Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

PLF2019 – Enseignement français : ma question au ministre Jean-Yves Le Drian – Vidéo (1m)

Dans le cadre du projet de loi de finances 2019, notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées a auditionné, le 9 octobre dernier, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Dans la perspective, annoncée par le Président de la République, du doublement de la capacité d’   accueil de notre réseau d’enseignement français à l’étranger d’ici 2025, j’ai demandé à notre ministre combien d’écoles françaises allaient être construites en 2019 et en 2020.

Dans sa réponse, Jean-Yves Le Drian a précisé d’emblée qu’il “faudra trouver une forme originale pour passer le cap de 350.000 à 700.000 élèves (…) y compris faire émerger des demandes privées”.

>> Ma QUESTION en vidéo (1m)

>> La RÉPONSE en vidéo (1m30) de Jean-Yves Le Drian

LIRE  la question et la réponse

HEBDOLETTRE n°105 – ÉDITO : EGD Business : stop ou encore ? – CORÉE DU NORD / audition historique au Sénat : Kim Yong-Il s’exprime sur le processus de dénucléarisation de la Péninsule coréenne (Vidéo – 21m) – EXPORT : les solutions des présidents de CCI françaises à l’international pour booster nos PME – La chambre de commerce France-MOZAMBIQUE est née ! – CAMBODGE : un dîner pour la création d’une Alliance française à Siem Reap – BREXIT – L’ambassadeur du RU veut prévenir nos inquiétudes – FAKE NEWS : le ministre Jean-Yves Le Drian me répond en toute franchise (Vidéo 1:15) – En circonscription en LETTONIE – Riga (31 mai au 01 juin 2018) – L’UDI pour une Europe souveraine !

Lire : l’HEBDOLETTRE n°105 – 11 juillet 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°105

EGD Business : stop ou encore ?

Lors de son Assemblée générale au palais du Luxembourg, la FAPEE a organisé une table ronde sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger à l’heure où débutait le match France-Uruguay. Et la FAPEE n’a pas manqué de supporters !

Les parents d’élèves financent majoritairement l’enseignement français à l’étranger. Pourtant seuls 2 sièges leur sont accordés sur 28 au conseil d’administration de l’AEFE, contre 5 pour les syndicats de personnel…

Ma présence était destinée à saluer l’action déterminée et judicieuse des parents d’élèves, parfaitement incarnée par son président sortant, Xavier Gonon, et par son successeur François Normant.

L’AG 2018 a marqué la croisée de chemins et cette impression se confirme à la lecture des 50 propositions élaborées par la FAPEE pour une réforme de l’enseignement français à l’étranger. La fédération souligne une injonction paradoxale pour une mission confiée jusqu’ici à la puissance publique : d’une part, on appuie à fond sur le frein budgétaire et, d’autre part, notre président de la République veut que “le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français” double d’ici 2025-2030.

Alors, par quel bout prendre le futur de l’enseignement français à l’étranger ? Par conséquent, quelles missions l’État français veut-il ou peut-il assumer frontalement ?

Il y aura des déçus et l’État mettra en avant le principe de réalité. Pour le comprendre, il faut être attentif aux propos de Christophe Bouchard, directeur de l’AEFE, lors de l’AG : “il ne faut pas se le masquer, l’enseignement français à l’international est un marché”.

Visuel HL101Un marché hautement concurrentiel, on le sait. Que faire face au développement exponentiel de l’enseignement anglais ou américain (environ deux nouvelles écoles privées par jour dans le monde) ou de l’enseignement religieux islamique, financé par des États du Moyen-Orient ?

Il faut “créer entre 50 et 60 établissements de 400 élèves par an, d’ici 2030”, nous dit le rapport de la FAPEE si on veut atteindre l’objectif présidentiel. Voilà un premier jalon.

Nous sommes face à un réseau d’écoles françaises sclérosé, menacé d’atrophie comme l’a souligné le rapport de la Cour des Comptes si on n’injecte pas davantage d’argent public. J’ai dit, lors de la table ronde, qu’il fallait commencer par opérer des arbitrages. Celui-ci en priorité : est-il bien du rôle de l’État français de continuer à faire du “business” à l’étranger, au travers de ses 72 établissements en gestion directe (EGD) ? Découvrir l’HebdoLettre n°105

Naissance de l’AFEP-EF au service des élèves précoces

Il comprend tout du premier coup ? Son esprit critique détecte rapidement les failles de raisonnement ? Il est insatiable de curiosité, au point de vous harceler de questions sur des sujets qui ne semblent pas de son âge ? Son âge mental est peut-être en avance sur son âge réel. Les cas s’étalent entre 2 à 7 ans d’avance, selon les spécialistes. Vous avez certainement un enfant précoce.

Votre fierté toute légitime de parents ne doit pas faire écran à votre devoir de précaution. Un enfant surdoué est d’abord un enfant différent. Ce constat peut expliquer un mal être chronique, d’autant que l’enfant précoce est fréquemment hypersensible, rétif à la routine ou récalcitrant au rabâchage scolaire. Devant un environnement inadapté, il va souvent préférer s’isoler des autres et se réfugier dans son imaginaire…

Des associations spécialisées ont pour mission de détecter, comprendre et accompagner ces enfants vers leur propre épanouissement. Véronique Cartoux vient de créer une association qui intéresse les Français du Royaume-Uni. Il s’agit de l’AFEP-EF, l’association française pour les élèves précoces des écoles françaises, de la zone académique de l’Europe du Nord-Ouest : Grande-Bretagne, Irlande, Pays-­Bas, Belgique et Luxembourg.

Cet organisme va travailler en étroite collaboration avec l’AFEP France, agréée par le ministère de l’Education nationale, qui apporte son aide aux parents et enseignants pour prévenir l’échec scolaire et social auquel les enfants précoces sont souvent confrontés.

Véronique Cartoux, responsable de l’AFEP-EF

Pour y parvenir, Véronique Cartoux juge que “c’est au quotidien qu’un parcours scolaire se construit”. Le moteur essentiel de l’AFEP-EF est donc de rendre plus facile le quotidien du personnel enseignant, comme celui des enfants et de leurs parents.

L’association se concentrera uniquement sur les élèves des écoles françaises à l’étranger, devenant l’interlocuteur centré sur les intérêts des élèves intellectuellement précoces au sein du réseau de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger). Précisons que l’AFEP-EF offre aussi des activités extrascolaires, ludiques et culturelles, afin de créer des espaces de rencontre entre parentes et enfants.

