Ravi d’avoir retrouvé Clémentine Pei-chih Ho, ambassadrice de Taïwan en France, ce 1er juillet, accompagnée de son équipe, pour échanger sur le développement de notre coopération économique, en présence de Stéphane Peden, directeur général de la CCI France-Taiwan.
(g. à d.) Élodie Wei, directrice adjointe du Bureau de représentation de Taïwan en France (BRTF) ; Clémentine Pei-chih Ho, ambassadrice de Taiwan en France et directrice du BRTF ; Léon Wu, secrétaire en charge de l’économie du BRTF ; Stéphane Peden, directeur général de la CCI France-Taiwan ; Olivier Cadic
Stéphane Peden œuvre activement pour fédérer les fleurons de l’écosystème français des semi-conducteurs à l’occasion du salon Semicon, deuxième plus grand rendez-vous mondial du secteur, qui se tiendra à Taipei du 10 au 12 septembre 2025.
L’objectif du Pavillon France est de réunir à nouveau la Team France, comme lors de l’édition 2024, première participation française, couronnée de succès. Nos entreprises nationales pourront y partager un espace commun ou disposer de stands attenants.
Pour 2025, la Chambre de commerce France-Taiwan ambitionne d’étendre notre présence à l’ensemble des technologies liées aux semi-conducteurs, incluant notamment le recyclage des eaux usées, domaine d’excellence de Veolia.
Vous êtes Français établi hors de France ?
Vous portez un projet en faveur du développement durable : transition écologique, économie circulaire, innovation responsable ou initiatives solidaires ?
L’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) souhaite valoriser votre engagement et mettre en lumière vos actions qui font rayonner la France à l’international.
La 3ᵉ édition du Prix du Développement Durable de l’AFE est ouverte !
Cette année, deux nouvelles catégories sont à l’honneur :
• Jeunes Entreprises Durables : pour les entreprises françaises de moins de 5 ans
• Éco’Jeunes : pour les porteurs de projet de moins de 25 ans
Les prix seront remis par Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Commerce extérieur et des Français de l’Étranger, lors de la prochaine session de l’AFE du 13 au 17 octobre.
L’édition 2023 (le Prix est biennal) a distingué des initiatives remarquables telles que :
• la formation de femmes à la mécanique vélo dans les townships du Cap,
• un potager hydroponique en colocation solidaire au Mexique,
• le recyclage low tech de plastique au Brésil.
Infos pratiques et candidature : https://prixddafe.com/ Date limite de dépôt des dossiers : 1er septembre 2025
“Olivier Cadic, vice-président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat français, membre de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC) et qui a effectué plusieurs visites à Taïwan, a récemment accordé une interview à l’agence de presse taïwanaise CNA.
Selon Olivier Cadic, la force du Parti communiste chinois est peut-être illusoire, car elle ne repose pas sur le soutien populaire, ne tolère pas la diversité des opinions personnelles et repose sur la peur. Il a déclaré : “Taïwan est beaucoup plus fort qu’il n’y paraît, il faut faire en sorte que la Chine ne cherche pas à entrer par la force à Taïwan car elle aurait trop à perdre, le jeu n’en vaudrait pas la chandelle. C’est tout ce travail de dissuasion que nous devons entreprendre.”
Concernant la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies, votée en 1971, Olivier Cadic s’est dit admiratif des Parlements des pays qui avaient voté des textes ces derniers mois, afin de clarifier que la résolution 2758 ne traitait pas de la question de Taïwan. Il considère qu’en France, il faudrait d’abord qu’il y ait un consensus inter-partis avant de soumettre un tel texte au Parlement, ce qui constitue un défi dans un contexte où la scène politique française est très divisée à ce sujet, mentionnant le récent rapport de LFI appelant à la relance de la coopération franco-chinoise. Il a souligné que le Sénat français avait toutefois d’ores et déjà adopté à l’unanimité, en mai 2021, une résolution soutenant la participation de Taïwan aux organisations internationales.
Enfin, Olivier Cadic a assuré Taïwan de son soutien et a déclaré : “Taïwan représente cet élan démocratique qui nous inspire tous”, rappelant que le gouvernement chinois ne pouvait pas empêcher les parlementaires étrangers de se rendre à Taïwan”.
Le 1er juillet, Sébastien Lecornu est venu au Sénat pour faire un point sur le budget des armées devant notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées (vidéo).
Dans le prolongement de l’audition du ministre des Armées, j’ai répondu à Quentin Calmet (Public Sénat) sur les questions que suscitent l’objectif de réarmement, en évoquant également Taïwan et nos otages en Iran.
J’ai répondu aux questions suivantes de Quentin Calmet :
> Au sujet des commandes, Sébastien Lecornu a dit : « l’ensemble des retards au premier semestre ont été largement rattrapés ». Est-ce qu’il vous a rassuré cette semaine en audition ?
> Un autre sénateur, Dominique de Legge, a dit « il y a 8 jours, ce n’est pas le discours que nous avons entendu au Bourget, soit c’est nous qui vous racontons des carabistouilles, soit c’est vous qui n’êtes pas dans la bonne vision de ce qui se passe et des choses qui remontent ». Vous faites plutôt confiance au ministre ?
> Le ministre a annoncé que les armées seront épargnées par l’effort budgétaire. C’est une bonne nouvelle ?
> On voit que les États-Unis demandent aux alliés de l’OTAN de passer à 3,5%, voire 5%, leur budget de défense dans le PIB d’ici 2035. La France est à 2%. Est-ce atteignable, est-ce souhaitable ?
> Qu’est-ce que vous répondez à tous les critiques qui ont dit qu’il y a une forme de vassalisation de l’Europe, suite au dernier sommet de l’OTAN. Donald Trump en est reparti victorieux, comme s’il avait pu imposer sa volonté aux pays européens. C’est une mauvaise lecture de la situation ?
