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Plan Ecole : comment redynamiser l’enseignement français à l’étranger?

L’UFE GB, l’Union des Français de l’étranger de Grande-Bretagne, a organisé jeudi 2/05/13 sa 5ème réunion publique annuelle sur le plan Ecole. J’ai co-animé la réunion avec Sophie Routier, en charge du pôle Enseignement au sein de l’UFE GB et membre du Board du collège français bilingue de Londres (CFBL).

Fidèle à mon engagement pris lors du lancement du plan Ecole, en juin 2008, cette réunion publique permet d’évaluer chaque année les progrès de cette action collective en faveur du développement de l’enseignement français au Royaume-Uni et d’en débattre avec tous ceux qui le souhaitent (lire : Texte Intervention OC 19 06 2008 d’Olivier Cadic, lors de la rencontre-débat UFE GB du 19 juin 2008 – ficher pdf).

Je remercie Sabine Paradis et Isabelle Faulkner co-fondatrices de l’EIFA (Ecole Internationale Franco-Anglaise) de nous avoir permis d’organiser notre dernière rencontre dans leurs locaux flambant neufs. Cette nouvelle école londonienne ouverte en janvier 2013 accueillera déjà plus de cent dix élèves dès la rentrée de septembre 2013. L’ouverture de l’EIFA marque l’arrivée à Londres de la Mission laïque française (MLF), deuxième opérateur français éducatif dans le monde dont le slogan est «deux cultures, trois langues».

En 2008, notre objectif initial était de créer 1500 places nouvelles dans l’enseignement français sur une période de trois ans, au rythme de 500 créations annuelles, pour s’ajuster au volume de la demande insatisfaite de l’époque. Le plan Ecole vise donc à trouver les moyens d’accroître l’offre par une démarche maitrisée et constante. Cinq ans plus tard, nous pouvons revendiquer la création de 955 places, soit une moyenne de 200 unités supplémentaires par an et une augmentation de 21% de la capacité d’accueil des établissements.

Nous sommes encore loin de l’objectif initial.

Voici le bâtiment qui va accueillir le 3ème établissement secondaire français de Londres, à Brent, près de Wembley, en septembre 2015

Toutefois, il faut saluer le travail accompli avec la création du Collège français bilingue de Londres (CFBL) à Kentish Town et l’ouverture programmée à Brent, près de Wembley, d’un établissement qui représentera à la fois un troisième collège  et un second lycée à Londres, en septembre 2015. Forts de ces succès, qui rompent avec les années d’immobilisme, la mise en œuvre du plan Ecole fournira bien les 1500 places promises, au bout de sept ans certes, au lieu de trois…

Il faut se réjouir de tels progrès et je rends un vif hommage à tous ceux qui s’impliquent au quotidien dans le cadre du plan Ecole.

Nous devons également faire preuve d’humilité en considérant l’écart entre le résultat obtenu et le besoin non satisfait exprimé chaque année par les parents d’élèves. Environ 700 demandes ont été rejetées lors de la dernière rentrée. En interne l’AEFE parle de “taux de pression” sur les établissements quand les demandes d’inscription ne sont pas honorées. J’ai réclamé la communication de ces données en conseil d’administration à de nombreuses reprises… sans succès.

La frustration de centaines de familles qui ne trouvent toujours pas la possibilité de s’inscrire dans le réseau français s’exprime avec force et nous devons y être particulièrement sensibles.

Il va bien falloir débattre un jour des raisons profondes qui brident la capacité d’accueil de notre réseau d’enseignement à l’étranger. Une nouvelle circulaire du ministère de l’Education nationale du 10 avril 2013 prévoit que l’homologation d’une nouvelle école sera sujette à l’avis favorable du MAE (ministère des Affaires étrangères), auquel s’ajoute désormais l’avis de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger). Lien vers la circulaire : www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=71388

Or, l’AEFE est un établissement public national placé sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères. Elle pilote le réseau d’enseignement français à l’étranger, en charge notamment de fournir les personnels détachés par l’Education nationale. Mais elle demeure aussi le principal opérateur de ce réseau composé de 480 établissements. A l’image du lycée Charles de Gaulle de Londres, 75 de ces établissements sont gérés directement par l’Agence (les “établissements EGD”),  tandis que 156 écoles ont passé une convention avec l’AEFE (les “établissements conventionnés”), comme le CFBL ou Jacques Prévert, alors que tous les autres, soit 249 écoles, sont désignés comme “établissements partenaires”.