Véronique Cartoux se félicite déjà “des premiers échanges constructifs avec les établissements et personnels en charge de l’éducation à Londres”. Je lui souhaite bonne route au service de nos enfants précoces que les Britanniques qualifient si poétiquement de “gifted children” !

Site internet de l’AFEP-EF

Une nouvelle école primaire bilingue à Londres, dès septembre

L’offre scolaire bilingue s’étoffe encore à Londres !

La dernière née s’appelle l’Ecole internationale franco-anglaise (EIFA), une école primaire, privée, internationale, laïque et bilingue (français-anglais) ! Elle ouvrira ses portes en septembre 2012, sur Portland Place à Londres et pourra accueillir 160 enfants de 3 à 11 ans.

Je suis heureux de voir l’aboutissement du long processus initié par une ressortissante belge au nom doux et sonore de Sabine Paradis. Je l’ai vue se battre comme un beau diable avec ténacité et pugnacité pour réaliser son projet, depuis le lancement du plan Ecole avec Michel Monsauret. Sabine s’est engagée pleinement à nos cotés pour l’atteinte de notre premier objectif du plan Ecole, à savoir créer 1 500 nouvelles places. Toujours en quête d’un lieu, ce qui n’est pas une mince affaire dans la capitale londonienne, elle a su aller au bout de sa démarche. Chapeau bas!

L’EIFA fonctionnera sur fonds privés et la Mission laïque française, qui intervient déjà à Aberdeen, en sera l’opérateur. La Mission sera donc chargée de recruter des enseignants de l’Education nationale, des personnels de direction et administratifs, tous animés d’une sincère volonté de travailler à l’étranger.

Une tâche éminemment délicate puisque la valeur de l’équipe pédagogique et dirigeante déterminera la valeur de l’établissement. La philosophie de Sabine Paradis, directrice d’établissement, consiste à placer l’enfant au centre du processus d’apprentissage, immergé dans une communauté stimulante et biculturelle, où on ne lui n’enseigne pas la langue mais dans la langue.

Pour tout renseignement vous pouvez joindre Sabine Paradis-Dehon par email : spd@ecole-ifa.com

Photo Flickr de Ianus

La directrice de l’AEFE, Anne-Marie Descôtes, vous présente ses vœux

J’ai le plaisir de publier les voeux d’Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger. A la tête d’un réseau unique en son genre, la directrice nous rappelle les temps forts de l’année écoulée et souligne les priorités de 2012. Il s’agit notamment du plan de développement, annoncé par Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères et européennes (lire : “Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres” du 29 juin 2011), du programme LabelFrancÉducation (lire : “Vers un label France pour encourager l’enseignement bilingue dans les écoles anglaises” du 11 janvier 2011) qui viendra compléter le programme FLAM (lire : “Au Royaume-Uni, le nombre d’écoles Flam a été multiplié par 4 depuis 2008 !” du 24 décembre 2011)

Puisque je siège au conseil d’administration de cette grande institution qui a pris racine dans 130 pays, je suis le témoin privilégié de tous les progrès qui s’accomplissent au service du rayonnement français. J’ai le plaisir de m’en faire régulièrement l’écho dans ce blog.

Présentation vidéo des activités de l’AEFE.

Brighton penche en faveur d’une école bilingue

Je reviens sur un événement qui remonte à septembre dans la charmante ville balnéaire de Brighton. François Miramont a eu l’heureuse initiative d’organiser une réunion qui a mobilisé une trentaine de parents d’élèves sur l’avenir de l’enseignement français dans cette région en plein essor.

En même temps que Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, attaché de coopération éducative, et Vincent Gleizes, attaché de coopération pour le Français à l’ambassade, j’ai été touché par l’engouement de l’assistance sur le projet de créer un enseignement bilingue à Brigthon et impressionné par la pertinence des réflexions qui fusaient dans le petit gymnase qui nous avait été aimablement mis à disposition par la directrice de Westdene Primary school.

Sur ce blog, j’ai plusieurs fois évoqué l’enjeu de l’enseignement bilingue au sein des écoles britanniques pour offrir un enseignement en français là où nos opérateurs traditionnels AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger et Mission Laïque sont absents. Il s’agit d’un dispositif alternatif, non-budgétivore pour nos finances et bientôt couronné par un “label FrancEducation” pour certifier la qualité de la pédagogie (lire : “Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres” du 20 juin 2011).

Les parents d'élèves, français et britanniques, ont été invités à donner leur avis sur un projet d'enseignement bilingue à Brighton, le 19 septembre 2011, en présence des responsables de l'ambassade de France.

Il ressort des discussions de Brighton que ce projet séduit tout le monde, dont Judy Hawker, Primary Languages Consultant. Enfin, presque tout le monde, puisque l’honnêteté m’impose de révéler que la personne  la plus attachée à un enseignement français exclusif lors de notre réunion était une grand-mère britannique qui avait longtemps vécu en France.

Pour concrétiser ce dessein, il reste à éclaircir certains points, notamment en termes de diplômes, et lever évidemment quelques obstacles. La directrice de l’école Westdene Primary school a justement fait remarquer qu’intégrer le bilinguisme coûterait plus cher, en pleine période de restriction de moyens. Par contre, cette ouverture au français rendrait son établissement plus attractif aussi vis à vis les parents anglophones.

Je suis reparti une fois de plus convaincu que la détermination des parents sera récompensée, à l’image de l’association des familles francophones locale baptisée “les Franglophones” qui ont créé une petite école en 2009, pour les 4-11 ans, basée sur le programme Flam (Français langue maternelle). J’ai été très heureux de faire leur connaissance lors de cette réunion. A petite échelle, la multiplication de ces écoles Flam au Royaume-Uni atteste d’un élan résolu et communicatif.

Pour les plus grands, je suis persuadé qu’en multipliant les initiatives et les soutiens, ces parents ne  couperont pas leurs enfants d’une scolarité en langue française. Et je compte bien les y aider.