> (autonomie stratégique) Même si c’est pour acheter des armes américaines ?
> On voit une inquiétude sur une possible escalade en mer de Chine ces prochains mois autour du sort de Taiwan. Vous avez interrogé spécifiquement le gouvernement sur ces sujets cette semaine. Qu’est-ce que vous avez eu comme réponse ?
> On a appris ces dernières heures que les Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran depuis plus de trois ans sont inculpés d’espionnage pour le Mossad, de complot pour renverser le régime et de corruption sur terre. Qu’est-ce que ces chefs d’inculpation vous évoquent-ils ?
(g à d) Else Joseph, Olivier Cadic, Khaled Al Hajri et Vivette Lopez
Ce 1er juillet, en qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, j’ai eu le plaisir d’accueillir M. Khaled Al Hajri, Deuxième secrétaire à l’ambassade de l’État du Qatar.
Une rencontre qui s’est déroulée en présence de mes collègues, membres du GIA : Else Joseph, présidente déléguée pour les Émirats arabes unis et Vivette Lopez.
La discussion a principalement porté sur la situation au Moyen-Orient et ses perspectives d’évolution.
Cette rencontre a également été l’occasion de revenir sur le déplacement d’une délégation du groupe d’amitié en avril au Qatar et de souligner sa parfaite organisation à Doha par les autorités qataries et S.E. Sheikh Ali Bin Jassim Al-Thani, ambassadeur du Qatar en France (compte-rendu).
« Garde tes rêves au plus profond de toi et un jour, ils se réalisent. », Walt Disney.
En janvier 2019, à mon retour de Beer Sheva en Israël (compte-rendu), j’ai formé le vœu d’un numéro d’appel unique pour toutes les victimes d’une agression cyber en France et y compris pour les Français de l’étranger.
J’ai plaidé sans relâche pour mettre en œuvre ce service. Trois ans plus tard, en janvier 2022, le Président de la République, Emmanuel Macron, a fixé pour objectif la création de ce service en France.
Le 17/12/2024, grâce à l’action de Jérôme Notin et des équipes du GIP ACYMA (Cybermalveillance.gouv.fr), le 17Cyber est entré en service pour répondre à la demande du Président.
À Carlton Gardens, à Londres, ce 8 juillet, j’ai remis le rondache 17Cyber au Président de la République, de la part de Jérôme Notin, en présence de Sir Keir Starmer, Premier ministre britannique.
Je suis très reconnaissant envers Emmanuel Macron d’avoir créé les conditions de ce progrès.
Le président de la République a voulu rendre hommage à l’équipe du 17Cyber.
Leur travail remarquable protège et aide nos compatriotes face aux cyber attaques.
Mon rêve est réalisé.
Avec cette photo, la boucle est bouclée.
Merci au Président de la République !
Merci à Jérôme Notin et ses équipes !
En 2018, une « taxe sur les yachts » a été instaurée pour cibler les navires de plaisance dont la coque mesure au moins 30 mètres et dont la puissance propulsive dépasse 750 kilowatts. Allant de 30.000 à 200.000 euros, elle frappe les yachts battant pavillon français ou détenus par des personnes physiques ou morales établies en France.
On en attendait 10 millions d’euros de recettes annuelles. En 2024, elle n’en rapporte plus que 60.000 euros : il ne resterait plus sur le territoire que cinq yachts assujettis.
Il faut rappeler que l’entretien annuel d’un yacht représente environ 10 % de sa valeur. En les voyant partir sous d’autres cieux, la France perd aussi la TVA, l’impôt sur les sociétés et les cotisations sociales générés par toute une activité économique. De quoi méditer pour ceux qui pensent qu’il suffirait de taxer « les riches » pour financer la collectivité.
Le président de la République, lors de son interview du 13 mai 2025, a présenté un graphique de l’INSEE révélateur : sur 1000 euros de dépenses publiques, 561 sont consacrés à notre protection sociale.
Pour 2026, le gouvernement vise 40 milliards d’euros d’économies afin de ramener le déficit de 5,4 à 4,6 % du PIB. Un effort considérable, qui ne suffira pourtant pas à enrayer la progression de notre dette. D’ici trois ans, un euro sur trois des recettes fiscales sera absorbé par le seul service de la dette.
Il faudrait entre 120 et 150 milliards d’euros d’économies pour stabiliser la trajectoire de notre dette publique. Une réforme en profondeur de notre système de protection sociale parait inévitable.
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Situation au Proche et au Moyen-Orient (1/2) – “Faisons en sorte d’arrêter les conflits, même avant qu’ils ne débutent” . Situation au Proche et au Moyen-Orient (2/2) – Réponse du ministre Jean-Noël Barrot à mon intervention . Audition de Sébastien Lecornu – Shangri-La Dialogue à Singapour
EN CIRCONSCRIPTION
> ESPAGNE – Madrid (22–24 mai 2025)
> SUISSE – Genève (25-27 mai 2025)
> BRÉSIL (1/2) – Rio de Janeiro & Itaguaí (08–10 juin 2025)
> BRÉSIL (2/2) – São Paulo & Santos (11-13 juin 2025)
> ROYAUME-UNI – Édimbourg, Glasgow, Londres (20-22 juin 2025)
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Réunion annuelle des CCIFI – “La French business attitude” . CCEF AG : L’intelligence collective au service du développement international de la France . ANEFE – Renouvellement du conseil d’administration . Retraités expatriés : quelles démarches réaliser ? . Vote par internet : participez au grand test ! . France Identité : une révolution pour les Français de l’étranger
SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ / IA . Paris Cyber Summit (2-4 juin) – Taïwan, Chiffrement, Cyberdéfense . Rencontre avec les responsables cyber de Paris Europlace
SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ . GIA France-Pays du Golfe – Solidarité avec le Qatar – Communiqué de presse . Accueil d’une délégation de la Shoura saoudienne . Rencontre « Vision Golfe 2025 » . Taiwan – Accueil du maire de Taipei . La diplomatie économique au service de l’amitié franco-bulgare . Inde – Chambre de commerce franco-indienne . Italie – Fête nationale . L’IPAC appelle au respect de la liberté religieuses des Tibétains
MÉDIAS . “50 ans de l’ANEFE : un tournant pour l’enseignement français à l’étranger” (Expat.com – 22/05/2025) . Olivier Cadic : “On imagine mal Israël se confronter seul à l’Iran” (Public Sénat – 20 juin 2025 – Vidéo 26m) . Olivier Cadic : “Pour Israël, la meilleure défense, c’est la surprise” (Public Sénat – 18 juin 2025 – Vidéo 41m) . “Nucléaire iranien : l’impasse de la dissuasion” (Infolettre UDI 27/06/2025)
Comme chaque année, j’ai eu plaisir à assister à l’assemblée générale du réseau des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), présidé par Sophie Sidos Vicat, à Paris ce 30 juin.