Peut-on être juge et partie ? N’y a-t-il pas un conflit d’intérêt à piloter un réseau dont on est le principal opérateur ?

Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE, nous avait laissé entendre que Londres ne saurait constituer une priorité pour l’AEFE lors de sa première visite au Royaume-Uni, le 14 novembre 2008.

C’est la raison pour laquelle, soulignons-le, le conseiller culturel adjoint a fait appel à la MLF (Mission laïque française) pour nous aider alors à créer le business plan et à monter le projet du CFBL. Une fois le plan bouclé, le bâtiment trouvé et le financement assuré, l’AEFE a pris la décision de devenir l’opérateur de ce nouvel établissement, et conservé son monopole sur l’enseignement secondaire à Londres. Clairement dit, sans le poste diplomatique et la MLF ce dossier n’aurait jamais abouti.

Pour l’EIFA, le cycle était le même. L’AEFE a tenté de décourager Sabine Paradis dans son projet. Soutenue par la MLF et les conseillers culturels adjoints, représentants locaux du MAE, la tenacité de Sabine a fini par payer. Lorsque l’EIFA a pu voir le jour, elle est restée loyale envers la MLF et a éconduit l’AEFE. Là encore sans l’action combinée du poste diplomatique et de la MLF, plus de 100 places nouvelles n’auraient pas vu le jour.

Revenons à la circulaire. En ayant la possibilité de contrôler dorénavant ce qui peut être homologué ou non, l’AEFE dispose d’un pouvoir exorbitant, celui d’empêcher la naissance de toute concurrence !

C’est une régression inacceptable pour tout républicain qui se respecte.

Depuis un an, le gouvernement socialiste légitime un retour vers un dirigisme insidieux et anachronique. L’opacité règne désormais à tous les niveaux. Les personnels de direction détachés me confient parfois leur malaise face aux pressions qui pèsent sur leur avenir professionnel s’ils ne font pas preuve de docilité. C’est navrant.

Afin d’apporter un nouvel élan au développement de notre enseignement à l’étranger, il faut
absolument découpler l’action de l’AEFE qui devrait se concentrer sur sa mission de pilotage
et, par conséquent, abandonner son rôle opérationnel, au profit d’acteurs tels que la MLF ou
divers organismes privés ou même publics étrangers.

La MLF a démontré sa souplesse, sa capacité d’adaptation à prendre en compte les besoins des familles françaises tout en valorisant la culture et la langue des pays d’accueil. Elle necessite moins d’argent public car sa structure et son mode de fonctionnement sont plus légers.

Nous devons garantir la liberté d’établissement de structures qui contribuent au rayonnement de la France à l’étranger et cesser de mettre des barrières à l’entrée de toutes les bonnes volontés!

Plan Ecole (17) : Evaluation des progrès et cap vers les Académies

Comme l’a justement rappelé le sénateur André Ferrand aux 20 ans de l’AEFE, le Plan-Ecole de Londres n’a pas d’équivalent dans le réseau. L’engagement personnel de notre ambassadeur, Maurice Gourdault-Montagne dans ce domaine a valeur d’exemple pour les élus.

Lors du lancement du Plan-école, j’avais pris l’engagement d’inviter les Français du Royaume-Uni, chaque année à la même date, pour évaluer ensemble les progrès réalisés. Pour la 3ème fois, l’UFE GB a donc organisé cette réunion au ciné-lumière de l’Institut français ce lundi 7 juin 2010.

Vous trouverez ci-dessous les slides que j’ai présentés lors de la réunion et le tableau de bord permettant d’établir le nombre de classes et de places par école française au Royaume-Uni.

Michel Monsauret, attaché de coopération éducative en charge du Plan Ecole pour l’Ambassade de France au Royaume-Uni était présent à mes cotés pour répondre en toute franchise et sans langue de bois aux questions de l’assistance.

Il a rappelé le projet « phare » : la nouvelle école française de Kentish Town qui prévoit 700 places de la maternelle à la 3ème., un projet pédagogique fondé sur le bilinguisme, l’EPS, les arts plastiques et la musique. C’est aussi un montage financier, juridique et pédagogique original et reproductible.

Mais il faut aussi penser à la suite et envisager la création d’un lycée et la mise en place de coopérations avec les établissements anglais.

La problématique dépasse la région londonienne et se décline sur deux actions principales :

–           l’aide au développement des écoles du programme FLAM

–           l’aide au développement des sections bilingues au sein des établissements anglais.