L’école Flam, les Franglophones, dispose de deux lieux (Brighton et Hove) :
– Les classes à Hove Park School, Nevill road, Hove, tous les jeudis de 16h00 à 17h30
– Les classes à Lewes au Cluny Hall tous les vendredis de 13h30 à 15h00

Mes propositions pour le financement de l’immobilier scolaire à l’étranger

La XXXVIème Assemblée générale de l’Association nationale des écoles françaises de l’étranger (Anefe), présidée par le sénateur André Ferrand, s’est tenue au Sénat à Paris fin septembre. C’est l’occasion de vous parler de l’extension du réseau d’écoles françaises dont le financement constitue, comme vous imaginez, le nerf de la guerre.

Pour mémoire, l’Anefe a pour mission d’instruire les demandes de prêts garantis par l’Etat pour financer les établissements scolaires à l’étranger. J’ai eu l’honneur d’être réélu pour siéger à son conseil d’administration.

La XXXVIème Assemblée générale de l’Association nationale des écoles françaises de l’étranger (Anefe), présidée par le sénateur André Ferrand (sept. 2011)

Les questions immobilières constituent un point critique pour le développement des écoles françaises à l’étranger. Le Royaume-Uni représente un tiers des engagements de l’Anefe ! Le principal engagement est le CFBL, Collège français bilingue de Londres avec 21M£ (lire : “Kentish Town (16) : Le ministère de l’Economie officialise la garantie de l’Etat” du 28 mai 2010). Vient ensuite, la garantie du prêt de l’école Jacques Prévert (1,7M£) obtenue pour financer ses travaux. Un troisième dossier de 0,32M£ est en cours : l’école française de Bristol a déjà obtenu la garantie de l’Etat pour son projet, mais le dossier est en suspens parce que leur offre d’acquisition du bâtiment n’a pas été retenue par les autorités locales.

Cette dernière assemblée m’a permis de remercier, au nom de notre communauté, tous les acteurs qui ont facilité ces résultats, à commencer par le président Ferrand et notre secrétaire générale, Anne Barnaud.

J’ai aussi salué l’action de Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, qui a veillé à ce que les engagements de l’Agence en faveur du CFBL soient scrupuleusement tenus. J’ai tenu à exprimer ma gratitude à Mmes Christine Eusèbe, représentant le ministère de l’Education nationale, et Agnès Rivoisy-Maaelassaf représentant le ministère des Finances. La représentante de Bercy a fait preuve de flexibilité pour construire une solution financière favorable au CFBL et l’Education nationale a accepté d’homologuer une bonne part de la pédagogie de l’école avant même son ouverture.

J’ai souvent fait état dans mes billets de la tension qui règne à Londres sur le nombre de places disponibles dans l’enseignement français. Chaque partie prenante, consciente de cet enjeu, a su se dépasser pour nous aider à atteindre le premier objectif de notre plan Ecole, lancé en juin 2008, qui vise à créer 500 places par an dans l’enseignement français.

Nous savons tous ce que nous devons à Arnaud Vaissié, Jean-Pierre Mustier et Richard Fairbairn, les trois Trustees du FEPT (French Education Property Trust), mais tout autant à Frédéric de la Borderie, qui dirige l’équipe qui travaille au quotidien sur les projets immobiliers sans qui ces réussites n’auraient pas été possibles.

Pour l’avenir, j’ai proposé lors de l’assemblée générale de l’Anefe que l’immobilier appartenant à l’AEFE à Londres soit transféré au sein du Trust immobilier FEPT pour lui permettre d’augmenter sa structure financière et de cautionner ainsi directement le prochain établissement qui ouvrira à Londres. Rappelons que le FEPT, organisme à but non lucratif, avait contracté le prêt de 21 millions de livres à bas taux pour financer les travaux du CFBL après l’obtention de la garantie de l’Etat grâce à l’Anefe.

Pour sa part, la directrice de l’AEFE a développé l’idée de créer son propre fonds pour financer ses opérations immobilières, car l’Etat ne veut plus emprunter au-delà d’une année pour aider ses établissements publics, afin de ne pas aggraver sa dette. L’AEFE est en cours d’évaluation de la somme minimale pour constituer ce fonds. Le chiffre de 50 millions d’euros a été avancé.

Que ce soit au conseil d’administration de l’AEFE, à celui de l’Anefe ou en séance plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger, je ne manque jamais une occasion de soutenir cette orientation présentée par Anne-Marie Descôtes.

Par contre, je ne pense pas qu’il faille se limiter à un seul fonds qui gèrerait tous les actifs depuis Paris. Pour les pays où la législation l’autorise, j’ai suggéré de favoriser la création de fonds immobiliers décentralisés (des trusts, société civiles immobilières…) comme nous l’avons déjà expérimenté à Londres avec le FEPT. Créés et contrôlés par des acteurs locaux (parents d’élèves, entreprises locales), placés sous la responsabilité de l’ambassadeur, nos investissements seraient plus simples à optimiser. Il serait également plus facile de lever de l’argent auprès d’entreprises françaises établies sur place.

Dès lors, le fonds immobilier de l’AEFE pourrait se consacrer exclusivement au financement des écoles situées dans les pays qui ne disposent pas de l’environnement juridique adéquat, autrement dit dans l’impossibilité de créer des structures financières sur place.

Enfin, j’ai également recommandé que la propriété des bâtiments scolaires à l’étranger appartenant à l’Etat soit apportée à ces fonds immobiliers lorsqu’ils seront créés pour garantir les emprunts finançant l’entretien ou l’acquisition de nouveaux sites.

Bientôt une nouvelle maternelle à Londres : la Chouette School !

Notre offre scolaire s’étoffe encore, cette fois à destination des plus petits, avec le projet d’ouverture d’une école maternelle dans l’ouest de Londres, en septembre 2011. Rien n’est définitif, les autorisations sont en cours pour pouvoir accueillir les enfants nés entre 2006 et 2009 (de la grande à la “toute petite” section)  dans un beau local à Chiswick (W4), le quartier résidentiel de Bedford Park où la communauté française est dense.

Ce projet est porté par Magali Amar, professeur des Ecoles expérimentée et passionnée de pédagogie, assisté de son mari, Julien Amar, Senior Project Manager dans un grand groupe de télécommunications franco-américain, à qui il incombera la gestion administrative, financière et l’action marketing.

L’âge d’entrer en maternelle est aussi le plus propice à l’apprentissage d’une seconde langue. Magali veut exploiter la chance de ces enfants de 2 à 6 ans de vivre dans une ville anglophone et multiculturelle, en leur offrant un bilinguisme par immersion. Concrètement, les journées se dérouleront moitié en langue française et moitié en langue anglaise.