Réunis au ministère de l’Économie, des Finances, de la Souveraineté industrielle et numérique, en présence de Ludovic Pouille, directeur de la diplomatie économique au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, nous avons écouté le message vidéo du Ministre Laurent Saint-Martin, en visite officielle au Brésil, destiné à motiver les représentants de ce réseau de plus de 4500 CCEF bénévoles sur les cinq continents.
Le ministre a égrené les bons résultats enregistrés par la Team France Export et salué l’engagement des CCEF.
Ludovic Pouille a également rappelé que nos entreprises ont besoin des CCEF, de leur expertise, pour les aider à décrypter les codes ou encore pour faire connaître le savoir-faire français.
Avec entrain et punch, la présidente Sophie Sidos Vicat incarne merveilleusement ce réseau de femmes et d’hommes dévoués à leur objectif de renforcer les liens commerciaux mondiaux et de positionner la France comme un partenaire stratégique de confiance.
Leurs 4 missions sont : Éclairer les décisions en conseillant les pouvoirs publics ; Révéler les succès par l’appui aux entreprises ; Inspirer les talents en formant les jeunes à l’international ; Attirer les opportunités et les investissements en faisant la promotion de l’attractivité en France.
Cette réunion annuelle m’a permis de retrouver de nombreux CCEF rencontrés dans leurs pays ou lors des réunions régionales. +d’images
Dans le prolongement, de cette assemblée générale, j’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat, pour la première fois, plusieurs CCEF exerçant sur tous les continents pour croiser les regards.
(g à d) Iwan Streichenberger, président de la commission Amérique du Nord des CCE ; Stella Clarke, présidente de la commission Europe des CCE ; Isabelle Aimonetti, présidente de la commission Afrique des CCE ; Sylvie Le Ny, présidente du comité Chili des CCE ; Nicolas Audier, CCE Vietnam ; Olivier Cadic ; Anne Cappel, CCE à Cincinnati, VP commission nationale ; Eric Bonnel, membre du bureau CCE ; Emmanuel Montanié, directeur général des CCE.
Cet exercice nous a permis de partager les retours d’expérience de chacun et échanger sur la perception des forces et faiblesses de la France par les étrangers.
Je remercie sincèrement tous les participants pour la richesse de leurs contributions, qui me seront précieuses pour la suite de mon action.
Les Présidents de CCIFI au Quai d’Orsay : La “French business attitude”
En ouverture de la réunion annuelle des Chambres de commerce et d’industrie françaises à l’international (CCIFI), présidée par Arnaud Vaissié, le directeur de la Diplomatie économique, Ludovic Pouille, a invité ce 23 juin, au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, une cinquantaine de présidents de CCI françaises à l’international, des parlementaires et l’équipe de la direction de la Diplomatie économique.
À la faveur de ce temps de networking privilégié avec les représentants de nos communautés d’affaires françaises à l’étranger, j’ai eu le privilège de prendre la parole pour mettre en valeur l’action bénéfique de ce réseau pour notre économie.
Les CCIFI constituent le point d’appui de la Team France de l’export, comme j’ai encore pu l’observer lors des réunions régionales des CCEF (Delhi – Mexico – Le Caire…).
Arnaud Vaissié et Ludovic Pouille
Avec les Boosters, elles constituent un point d’appui pour les French Tech ou les VIE. Elles contribuent à la promotion des salons professionnels en France, à l’image du stand commun de la CCIFI Ohio au Bourget, quelques jours plus tôt. Elles animent notre diplomatie économique et sont un point de repère de notre diplomatie “tout court” quand la période est difficile.
J’ai cité les présidents de trois chambres qui se sont particulièrement distingués dans des circonstances difficiles : Claudia Gaudio-Francisco (Maroc) ; Michel Bisac (Algérie) ; Maxence Duault (Liban).
Les CCIFI sont également des traits-d’union pour des initiatives bilatérales, à l’exemple de ce que j’ai observé en Pologne au Forum de Karpacz avec le ministre du Numérique polonais ou au Pérou avec le ministre des Affaires étrangères pour lancer la vino-diplomatie.
L’annonce d’un possible. abandon de la commande de F35 par la Suisse offre une belle opportunité à la CCIFI de reprendre sa mobilisation de la Tech pour soutenir le projet Rafale.
Mais ce qui résume le mieux les CCIFI, c’est leur incarnation de la “French business attitude”.
Dans le prolongement de mes visites au Brésil, la semaine précédente, chez L’Oréal, Naval Group et CMA/CGM, j’ai fait remarquer à mes collègues de l’Assemblée de San Paolo que si la Chine était leur premier client, les entreprises françaises sont leur premier employeur étranger.
