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L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°182 – 28 juillet 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°182 – 28 juillet 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Vidéo du ministre délégué aux Français de l’étranger
. Audition d’Olivier BECHT au Sénat, “la foi du combattant”
. Intervention d’Olivier CADIC
. Aides sociales : accompagner après la fin des aides SOS
. Quelles aides pour les Français à l’étranger ?
. Élections partielles à Montréal
. Demandes pour un véritable accès au vote
. Marc FERRACCI et le marché de l’emploi

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. 100 ans de diplomatie culturelle
. Somaliland, la voix de la liberté et de la justice
. Taïwan n’est pas seul !

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°182

Sénat – Somaliland – La voix de la liberté et de la justice

À la faveur de son déplacement à Paris, j’ai accueilli au Sénat, Mme Edna Adan Ismail, envoyée spéciale du Somaliland, en compagnie d’Annick Billon, présidente de la délégation sénatoriale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre hommes et femmes.

Son parcours d’ancienne sage-femme, fondatrice d’un hôpital auquel elle donne son nom, ancienne première dame du Somaliland et ancienne ministre des Affaires étrangères, justifie que Mme Edna Adan Ismail ait reçu la légion d’honneur.

Symbole de la lutte contre les mutilations génitales féminines dans son pays, elle nous a sensibilisé sur les pratiques qui sévissent couramment sur le sol français, notamment l’excision, malgré qu’elles soient interdites par la loi.

Nous avons donc discuté ensemble des solutions envisageables pour contrer cette violence. Si l’excision est généralement pratiquée à la demande des parents sur les fillettes au nom de la religion musulmane, nous devons d’une part instaurer un échange entre imams, associations, autorités sanitaires et judiciaires pour alerter sur sa dangerosité et son illégalité.

D’autre part, nous devons être intransigeants et le consentement des parents sur cet acte doit être qualifié de délit.

Dans un second temps, nous avons évoqué le statut du Somaliland.

Ancien territoire britannique, jouxtant Djibouti et l’Ethiopie, le Somaliland a autoproclamé son indépendance par rapport à la Somalie en 1991.

Sa constitution date du 30 avril 2000.

Si le Somaliland n’est pas un État reconnu par la communauté internationale, son envoyée spéciale est le porte-voix qui réclame liberté et justice pour son pays.

Venue en France pour apporter les lettres de créances de M. Abdourahma Yassin Mohamed, leur nouveau représentant auprès du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Edna Adan Ismail avait sollicité un entretien au Sénat pour partager avec moi la volonté du peuple du Somaliland à être reconnu par les États du monde entier.

Le Somaliland est une démocratie.

Son pays a été reconnu par 35 pays dont la France, lorsqu’il a acquis son indépendance par rapport au Royaume-Uni.

D’après l’envoyée spéciale, la Somalie, ancienne colonie italienne, n’a aucun fondement juridique pour justifier cette tutelle sur le Somaliland.

C’est un abus de droit contre lequel s’élève Edna Adan Ismail, qui réclame justice pour le Somaliland ! +d’images

Bulgarie – Accueil de la vice-présidente de la République

Ce 29 juin, le groupe d’amitié France-Bulgarie, présidé par mon collègue Loic Hervé, a accueilli Iliana Iotova, vice-présidente de la République de Bulgarie, en présence de Nikolay Milkov, ambassadeur de Bulgarie en France et d’Annick Billon, présidente de la délégation aux droits des femmes.

L’audition dans la salle de la commission des finances a été suivie par un salut en séance publique prononcé par le président du Sénat, Gérard Larcher.

J’ai interrogé la vice-présidente sur trois sujets :

1 – Sur l’adhésion des États des Balkans à l’Union européenne, la vice-présidente s’est déclarée préoccupée par certaines tensions avec la République de la Macédoine du Nord, empêchant à ce stade tout soutien de la Bulgarie à la candidature macédonienne. Depuis 2020, la Bulgarie s’oppose à la poursuite de la procédure d’adhésion de la République de la Macédoine du Nord à l’Union. En effet, les deux États peinent à s’accorder quant à leur passé respectif et à l’appropriation de certaines figures historiques. La Bulgarie reconnait la langue contemporaine du pays, définie par la Constitution, mais conteste les aspirations à une origine historique autonome de cette langue. Ces divergences résultent d’une histoire commune caractérisée par une imbrication des identités bulgares et macédoniennes. La vice-présidente a dit souhaiter qu’un compromis soit trouvé à l’occasion de la présidence slovène de l’Union européenne, débutant le 1er juillet 2021.

2 – Sur le plan économique, Nikolay Milkov, ambassadeur de Bulgarie en France, s’est réjoui que la coopération entre les deux États se soit constamment développée au cours de la dernière décennie, avant la crise sanitaire. Ces interactions doivent selon lui être encore renforcées néanmoins, entre autres via la chambre de commerce, qui joue déjà un rôle très important dans la promotion des échanges économiques entre les deux pays.

3 – Évoquant ensuite la place de la francophonie en Bulgarie, la vice-présidente a rappelé que le pays comptait huit alliances françaises et deux lycées français (le lycée français Victor Hugo de Sofia et le lycée français international Charles Perrault de Varna). Néanmoins, elle a fait part de son souhait de renforcer davantage encore la coopération linguistique et culturelle entre les deux États. (+ d’images)

J’ai salué la remarquable maîtrise de notre langue par la vice-présidente qui s’exprime dans un français parfait.

Lire le compte-rendu complet sur le site du Sénat.

INFOLETTRE n°132 – Édito : “Solidarité sans frontières” // Ma proposition de loi “Solidarité en faveur des Français de l’étranger” (fonds d’urgence) // 9 requêtes au MEAE // 4 questions écrites : rapatriement, sécurité sanitaire, scolarité // certificats de vie & Assurance maladie // Revue de presse

Lire : l’INFOLETTRE n°132 – 31 mars 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°132

Solidarité sans frontières

La pandémie décime des vies, accable des familles et angoisse chacun.

J’adresse mes pensées chaleureuses et solidaires aux malades et toute ma compassion aux personnes endeuillées.

De nombreuses personnes risquent leur santé, voire leur vie, pour soigner ou servir les autres. Cette lettre leur est dédiée en témoignage de reconnaissance pour leur courage et abnégation.

Depuis quinze jours je suis confiné dans ma maison du Kent, mais je poursuis évidemment mon action de parlementaire en lien constant avec mes collègues sénateurs, l’administration et mes deux collaborateurs.

Tous, nous mesurons le niveau d’engagement des élus consulaires, conseillers ou délégués, qui démontre une fois encore leur rôle indispensable au service de nos compatriotes en difficulté, qu’ils soient résidents ou de passage à l’étranger.

Il faut aussi saluer le formidable travail des agents de nos postes diplomatiques, du MEAE, ainsi que ceux du Centre de crise et de soutien. Ils réussissent l’impossible avec les moyens du bord, tributaires de l’assentiment des autorités locales et du bon vouloir des compagnies aériennes. Je les remercie vivement de faciliter l’exercice de mon mandat par leurs réponses rapides et avisées à toutes mes interrogations.

La gravité de la situation sanitaire m’a conduit à déposer une proposition de loi “relative à la solidarité en faveur des Français établis à l’étranger” qui contient deux mesures (lire la PPL).

La première doit permettre aux Français hors de France d’être bénéficiaires du fonds de solidarité créé par loi d’urgence du 23 mars 2020 pour faire face à l’épidémie de covid-19 (dans des conditions à fixer par décret). La solidarité nationale ne saurait s’arrêter à nos frontières.Visuel HL125

La seconde mesure de ma proposition de loi instaure un fonds d’urgence et de solidarité en faveur de nos compatriotes inscrits au registre des Français établis hors de France. Ce fonds pérenne doit leur venir en aide en cas de catastrophe naturelle, guerre, émeute ou autres faits analogues.

Cette idée n’est pas neuve et fut initiée en son temps par la regrettée sénatrice Paulette Brisepierre, avant d’être envisagée par le Président Nicolas Sarkozy. Il revient à la conseillère consulaire Égypte, Régine Prato, d’avoir ranimé l’idée en qualité de présidente de la commission de Sécurité de l’Assemblée des Français de l’étranger. Enfin, le mois dernier, Jean-Louis Mainguy, conseiller consulaire Liban-Syrie, a formellement demandé la création d’un tel fonds par une lettre adressée au Président de la République.

Souhaitons que le contexte inédit et dramatique que nous vivons forme le terreau qui verra éclore cette avancée attendue de longue date.

C’est le Lévitique, troisième livre de la Bible qui nous dit : “Quiconque sera touché par celui qui est atteint d’un flux et qui ne se sera pas lavé les mains sera souillé jusqu’au soir.” Les bons conseils ne doivent jamais être oubliés.

Prenez soin de vous. Découvrir l’InfoLettre n°132

Tribune – Confinement : femmes et enfants en danger (Libération – 28 mars 2020)

J’ai l’honneur de faire partie des 167 sénateurs qui ont cosigné la tribune proposée par Annick Billon, présidente de la délégation sénatoriale aux Droits des femmes sur le risque accru de violences intra-familiales en période de confinement.

La tribune est parue le 28 mars sur le site de Libération. Des chiffres témoignent déjà de la recrudescence d’un tiers de ces violences. Terrible.

Lire l’article

Féminicides : cosignature de la tribune de la sénatrice Annick Billon

Depuis le début de l’année, 75 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. “C’est la grande cause du quinquennat. Sans moyens, nous n’y arriverons pas”, dit ma collègue Annick Billon, présidente de la délégation aux Droits des femmes au Sénat, qui a initié une tribune que j’ai cosignée avec 151 sénateurs de tous bords.

Nous appellons l’Etat à investir plus de ressources financières et humaines pour “enrayer le fléau” des violences conjugales en offrant un secours pratique et immédiat aux femmes en danger, avant qu’il soit trop tard.

Lire la tribune (dans Libération – 05/07/2019)

Semaine de l’AFE du 11 au 15 mars 2019 – Compte-rendu

Comme à l’accoutumée, cette 30ème session plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger m’a permis de retrouver les élus consulaires venus du monde entier.