Tout en désirant être strictement conforme au cursus du programme de l’Education nationale, la Chouette School se singularisera par une approche distinguant le savoir du savoir-être, propre à l’épanouissement personnel, et par la sensibilisation précoce au respect de notre planète. Partant de l’intime pour évacuer le stress de la vie de groupe, pour aider à l’expression et l’affirmation de la personnalité, l’école prolongera donc son initiation vers le général pour préparer de futurs citoyens protecteurs de l’environnement, en commençant par l’acquisition de bons réflexes.

L’apprentissage quotidien sera rehaussé par de nombreuses pratiques sportives et artistiques, des sorties culturelles et la fréquentation de clubs, du genre cuisine, arts plastiques, espagnol..

Vous pouvez consulter tous les détails sur le site de la Chouette School.

Magali souhaite obtenir des lettres de soutien de la part de la communauté française, afin de l’aider à obtenir son permis (D1 use) auprès du council d’Ealing pour lui permettre de s’installer à Chiswick. Vous pouvez lui envoyer vos courriers à admin@lachouetteschool.co.uk. Je lui adresse tous mes encouragements et mes félicitations.

L’école J. Prévert obtient la garantie de l’Etat pour financer ses travaux

Une bonne nouvelle n’arrive jamais seule.

Après l’ouverture prochaine du Collège Français Bilingue de Londres (CFBL), l’extension de l’école Jacques Prévert (52 élèves en maternelle et 201 élèves en primaire) devrait elle aussi entrer dans sa phase concrète. L’ouverture d’une nouvelle classe et l’aménagement de ses locaux permettront d’accueillir 50 élèves supplémentaires.

A l’heure où notre ambassadeur s’apprête à nous quitter pour Berlin, il sera heureux d’apprendre qu’Anne Barnaud m’a informé, en sa qualité de directrice de l’Anefe (Association nationale des écoles françaises de l’étranger), que la commission interministérielle, réunie le 11 février, avait émis un avis favorable pour l’octroi de la garantie de l’Etat pour un prêt de 1,700.000 £ sur 25 ans à Jacques Prévert.

La publication de la garantie est soumise à deux conditions :
– obtenir l’accord définitif du Borough
– s’engager à augmenter les frais de scolarité si la levée de fonds n’atteint pas la hauteur du montant espéré.

Pour l’anecdote, j’étais intervenu en faveur de cette garantie il y a deux ans déjà, après avoir visité l’établissement dirigé par Christophe Gachet, accompagné du sénateur Ferrand, président de l’Anefe en juin 2008. Cette garantie avait été obtenue et je me souviens l’avoir joyeusement annoncé lors d’une réunion du plan Ecole de juin 2009, organisée par l’UFE (Union des Français de l’étranger).

Cependant, à l’occasion des 20 ans de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, à Paris en avril 2010, Christophe Gachet et le directeur du Board de Prévert Charles Goodfellow m’avaient confié que le montant à garantir serait un peu plus élevé qu’anticipé initialement en raison de nouvelles exigences des autorités locales. Il fallait donc présenter à nouveau le dossier.

L’occasion était trop belle. J’ai profité de la grand messe de l’AEFE pour organiser une réunion improvisée dans un couloir avec André Ferrand et Anne Barnaud, directrice de l’Anefe, et les représentants de Jacques Prévert.

Ces derniers repartirent à Londres rassurés, avec une feuille de route pour présenter à nouveau leur demande de garantie auprès de l’Anefe.

Un grand merci au sénateur Ferrand qui suit attentivement les progrès de notre plan Ecole et nous accorde son soutien bienveillant. Toutes mes félicitations au comité de gestion de Jacques Prévert et à son directeur Christophe Gachet qui font vivre au quotidien une bien belle école et favorisent par ce projet la réussite de l’objectif 1 du plan Ecole.

Retrouver toute l’actualité de l’école, vous pouvez visiter son site.

Bilan 2010 : 100M€ distribués sous forme de bourses et de prises en charge

La Commission nationale des Bourses s’est réunie les 15 et 16 décembre à Paris. Cela nous permet de faire le point sur le nombre d’enfants qui ont bénéficié du dispositif des bourses et de la prise en charge pour l’année écoulée.

Au total, ce sont 99,77 millions d’euros (76,48 M€ en 2009) qui auront été versés au bénéfice de 29.118 élèves pour financer les bourses et la prise en charge (PEC) par l’Etat des élèves français scolarisés en classes de seconde, première, terminale à l’étranger. Le coût moyen par élève pour l’Etat est de 3,426 euros.

L’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) avait pris des mesures visant à ralentir la progression des bourses : évolution du coefficient K à 0,25 au lieu de 0,2 qui revient à dire que l’on considère que les familles peuvent consacrer 25% de leur revenu disponible à la scolarité de leurs enfants, et revenus minima de 2009 reconduits en 2010.
Malgré cela, la somme allouée par l’Etat aux bourses a progressé de 16,87% pour atteindre 72,12 M€ et favorisé 23.077 enfants (21.733 enfants en 2009).

L’AEFE a mis en place dès septembre 2007 un dispositif de prise en charge des frais de scolarité pour les lycéens des classes de terminale. Il a été élargi aux élèves français de 1ère à la rentrée 2008 et à l’ensemble des lycéens français à la rentrée 2009. Nous pouvons donc mesurer pour la première fois le coût de la mesure pour l’ensemble des lycéens. Ce sont donc 6.043 élèves qui auront bénéficié de la mesure en 2010 pour un coût de 27,66 M€.

Ce sont donc 27,5% des élèves français scolarisés dans l’enseignement français à l’étranger qui sont aidés directement par l’Etat. Comme 70% des enfants français à l’étranger sont scolarisés dans l’enseignement local, ces mesures bénéficient donc à 8,25% des enfants français à l’étranger.

Photo Flickr de Aimforawesome

EGD (9) : Quand le lycée de Francfort s’inspire du lycée de Londres

Le lycée français Victor Hugo de Francfort

Répondant à l’invitation de Séverine Feraud, représentante des parents d’élèves du lycée français Victor Hugo de Francfort, je me suis rendu outre-Rhin, le 7 octobre dernier, pour partager l’expérience du Plan Ecole au Royaume-Uni. Séverine en a tiré un bel article, publié dans « La plume de Victor » de décembre 2010, intitulé “Best practice outre-Manche : le Plan Ecole pour des objectifs à définir en commun” (p.4)

Je me rends compte que notre Plan Ecole conduit depuis 2007 par notre ambassadeur en concertation avec les élus, conseillers culturels, directeurs d’écoles, parents d’élèves et enseignants, constitue progressivement un modèle du genre pour le réseau mondial.