Ils ont reconnu que les Français s’implantent dans la durée et sont des créateurs de valeur locale.
J’ai remercié les présidents présents et tous ceux qui font vivre cette “French business attitude”.
Ils honorent la France et font notre fierté ! +d’images
6e édition des Trophées CCIFI
La France a des talents à l’international !
Toute ma gratitude à Arnaud Vaissié, président et Charles Maridor, directeur CCIFI pour leur invitation à cette 6e édition des Trophées CCI France International, en présence de plus de 250 décideurs économiques, institutionnels et partenaires engagés à l’international.
À la veille de céder son mandat, le discours d’Arnaud Vaissié avait une envergure et une qualité à la hauteur de son expérience et de son engagement en faveur de ce réseau opérationnel sur le terrain.
Celui de Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, qui occupait précédemment le poste de DG de Business France, a veillé à mettre à l’honneur chaque acteur de la Team France export pour mieux valoriser le rôle d’appui si particulier des CCIFI pour consolider le dispositif.
Placé à la table d’honneur entre Sophie Sidos, présidente des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), et son prédécesseur Alain Bentéjac, j’ai vécu une soirée d’exception aux côtés de deux personnalités qui ont fait de la coopération entre CCEF et CCIFI un levier stratégique pour porter haut les couleurs de la France à l’international.
La DS8 exposée à l’entrée marquait le retour de l’automobile française dans le haut de gamme.
Félicitations à tous les talents français récompensés et à l’équipe d’organisation pour ce magnifique succès. +d’images
Assemblée générale du réseau CCIFI
Très honoré d’avoir été élevé au rang de partenaire du réseau des Chambres de commerce et d’industrie françaises à l’international (CCIFI), présidé par Arnaud Vaissié.
Depuis mon élection au sénat en 2014, j’ai toujours souhaité appuyer les initiatives d’Arnaud que j’ai connu au Royaume-Uni, quand il présidait la Chambre de commerce franco-britannique à Londres.
Lors de mon intervention, je suis revenu sur les nombreux progrès de CCIFI que j’ai observé depuis 10 ans, à commencer par l’identité du réseau international qu’Arnaud a souhaité pour en faire un prolongement naturel des chambres nationales et régionales.
Lors de son intervention, Arnaud a mentionné notre proximité. Cela m’avait incité à organiser un dîner de 20 présidents au Sénat en marge de l’Assemblée générale, devenu par la suite, le déjeuner des présidents toujours au Sénat. Cette idée a été reprise ensuite à l’Assemblée nationale, puis au Quai d’Orsay cette année, et s’est imposée comme un événement incontournable à la veille des assemblées générales, pour honorer l’engagement bénévole des présidents.
J’ai également souligné l’importance de prendre en compte les innovations technologiques comme l’IA pour dynamiser les services rendus par les CCIFI.
Frédéric Sanchez, nouveau président CCIFI
Le 24 juin 2025, lors de son Assemblée générale, CCI France International a officialisé une transition à sa présidence. Après plusieurs années d’engagement à la tête du réseau, Arnaud Vaissié, co-fondateur et PDG d’International SOS, a transmis la présidence à Frédéric Sanchez, PDG du Groupe Fives, également Président de MEDEF International et de l’Alliance pour l’industrie du futur. J’ai découvert le groupe Fives, à la faveur de la visite de l’une de leurs usines à Bahreïn en avril dernier (compte-rendu).
Le conseil d’administration de CCIFI a été également renouvelé : Thibault Beaujot (Nouvelle-Zélande) ; Geoffroy Bunetel (Émirats arabes unis) ; Xavier de Bellefon (Mexique) ; Eva Ivars (Espagne) ; Yann Lebeau (Maroc) ; Pierre-Jean Malgouyres (Vietnam) ; Rémi Paul (Chine) ; Rodrigo Perez-Graziano (Argentine) ; Annie Rea (Italie) ; Benoit Renard (Inde) ; Francis Repka (Canada) ; Frederic Sanchez (Allemagne) ; Marc Somnolet (Etats-Unis) ; Chloe Stefani (Belgique) ; Marie Wattez (Suisse).
Arnaud Vaissié, Renaud Bentégeat, Michel Lozac’h, Charles Maridor
Le mandat d’Arnaud se termine avec une progression de 12% du chiffre d’affaires de CCIFI ; un autofinancement à 99,5% ; la création de 4 nouvelles chambres : Angola, Canada-Vancouver, Laos et USA-Rocky Mountains et la réactivation de la chambre en Mongolie.
Le réseau est désormais constitué de 125 chambres dans 98 pays, et compte 36 312 membres. Elles sont les points d’appui de la Team France de l’export.
Le plan stratégique prévoit d’atteindre 50.000 membres à horizon de 2030.
Un hommage mérité a été rendu à Michel Lozac’h, formidable directeur de la chambre de commerce France-Malaisie, qui part à la retraite cet été. Il m’avait accueilli en deux occasions à Kuala Lumpur et à Penang pour lancer un bureau régional.
J’adresse toutes mes félicitations à Frédéric Sanchez pour sa nomination, ainsi qu’à Arnaud Vaissié – désormais président d’Honneur.
Je leur souhaite une pleine réussite dans l’exercice de leurs nouvelles responsabilités. +d’images
Séminaire des directeurs CCIFI
« Le tour de ma circonscription en 1h15 »
Merci à Charles Maridor de m’avoir invité à participer au séminaire annuel des directeurs de CCIFI à Lyon, dans la foulée de l’Assemblée générale, le 25 juin 2025.
Une innovation qui m’a permis de m’immerger dans les préoccupations de ceux qui animent notre réseau de chambres de commerce sur la planète.
La première soirée a distingué les projets les plus inspirants concrétisés par certaines chambres.