Je remercie chaleureusement les élus qui se sont rendus à la soirée consacrée aux droits des femmes que j’ai organisée le 13 au soir.

Audition sur le déficit du commerce extérieur (11 mars)

Audition devant la Commission du commerce extérieur, du développement durable, de l’emploi et de la formation de l’AFE, présidée par Geneviève Beraud-Suberville.

Notre solde du commerce extérieur 2018 est le 4ème plus mauvais chiffre enregistré depuis ces 30 dernières années (-59,9Mds€) et, hors facture énergétique (-32,5 Mds€), c’est le 2ème pire résultat de notre histoire !

Le ministre s’en félicite, puisqu’il s’agit d’une amélioration par rapport à 2017 (36,2 Mds€) ! lire mon éditorial “L’éternelle détérioration encourageante” (HL n°116 du 12/02/2019).

Cela étant, j’ai rappelé que certains secteurs (aéronautique, spatial) justifiaient d’un bel excédent (27,1Mds€) et qu’une bonne part de nos exportations ne figurait pas dans les statistiques, lorsque nos entreprises font des affaires à l’international depuis un autre pays. D’où ma proposition, souvent réitérée d’un crédit d’impôt-export, qui soit un taux d’impôt-société réduit sur la part des ventes réalisées à l’export. Cela dispenserait beaucoup de nos PME de créer des filiales à l’étranger pour cause de compétition fiscale.

J’ai aussi prôné une rationalisation de nos dispositifs à l’export, à l’image de nos pays voisins qui n’ont pas une kyrielle d’organismes publics et privés qui poursuivent le même but.

Élus de Djibouti (11 mars)

J’ai retrouvé au Sénat les conseillers consulaires Vincent Sadèque et Bruno Dell’Aquila qui m’avaient accompagné lors ma visite à Djibouti, en janvier dernier (Compte-rendu).

Un déplacement qui a déjà porté ses fruits en marge de la visite officielle du président Emmanuel Macron à Djibouti, mi-mars, puisque des projets d’accompagnement franco-djiboutiens ont été décidés entre les deux ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Nabil Mohamed Ahmed et Frédérique Vidal.

J’avais eu un échange avec Nabil Mohamed Ahmed, en présence de notre ambassadeur Christophe Guilhou, sur le renforcement de la coopération avec les universités françaises et l’accueil des étudiants djiboutiens en France.

Élu de Thaïlande (12 mars)

Petit-déjeuner avec Christian Chevrier, conseiller consulaire pour la Thaïlande-Birmanie et président de l’UFE Phuket.

Nous avons fait le suivi des actions engagées lors de mon déplacement en Thaïlande de janvier 2018 (compte-rendu Bangkok, Leam Chambang et Phuket), et en particulier le dossier concernant l’homologation de l’école Claude Berda de Phuket. Ce fut l’occasion pour Christian de me demander de partager cette sérieuse mise en garde à l’attention de nos compatriotes : la cigarette électronique est prohibée en Thaïlande. Utiliser ou posséder cet ustensile vous expose à des démêlés avec la justice.

Regards croisés (12 mars)

Je profite toujours des sessions de l’AFE pour réunir à la fois des membres de l’AFE, des conseillers consulaires et des délégués consulaires. Le but est d’échanger sur l’actualité de l’AFE et de faire de la prospective pour répondre aux besoins futurs de nos compatriotes établis à l’étranger.

(g à d) Véronique Cartoux (AFE-Roy.-Uni) ; François Gheysens ; Nicolas Bizel ; Martine Schoepner (VP AFE -Allemagne) ; Olivier Cadic Roland Raad (CC-Arabie saoudite) ; Marc-Albert Cormier (CC-Canada) et Jean-François Liess (DC-Suisse)

Soirée “Le génie au féminin” (13 mars)

Près d’une cinquantaine d’élus consulaires se sont rendus à la soirée intitulée “Le génie au féminin” que j’ai organisée au théâtre de l’Alliance française. Je les en remercie cordialement.

Nous avons été accueillis par Alain-Pierre Degenne, président de la Fondation Alliance française, élu quelques jours auparavant. Le président nous a présenté les objectifs de son réseau de 834 AF dans 132 pays : “un capital précieux à préserver”.

Ma collègue Annick Billon, présidente de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, est intervenue en particulier sur le droit à l’avortement, à la lumière de la légalisation de l’IVG en Irlande (lire le billet d’Annick Billon).  L’occasion de remettre la médaille d’honneur du Sénat à Laurence Helaili-Chapuis, conseillère consulaire Irlande, pour son engagement courageux en faveur de nos ressortissantes. Celle-ci a rappelé la vie des femmes en Irlande avant le référendum de 2018 : angoisses, drames et climat de suspicion généralisé (lire : Ce qu’une Française doit savoir sur l’Irlande, nov. 2015)

Le programme s’est poursuivi par le spectacle “Mademoiselle C.” qui retrace la vie de Camille Claudel, une sculptrice qui incarnait si parfaitement “le génie au féminin” que les préjugés de son époque ont méconnu. Une pièce remarquablement écrite et interprétée par Maude Sambuis.

Soirée Élus Amérique Latine (14 mars)

A la faveur du passage à Paris de Denis Viala, ancien conseiller consulaire à SaoPaulo, j’ai été heureux de réunir les élus d’Amérique latine, présents lors des travaux de l’AFE.

(g à d) Marie-Christine Haritcalde (Chili) ; Annie Viala ; Denis Viala ; Jacques Marie (ancien élu Haïti) ; Olivier Cadic Anne-Marie Ballande Romanelli (Curitiba au Brésil) ; Geneviève Beraud-Suberville (Mexique) et Guy Duffaud (Venezuela)/

Nous avons débuté la soirée par un point sur la situation au Venezuela par Guy Duffaud.

Élus des Pays-Bas (15 mars)

Petit déjeuner au Sénat avec Tanguy Le Breton, consultant interculturel et ancien conseiller consulaire des Pays-Bas, et Patrick Tezenas, conseiller consulaire.

Nous avons évoqué les attentes des Français au pays des tulipes, où je me suis rendu fin janvier pour le lancement du collège français d’Amsterdam, aux côtés de notre ambassadeur, Philippe Lalliot (compte-rendu).

Intervention du ministre (15 mars)

La réforme de l’AFE attendra… En effet, Jean-Baptiste Lemoyne a annoncé qu’il n’y aurait pas de changement concernant le mode d’élection des membres de l’AFE, d’ici la prochaine échéance en 2020.

En réponse à une question de Jeanne Dubard, présidente de la commission des Lois, le ministre a précisé qu’il n’y aurait pas, non plus, de modification du découpage des circonscriptions consulaires.

A moins d’une année d’une échéance électorale, il est de tradition de ne rien changer, a justifié le ministre Lemoyne.

L’écho des circos / Mai 2018

Irlande – Québec – Cambodge – Royaume-Uni – États-Unis – Singapour – Thaïlande – Turquie – Zimbabwe 

IRLANDE

Ambassadrice d’Irlande (23 mai)

Notre groupe d’amitié France-Irlande a reçu Patricia O’Brien, ambassadrice d’Irlande à Paris, pour évoquer les conséquences du Brexit en Irlande et le référendum permettant d’ouvrir le droit à l’avortement dans le pays (lire “Ce qu’une Française doit savoir sur l’Irlande” du 11 nov 2015).

 

QUEBEC

Députés du Québec (23mai)

Accueil  de la délégation du groupe d’amitié Québec-France de l’Assemblée nationale du Québec, conduite par son président, Jacques Chagnon.

 Trois thèmes ont principalement été évoqués : le volet agricole du traité de libre-échange CETA qui crispe nos agriculteurs ; la politique de l’eau et celle de la montagne.  ( lire En circonscription à Montréal – mai 2018).

CAMBODGE

Le temple Mebon – Angkor (24 mai)

En visite à l’École française d’Extrême Orient (EFEO) à Paris 16ème, son directeur, Christophe Marquet, nous a appris que le chantier de restauration archéologique du Mebon à Angkor venait d’être interrompu faute de financements complémentaires.

En janvier dernier, j’avais visité ce chantier financé par le MEAE qui visait à sauver un temple situé au beau milieu d’un lac, le Baray occidental (En circonscription à Siem Reap – janv 2018). J’ai baptisé ce site comme le “Chenonceau” des temples d’Angkor… (à l’image).

MONDE

Réunion des consuls (24 mai)

Au Sénat, diner avec les consuls de France que j’ai rencontrés ces derniers mois en circonscription : Le Cap, Toronto, Bangkok, Bucarest, Sofia, Wellington, Ho-Chi-Minh, Hong-Kong et Londres.

Un beau moment de convivialité pour croiser les regards sur l’actualité consulaire.

 

ROYAUME-UNI

Centenaire de la RAF (24 mai)

Merci à Lord Llewellyn, ambassadeur du Royaume-Uni en France, pour son invitation à sa Garden party à l’occasion du 92ème anniversaire de Sa Majesté la reine Elizabeth II. Cette même année fut aussi l’occasion de fêter le centenaire de la Royal Air Force, la célèbre RAF qui défendit glorieusement le ciel britannique en 1940 (En photo : devant un Spitfire de l’époque).

Chaque année la Garden party à la Résidence de l’ambassadeur britannique à Paris est l’occasion de célébrer les liens qui unissent la France et le Royaume-Uni.

ÉTATS-UNIS

École Internationale New York (25 mai)

Après avoir visité l’École Internationale de New York, fondée et dirigée par Yves Rivaud (En circonscription à New-York – mai 2018),  j’ai eu le plaisir d’accueillir un groupe de 17 élèves de classes de CM1, CM2 et 6ème, ainsi que trois professeurs (mesdames Beaujon, Belneau et Cordisco) venus au Sénat dans le cadre d’un voyage scolaire.

 

SINGAPOUR

Ministre de l’information (25 mai)

Déjeuner de travail organisé par ma collègue Jacky Deromedi, en sa qualité de présidente du groupe d’amitié France-Asie du Sud-Est, en l’honneur de S Iswaran, ministre de l’information et de la communication de Singapour.