“L’AEFE peut être réceptive à une certaine autonomisation des établissements. Mais pour cela, la participation des parents sur le long terme est essentielle”, conclut avec raison Séverine Feraud dans son article. Selon les établissements, les choses seront plus ou moins simples et il faut saluer l’ouverture d’esprit de M. Dominique Parisot, proviseur du lycée français à Francfort qui m’a réservé le meilleur accueil sur place.

Suite à ma visite, M. Parisot a donné son accord pour la création d’une commission permanente au profit des parents d’élèves, destinée à réfléchir en commun aux orientations stratégiques et budgétaires de l’école. Cette décision sonne comme nouvelle avancée vers une démocratisation dans la conduite des écoles de type EGD (Etablissement à gestion directe) du réseau de l’AEFE (Agence pour l’enseignement du français à l’étranger).

Cette information est évidemment à mettre en perspective avec la constitution d’une commission permanente du lycée français Charles de Gaulle de Londres, où les parents d’élèves ont été invités à débattre sur les grands enjeux scolaires et financiers de l’établissement (Lire : “EGD (8) : Evolution de l’EGD à Londres, Yes we can !” du 18 mai 2010).

Il m’a fallu un engagement important pour obtenir cette avancée à Londres. Je suis convaincu que les parents d’élèves et les enseignants doivent être de vrais partenaires pour déterminer les orientations stratégiques de leurs établissements. C’est un principe acquis dans l’Hexagone, il devrait s’appliquer naturellement à l’étranger.

Mon ami et collègue élu à l’AFE pour l’Allemagne, Daniel Ollagnier, avec lequel je siège à la commission Finances soutient cette démarche à Francfort. J’ai suggéré au conseil d’administration de l’AEFE que les commissions permanentes soient instituées dans tous les établissements à gestion directe du réseau.

J’adresse mes plus sincères félicitations à Séverine Feraud pour la qualité de son engagement au service des parents d’élèves du lycée français de Francfort.

Photo Flickr de Pikadilly

Frais de scolarité : l’impact du plafonnement de la PEC au lycée Charles de Gaulle

Si la mesure de plafonnement de la Prise en charge (PEC) proposée par le rapport Collot-Joissains était votée, quelles seraient les conséquences pour les parents d’élèves des classes de seconde, première et terminale du lycée Charles de Gaulle ?

Les deux Parlementaires, auteures du rapport, proposent de se référer au niveau des frais de scolarité de l’année scolaire 2007/2008 par établissement, sur l’ensemble des établissements faisant partie du réseau de l’AEFE, puis d’appliquer une indexation de 3% par an pour tenir compte de l’inflation (lire le rapport Colot-Joissains).

En 2007/2008, le tarif trimestriel pour le lycée de Charles de Gaulle (CDG) était de £1,082.00. Entre temps, les frais de scolarité ont progressé de 10% par an. Lors du dernier conseil d’établissement de CDG, le mois dernier, le proviseur a clairement pronostiqué une progression constante de 10% an pour les cinq prochaines années.

Nous pouvons donc anticiper qu’en 2011/2012, les frais de scolarité du lycée seraient de £1,580 et que la prise en charge sur la base du rapport s’élèverait à £1.217 (voir le graphique ci-dessous), laissant un montant de £363 à acquitter trimestriellement par les parents d’élèves soit 23% de la somme totale. Jusqu’à présent les frais étaient entièrement couverts par la prise en charge. Bien entendu, les bourses permettraient de venir aider les familles ne pouvant assumer cette dépense.

Si la tendance se maintient, en 2014/2015, l’Etat couvrira à peine deux tiers (64%) des frais de scolarité. Cela constitue encore une véritable aubaine en ces temps de disette budgétaire pour les familles concernées.

Pour les familles des enfants en maternelle, primaire et collège qui assument la totalité des frais de scolarité, la dérive des coûts apparaît clairement sur le graphique. On comprend pourquoi les représentants des parents d’élèves ont clairement exprimé leur désapprobation devant cette perspective. Ils ont mon plein soutien.

Comme je l’ai exprimé à l’Assemblée Nationale (Lire : “Mon audition à l’Assemblée Nationale sur l’enseignement français à l’étranger” du 24 avril 2010), il est un peu facile de faire payer davantage les parents d’élèves en prétextant l’insuffisance de subventions : il faut revoir sérieusement la structure des coûts, car les budgets ne sont pas d’une grande clarté. La situation manque de transparence au niveau de l’AEFE !

Lire aussi : “Frais de scolarité : le Président de la République se déclare favorable au plafonnement de la mesure de Prise en charge” du 03 novembre 2010

Frais de scolarité : le Président de la République se déclare favorable au plafonnement de la mesure de Prise en charge

Ca y est ! Geneviève Colot, députée de l’Essonne, et Sophie Joissains, sénatrice des Bouches-du-Rhône, ont remis aujourd’hui au Président de la République leur rapport d’évaluation sur la mesure de gratuité des frais de scolarité des français à l’étranger, mise en place depuis 2007.

La présidence a publié un communiqué de presse sur le rapport Colot-Joissains.

Les parlementaires en mission recommandent de tenir compte de l’état actuel de nos finances publiques en reportant à plus tard l’extension de la mesure au-delà du lycée.

Elles suggèrent également que le montant de la prise en charge soit plafonné au niveau qui était le sien en 2007-2008. C’est une manière habile de corriger un dysfonctionnement que j’avais signalé plus tôt (Lire : “Sortir du «cauchemar budgétaire» de la mesure de prise en charge des frais de scolarité” du 26 septembre 2010 ). Avec la mise en place de la mesure, les écoles ont pu augmenter leurs frais de scolarité en se disant qu’au final ce serait l’Etat français qui paierait. Grâce à la prise en charge, des établissements privés peuvent être prescripteurs de dépenses publiques ! Cette dérive empêche le législateur de maîtriser la prévision budgétaire de l’Etat.

Je suis heureux de lire que le Président de la République est convaincu de la pertinence de la suggestion des parlementaires.