Le mercredi matin était dédié à un tour du monde des différentes zones et une séquence sur le plan stratégique.
À l’issue de l’après-midi destiné à évaluer l’impact de l’Intelligence Artificielle sur leurs organisations et activités, j’ai attiré l’attention des directeurs sur les principales menaces en matière de cyber sécurité et les ai incités à suivre la mise en place de la directive NIS2 et les dispositions de l’IA Act.
Une soirée networking le mercredi soir au Palais de la Bourse avec environ 220 participants, dont le président de la Chambre de commerce Rhône-Alpes, beaucoup d’entreprises et Olivier Ginon, président de GL Event, comme guest speaker.
J’ai été conquis par la formidable atmosphère qui règne entre les directeurs et les animateurs de la tête de réseau.
Merci à chacun d’entre eux pour l’intérêt qu’ils m’ont témoigné et félicitations à Charles et toute l’équipe pour cette parfaite organisation. +d’images
“Vous avez rappelé le rôle important des élus des Français de l’étranger, notamment dans les situations de crise.”
Ce 2 juillet, je suis intervenu au nom du groupe UC, à la suite de la déclaration du gouvernement sur la situation au Proche et Moyen-Orient (vidéo).
Je remercie Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, pour avoir pris le soin de répondre directement à mes propos dans ses conclusions.
Olivier Cadic a rappelé le nombre de victimes de l’attentat terroriste en Syrie qui a fait 22 morts dans les communautés chrétiennes et rappelé l’attachement qui est celui de la France, du gouvernement, sous l’autorité du Premier ministre, à la sécurité des communautés chrétiennes partout au Proche-Orient, non pas pour des raisons religieuses, mais pour des raisons historiques et parce que la France considère que la capacité pour ces communautés à avoir leurs droits préservés est une condition du pluralisme dans la région qui est la condition, elle-même, de la paix et de la stabilité
Vous avez rappelé le rôle important des élus des Français de l’étranger, notamment dans les situations de crise où ils sont l’interface avec nos compatriotes lorsqu’ils se trouvent face à la nécessité d’être rapatriés ou d’être évacués, mais également parce que grâce aux nombreux déplacements que vous effectuez les uns et les autres vous portez aussi, différemment mais de manière complémentaire, la voix de la France et que c’est évidemment très précieux.
Je veux vous féliciter pour votre engagement personnel au Liban, notamment auprès des victimes de la catastrophe du port et je voulais, pour vous répondre, vous dire que la conférence sur la solution à deux états se tiendra, je l’espère, dans les prochaines semaines. Si nous avons dû la reporter pour des raisons logistiques et sécuritaires, cette dynamique qui a été enclenchée, comme l’a dit le Président de la République, est désormais inarrêtable.
Le 2 juillet, je suis intervenu au nom du groupe Union centriste, à la suite de la déclaration du gouvernement, présentée par le Premier ministre François Bayrou, en application de l’article 50-1 de la Constitution, sur la situation au Proche et Moyen-Orient qui faisait suite au débat du 24 octobre 2023 (compte-rendu).
La séance s’est conclue par les interventions de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, que je remercie de ses réponses à mes questions (vidéo), et de Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier ministre,
Messieurs les Ministres,
Mes Chers Collègues,
Dimanche 22 juin, église Saint-Élie à Damas.
L’assaillant entre dans l’église avec armes et explosifs.
Grégoire, Bashar et Pierre se précipitent sur lui, le plaquent au sol.
Ils ont choisi de mourir pour pouvoir sauver près de 250 personnes à l’intérieur de l’église.
Le groupe Union Centriste présente ses condoléances à Sa Béatitude le patriarche Jean X d’Antioche et aux familles des 22 martyrs victimes de cet acte odieux qui visait directement la communauté chrétienne en Syrie.
Lors de notre rencontre, il y a deux mois au nord du Liban, le patriarche Jean d’Antioche que vous avez rencontré à Damas M. le ministre, m’avait averti des menaces qui pesaient en Syrie sur les Chrétiens d’Orient.
Mon premier message est de relayer à la communauté internationale son appel à ne pas détourner le regard et à œuvrer pour assurer la protection de toutes les communautés religieuses au Moyen-Orient.
Je veux également avoir une pensée pour Cécile Kohler et Jacques Paris qui, depuis plus de trois ans, endurent le martyr et leurs familles sont rongées par l’angoisse. Merci monsieur le Premier ministre de nous avoir rassuré sur leur sort.
Comme l’a déjà fait, la semaine dernière, notre collègue Olivia Richard, président du groupe d’amitié France-Iran, notre groupe appelle à la libération immédiate de nos compatriotes.
Nous n’oublions pas non plus les 50 otages retenus par le Hamas dans des souterrains à Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Nous remercions le gouvernement et l’ensemble des services du Quai d’Orsay dont l’efficacité a permis au cœur de la crise de favoriser le rapatriement de français vivants en Iran et en Israël.
Fin 2020, suite à l’attentat du 11 novembre à Djeddah au cimetière non musulman, j’avais demandé à notre collègue, Jean-Baptiste LEMOYNE, alors Ministre, à ce que le processus de communication de crise soit formalisé et que nos élus fassent l’objet d’une information spécifique.
Encore aujourd’hui, le groupe Les Indépendants à l’Assemblée des français de l’étranger présidé par Nadia CHAAYA demande régulièrement l’intégration des élus dans les systèmes de gestion de crise. Au regard de ce qu’il vient de se passer en Iran et en Israël, il nous apparaît essentiel que les élus des français de l’étranger puissent jouer leur rôle d’interface avec la communauté française et s’en tiennent à une information officielle dont ils doivent disposer.