Au menu des discussions : géopolitique et nouvelles technologies.  (Lire aussi : En circonscription à Singapour – sept 2017).

IRLANDE

Célébrations après la victoire du Oui (29 mai)

Trois jours après un référendum qui ouvre le droit à l’avortement en Irlande, j’ai remis le tee-shirt de campagne de “Together4yes”, à ma collègue Annick Billon, présidente de la délégation aux Droits des femmes au Senat, pour la remercier de son soutien.

En 2015, Annick Billon m’avait apporté son concours pour offrir une tribune au Sénat à  Claire Nevin, présidente du mouvement ROSA et Laurence Helaili, conseillère consulaire à Dublin.

Pour soutenir les militants dans la dernière ligne droite, je me suis aussi rendu en Irlande, quelques jours avant le vote, accueilli par notre ambassadeur Stéphane Crouzat (En circonscription à Dublin – mai 2018).

Lire aussi mes billets :
– “Référendum autorisant l’avortement en Irlande : YES !” du 28 mai 2018
– “Ce qu’une Française doit savoir sur l’Irlande” du 11 nov 2015

ÉTATS-UNIS

Les “Staffers” (29 mai)

Échanges très instructifs et cordiaux avec une délégation de collaborateurs parlementaires américains, “Congressional staffs”, conviée par Antoine Lefèvre, président du groupe d’amitié interparlementaire France-États-Unis.

Je suis intervenu sur mes sujets de prédilection : la cyberdéfense, suite à ma récente visite au Pentagone (En circonscription à New-York – mai 2018) ; la fiscalité des Français dits “Américains accidentels” (vidéo) ; les pratiques protectionnistes de la Chine.

THAÏLANDE

Délégation de députés (29 mai)

(à l’image) Entre le député thaïlandais Gen. Teeradej et le Dr Thamrong Dasananjali (tunique jaune) que j’ai eu le plaisir de revoir. En janvier dernier, à Bangkok, je lui avais remis une invitation officielle à se rendre en France, signée Jacky Deromedi, présidente du groupe d’amitié Asie du Sud-Est (En circonscription à Bangkok – janv 2018).

Accompagné d’une délégation issue de l’Assemblée législative de Thaïlande, il a visité la ligne d’assemblage de l’Airbus A380 à Toulouse. Ravis de leur visite, les députés ont annoncé la venue officielle de leur Premier ministre, fin juin. Une excellente nouvelle pour l’intensification de nos relations commerciales.

TURQUIE

Ambassadeur de France (30 mai)

Audition de Charles Fries, ambassadeur de France en Turquie, devant notre Commission des Affaires étrangère et de la Défense, présidée par Christian Cambon.

La tentative de coup d’État du 15 juillet 2016 a entrainé une répression de grande ampleur : 160.000 personnes arrêtées, dont 10 députés et 150 journalistes. La Turquie est le premier pays au monde pour l’emprisonnement de journalistes. La situation de l’état de droit se dégrade (rapport publié le 20/3/18 par le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme et rapport du 17/4/18 de la Commission européenne).

Des élections présidentielles et législatives doivent avoir lieu le 24 juin 2018, soit un an et demi avant l’échéance.

Depuis son élection, Emmanuel Macron a rencontré à trois reprises le président Erdogan afin d’entretenir “un dialogue exigeant et lucide”. Comme à son habitude, notre ambassadeur a analysé avec finesse nos rapports diplomatiques avec la Turquie qui, de mon point de vue, s’éloigne du camp occidental (lire aussi : En circonscription à Istanbul & Ankara – juin 2017).

ROYAUME-UNI

Audition de “the3million” par le groupe de suivi Brexit du Sénat (30 mai)

Le Groupe de suivi sur le retrait du Royaume-Uni et la refondation de l’Union européenne, présidé par mon collègue Jean Bizet, a auditionné les membres de l’association “the3million” : Anne-Laure Donskoy (co-cofondatrice), Véronique David-Martin (auteur de InLimbo, livre de témoignages sur le Brexit) et Sylvie Jacubin (mère de famille revenue en France, car ne supportant plus le climat de xénophobie).

ZIMBABWE

Ambassadeur de France (30 mai)

Richard Boidin, notre ambassadeur au Zimbabwe, a livré un témoignage empreint d’optimisme devant le groupe d’amitié France-Afrique australe, présidé par mon collègue Guillaume Chevrollier

En effet, des élections présidentielles et législatives sont prévues le 30 juillet. Après l’ère Mugabe (1980-2017), on espère une renaissance politique du pays vers une réelle démocratie, la restauration des libertés publiques et la fin de la concussion généralisée. A la clé, le Zimbabwe pourra renouer avec le progrès économique et social.

En circonscription en Irlande – Dublin (17 au 18 mai 2018)

(à l’image) Mes remerciements à Stéphane Crouzat, ambassadeur de France en Irlande, pour son accueil et la réunion qu’il a organisée à l’ambassade dans le contexte du référendum.

Je suis arrivé à Dublin, pour mon 5ème déplacement en Irlande depuis le début de mon mandat, à J-7 du référendum relatif à l’avortement. Ce sujet constitue mon dossier prioritaire pour ce pays depuis 2015, lorsque Laurence Helaili, conseillère consulaire, m’a alerté sur les messages de Françaises qui racontaient, sur les forums, leur détresse face à une législation qui leur dénie tout droit. Je remercie Laurence pour avoir une nouvelle fois facilité mon travail et réuni notre communauté à l’occasion de ma venue.

LE SAVIEZ-VOUS ? Juridiquement, le 8ème amendement de la Constitution irlandaise, voté en 1983, bloque tout recours à l’avortement, sauf si la vie de la femme est en jeu. Faut-il permettre au législateur d’assouplir les conditions d’accès à l’IVG ? Il reviendra aux 3,5 millions d’électeurs irlandais d’en décider par référendum, le 25 mai 2018. Si le oui l’emporte, l’article 40 de la Constitution sera ainsi rédigé : “l’interruption de grossesse peut être déterminée par la loi”. Et le débat parlementaire pourra s’ouvrir…

Référendum

Information aux Françaises

(à l’image) Avec Laurence Helaili, conseillère consulaire Irlande et Claire Nevin, une Irlandaise francophone qui milite opiniâtrement en faveur du droit à l’avortement, aujourd’hui un crime passible de 14 ans d’enfermement.

Depuis trois ans, mon objectif vise à informer les Françaises qui veulent s’installer en Irlande, ou bien qui y vivent déjà, des risques qu’elles encourent en cas de grossesse. Elles vont d’abord s’apercevoir d’un climat de suspicion généralisé à l’égard des femmes, se voir refuser certains examens médicaux (test de trisomie 21…) ou être obligées de mener à terme une grossesse même si les chances de survie de l’enfant sont nulles.

Le 28 octobre 2015, j’ai eu le plaisir de présenter Claire Nevin auprès de la délégation aux Droits des femmes du Sénat, présidée à l’époque par Chantal Jouanno et aujourd’hui par Annick Billon. Son témoignage fut saisissant (Lire : “Ce qu’une Française doit savoir sur l’Irlande”).

Depuis trois ans, avec Claire et Laurence, nous avons multiplié les actions de sensibilisation. A quelques jours d’un scrutin historique, j’ai voulu être à leurs côtés dans la dernière ligne droite.

Amnesty International Irlande

Rencontre avec Colm O’Gorman, directeur exécutif d’Amnesty International Irlande en présence de Franz Coïdan, deuxième conseiller de l’Ambassade.

Amnesty International France avait marqué de sa présence la conférence de presse sur le sujet que j’avais organisée, en octobre 2015, lors de la venue de Claire Neuvin au Sénat.

Amnesty souhaite évidemment une législation qui instaure la liberté de choix. Et la liberté qui trouve toujours son chemin : Colm O’Gorman m’a signifié que, statistiquement, 12 Irlandaises avortaient chaque jour. Pour y parvenir, 9 d’entre-elles partaient au Royaume-Uni, comme le faisaient les Françaises dans les années 60. La pilule abortive est la solution pour 3 autres d’entre-elles, commandée à l’étranger sur internet, pour une cinquantaine d’euros.

Rencontre avec des sénateurs

Après notre rencontre en mai, l’an dernier, heureux d’avoir retrouvé le sénateur Neale Richmond, vice-président du groupe d’amitié France-Irlande, ardent partisan de l’abrogation du 8ème amendement (Lire : “Vers un référendum en 2018 ?”).

Si le oui l’emporte, Neale Richmond, membre du Fine Gael, parti du Premier ministre, Leo Varadkar, m’a confié que le projet de loi était déjà prêt à être soumis au Parlement. Ce projet prévoit d’autoriser l’avortement jusqu’à 12 semaines, date au-delà de laquelle deux avis médicaux seront nécessaires (anomalie fœtale, risque pour la vie de la mère…). La liberté de conscience des médecins sera respectée.

J’ai également eu le loisir d’échanger avec le sénateur indépendant, Ronan Mullen, adversaire résolu de tout progrès du droit des femmes en la matière. J’ai entendu ses arguments et je lui ai exposé les témoignages douloureux de Françaises confrontées au strict interdit du 8ème amendement.

Réunion à l’ambassade

Afin d’évoquer les effets de la législation irlandaise sur la vie des Françaises établies en Irlande, notre ambassadeur Stéphane Crouzat a invité, à la Résidence, le Dr Mary Short, directrice du pôle Santé féminine du Irish Collège of General Practionners, qui propose les normes en matière de protocole médical auprès du gouvernement et le Dr Connor Maguire, médecin référent de l’ambassade.

Étaient également présents Pauline Tanchoux-Janin, vice-consule ; Franz Coidan, deuxième conseiller et Frédérique Tarride, conseillère de coopération et d’action culturelle.

Selon les deux médecins, l’avortement existe de fait en Irlande. A leurs yeux, l’enjeu du scrutin est plutôt de favoriser la santé des femmes qui est menacée par les limites imposées aux médecins par le 8ème amendement.