L’an dernier, la mesure de prise en charge (PEC) des frais de scolarité des français au Royaume-Uni a bénéficié à 240 élèves du lycée Charles de Gaulle pour un montant de 1,13 million d’euros. Londres précède le lycée Lyautey à Casablanca (1.05 M€ pour 459 élèves). La médaille d’or revient au lycée français de New York qui consomme 1,77 million d’euros pour financer la scolarité de 121 élèves.

Même si la mesure ne s’applique qu’aux 3 classes de lycée, le budget de la PEC à Londres augmente sérieusement en 2010/2011. Nous avons déjà un budget de 1,399 million d’euros pour 295 élèves.  La deuxième commission des bourses réunie le 19/10/2010 a recensé 21 élèves supplémentaires qui viendront augmenter l’enveloppe d’autant.

Si le Parlement amende le dispositif de Prise en charge conformément à la proposition faite et, compte tenu de l’augmentation des frais de scolarité de 10% par an subie par les parents d’élèves à Londres depuis 2007/2008, il convient d’anticiper qu’il restera environ un tiers des frais de scolarité à acquitter par les parents d’élèves en classes de lycée à partir de 2011/2012.

A l’exception bien sûr des parents qui bénéficient d’une bourse prenant en charge 100% des frais de scolarité !

Pour la suite, nul doute que ce dispositif alimentera les débats lors de la prochaine campagne présidentielle. Difficile donc de prédire, aujourd’hui, ce qu’il en adviendra ensuite.

Photo Flickr de Jacob Poul Skoubo

Londres, un exemple à suivre pour France-Monde Mobilité

A la faveur de la dernière session de l’AFE, Françoise Delagrave m’a interviewé pour avoir un éclairage sur le Plan-écoles de Londres dont elle avait beaucoup entendu parler.

Conquise par la méthode consensuelle appliquée, et désireuse de faire partager nos résultats avec les expatriés, son éclairage motivera peut-être d’autres postes diplomatiques.

Comme vous pourrez le lire en page 3, nous avons pu évoquer les progrès du Plan-écoles, en mentionnant aussi bien le Trust ayant pour vocation de financer et gérer l’immobilier pour les écoles françaises du RU, la prochaine ouverture du collège de 700 places à Kentish Town ou encore les remarquables résultats obtenus dans le cadre du programme Flam pour les plus jeunes.

Dans le même esprit, les représentants des parents d’élèves du lycée français Victor Hugo à Francfort m’ont demandé de faire une présentation sur le Plan-écoles du RU, la semaine prochaine.

Pour lire la Lettre n°7

Sortir du « cauchemar budgétaire » de la mesure de prise en charge des frais de scolarité

La Prise en charge par l’Etat des frais de scolarité des enfants français dans les lycées français à l’étranger résulte d’une promesse de Nicolas Sarkozy, alors candidat à l’élection présidentielle. Elle s’applique actuellement aux classes de lycées (seconde, première et terminale). 6752 élèves en bénéficieront en 2010-2011 pour un montant évalué à 30.036.812 euros.

Malgré mon attachement à soutenir l’action du Président de la République, je n’ai jamais fait mystère de mes réserves sur ce dispositif.

Les trois principales raisons sont :
1 – Le financement de la mesure parait insoutenable pour nos finances publiques.
2 – Cette mesure est destinée à une minorité des enfants français à l’étranger.
3 – Elle permet à des établissements privés d’être prescripteurs de dépenses publiques.

1 – La crise économique et financière a entrainé un moratoire qui a eu pour effet de suspendre, l’an dernier, l’extension de la mesure à d’autres classes. Comme le rappelle une note d’information émanant du Sénat datée du 22/6/2010, « la généralisation (de la PEC) par l’extension aux autres classes ne paraît pas budgétairement soutenable dans le contexte budgétaire actuel. On estime en effet que sa généralisation aurait un coût pour l’Etat de 750 millions d’euros à l’horizon 2020. Même en cas de maintien du moratoire actuel, le coût pour l’Etat augmente chaque année de 20 millions d’euros, en raison de l’augmentation du nombre d’élèves et des frais d’inscription. Il s’agit à proprement parler d’un exemple type de cauchemar budgétaire » (Voir la note du Sénat). Alors stop ou encore ?

2 – Dans le Projet Annuel de Performance 2010 (Action Extérieure de l’Etat p182), il apparaît que seuls 30% des enfants français inscrits à l’étranger fréquentent des établissements du réseau (AEFE, Mission laïque, écoles indépendantes). Moins de 2% des enfants enregistrés à l’étranger sont concernés par la mesure de prise en charge. Pour les 233.600 enfants français en âge d’être scolarisés à l’étranger ne fréquentant pas le réseau, 600.000 euros vont au programme FLAM. La prise en charge absorbe 30 millions d’euros pour 6752 élèves. Je trouve cela disproportionné. Pas vous?

3 – Avec la mise en place de la mesure, les écoles ont pu augmenter leurs frais de scolarité en se disant qu’au final ce serait l’Etat français qui paierait. Comme je l’ai fait remarquer en séance à l’AFE (6/03/2008), « Comment maîtriser son budget si vous signez avec un fournisseur qui est libre de changer ses tarifs sans vous demander votre accord et qui vous contraint de payer ses services ? ». Grâce à la prise en charge, des établissements privés peuvent être prescripteurs de dépenses publiques. Cette dérive empêche le législateur de maîtriser la prévision budgétaire de l’Etat. Cela m’a toujours posé un problème. Pas vous?

Le ministère des affaires étrangères et européennes propose, en accord avec le ministère du budget, divers scénarios pour l’encadrement de cette mesure (par des mécanismes de plafonnement en fonction des frais de scolarité ou de revenu des familles par exemple).

Je compte sur l’arbitrage du Président de la République pour qu’il trouve une issue pertinente conforme à l’intérêt général.

Il est décevant d’être accaparé par un éternel débat autour du financement de cette mesure. Je préfèrerais que nous soulagions l’engagement de l’Etat en favorisant une autonomie du réseau français à l’étranger, et en développant les filières bilingues respectueuses de la diversité propre au système éducatif du pays partenaire pour mieux s’y intégrer. Je souhaiterais que l’investissement public porte plus sur « l’école à distance », ouverte à tous ceux qui sont attirés par notre système où qu’ils soient. J’échangerais volontiers un « cauchemar financier » contre un rêve qui prenne en compte tous les enfants français à l’étranger. Pas vous ?