Depuis la création de la République islamique d’Iran, le régime des mollahs appelle à la destruction de l’état israélien et menace ouvertement les monarchies du Golfe qui aujourd’hui encore, pour certaines d’entre elles, dénoncent des ingérences de Téhéran. Comme vous l’avez dit, Monsieur le Premier ministre, la France a été parmi les premiers pays à reconnaître l’État d’Israël et a toujours manifesté sa solidarité lorsque l’État Hébreu a été attaqué.
Comme nous l’avions dit, les massacres de masse opérés par le Hamas, le 7 octobre, ont été monstrueux et ont entrainé une réponse justifiée d’Israël pour neutraliser cette organisation terroriste.
Nous voulons rappeler avec force le nombre de 42 victimes françaises dans cette attaque qui place la France au premier rang en termes de victimes étrangères. Mais comme nous l’avions également dit, rien ne serait pire que de vouloir confondre le Hamas avec la cause palestinienne et sa légitime revendication à disposer d’un État autonome. La population palestinienne se retrouve l’otage de cette organisation terroriste soutenue par l’Iran.
Le Hamas n’est pas le seul proxy de l’Iran. Suite à l’attaque du 7 octobre, le Hezbollah depuis le Liban et les Houthies depuis le Yémen s’en sont également pris à l’état Hébreu. Comme il l’a fait avec les Pagers trafiqués pour éliminer des membres du Hezbollah au Liban, Israël a choisi l’effet de surprise pour bombarder les infrastructures nucléaires iraniennes.
Dans la nuit du 21 au 22 juin, le président américain Donald TRUMP a mis en œuvre l’opération Midnight Hammer pour neutraliser ces infrastructures qui s’avèrent constituer l’un des plus grands dangers pour la sécurité d’Israël et du Moyen Orient. Déjà, quelques semaines plus tôt, les américains avaient frappé à plusieurs reprises les Houthis au Yémen.
A l’issue de ces frappes, le régime iranien apparaît affaibli et isolé. Reste aujourd’hui la question du désarmement du Hezbollah qui peine à se concrétiser. Cela justifie l’impatience de tous ceux qui appellent au retour à la pleine souveraineté de l’État libanais sur l’ensemble de son territoire et au scellement des frontières du pays aussi bien avec Israël qu’avec la Syrie.
Le futur du Liban constitue toujours un sujet de préoccupation. Le nouveau gouvernement libanais nourrit beaucoup d’espoir, sous réserve qu’il parvienne à désarmer le Hezbollah et à se débarrasser de la tutelle iranienne sur ce mouvement.
Le Hezbollah tout comme les Gardiens de la Révolution bénéficient des ressources financières du trafic de Captagon, cette drogue qui contribuait à près de 90% du PIB de la Syrie à la chute du Président ASSAD. Lundi dernier, les douanes libanaises ont annoncé la saisie de 866 kilos de Captagon à la suite d’une opération coordonnée avec les autorités saoudiennes.
L’envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, aurait fixé le 7 juillet comme ultimatum aux autorités libanaises pour prendre une position claire sur la question du monopole de armes. L’État, à travers l’armée libanaise, doit être l’unique détenteur de la force armée.
En cas de tergiversations, le Liban pourrait être laissé seul face à l’escalade.
Ne pensez-vous pas, Monsieur le Premier Ministre, dans ce cas, qu’Israël pourrait reprendre alors les hostilités contre le Hezbollah et la communauté internationale durcir les sanctions ?
L’explosion du port de Beyrouth a été la plus grande explosion non nucléaire de l’Histoire. On a déploré plus de 200 décès dont 3 français, des milliers de blessés et des centaines de milliers de personnes déplacées. En retrouvant les familles des victimes à Beyrouth le 27 avril dernier, je leur ai remis votre lettre, Monsieur le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, témoignage de votre indéfectible soutien à leur démarche pour obtenir justice. Votre geste les a profondément réconfortés. Le juge d’instruction Tarek BITAR a repris l’enquête. Le Ministre de la Justice libanais, Adel NASSAR a entrepris plusieurs réformes pour restaurer la confiance dans le système judiciaire du pays.
Mais je veux revenir sur le sujet car il y a urgence concernant le port de Beyrouth. En effet, une manœuvre est en cours pour détruire les silos, qui représentent le seul vestige tangible de la catastrophe du 4 août. Ces silos sont un symbole de mémoire collective pour les victimes et pour tout le peuple libanais. Les faire disparaître serait une insulte à leur souffrance. Ils en appellent à votre soutien pour intercéder auprès de leur Gouvernement afin d’empêcher cette décision.
Tout aussi innocentes que les victimes du port de Beyrouth, plus de 50.000 vies perdues à Gaza dont 17.000 enfants tués constituent une véritable honte pour l’Humanité. Le blocage de l’aide humanitaire a transformé Gaza en lieu de mort, avez-vous dit M. le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
Nous partageons votre colère face aux centaines de personnes tuées sur les sites de distribution de nourriture. Aujourd’hui, la France a condamné une frappe israélienne qui a causé la mort de deux employés d’une ONG le 26 juin dernier. La protection des civils et des travailleurs humanitaires doit être garantie en toute circonstance conformément au droit international humanitaire.
Nous soutenons l’appel du gouvernement à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération des otages, à l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire et à une solution politique fondée sur deux États accompagnée des garanties sécuritaires pour Israël et la Palestine.
Lors de mon déplacement dans le Golfe en avril dernier, dans le cadre du groupe d’amitié France – Pays du Golfe, j’ai eu l’occasion de rencontrer le Premier ministre et ministre des affaires étrangères du Qatar, et de nombreux ministres des affaires étrangères du Golfe dont votre homologue du Koweït en votre présence. Tous fondaient leur espoir sur le plan devant être présenté à l’ONU le 18 juin par le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohamed Ben Salman et le Président de la République. Cela apparaissait comme la seule solution sérieuse susceptible de ramener la paix au Moyen Orient. La conférence a été reportée suite aux frappes d’Israël sur l’Iran.