Communauté française

Réunion d’information

(à l’image) Rencontre avec la communauté française organisée par Laurence Helaili, dans les locaux de l’Alliance française de Dublin, en présence de Franz Coïdan, deuxième conseiller, que je remercie de sa présence à mes côtés lors de tous mes rendez-vous.

En Irlande, notre communauté a quadruplé en vingt ans et dépasse les 10.000 inscrits au Registre en 2016. On estime toutefois que la présence française est deux à trois fois supérieure, sans compter nos jeunes compatriotes soucieux de peaufiner leur anglais ‘au pair’ ou dans le cadre d’Erasmus. Notons enfin un flux annuel de 500.000 touristes français.

J’ai détaillé mon action sur le dossier de l’avortement à l’attention de notre jeune communauté. Un travail qui est suivi de près et soutenu par ma collègue Annick Billon, en qualité de présidente de la délégation aux Droits des femmes du Sénat.

Par ailleurs, nous avons parlé du prix des logement à Dublin qui atteint un seuil critique et du prix de la vie en général. Les autres thèmes ont concerné le fonctionnement du système de santé irlandais, la fiscalité et le Brexit. L’éducation en Irlande est apparue comme un point positif. + d’images.

Merci au Petit Journal d’avoir fait le compte-rendu de cette soirée : “Rencontre avec le sénateur des Français établis hors de France” par Jean Dubas, publié le 21/05/2018.

(…) “A une semaine du referendum tant attendu, la question du droit à l’avortement taraude les Irlandais bien sûr, mais aussi leurs homologues français présents sur l’île. Olivier Cadic, qui se fait la passerelle entre le Sénat et les Français de l‘étranger…”

Irlande : vers un référendum pour réformer le droit à l’avortement… en 2018 ?

En Irlande un avortement s’appelle un infanticide, passible de 14 ans de prison. Les médecins peuvent déroger à la loi dans le seul cas où la vie de la femme (pas sa santé) est en danger. Cette pratique très restrictive de l’IVG fait parfois courir des risques à nos jeunes compatriotes. A chacun de mes déplacements, je soutiens les efforts des personnes engagées en faveur d’une amélioration de la législation pour mieux respecter les droits des femmes. Cela constitue mon action prioritaire en Irlande.

Comme il est illégal d’avorter en cas de malformation de l’enfant, les femmes ne sont même pas tenues informées du résultat des échographies, me racontait Laurence Hélaili, conseillère consulaire en Irlande.

Les Irlandaises peuvent disposer de leurs corps, mais à l’étranger seulement et… à condition d’avoir les moyens. On estime qu’elles sont plus de 4000 par an à quitter leur ile pour réaliser une IVG.

(g à d) Annick Billon, sénatrice de la Vendée, Olivier Cadic, Laurence Hélaili, Claire Nevin et Chantal Jouanno, sénatrice de Paris et présidente de délégation aux Droits des femmes du Sénat – 28 octobre 2015

Le 28 octobre 2015, j’avais présenté Claire Nevin auprès de la délégation aux Droits des femmes du Sénat, présidée par Chantal Jouanno. Militante de l’association ROSA, Claire plaçait ses espérances dans les législatives irlandaises de mars 2016 (lire l’article). Le nouveau gouvernement a répondu à l’attente en constituant six mois après sa prise de fonctions une “Assemblée citoyenne” pour plancher sur la délicate question de l’interruption volontaire de grossesse.

Et pour cause, une question si délicate qu’aucun parti politique n’ose l’endosser.

Les représentants du peuple irlandais ont donc préféré s’en remettre au peuple lui-même, en l’occurrence 99 citoyens tirés au sort sur listes électorales. Il serait pourtant abusif de dire que l’esprit de Ponce Pilate plane sur cette expérience de démocratie participative, puisque cette “Assemblée citoyenne” ne décide de rien. Elle n’est que le mécanisme déclencheur d’une longue et (très) précautionneuse procédure (voir encadré).

Suite à mes entretiens du 5 septembre 2016 avec l’Irish Family Planning Association, puis avec le sénateur Neale Richmond (à l’image), je suis revenu à Dublin le 26 mai dernier pour discuter avec ces interlocuteurs des résultats de la concertation. L'”Assemblée citoyenne” venait de se prononcer à 87 % en faveur d’une modification de la constitution irlandaise, préalable à toute réforme du législateur. Une écrasante majorité, donc.

Après cinq week-ends de travail consacrés à l’examen des systèmes de santé européens et l’audition de personnalités issues du monde médical ou académique, l’Assemblée a étonné l’opinion publique par ses prises de position très libérales.

Parmi les plus transgressives : l’ouverture du droit à l’avortement pour des “raisons socio-économiques” (72% des suffrages) ou l’accès à l’avortement “sans restrictions s’agissant des motifs” (64% des votes). Dans les situations de viol, d’anomalie fœtale ou encore de risques réels de suicide, on est proche de l’unanimité. Précisons enfin que, dans tous les cas de figure, les citoyens ont proposé des marqueurs en termes de nombre de semaines de grossesse.

La balle est revenue, pour un temps, dans le camp des élus (encadré ci-dessous). En dépit de ce signal fort et clair émanant de la société civile, l’ensemble de classe politique irlandaise souhaite que ce débat de société ne soit pas politisé.

Neale Richmond anticipe que, même en cas de référendum, les partis politiques s’abstiendront de donner la moindre consigne de vote…

Avortement en Irlande : étapes du processus de démocratie participative
1. Création d’une “Assemblée citoyenne” de 99 membres tirés au sort sur listes électorales (oct. 2016) >>>
2. L’Assemblée citoyenne remet son rapport au Parlement irlandais (juin 2017) >>>
3. Le Parlement réunit une commission spéciale de 20 députés >>>
4. La commission spéciale présente ses recommandations au gouvernement et au parlement (d’ici fin 2017) >>>
5. Le gouvernement irlandais organise, le cas échéant, un référendum (2018 ?) >>>
6. Les électeurs décident par référendum de modifier ou non la constitution >>>
7. Le cas échéant, le législateur a constitutionnellement la possibilité d’assouplir les conditions d’accès à l’IVG.

HEBDOLETTRE n°83 – Présidentielle (édito) – Tribune d’Alain Juppé : Non! – JC Lagarde, pdt UDI, vote E. Macron – Marc Cormier, conseiller consulaire Canada, rejoint l’UDI (portrait) – Répartition de ma dotation d’actions parlementaires 2017 (réserve) – Revue de presse – En circonscription : ALLEMAGNE – Hambourg (7-8 avril 2017) – En circonscription : MAROC – Rabat & Casablanca (11-13 avril 2017)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°83 – 03 mai 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°83

Emmanuel Macron : 40,40% ; Marine Le Pen : 6,48%. Le vote des Français de l’étranger au 1er tour de l’élection présidentielle a le mérite d’une grande clarté concernant les deux finalistes.

Leur message était attendu. Il n’a pas déçu.

La France fait désormais face à un péril. Une victoire de Marine Le Pen ne constituerait pas un saut dans l’inconnu pour notre pays mais un saut dans le chaos : chaos moral car le FN a toujours cherché à diviser les Français, chaos économique et social, car la sortie de l’euro, le retour de la retraite à 60 ans ou bien les 160 milliards de dépenses supplémentaires que propose Le Pen se traduiraient par l’appauvrissement de tous les Français après une dévaluation massive, un déficit et une dette qui conduiraient la France vers la banqueroute.

Pour conjurer ce danger absolu, je voterai pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle.

De nombreuses calomnies circulent actuellement sur les réseaux sociaux pour porter atteinte à sa candidature. Alain Juppé en a souffert lors de la primaire. Nous avons observé ces propagations de fausses nouvelles pendant la campagne sur le Brexit et la présidentielle américaine.

Il me paraît donc opportun de vous faire partager ma perception.

Visuel HL55Les 133 heures de débats au Sénat sur la loi “Croissance, activité et égalité des chances économiques” portée par Emmanuel Macron au printemps 2015 nous ont permis de découvrir un ministre courageux et combatif, face aux attaques qui venaient bien souvent de son propre camp.

Membre de l’opposition, j’avais déposé 56 amendements à son projet de loi. Fait rare et preuve de son ouverture d’esprit, le ministre était venu devant les sénateurs de mon groupe UDI-UC pour expliquer son texte et dialoguer avec nous avant l’ouverture des débats en séance publique (lire l’article).

Pour remercier les sénateurs de toutes tendances qui participaient aux sessions de nuit, il nous proposait à l’occasion de prolonger nos échanges autour d’une collation en toute convivialité. Je trouve que ce n’est pas anecdotique.

C’est grâce à cette proximité que j’ai pu lui soumettre le projet du CIFME au Liban initié par Jean-Louis Borloo alors ministre (lire l’article). Il en a immédiatement compris l’importance. Comme il me l’a promis, quelques jours plus tard, il débloquait la situation auprès de l’AFD. J’ai apprécié son écoute et son efficacité. Je ne doute pas de sa volonté de rassembler des personnalités d’opinions diverses afin de créer une nouvelle cohésion nationale.

Suite au Brexit, on nous promettait une désagrégation de l’Union européenne. Après le déclenchement de l’article 50 par le Royaume-Uni, le Conseil européen s’est réuni. Les 27 chefs d’Etat de l’U.E. ont été unanimes pour défendre l’Union. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.

Le monde nous observe. Pour l’image de la France et son avenir, je souhaite profondément que le résultat de l’extrême droite soit le plus faible possible et que nos compatriotes se rassemblent pour défendre ensemble nos valeurs républicaines en votant en masse dimanche pour Emmanuel Macron. Découvrir l’HebdoLettre n°83

Intervention lors de la Journée « Osez l’international » en Vendée

A l’invitation de ma collègue UDI, Annick Billon, sénatrice de Vendée, j‘ai été heureux d’apporter ma contribution à la conférence intitulée « Embarquement International », organisée par la CCI Vendée à la Roche sur Yon, le 4 avril dernier.