Michel Monsauret a relevé une opportunité à saisir : les « academies ». Ces établissements sont autonomes et décident eux-mêmes de leurs programmes. Ils peuvent y intégrer des enseignements français de type « DNL » (Discipline non linguistique). Ils peuvent aussi investir dans des projets franco-anglais dans des zones d’intérêt commun.

Sa stratégie est de  mobiliser les communautés françaises sur tout le territoire, les Français, les francophones, les élus, les parents d’élèves et les entreprises françaises pour l’aider à convaincre les « academies » de mettre en place des sections bilingues anglais-français.

De nombreuses questions des participants ont porté sur l’accessibilité aux universités britanniques à l’issue d’un parcours dans l’enseignement français.

Une voix était présente pour rappeler le désarroi des parents qui ne trouvaient pas de place dans l’enseignement français à Londres. Une maman de deux enfants de 5 et 7 ans prend sur son temps personnel en plus du temps professionnel pour que ses enfants suivent des cours du CNED. Nous avons salué cet engagement personnel.

C’est tout le sens du Plan-Ecole de vouloir prendre en compte les 70% d’enfants français à l’étranger qui ne peuvent accéder d’une manière ou d’une autre à une forme d’enseignement français.

Merci à tous les participants d’avoir pris sur leur temps pour partager les progrès du plan-écoles et avoir nourri notre réflexion afin de nous permettre de poursuivre notre action.

Ci-joint le tableau de bord effectif 2009-2010 du Plan Ecole pour le Royaume-Uni (7 juin 2010)

Plan Ecole : 2/3 des 1 500 places supplémentaires prévues sont déjà créées

La dernière réunion préparatoire, organisée par Laurent Batut, date du 24 novembre 2011 et elle avait pour thème les progrès de l’objectif 1 du plan Ecole (lire le compte rendu de la réunion du plan Ecole du 24-11-11 – fichier pdf).

Vous constaterez que les efforts paient : de 5031 places disponibles en 2007-2008, nous recensons désormais 5953 places à la rentrée de 2011-2012. Cette progression de 18,3% représente près des 2/3 de l’objectif 1 du plan Ecole (lire : “La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole” du 26 mai 2011).

Le Lycée Charles de Gaulle (CDG) a absorbé la majorité des nouveaux élèves, notamment au travers de son école de Battersea. Toutefois, on observe depuis deux ans un tassement de ses effectifs puisque le site de South Kensington est saturé.

Heureusement, “cette année, l’ouverture du nouveau Collège Français Bilingue de Londres a permis d’augmenter la capacité d’accueil pour mieux répondre aux besoins de scolarisation de la communauté francophone et limiter ainsi la pression sur le Lycée Charles de Gaulle”, se félicite avec raison Laurent Batut, conseiller culturel adjoint.

Le premier objectif du plan Ecole (création de 1.500 places dans l’enseignement français au Royaume-Uni) ne sera atteint que par la réalisation d’une dernière tranche de création de places. Justement, quelles sont évolution possibles pour le réseau ?

Nous devons absolument évaluer avec précision les besoins afin de répondre à la double augmentation nécessaire de places de collège et de lycée sur l’ensemble du réseau. La création d’un troisième collège à Londres se révèle incontournable.

Dans nos projections, il manquerait dix divisions (environ 30 élèves par division) au lycée à l’horizon 2013/2014.

3 scénarios, résultant de l’analyse d’une “task force” réunie par le proviseur Bernard Vasseur en début d’année à laquelle j’ai contribué, sont à l’étude :

– Création d’un collège de 20 divisions, soit 5 divisions pour chaque classe (640 élèves). Le Lycée Charles de Gaulle n’assurerait que la scolarisation en collège de ses effectifs de primaire. Il deviendrait en outre le seul lycée de Londres alimenté par 3 collèges (Charles de Gaulle, CFBL et un à créer).
– Création d’un collège/école primaire (un “deuxième CFBL” de 1140 élèves) 18 divisions d’élémentaires soit 3 divisions de chaque classe et 20 divisions de collège. Le site de South Kensington ne conserverait qu’une petite école primaire en permettant la création des classes bilingues de ses annexes.
– Création d’un collège/lycée de 32 divisions (960 élèves), soit 20 divisions de collège et 12 divisions de lycée (3 divisions pour chaque classe).

Pour évaluer ces options, il a été décidé le 24 novembre de constituer un groupe de travail sur le “cylindrage” qui aura pour objectif de finaliser les prévisions et valider les différents scenarii en fonction des sites disponibles et de la capacité de financement.