Quand pensez-vous, monsieur le Premier Ministre, qu’elle pourra se tenir désormais ?
Lors du sommet de sécurité Shangri-La à Singapour le 30 mai 2025, le Président de la république a mis en garde contre les répercussions potentielles de l’agression russe en Ukraine sur la situation à Taïwan.
Je le cite : « Si nous considérons que la Russie peut s’emparer d’une partie du territoire ukrainien sans restriction, sans contrainte, sans réaction de l’ordre mondial… que pourrait-il se passer à Taïwan ? »
Le Président de la République a en effet de bonnes raisons de s’inquiéter sur la perspective d’une nouvelle escalade.
Le ministre australien de la Défense, a affirmé de son côté “ce que nous voyons de la Chine est la plus grande augmentation de la capacité militaire par n’importe quel pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale”. Son homologue des Philippines a qualifié la Chine d'”absolument irresponsable et téméraire” dans ses actions en mer de Chine méridionale.
Le secrétaire américain à la Défense, a déclaré que Pékin “a fait référence à une date limite de 2027 que le président Xi Jinping aurait donnée pour que l’armée chinoise soit capable d’envahir Taïwan.
Il est urgent de faire émerger une action internationale susceptible de dissuader le Parti communiste chinois de rompre le statu quo. Sans quoi nous pourrions nous retrouver dans deux ans dans une situation avec Taiwan analogue à celle que nous observons en Ukraine et au Moyen Orient.
Vous l’avez dit, monsieur le Premier ministre, tout est lié. Faisons en sorte d’arrêter les conflits, même avant qu’ils ne débutent.
Le 1er juillet, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, est intervenu devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées pour présenter une « mise à jour » de la Loi de programmation militaire (LPM). Il a notamment annoncé une accélération des livraisons de certains équipements et munitions.
J’ai saisi l’opportunité de l’interroger sur le sommet du Shangri-La Dialogue à Singapour, en revenant sur les déclarations de ses homologues et celles de notre Président concernant la menace que la Chine fait peser sur Taïwan.
Lors du sommet de sécurité Shangri-La à Singapour le 30 mai 2025, le Président de la République a mis en garde contre les répercussions potentielles de l’agression russe en Ukraine sur la situation à Taïwan.
Je le cite : « Si nous considérons que la Russie peut s’emparer d’une partie du territoire ukrainien sans restriction, sans contrainte, sans réaction de l’ordre mondial… que pourrait-il se passer à Taïwan ? »
Le ministre australien de la Défense, a affirmé “ce que nous voyons de la Chine est la plus grande augmentation de la capacité militaire par n’importe quel pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale”.
Le ministre philippin de la Défense a qualifié la Chine d'”absolument irresponsable et téméraire” dans ses actions en mer de Chine méridionale.
Le secrétaire américain à la Défense, a déclaré que Pékin “a fait référence à une date limite de 2027 que le président Xi Jinping aurait donnée pour que l’armée chinoise soit capable d’envahir Taïwan”.
Après votre passage dans l’indopacifique, partagez-vous les déclarations de vos collègues, comment qualifiez-vous la menace ?
Est-ce que le Dialogue de Shangri-La fait émerger la piste d’une action internationale susceptible de dissuader le Parti communiste chinois de rompre le statu quo, afin de ne pas nous retrouver dans la même situation à Taïwan comme nous l’observons en Ukraine ?
Avons-nous actuellement les moyens de contribuer à garantir la liberté de circulation dans le détroit de Taïwan, comme le prévoit la LPM si nécessaire ?
À l’issue de l’Assemblée générale, qui s’est tenue le 20/6/25, le conseil d’administration a renouvelé le bureau sortant, à l’exception de Pascal Rakovsky, trésorier adjoint, qui ne se représentait pas. Brice Bultot, président de la FAPEE a été élu pour lui succéder.
Je remercie les membres du conseil d’administration de m’avoir renouvelé leur confiance pour ce nouveau mandat à la présidence de l’Anefe.
Je félicite les 16 membres élus ou réélus du conseil d’administration qui rejoignent les membres de droit pour un mandat de 3 ans :
Nadia CHAAYA, Ecole française internationale de Djeddah, Djeddah, Arabie Saoudite ; Jean-Hervé FRASLIN, Ecole française Arthur-Rimbaud, Dar es Salaam, Tanzanie ; Dana GRUIA-DUFAUT, Lycée français Anna-de Noailles, Bucarest, Roumanie ; Géraldine GUILLERMIN, Ofalycée ; Laurence HURET, Lycée français René Descartes, Phnom Penh, Cambodge ; Balkis KAOUK, Lycée français de Mascate, Mascate, Oman ; Sébastien LAHAIE, Lycée Marcel Pagnol, Asunción, Paraguay ; Jean-Marie LANGLET, Lycée français de Düsseldorf, Düsseldorf, Allemagne ; Jamil MALEYRAN, Discovery Path Education ; Amélie MALLET, Lycée international Winston-Churchill, Londres, Royaume-Uni ; Michel MONSAURET, Lycée international de Porto, Porto, Portugal ; François NORMANT, Etablissement Liberté, Bamako, Mali ; Sébastien RICOUT, Lycée français international Zurich, Suisse ; Cédric TOIRON, Lycée français de Séoul Seoul Corée du Sud ; Eric VETEAU, Ecole franco-américaine de Chicago, Chicago, USA ; Henri ZELLER, Institut Saint-Dominique de Rome, Rome, Italie
Ce 23 juin, j’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat M. Wan-An Chiang, maire de Taipei, en présence de mes collègues Else Joseph et Brigitte Devésa (à l’image). En effet, Jean-Baptiste Lemoyne, président du groupe d’études et d’échanges Sénat-Taïwan, empêché, m’avait confié la conduite de cet échange.