Devant un parterre de chefs d’entreprise et de cadres, j’ai témoigné de mon expérience d’entrepreneur à l’international pour illustrer ce sujet ô combien prometteur : “Entreprises : réussir sans frontière”. Je me suis tout autant appuyé sur les belles réussites françaises que j’ai rencontrées partout dans le monde, en qualité de sénateur cette fois.

Mon premier objectif était de donner envie ! Puis, associer de la confiance à cette envie de déployer ses ailes, en proposant des objectifs de proximité et graduels. Il faut veiller à cueillir les pommes à portée de main, avant de se coltiner une échelle.

Avec le président de la CCI Vendée, Arnaud Ringeard, et ma collègue sénatrice de Vendée, Annick Billon.

Par ailleurs, j’ai voulu transmettre un message qui a pris de plus en plus de consistance à mesure que je visitais les communautés françaises à travers le monde (55 pays en deux ans et demi de mandat) : l’entrepreneur français n’est pas seul. Il existe, par exemple, des chambres de commerce françaises dans presque tous les pays. Ce sont autant de points d’appui pour soulever le monde !

Internationaliser son offre, ce n’est pas être soi-même partout à la fois. On peut chercher à se placer “au centre du monde”, choisir les endroits stratégiques et créer un hub pour être vendu partout sans effort.

Même avec un produit génial, chacun sait qu’on ne vous attend nulle part. Et dès que la réussite sera au rendez-vous, les bonnes idées seront copiées et adaptées par les concurrents. J’ai donc conclu par la formule magique du succès à l’international qui se résume en trois mots : vite, vite, vite !

Voir mes slides

En Bref – du 03 au 10 avril 2017

Conférence – Journée “Osez l’international” (4 avril)

A l’invitation de ma collègue UDI, Annick Billon, sénatrice de Vendée (à l’image), j‘ai été heureux d’apporter ma contribution à la conférence intitulée “Embarquement International”, organisée par la CCI Vendée à la Roche sur Yon.

Développant le sujet “Entreprises : réussir sans frontière”, je me suis exprimé devant un parterre de chefs d’entreprise et de cadres. J’ai partagé mon expérience d’entrepreneur dont les produits se vendent aux quatre coins du monde.

Mobilité internationale (6 avril)

(g. à d) Thibault Dufresne (Centre Charles Péguy) ; Olivier Cadic ; Guillaume Dufresne (DG du groupe CEI) ; Annie Gauvin et Jean-Christophe Bonnin, responsables de Pôle Emploi International.

Cette rencontre m’a permis de revoir Mme Gauvin au Sénat et de faire le point sur les efforts de restructuration de l’offre internationale de Pôle Emploi. L’objectif est de créer des synergies avec le centre Charles Péguy qui place 2000 jeunes par an sur Londres.

En circonscription en Allemagne – Hambourg / 7-8 avril 2017

Henri Zeller, délégué UDI pour l’Allemagne du nord, a été mon guide et précieux conseiller lors de ce second déplacement à Hambourg, où je me suis axé sur la communauté française et la question de la scolarité.

(à l’image) Gala de bienfaisance de l’association Hambourg Accueil. (g. à d.) Laurent Toulouse, consul général ; Marie-Christine Leneveu, présidente ; Olivier Cadic ; Marie-Christine Kliess, conseillère consulaire pour Berlin-Hambourg

En Bref – du 12 déc. au 18 déc. 2016

Estonie : visite de Jean-Michel Enard (12 déc.)

Heureux d’avoir revu au Sénat Jean-Michel Enard, vice-président et cofondateur de la Chambre de commerce franco-estonienne. où il m’avait accueilli sur place fin octobre 2016 (compte-rendu).

Importateur de vins français en Estonie où il vit depuis 2012, son ambition est de rassembler les entreprises françaises au sein de cette chambre pour créer des synergies. Des groupes français de renom ont décidé de devenir membre.

Pays-Bas : accueil d’une délégation du VVD (12 déc.)

(g. a d.) Alexander Kolks, secrétaire politique de VVD au Parlement Européen ; Ferdi de Lange, président du réseau VVD International ; Peter van Kessel, conseiller politique EU pour le groupe VVD au Parlement ; Anne Mulder MP, député des Pays-Bas pour le VVD ; Friso Rip, bureau international du VVD.

J’ai reçu au Sénat une délégation du Volkspartij voor Vrijheid en Democratie (VVD) néerlandais, dont les membres sont tous très impliqués dans la construction européenne.

Martine Bassereau à l’honneur (12 déc.)

J’ai assisté en compagnie de Joëlle Garriaud-Maylam et Christophe-André Frassa à la remise des insignes de Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur à la diplomate Martine Bassereau que j’avais rencontrée lors de mon déplacement au Népal, il y a presque un an (compte-rendu).

Parmi ses multiples préoccupations, on se souvient que l’ex-ambassadrice de France au Népal avait très habilement géré le dossier de Renaud Meyssonnier, incarcéré à l’époque à Katmandou. Nous avons salué Ambika Devi Luintel, ambassadrice du Népal en France, présente à la cérémonie au Quai d’Orsay.

2ème colloque Hydro-diplomatie au Sénat (13 déc.)

J’ai eu l’honneur de présider le colloque intitulé “Hydro-diplomatie et changement climatique pour la paix au Moyen-Orient : le cas du Bassin du Jourdain”.

A l’image, je suis entouré de Fadi Comair, représentant du ministère libanais de l’Énergie et de l’Eau et concepteur de l’événement, ainsi que de Loïc Fauchon, président honoraire du Conseil mondial de l’Eau, président de la Société des Eaux de Marseille.

Cet évènement faisait suite à l’organisation réussie, il y a un an, d’un premier colloque au Sénat qui introduisait le concept d’hydro-diplomatie (l’art de construire la paix autour de l’utilisation raisonnable de l’eau entre pays riverains).

Je remercie chaleureusement tous les experts qui sont intervenus, ainsi que les animateurs des trois tables rondes : Brice Lalonde, président de l’Académie de l’Eau et le sénateur Henri Tandonnet (1ère table) ; Jean-Marie Bockel, sénateur et Jean-François Donzier, secrétaire général du RIOB et DG de l’OIEau (2ème table) ; Elisabeth Lamure, sénatrice et présidente de la Délégation sénatoriale aux entreprises et Michael Scoullos, président du GWP Med (3ème table).

Le compte-rendu du colloque est en préparation.

CFE : Jean-Pierre Cantegrit à l’honneur (13 déc.)

On ne présente plus Jean-Pierre Cantegrit, sénateur représentant les Français de l’étranger depuis 1977. Nous étions nombreux au cocktail dinatoire donné en son honneur par la Caisse des Français de l’Etranger (CFE).

La CFE est une caisse autonome de Sécurité sociale pour les expatriés, dont le sénateur Cantegrit a été le l’initiateur en 1984. Président depuis le premier conseil d’administration en 1985, il a cédé son fauteuil en janvier dernier à Alain-Pierre Mignon, conseiller AFE Asie et Océanie (à ses côtés sur l’image).

Découvrir le portrait de Jean-Pierre Cantegrit sur le site de la CFE.

Handicap : expatriation forcée (14 déc.)

Combien d’années encore nos compatriotes handicapés seront-ils obligés de s’expatrier loin de leur famille, notamment en Belgique, faute de places disponibles en France ?

En commission des Affaires sociales (CAS), mes collègues Philippe Mouiller et Claire-Lise Campion (à l’image) ont présenté un rapport faisant état de 6800 personnes handicapées françaises, dont 1451 enfants, vivant dans un établissement médicosocial rien qu’en Wallonie  !

Lire ma news : “Rapport sur la prise en charge de compatriotes handicapés dans des établissements situés à l’étranger” du 03 janvier 2017

DSAE – 2ème Journée des entreprise & Auditions simplification (14 déc.)

– Échanges de vues pour l’organisation de la Journée des entreprises 2017 au Sénat (lire : Première édition de la Journée des entreprises au Sénat (31 mars 2016) + Échanges avec les entrepreneurs français installés à Londres)
– Auditions simplification avec Marc Guillaume, secrétaire général du gouvernement et David Sarthou, chef du service de la Législation et de la Qualité du droit au SGG.

Entreprises : inauguration de Yoo Moov (14 déc.)

La “première agence de voyage spatial” (voyage en 3D), Yoo Moov, a ouvert ses portes à Vill’Up Paris !

(g à d) Grichka et Igor Bogdanov, spécialistes de la vulgarisation scientifique ; Élisabeth Lamure, présidente de la Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE) ; Olivier Cadic ; Patrick Fournier, président fondateur du groupe Laser Game Entreprise ; Jacques Denavaut, resp. Yoo Moov (ex-directeur de la communication d’Arianespace).

Saluons ce concept technologique développé par Laser Games Entreprise, un groupe français né à Grenoble il y a vingt ans.

Irlande : rencontre avec son ambassadrice (15 déc.)

(g. à d.) Vivette Lopez, sénatrice du Gard ; Françoise Laborde, sénatrice de la Haute-Garonne et pdte du groupe d’amiité ; Géraldine Byrne-Nason, ambassadrice d’Irlande en France ; Olivier Cadic

Le groupe d’amitié interparlementaire France-Irlande a organisé un passionnant petit déjeuner de travail autour de Géraldine Byrne-Nason, ambassadrice d’Irlande.

Les conversations ont évidemment porté sur les conséquences probables du Brexit. Résolument pro-européenne, l’Irlande redoute les conséquences néfastes pour son économie et répugne à limiter toute liberté de circulation. J’ai fait part de mes récents déplacements à Belfast et Dublin, où la principale inquiétude des élus irlandais du nord et du sud que j’ai rencontrés était de voir s’ériger une frontière recréant une partition de l’île.

Lire le compte-rendu de cette réunion du groupe d’amitié.

Inde : un cas unique de protection consulaire (15 déc.)

(g. à d.) Gaëlle Rivas, juriste pénaliste ; Annick Billon, sénatrice de la Vendée ; Olivier Cadic ; Vivette Lopez, sénatrice du Gard

J’ai fait la connaissance de Gaëlle Rivas lors de mon déplacement en Inde, en janvier 2016 (compte-rendu). Mes collègues Annick Billon et Vivette Lopez ont apprécié le récit de son expérience à l’ambassade de New Delhi à la lumière de leur propre combat pour le droit des femmes.