Lire aussi : “Vers l’abandon de la mesure de «gratuité» pour les lycées français à l’étranger ?” du 30 juin 2010

Photo Flickr de Truthout

L’école française de Bristol fête ses 30 ans

Le 26 juin dernier, je me rendais pour la troisième fois cette année à l’école française de Bristol (EFB). J’avais encore une excellente raison de faire le déplacement puisque cette institution célébrait son 30ème anniversaire !

30 ans à déguster offert par le pâtissier français de Bristol

L’EFB constitue une référence, car elle est la première petite école française au Royaume-Uni.

Monique Pellois, la directrice a repris le flambeau au moment où le comité devait impérativement trouver un nouveau toit pour l’école.

Les fondatrices (de gauche à droite) : Françoise Tidball, Annie Burnside et Annie Lewis.

Quel plaisir de pouvoir témoigner de la qualité de l’action déployée par Monique, son équipe, le comité et les parents qui s’investissent à ses cotés.

Sur place, je saluais notre consul général Edouard Braine qui en était à son second déplacement à Bristol en quelques semaines pour marquer le soutien de l’administration à cette école, pleine d’initiatives et de vitalité.

Ce fut, ma foi, un bel anniversaire auxquels participaient quelques élèves de la première heure, restés amis de 30 ans !

Les trois fondatrices nous ont régalé d’anecdotes drôles, heureuses ponctuant cette aventure peu commune de l’EFB sans omettre les moments particulièrement difficiles auxquels elles ont dû faire face.

Monique Pellois n’a pas manqué de souligner que si l’équilibre financier est toujours fragile, l’engagement de chacun permet d’espérer que la flamme qui anime cette école brillera encore dans 30 ans.

Parmi les plus fidèles alliés de l’école de Bristol, on compte notre sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam qui a téléphoné, le jour même, à Annie Burnside, consul honoraire de Bristol et co-fondatrice de l’EFB depuis le Sénat où elle était retenue pour adresser ses plus cordiales félicitations.

Vidéo 1 – Annie Lewis revient sur les origines de l’EFB.

Vidéo 2 – Annie Burnside révèle qu’une donatrice de l’EFB était chauffeur du général de Gaulle à Londres, pendant la guerre.

Le site de l’EFB

Lire aussi : “L’école française de Bristol : un petit coin de ciel bleu… blanc, rouge” du 26 février 2010

Vers l’abandon de la mesure de «gratuité» pour les lycées français à l’étranger?

Il y a 3 mois, j’ai été reçu par la mission d’Evaluation et de Contrôle (MEC) de la commission Finances de l’Assemblée nationale au sujet des enjeux et du bilan de l’enseignement français à l’étranger (Lire : “Mon audition à l’Assemblée nationale sur l’enseignement français à l’étranger” du 24 avril 2010).

Un article du Parisien, daté d’hier, révèle que cette mission va préconiser l’abandon de la mesure de «gratuité» lors de la présentation de son rapport aujourd’hui même auprès de la commission Finances de l’Assemblée nationale («Haro sur la gratuité des lycées français à l’étranger»)

Pour mémoire, lors de la campagne présidentielle de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé à rendre gratuite la scolarité de tous les enfants inscrits dans les écoles françaises de l’étranger pour les classes de lycée.

Suite à son élection, j’avais écrit au Président de la République pour lui demander de reconsidérer cette promesse, car je pressentais tous les effets pervers de cette orientation qui n’avait fait l’objet d’aucune étude préalable (Lettre au Président du 16 juillet 2007).

Mais le Président voulait mettre un point d’honneur à respecter ses engagements et il n’a pas tenu compte des arguments invoqués dans mon courrier. Il a décidé de prendre progressivement en charge les classes de lycée. L’an dernier, un moratoire a été décidé pour ne pas étendre cette mesure au-dessous des classes de lycée.

L’aide de l’Etat à l’enseignement français à l’étranger s’élève à plus de 526.8 millions d’euros pour 2010, répartis ainsi :
– Subvention à l’AEFE : 421,3 millions
– Bourses pour élèves de maternelle, primaire et collège : 64 millions
– Prise en charge pour élèves de lycée : 41.5 millions d’euros (et non 106,5 millions d’euros comme indiqué par Le Parisien qui est la somme correspondant à l’addition des bourses et des Prises en charge).

Pour mémoire, le budget des Bourses est passé de 47M€ (2007) à 59M€ (2009). Celui de la Prise en charge s’élevait à 28.19M€ en 2009.

Si la mesure de Prise en charge était annulée, l’économie ne serait pas de 41,5 millions d’euros. En effet, un certain nombre d’élèves pourrait prétendre à bénéficier d’une bourse. Il faudrait donc prévoir une progression de l’enveloppe des bourses.

Définir un plafonnement de la mesure de prise en charge en fonction des revenus et du niveau des frais de scolarité reviendrait, en fait, à transformer cette prise en charge automatique en une bourse. Compte tenu des difficultés budgétaires auxquelles est confronté notre pays, il me paraît sage d’envisager cette évolution.

Avant de débattre du redéploiement de cette économie, il me paraît important de connaître les recommandations de la MEC sur les orientations de l’enseignement français à l’étranger.

Je souhaite rappeler que seuls 30% des enfants français à l’étranger sont scolarisés dans notre réseau, soit moins d’un sur trois !

Il me faut souligner aussi que nous recensons environ 15% des jeunes français lors des JAPD (Journées d’appel de préparation à la défense) à Londres qui ne parlent pas notre langue, car nous ne disposons d’aucune vision pour garantir l’enseignement de notre langue à nos compatriotes à l’étranger.

Est-ce là le respect du pacte républicain ?

Peut-être allons-nous enfin parler des priorités pour justifier de l’emploi des fonds du contribuable français pour l’enseignement français à l’étranger ?

Se limiter à un débat sur le financement de la prise en charge qui représente moins de 8% du budget me fait craindre une approche politicienne du débat. Ce n’est pas à la hauteur de l’enjeu.

Nous devrions nous préoccuper de définir clairement l’objectif à poursuivre pour l’enseignement français à l’étranger et seulement ensuite déduire les moyens à mettre en œuvre.