Le maire m’avait déjà reçu à Taipei à deux reprises, en septembre 2023 (compte-rendu) peu après son élection, puis en juillet 2024 (compte-rendu). Il s’est d’emblée montré pleinement engagé en faveur du développement du Lycée International Français de Taipei (LIFT), en facilitant la mise à disposition d’infrastructures pour accompagner son extension.
Nous devons sa visite parisienne à l’invitation d’Anne Hidalgo pour le sommet des maires organisé par la ville de Paris à l’occasion du 10e anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat, signé lors de la COP21. Wan-An Chiang a eu l’occasion de découvrir la Fête de la musique, deux jours avant son passage au Sénat. À noter qu’il a déjà transposé à Taipei le concept de la Nuit Blanche, démontrant ainsi son attachement à l’innovation culturelle.
Cette rencontre s’est tenue en présence de Mme Clémentine (Pei-chih) Hao, ambassadrice du bureau de représentation de Taipei en France depuis 2024 (à l’image en tribune). Ensemble, nous avons abordé les grands enjeux politiques et économiques touchant Taïwan, dans un contexte international marqué par de fortes tensions.
Je me réjouis de la vitalité de nos échanges parlementaires avec Taïwan. Le 13 novembre dernier, nous recevions une délégation officielle conduite par M. Johnny C. Chiang, vice-président du Yuan législatif, venue à la rencontre de ses homologues du Sénat et de l’Assemblée nationale (compte-rendu).
Le maire Chiang s’est déclaré heureux à l’idée de recevoir une délégation sénatoriale à Taipei en septembre prochain. Une perspective qui conforte la constance du dialogue entre nos deux démocraties. Taiwan n’est pas seul ! +d’images
Entre Stéphane Delahaye, directeur de la CCIFB et Vessela Todorova-Mosettig, directrice.
Ce 19 juin, notre groupe d’amitié sénatorial France-Bulgarie, présidé par Loïc Hervé, a accueilli au Sénat les représentants de la Chambre de commerce et d’industrie France-Bulgarie (CCIFB), à l’occasion d’un déjeuner marquant les 20 ans d’existence de la chambre, présidée par Stéphane Delahaye.
Ce temps fort s’inscrit dans la continuité des échanges bilatéraux que notre groupe soutient activement. En septembre dernier, j’étais à Sofia avec Loïc Hervé pour célébrer les 145 ans des relations diplomatiques entre nos deux pays (compte-rendu). La CCIFB avait alors organisé un événement dans les jardins de la Résidence de France, en présence de notre ambassadeur.
À Paris, la rencontre s’est déroulée dans le cadre du Forum économique « Choisir la Bulgarie », suivi d’une réception officielle à l’ambassade de Bulgarie, sous l’égide de l’ambassadrice Radka Balabanova. Plus de 200 participants étaient réunis : entreprises, diplomates, et membres de la CCIFB.
Stéphane Delahaye a souligné les opportunités considérables qu’offre la Bulgarie, notamment dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, de la défense et de l’innovation.
Pour ma part, j’ai tenu à saluer le dynamisme des Français installés en Bulgarie, que j’ai rencontrés à cinq reprises à Sofia. À travers leur engagement, en particulier au sein de la CCIFB – forte de plus de 300 membres – ils participent activement au rayonnement de notre savoir-faire. Fidèle à la devise bulgare, “L’union fait la force”, cette coopération se construit chaque jour.
Je suis convaincu que cette journée exceptionnelle contribuera à intensifier les échanges économiques, à encourager les investissements et à faire émerger de nouveaux projets. Félicitations à la CCI France-Bulgarie qui a co-organisé cet événement avec ses partenaires de Bulgaria Wants You.
Olivier Cadic, Sénateur des Français établis hors de France et Président du groupe France-Pays du Golfe au Sénat.
Article publié dans l’infolettre UDI du 27 juin 2025
Les frappes récentes d’Israël et des États-Unis sur des infrastructures militaires iraniennes viennent rappeler une vérité brutale : la paix ne peut reposer sur l’ambiguïté stratégique ni sur l’impunité.
En ripostant à des agressions directes ou indirectes menées par l’Iran et ses relais régionaux (Hamas, Hezbollah, Houtis…), Israël et les États-Unis ont signifié que la terreur ne peut devenir une norme de gouvernance internationale.
Ces événements tragiques posent une question fondamentale : le nucléaire militaire constitue-t-il une assurance-vie pour les régimes autoritaires ?
L’Iran, tout en clamant sa volonté pacifique, continue de progresser vers un seuil critique. Il espère sans doute que la possession de l’arme atomique lui garantirait une impunité comparable à celle dont jouit la Corée du Nord. Mais ce calcul est non seulement cynique, il est dangereux pour tous !
Car la bombe ne protège pas contre les soulèvements intérieurs, elle n’efface pas les aspirations démocratiques de peuples opprimés, et elle ne garantit aucune prospérité. Elle ne fait qu’alimenter les tensions régionales, encourager la prolifération, et rendre chaque crise potentiellement apocalyptique.
L’Europe ne peut rester spectatrice. Elle doit rappeler que la stabilité ne se décrète pas par la peur mais se construit sur la liberté, l’État de droit et la coopération. À cet égard, la France doit rester ferme dans son opposition à toute forme de prolifération, tout en soutenant les forces démocratiques iraniennes qui aspirent à un avenir débarrassé de la répression et de l’isolement.
Le Sénat, à travers nos débats, a rappelé que l’inaction serait une complicité. Nous devons, plus que jamais, refuser le chantage atomique et promouvoir une diplomatie exigeante, appuyée sur une défense crédible, mais aussi sur une vision : celle d’un Proche-Orient libéré de la terreur et de la menace nucléaire.