En 2013, à l’initiative de François Richier, notre ambassadeur en Inde, Gaëlle a créé un bureau d’aide aux victimes au sein même de l’ambassade. Elle a connu 122 situations impliquant la communauté française (accidents de la route, vols, agressions sexuelles, violences conjugales…), avant de retourner en France. Mais ce bureau perdure et constitue toujours un cas unique dans notre réseau diplomatique et consulaire.

UFE Monde : conseil d’administration (15 déc.)

Participation au dernier conseil d’administration de l’année 2016 de l’UFE Monde, présidé par Gérard Pélisson.

A l’image : Ronan Le Gleut, François Barry Delongchamps, Olivier Cadic, Françoise Feunteun Conestabile, Roland Raad, Gérard Pélisson, Alain Pierre Mignon, Blandine Donot, Michel Calvet, Marie-Françoise de Tassigny, Geoffrey Party, Marc Boudin, Jean-Louis Mainguy et Christiane Kammermann.

Nous nous sommes félicités du travail accompli cette année, mais l’UFE était bien triste puisque deux administrateurs historiques nous ont quittés pour toujours : Françoise Lindemann (présidente de l’UFE Rio) et Bernard Cariot (président d’honneur de l’UFE Wurtemberg).

UFE Monde : cocktail (15 déc.)

Le conseil d’administration a été suivi par un cocktail grâce à nos partenaires-sponsors dans le cadre Art Nouveau de la Banque Transatlantique de Paris.

(A l’image), le président Gérard Pélisson s’adresse à Marc Boudin, délégué général, pour rendre hommage à l’excellent travail de l’équipe du siège, au service de près de 200 représentations UFE dans le monde.

Plusieurs parlementaires étaient présents : Joëlle Garriaud-Maylam, Claudine Schmid, Jean-Pierre Cantegrit, Christophe-André Frassa ou Louis Duvernois.

Mobilité internationale européenne (16 déc.)

(g. à d.) Guillaume Dufresne, DG du groupe CEI, Centre d’échanges internationaux ; Olivier Cadic ; Jean-Pierre Pont, expert en mobilité internationale.

Guillaume et Jean-Pierre ne se connaissaient pas, très étonnamment. Ils vont travailler sur les moyens, notamment à travers de fonds européens, de créer un réseau européen en faveur de l’emploi des jeunes français. L’idée serait de multiplier des centres du type Charles Péguy à Londres qui fournit un millier d’emplois par an.

International : bénévolat sénior de compétences (16 déc.)

Rencontre avec Dominique Lehodey de l’ECTI, une association de 2000 bénévoles retraités qui interviennent pour accompagner les entreprises, les administrations ou collectivités.

Leur objectif est de favoriser le développement économique en France et à l’international. Puisque M. Lehodey est responsable de la zone Afrique et Océan Indien, je l’ai mis en relation avec des entrepreneurs du Burkina Faso pour constituer une ressource susceptible de répondre aux attentes directes du Premier ministre, Paul Kaba Thieba.

Charles Henry Chenut à l’honneur (16 déc.)

Alain Bentéjac, président du CNCCEF (Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France) a remis les insignes de Chevalier de l’Ordre national du Mérite à Charles Henry Chenut.

J’ai participé à cette cérémonie qui a rendu hommage au travail accompli par Charles Henry depuis 15 ans au service de notre commerce extérieur, en qualité de conseiller et de vice-président du Comité national (CNCCEF). Il a facilité le dialogue avec les pouvoirs publics (Quai d’Orsay ou ministère des Finances), notamment sur le financement de l’entrepreneuriat pour les Français de l’étranger.

Rappelons que Charles Henry est avocat associé du premier cabinet brésilien en France et le candidat UDI aux législatives dans la 2ème circonscription (Amérique latine).

Diner UDI-Monde (16 déc.)

La veille du congrès UDI-Monde à Paris, j’ai passé un moment convivial avec les candidats UDI-Monde pour les prochaines législatives : Pierre-olivier Bousquet, Pascal Capdevielle, Caroline Laporte, Pascal Badache, Patricia Connell et Benoit Mayrand.

Nous sommes tous unis pour une alternance européenne, libérale et écologique !

Congrès UDI-Monde (17 déc.)

2ème congrès UDI-Monde au siège au parti. 14 pays étaient représentés à travers tous les participants !

Atelier de la matinée : les thèmes de campagne des Français de l’étranger pour les Législatives 2017.

Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde est intervenu pour un tour d’horizon politique.

Je remercie tous les délégués et élus UDI pour leur participation active, ainsi que Meyer Habib, député des Français de l’étranger, pour ses conseils avisés sans jamais se départir de son humour.

En bref du 21 nov. au 28 nov. 2016

Liban : fête d’indépendance (21 nov.)

Cérémonie à l’ambassade du Liban en France à l’occasion du 73ème anniversaire de l’Indépendance du Liban. Chacun se réjouissait de l’élection de Michel Aoun à la présidence, trois semaines plus tôt, après deux ans d’attente.

(A l’image) Ghady G. El-Khoury, chargé d’affaires et Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l’étranger ont célébré l’amitié franco-libanaise à l’occasion de ce jour de fête nationale.

Royaume-Uni : Brexit, opportunité pour Europlace (22 nov.)

Comment la France peut-elle transformer le Brexit en opportunité ?

Lors d’un diner, Gérard Mestrallet, président de Paris Europlace, 1er marché obligataire de l’UE, a détaillé les atouts de la place de Paris qui doit devenir encore plus attractive à l’heure où les Britanniques s’éloignent de l’Union.

Corne de l’Afrique : Rémi Maréchaux (MAEDI) (23 nov.)

Avec le groupe d’amitié interparlementaire “Pays de la Corne de l’Afrique”, présidé par mon collègue Louis Duvernois, nous avons reçu Rémi Maréchaux, directeur Afrique et Océan indien au ministère des Affaires étrangères.

L’occasion de faire le point sur la zone régionale Éthiopie, Djibouti & Sud Soudan.

DSAE – Auditions simplification des normes pour les entreprises – 1 (23 nov.)

La délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE) souhaite simplifier la vie de nos entreprises et de nos entrepreneurs. Nous avons décidé d’émettre un rapport sur la simplification des normes pour les entreprises. A ce titre, je mène les auditions en qualité de Rapporteur  aux côtés d’Elisabeth Lamure, présidente de la DSAE.

Audition de Jean-Pierre Viola, conseiller maître à la Cour des comptes
Audition de Alain Schmitt, directeur adjoint et Florent Schmidt, chargé de mission de la Direction générale des entreprises (DGE).
Audition de Bénédicte Ravache, secrétaire générale et Vanessa Frey, chef de projet de l’ANDRH (Association nationale des directeurs de ressources humaines).

Soudan : nouvel ambassadeur (24 nov.)

Rencontre avec Daffa-Alla Elhag Ali Osman, nouvel ambassadeur du Soudan à Paris qui a été reçu par le Groupe d’amitié Pays de la Corne de l’Afrique, présidé par Louis Duvernois.

L’ambassadeur a exprimé le souhait que son pays accueille plus souvent des parlementaires français, alors qu’il reçoit régulièrement des visites de nos homologues britanniques, américains, russes ou chinois.

Rendez-vous a été pris avec l’ambassadeur pour la 3ème conférence sur l’Hydro-diplomatie, cette fois consacrée au Nil, que j’organiserai en décembre 2017 au Sénat. Le Soudan joue un rôle de médiateur entre l’Égypte et l’Éthiopie pour apaiser les tensions.

Équateur : Tannya Bricard (24 nov.)

Rencontre avec Tannya Cerda-Bricard, conseillère consulaire UDI en Équateur.

Nous avons longuement parlé de la situation de nos compatriotes éprouvés par les conséquences du terrible séisme qui a affecté le pays et, en particulier, ceux de la ville de Manta. Lire aussi : “Séisme en Équateur – Compte-rendu de Tannya Cerda-Bricard, conseillère consulaire” du 04 mai 2016

 

Expertise comptable et simplification (24 nov.)

A l’invitation de ma collègue Annick Billon, j’ai rencontré des représentants d’Audecia, groupement de cabinets indépendants d’expertise comptable et de commissariat aux comptes.

Selon les experts comptables, la démarche de simplification voulue par le gouvernement profite surtout à l’administration qui transfère à l’extérieur une partie de ses prérogatives. En d’autres mots : simplification pour l’administration rime avec complexification pour les entreprises…

Journée Mondiale des Toilettes : douze parlementaires français interpellent le gouvernement

Une manisfestation en Inde à Katra Sahadatgunj en aout 2014 / Prakash Singh/AFP

Une manisfestation en Inde à Katra Sahadatgunj en aout 2014 / Prakash Singh/AFP

2,4 milliards de personnes n’ont pas accès aux toilettes. Cela engendre le décès d’environ 1000 enfants par jour.

J’ai cosigné avec douze autres parlementaires une tribune pour inciter la France à prendre sa part pour agir contre ce fléau.

Je vous incite à lire l’article de La Croix, du 19.11.2016, intitulé : Un tiers de l’humanité n’a pas accès à l’assainissement : que fait la France ?

“Il existe une Journée Mondiale des Toilettes, le 19 novembre, pour mettre en lumière une réalité taboue et crue : plus d’un tiers de la population mondiale vit sans toilettes. A cette occasion, nous, parlementaires (1), interpellons le gouvernement sur le rôle de la France pour lutter contre ce fléau. Négligé depuis trop longtemps, l’accès à l’assainissement doit devenir une priorité de la politique de développement et de solidarité internationale, avec des modes d’intervention adaptés aux enjeux…” Lire la suite

Au Sénat – En Bref du 19 au 21 janvier 2016

Présidentielle 2017 : Bureau exécutif de l’UDI (19 janv.)