Lire aussi : “Budget – Comment faire face enjeux du réseau AEFE ?” du 14 mars 2010

Lire aussi : “Point de vue sur le budget des Français de l’étranger” du 21 janvier 2010

Photo Flickr de Likabell’s photostream

Ouverture de nouvelles classes de primaire à Fulham

Chacun se réjouira d’apprendre qu’à partir de la rentrée de septembre 2010, une annexe de l’école Marie d’Orliac composée de 4 classes sera ouverte dans l’enceinte de l’école St John’s, située sur Munster Road (Fulham).

Au regard des demandes d’inscription, les niveaux des classes ont été déterminés ainsi : 2 classes de C.P ; 1 classe de C.E1-C.E2 ; 1 classe de C.M1-C.M2.

Cette bonne nouvelle ne suffira tout de même pas à satisfaire tout le monde.

Moins d’un enfant sur deux a obtenu, à ce jour, son ticket d’entrée dans une des 4 écoles primaires françaises relevant du Lycée Charles de Gaulle (CDG), pour la rentrée prochaine.

En moyenne, la commission d’affectation du primaire, réunie le 13 avril dernier, a dû rejeter 56% des demandes d’inscription.

181 familles ont toutefois obtenu satisfaction sur un total de 412 dossiers traités par la commission (ci-joint le détail des demandes école par école).

Même cause, même conséquence : 2/3 des candidatures en maternelle ont été déboutées le mois dernier (Lire : “Inscriptions en maternelle à CDG : Deux tiers des demandes refusées !” du 14 avril 2010 ). Lors de cette commission du primaire, et suite à des désistements, 11 places de maternelle ont pu être affectées. Pour mémoire, seules 150 places avaient été attribuées pour 430 demandes d’inscription.

Lire aussi : Plan Ecole (9) : Augmenter le nombre de places dans les écoles françaises (objectif 1) du 22 juin 2008

Photo Flickr de Bertrudestein

Barcelone : Quand les parents se font entendre, l’AEFE écoute

Lors du dernier conseil d’administration de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), j’ai soutenu la demande émanant des parents d’élèves du lycée français de Barcelone, dont je m’étais fait l’écho dans un précédent billet (Lire : “Barcelone : Les parents d’élèves s’insurgent contre la montée des frais de scolarité” du 8 mars 2010)

Il est un temps où il faut tenir compte des réalités.

Il serait injuste de faire pression sur les parents d’élèves en augmentant les frais de scolarité pour financer la construction d’un nouvel établissement sur la commune de Montgat, d’autant que certains protagonistes (collectivités locales, Commission européenne via le projet Iter) se sont désistés. Le remboursement d’un emprunt sur 15 ans induirait en effet d’une hausse des frais de scolarité comprise entre 40 et 60% sur 10 ans. De plus, sous l’effet de la crise, personne ne peut garantir le remplissage du site de Montgat imaginé pour recevoir 1200 élèves, allant du primaire au secondaire.

Le président de l’AEFE, Christian Masset, a entendu la requête des parents remarquablement relayée par François Denis, président de la FAPEE (Fédération des associations de parents d’élèves à l’étranger). Le 29 mars, M. Masset a soumis la renonciation au projet à un vote en procédure d’urgence absolue (à distance). En effet, l’Agence avait jusqu’au 6 avril pour répondre à l’appel d’offre public lancé par la mairie de Montgat pour la concession du terrain.

J’ai donc voté en faveur de la renonciation.

Bien entendu, j’ai préalablement pris l’avis des 5 élus de l’AFE en Espagne (Assemblée de Français de l’étranger), dont j’ai reçu un courriel qu’ils ont signé conjointement. Leur analyse recouvre heureusement la mienne, à l’aune de la crise qui sévit en Catalogne : «Le projet d’un nouveau lycée à Mongat répondait, il y a deux ans, au besoin avéré d’une plus grande mixité : le pourcentage de Français au lycée français de Barcelone était, en effet, très élevé notamment au niveau des petites classes. Il s’agissait de consolider la base de l’édifice en permettant aux Espagnols d’accéder plus facilement au système et d’en assurer la viabilité. C’est pourquoi nous nous étions prononcé en faveur du projet tout en alertant sur le financement qui, à l’époque, n’était pas clairement défini. Aujourd’hui, force est de constater que la situation a changé».

A la fin de leur message, mes collègues me prient d’être leur porte-parole au conseil d’administration de l’AEFE lorsqu’il faudra défendre le financement des travaux de rénovation du site existant de Pedralbes.

J’espère que cet épilogue aura pour conséquence directe une modération des frais de scolarité à Barcelone et valeur d’exemple pour d’autres pays.

Copie du courrier des conseillers AFE en Espagne : Francis Huss, Soledad Margareto, Monique Morales, Alain Naeder, Jean Nesins

Crédit photo : Dreamstorm

Maurice Gourdault-Montagne fait rimer ambassadeur et facilitateur

Je vous recommande la lecture de l’article “Maurice Gourdault-Montagne, un ambassadeur hautement stratégique” que vient de publier Le Petit Journal, sous la plume de Tiphaine Beausseron.

Maurice Gourdault-Montagne, Ambassadeur de France au Royaume-Uni depuis décembre 2007

Saviez-vous que M. Gourdault-Montagne était précédemment ambassadeur de France à Tokyo ? Son parcours diplomatique l’a conduit aux quatre coins du monde pour soutenir le développement économique et culturel de la France, en valorisant ses atouts auprès de décideurs locaux sur des sujets les plus divers.

Nommé il y a deux ans au Royaume-Uni, notre ambassadeur a été le personnage clé du lancement du Plan Ecole, soucieux d’y associer les représentants de notre communauté scolaire et ses élus.

Habile rassembleur, animateur bienveillant, il fallait ce fin diplomate pour tenir la partition avec rigueur, mais sans rigidité.

Samedi soir, l’Ambassadeur est revenu sur le Plan Ecole dans un discours s’adressant aux 400 convives réunis par l’Association des parents d’élèves (APL) pour une soirée de gala destinée à recueillir des fonds en faveur du lycée Charles de Gaulle et du Fond d’aide à la scolarité (Welfare Fund).

Le point d’orgue restera l’acquisition du site de Kentish Town pour en faire le second collège français de Londres, dès la rentrée 2011.

Il n’y avait pas eu de second collège à Londres depuis… 1915 !

De plus, ce site accueillera l’école maternelle et primaire londonienne l’Ile aux Enfants qui voit sa pérennité assurée.

Lire l’article du Petit Journal : “Maurice Gourdault-Montagne, un ambassadeur hautement stratégique”

Crédit photo Ambassade de France