Burex1Le bureau exécutif de l’UDI a engagé la discussion sur la stratégie à adopter aux présidentielles et aux législatives 2017. Le débat sera désormais porté au sein même des fédérations dans la perspective du congrès du 20 mars prochain où les adhérents feront un choix entre diverses options, comme présenter notre candidat UDI, participer aux primaires ou s’en tenir à négocier avec le candidat LR sortant.

Le président Jean-Christophe Lagarde va discuter des conditions dans lesquelles un candidat UDI (ou plusieurs) pourra participer à la primaire afin d’éclairer chacun des enjeux de notre réflexion.

Une chose est déjà acquise : le choix du 20 mars sera hautement décisif pour l’avenir de notre mouvement.

Déjeuner annuel de l’institut Jean Lecanuet (20 janv.)

Institu_LecanuetC’est désormais une tradition aussi agréable qu’instructive : l’institut Jean Lecanuet réuni son cercle chaque année pour un déjeuner annuel.

Espace international, espace de démocratie, l’institut est présidé par Yves Pozzo di Borgo, sénateur de Paris que je remercie de cette invitation.

A la tribune, Yves s’est une nouvelle fois illustré comme un véritable pédagogue de la mondialisation.

Simplification : la DSAE reçoit Clotilde Valter (20 janv.)

Clotilde ValterEn titre, Clotilde Valter est secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la réforme de l’Etat et de la Simplification. Ce dernier mot a suscité tout l’intérêt de la Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE) qui rencontre constamment des chefs d’entreprises accablés par la complexité administrative de notre pays.

Clotilde Valter (à droite sur l’image) a répondu favorablement à la proposition de notre présidente, Elisabeth Lamure, d’aborder avec les sénateurs les enjeux et la mise en œuvre de la simplification en faveur des entreprises.

La “transformation numérique de l’Etat”, le “service public du XXIème siècle” au service la compétitivité de nos entreprises et de l’attractivité de notre territoire, ces concepts ont fait l’objet d’une communication en conseil des ministres, une semaine plus tard.

L’intention est parfaitement louable, la mise en œuvre manque de bon sens, à mon avis.

Par exemple, pourquoi modifier une procédure dès lors qu’on pourrait la supprimer ? Ou bien encore : pourquoi n’existe-t-il pas une procédure… pour la création de procédure ? Afin de vérifier que toute nouvelle procédure soit simple, fluide, non redondante et… absolument indispensable.

Je reviendrai prochainement sur cette question.

Les vœux 2016 de Gérard Larcher (20 janv.)

Voeux_Larcher(g à d) Annick Billon, sénatrice de la Vendée ; Gérard Larcher, président du Sénat ; Olivier Cadic

Gérard Larcher nous a présenté ses vœux institutionnels “après une année qui aura été bien rude pour notre pays”. On peut retenir trois mots du discours du président : Courage, Espérance et Confiance.

10e Rencontre sur la sécurité des entreprises françaises à l’étranger (21 janv.)

Paoli_PatriceDiscours de clôture de Patrice Paoli, directeur Centre de Crise et de Sécurité : “Dans les entreprises françaises à l’étranger, une culture du risque doit se développer, notamment par la formation et l’anticipation.”

Lire le compte rendu de cette matinée au MAEDI

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Ce jeudi 21 janvier, je me suis rendu à La Haye (Pays-Bas) pour retrouver Maryse Imbault et Hélène Degryse, conseillères consulaires Pays-Bas et Tanguy Le Breton, conseiller AFE Bénélux, en présence de Caroline Laporte, conseillère consulaire Belgique. Je vous ferai le compte-rendu de ce déplacement en circonscription dans la prochaine hebdolettre.

La DSAE se rend aux Douanes et à la fondation Entreprendre

Ce 14 janvier, la Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE) s’est déplacée auprès de l’administration des Douanes à Montreuil, puis elle a rejoint la fondation Entreprendre, pépinière d’associations de soutien à l’entrepreneuriat.

Aux Douanes, (g. à d.) Serge Puccetti, chef du bureau de l'information et de la communication ; les sénateurs Michel Canevet, Jacky Deromedi, Annick Billon et Olivier Cadic

Aux Douanes, (g. à d.) Serge Puccetti, chef du bureau de l’information et de la communication ; les sénateurs Michel Canevet, Annick Billon, Jacky Deromedi  et Olivier Cadic

Direction générale des Douanes et Droits indirects du ministère des Finances

Nous avons été accueillis par Hélène Crocquevieille, directrice générale des Douanes, pour un échange avec les responsables de divers services. A cette occasion, la directrice nous a présenté le plan “Dédouanez en France – 40 mesures concrètes en faveur des entreprises” (téléchargez le plan)

A travers ce lot de mesures, l’administration des Douanes veut accompagner nos entreprises, notamment à l’international, et faciliter leurs opérations de dédouanement.

Douanes2On ne peut qu’apprécier cette volonté de mettre l’entreprise “au cœur de leurs priorités” qui se traduit par l’organisation du “Tour de France des experts de la Douane”, réunions d’information et ateliers pratiques à destination des entreprises. Ainsi, au cours de ce premier trimestre, les villes de Lyon, Lille, Rouen et Bordeaux bénéficieront de cette démarche projective.

Hélène Crocquevieille nous dit que chacun de ces événements rassemblera près de 300 entreprises qui apprendront comment gagner en maitrise des risques, en réduction de coûts et en fluidité des échanges dans le commerce mondial.

La DSAE, conduite par Elisabeth Lamure (à droite de l'image), a visité la Filature, lieu atypique dédié l'entrepreneuriat

La DSAE, conduite par Elisabeth Lamure (à droite de l’image), a visité la Filature, lieu atypique dédié l’entrepreneuriat

Fondation Entreprendre

En fin de matinée, les membres de la DSAE se sont rendus à la Filature, bâtiment situé à Paris 10ème, qui nous a été présenté par Xavier Delattre, directeur général de la fondation Entreprendre, et Laurence Balas, membre du conseil d’administration.

La fondation Entreprendre a été créée en 2008 par André Mulliez, décédé en 2010, dont le mantra était : pour créer de l’emploi, il faut créer des employeurs.

Visite très rafraichissante de cette Filature qui accueille huit associations destinées à développer l’esprit d’entreprendre “parce que l’entreprise profite à tous”.

Nous avons rencontré les représentants des associations suivantes : Entreprendre pour apprendre ; 100 000 entrepreneurs ; Les entrepreneuriales ; Réseau Entreprendre Paris.

Chacune s’adresse sur un public particulier, toutes déploient des actions concrètes d’information et d’accompagnement avec l’objectif commun de promouvoir l’entrepreneuriat.

Rencontre avec de jeunes et brillants entrepreneurs qui mettent en avant le travail en réseau pour favoriser la réussite.

Rencontre avec de jeunes et brillants entrepreneurs qui mettent en avant le travail en réseau pour favoriser la réussite.

Au Sénat – En Bref du 12 au 13 janvier 2016

Réunion des commissaires sociaux UDI-UC (12 janv.)

ReunionChomage12janvRentrée des classes pour les sénateurs. A l’agenda, la commission mixte paritaire sur le projet de loi “Droits des malades et des personnes en fin de vie” et l’examen du projet intitulé : “Expérimentation territoriale visant à faire disparaitre le chômage de longue durée”.

Tandis que le pays compte 6 millions de chômeurs réels, le gouvernement, lui, lance une expérimentation pour quelques chômeurs de longue durée dont les résultats seront évalués au mieux fin 2019 !

Pas de quoi emballer le groupe UDI-UC.

Argentine : visite de Form’Oser (12 janv.)

FormOser-12janvAu Sénat, avec Pauline Accard et Benoît Arrachart de Form’Oser

L’association française Form’Oser agit en Argentine dans la province de Formosa, à la frontière du Paraguay. Pauline et Benoît sont les coordinateurs énergiques d’un programme régional de lutte contre la toxicomanie des jeunes, ainsi que d’un programme de micro-crédit qui permet aux familles pauvres d’accéder à l’autonomie financière en développant des projets entreprenants.

L’action généreuse de Form’Oser m’avait été signalée par Michel Menini, conseiller consulaire UDI à Buenos Aires.

Maroc : visite des représentants de la CFCIM (12 janv.)

J’ai revu avec plaisir Jean-Marie Grosbois, président de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), puisque nous nous étions déjà rencontrés en novembre dernier, toujours au Sénat, mais également à Casablanca, il y a près d’un an (Maroc – Casablanca ou la douceur du climat… des affaires, du 27 février 2015).

Ce 12 janvier, le président m’a présenté Faiza Hachkar, responsable du bureau de la CFCIM à Paris. Nous avançons tous sur un projet qui vise à développer les relations commerciales franco-marocaines et qui se déroulera au printemps à Paris.

Réunion des parlementaires UDI (12 janv.)

UDI1_12janvPremier rendez-vous des députés et sénateurs UDI pour évoquer l’élection présidentielle de 2017, autour de notre président Jean-Christophe Lagarde.

Nous nous sommes réunis pour préparer le congrès UDI du 20 mars prochain qui déterminera si notre mouvement doit participer aux primaires ou bien s’il est préférable de présenter notre propre candidat à la présidentielle. Un enjeu clair, mais lourd de conséquences.

Népal : réception de l’ambassadrice, Ambika Devi Luintel (13 janv.)

Devi Luintel_13janvJe remercie Ambika Devi Luintel, ambassadrice du Népal en France, d’avoir pris la peine de venir au Sénat pour faire le point sur l’affaire Renaud Meyssonnier, en présence de mon collègue Olivier Cigolotti qui m’avait alerté sur ce cas .

L’ambassadrice s’est montrée très sensible au sort du jeune Français emprisonné à Katmandou, victime d’un escroc, d’autant qu’elle a un fils du même âge.

Avec Olivier Cigolotti, nous avions déjà rencontré Ambika Devi Luintel, le 11 décembre dernier, dans son ambassade à Paris, avant mon déplacement pour le Népal, où j’ai visité Renaud dans sa prison. Il était bien traité et préparait son jugement d’appel, en présence de ses parents, Nadine et René (lire : Déplacement au Népal / Katmandou – 6, 7, 8 janvier 2016)

L’engagement de l’ambassadrice du Népal de faire tout son possible pour faciliter la libération de Renaud a raffermi nos espoirs et nous l’en remercions.

Par ailleurs, nous avons évoqué toutes les pistes d’amélioration de la relation franco-népalaise.

Cérémonie des voeux de l’UDI (13 janv.)

JCLagarde2_13janvAutour du président Jean-Christophe Lagarde, (de g. à d.) les sénateurs Sylvie Goy-Chavent, Oliver Cadic, Chantal Jouanno, Annick Billon, Jean-François Longeot, Pierre Medevielle, Hervé Marseille et Vincent Capo-Canellas.

Je faisais partie des nombreux parlementaires venus entendre, au siège de l’UDI, les vœux du président, à l’aube d’une année charnière pour le parti centriste : “Pour 2016, nous, responsables et militants, avons à proposer aux Français un nouveau modèle”, a-t-il averti.

Les idées du centre-droit ont, plus que jamais, leur légitimité exprime Jean-Christophe Largarde : “Depuis 1981, les Français ont choisi 8 alternances nationales. Le résultat ? Rien ne s’est amélioré (…) L’idée même de fédéralisme européen a reculé sous les renoncements, les démagogies et les lâchetés de ceux qui ont gouverné”

Inde : réunion du groupe d’amitié France-Inde (13 janv.)

GIA01Présidé par François Marc, sénateur du Finistère, le groupe interparlementaire d’amitié France-Inde a eu le plaisir d’accueillir deux invités : Michel Testard, consultant international en stratégie et auteur d’un remarquable ouvrage “Pourquoi l’Inde?” qui s’appuie sur son expérience de quinze années de la vie des affaires en Inde ; Elizabeth Pastore-Reiss, pionnière du “marketing durable”, DG déléguée de Greenflex, convaincue que le développement durable est un formidable levier de créativité et d’innovation pour les entreprises.

Cette réunion fut une belle occasion de me replonger dans les enjeux économiques de l’Inde, une semaine seulement après mon déplacement à New Delhi (lire : Déplacement en Inde / New Delhi – 3, 4, 5 janvier 2016)

Le groupe d’amitié était dans l’expectative de l’achat par le gouvernement indien de 36 Rafale. La signature pourrait intervenir le 26 janvier lors du voyage de notre chef de l’Etat

Moyen-Orient : rencontre avec Félix Bogliolo de Via Marina (13 janv.)

ViaFélix Bogliolo est venu m’informer de différents projets qu’il poursuit en Méditerranée (Maroc, Tunisie, Égypte, Gaza…) pour le transport d’eau en grandes quantités par le moyen d’un tuyau flexible sous-marin. Sa société d’ingénierie, Via Marina, est détenue par le groupe français Vinci.

Ses projets doivent déboucher sur un important développement économique et social. Ils sont dans la droite ligne des thèses défendues lors du récent colloque sur l’hydro-diplomatie, initié par Fadi Comair et que j’ai coprésidé avec Arthur Nazarian, ministre de l’Energie et de L’Eau du Liban (lire : Colloque au Sénat : l’hydro-diplomatie ou le partage équitable de l’eau et son utilisation raisonnable, au service de la paix).

Ce qu’une Française doit savoir sur l’Irlande – Claire Nevin reçue par la délégation aux Droits des femmes du Sénat

Au pays du trèfle, les femmes n’ont pas le droit de disposer de leur propre corps. C’est évidemment l’affaire des Irlandais, mais la nôtre est d’informer les Françaises des divers dangers d’une grossesse en Irlande.

Dans cette intention, le 28 octobre dernier, j’ai eu l’honneur de présenter Claire Nevin et Laurence Hélaili auprès de la délégation aux Droits des femmes du Sénat, présidée par Chantal Jouanno.

(g à d) Annick Billon, sénatrice de la Vendée, Olivier Cadic, Laurence Hélaili, Claire Nevin et Chantal Jouanno, sénatrice de Paris et présidente de délégation aux Droits des femmes du Sénat – 28 octobre 2015

(g à d) Annick Billon, sénatrice de la Vendée, Olivier Cadic, Laurence Hélaili, Claire Nevin et Chantal Jouanno, sénatrice de Paris et présidente de délégation aux Droits des femmes du Sénat – 28 octobre 2015

J’ai fait la rencontre de Claire Nevin, 23 ans, francophone et représentante de ROSA (Reproductive Rights against Oppression, Sexism and Austerity) à la faveur d’un déplacement à Dublin, en septembre dernier. Titulaire d’un master des droits de l’Homme, elle ne peut admettre que l’avortement sur le sol irlandais soit un crime passible de 14 ans d’enfermement, avec une étiquette d’infanticide (*).

De son côté, Laurence Hélaili, Conseillère consulaire à Dublin, m’a apporté l’éclairage des Françaises qui veulent être maman en Irlande. “On est en danger du seul fait d’être enceinte”, résume-t-elle, ayant personnellement vécu la situation.

Pourquoi ? Comment ? “C’est loin de ce que j’imaginais. On a l’impression de se retrouver des dizaines d’années en arrière…”, a déclaré ma collègue Annick Billon, lors du point presse qui a suivi l’audition des deux jeunes femmes par la délégation.

Il y a d’abord ce climat de suspicion généralisé à l’égard des femmes, reflet naturel du fort catholicisme ambiant.

Une Française qui fait une fausse couche se rend naturellement à l’hôpital. Une Irlandaise va y réfléchir à deux fois, surtout si on risque de la soupçonner de l’avoir fait exprès… Comme il est illégal d’avorter même en cas de malformation de l’enfant, les femmes ne sont pas tenues informées du résultat des échographies. Laurence a dû se rendre en France pour effectuer un test de Trisomie 21. “Qu’allez-vous faire si le test en positif ?”, lui avait-on demandé à Dublin.

Claire Nevin, présidente de ROSA (Reproductive Rights against Oppression, Sexism and Austerity) milite pour le droit à l'avortement en Irlande. Elle regrette le "silence complice" des autres pays de l'Union européenne

Claire Nevin milite au sein de ROSA (Reproductive Rights against Oppression, Sexism and Austerity) pour le droit à l’avortement en Irlande. Elle regrette le “silence complice” des autres pays de l’Union européenne

Dans les hôpitaux, les médecins font l’impossible pour ne pas contrevenir à la loi, comme réimplanter l’embryon dans les cas grossesses extra utérines, jusqu’à en perdre les pédales : maintenir en vie artificielle des semaines durant une femme décédée, car le cœur de son fœtus de 12 semaines battait encore, un de ces cas que nous a racontés Claire.

Seule concession, la pilule du lendemain est disponible dans n’importe quelle pharmacie (sauf si elle est fermée le dimanche) et sans prescription obligatoire du médecin depuis 2011. Mais elle est proposée à un prix élevé regrette Claire.

Chantal Jouanno a voulu savoir si la nouvelle génération n’aspirait pas à davantage d’émancipation. Elle fut surprise de la réponse de Claire : l’avortement est un sujet tabou entre jeunes et, détail piquant, sa meilleure amie demeure totalement incrédule face à son combat : “Claire, you’re not evil !”

Claire malfaisante ? Non. Mal éduquée, certainement. Ses cours d’éducation sexuelle étaient dispensés par sa professeur de religion, dont le moto était de ne “pas aller contre le projet de Dieu”. Mieux vaut en rire : on diffuse dans les écoles irlandaises une vidéo où l’on voit un fœtus qui chante : “Ne me tue pas, maman”. Bref, “c’est de l’endoctrinement pas de l’information”, s’agace Claire.

L’ignorance est mauvaise conseillère. Le taux d’avortement (hors sol) est énorme. Chaque jour une douzaine d’Irlandaises débarque dans un hôpital anglais, soit plus de 4000 par an, sans compter celles qui se font expédier des pilules abortives depuis l’étranger, à leurs risques et périls. Mais les apparences sont sauves et les pro-life américains continuent de considérer l’Irlande comme le dernier bastion de la civilisation.

Laurence Hélaili, conseillère consulaire en Irlande, a parlé d'expérience : "On est en danger du seul fait d'être enceinte"

Laurence Hélaili, conseillère consulaire en Irlande, a parlé d’expérience : “On est en danger du seul fait d’être enceinte”

Pleine d’admiration pour Simone Veil, Claire Nevin s’est montrée ravie de l’accueil reçu au Sénat, venant rompre la “complicité silencieuse” qu’elle ressent à l’étranger. “L’Irlande a besoin de pression extérieure pour changer ses lois, affirme-t-elle. Les autres états membres de l’Union devraient se préoccuper de la situation des droits de l’homme au sein même de leur communauté”.

La militante de ROSA reporte désormais ses espoirs sur les législatives de mars 2016, à l’heure où aucun parti irlandais n’a encore diffusé son programme.

L’Irlande est un pays formidable à bien des égards et toutes les convictions sont respectables. Mais nous avons clairement un problème de santé publique à résoudre. Les questions et les inquiétudes partagées sur les forums en Irlande démontrent la nécessité d’informer les Françaises qui veulent s’installer en Irlande ou bien qui y vivent déjà.

Comment procéder ? Annick Billon a proposé l’idée d’un comparatif, en deux colonnes, sur la page Conseils aux voyageurs sur le site du MAEDI, associé à un mode d’emploi : “je suis dans telle situation, qu’est-ce que je fais ?”.

L’information pourrait aussi provenir des employeurs irlandais qui accueillent des salariés venant d’autres pays européens. Etre obligatoire, peut-être. La campagne de sensibilisation doit forcément également concerner les étudiantes.

Je remercie Chantal Jouanno et Annick Billon pour leur écoute sensible et leurs préconisations. Au moment de nous quitter, Claire m’a remis une lettre à transmettre à Simone Veil. Elle ne savait pas alors que la ministre, qui a porté le projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse en France il y a plus de 40 ans, déciderait de lui répondre !

(*) Sauf mise en danger imminente de la vie de la mère

Lire aussi l’article paru dans AuFeminin.com : “La femme de la semaine : Claire Nevin, militante pour le droit à l’avortement en Irlande” du 30 octobre