La seconde décision vise à constituer un groupe autour de l’équipe du FEPT (French Education Property Trust chargé de l’immobilier scolaire français au Royaume-Uni) qui devra se réunir au minimum tous les deux mois. A ce stade, il s’agit d’analyser les fiches et de pondérer les critères afin d’identifier les sites potentiels pour la construction d’un nouvel établissement.

Ces deux décisions seront soumises à l’approbation du comité de pilotage du plan Ecole réuni, ce mardi 13 décembre, sous la houlette de notre ambassadeur Bernard Emié.

En l’espace d’un an à peine, Laurent Batut a brillamment repris le flambeau de Michel Monsauret pour animer ce plan Ecole. La formule “CNED Royaume-Uni” inspirée par Laurent connait déjà un beau succès en étoffant l’offre de scolarité en français par un enseignement à distance (lire : ‘Enseignement à distance : le Cned présente sa formule Royaume-Uni 2011″ du 15 septembre 2011). Son expérience et son savoir-faire sont la source de nos récents progrès. Je lui en suis sincèrement reconnaissant.

Photo Flickr de Schplook

Plan Ecole (21) : Vers un label France pour encourager l’enseignement bilingue dans les écoles anglaises

Tiphaine Beausseron a publié cette semaine un très bon article pour le Petit Journal au sujet du développement des classes bilingues au Royaume-Uni pour lequel elle m’a interviewé, suite à la réunion du plan Ecole consacrée au bilinguisme, à Dartford, début décembre.

Lors du conseil d’administration de l’AEFE (Agence pour l’enseignement française à l’étranger) du 25 novembre dernier, je suis intervenu pour connaître les progrès du “label France“. J’avais soutenu cette démarche lors d’une réflexion engagée, en septembre 2009, pour bâtir le Plan d’Orientation Stratégique de l’AEFE. En effet, puisque nous ne pourrons pas créer des écoles françaises aux quatre coins du Royaume-Uni, nous devons trouver une solution souple pour développer l’enseignement bilingue, si possible au sein même des écoles publiques anglaises. Rappelons que 70% des enfants français vivant au Royaume-Uni sont scolarisés en dehors du réseau scolaire français. Cette démarche qui s’incarne dans un label est destinée à leur offrir l’accès prochain à un enseignement bilingue à proximité de chez eux.

Comme me l’a indiqué Jean-Paul Rebaud de la direction générale de la mondialisation du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes (MAEE), lors du conseil d’administration de l’AEFE, un décret portant création du Label France est en cours de préparation. Le projet devrait être présenté en Conseil des ministres par la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, début 2011. Ce décret définira précisément les conditions requises pour garantir un enseignement d’excellence à la française intégré à un enseignement local.

Vincent Gleizes, attaché de coopération pour le français au service culturel de l’ambassade de France, anime la réunion à Dartford sur le développement des sections bilingues dans les écoles anglaises, le 29/11/2010.

Cette alternative structurée mais plus légère à mettre en place que l’homologation permettra d’encourager et de soutenir, indirectement, les écoles britanniques qui instaurent un enseignement bilingue anglais-français. C’est l’outil qui nous manquait pour promouvoir un enseignement bilingue auprès des Britanniques.

Lors de la réunion organisée, début décembre, sur ce thème par le service culturel de l’ambassade de France, à Dartford (Kent), le Kent County Council représenté par Maureen Smith semblait intéressé par notre démarche.

L’école primaire Loose Infant à Maidstone que j’ai visité en novembre dernier dispense déjà des cours en français et souhaite les renforcer. Un nouveau rendez-vous a été fixé début avril avec le service culturel.

L’avenir du développement des classes bilingues dans les écoles d’Etat anglaises dépendra beaucoup de la capacité de coopération éducative entre les services publics de l’éducation britanniques et le service culturel de l’ambassade de France au Royaume-Uni, dirigé par Laurent Burin des Roziers. Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, attaché de coopération éducative, épaulé par Vincent Gleizes, attaché de coopération pour le Français, œuvrent au quotidien pour mener à bien cette mission.

Lire l’article du Petit Jounal : “Le développement des classes bilingues au Royaume-Uni

Lire aussi :   “Plan Ecole (20) : des écoles bilingues pour démocratiser l’accès à l’enseignement français” du 17 novembre 2010

Plan Ecole (19) : appel public pour lancement des sections bilingues (objectif n°2 du plan)

Vous êtes cordialement invités à vous joindre à la prochaine réunion d’information du Plan Ecole, surtout si vous habitez le Kent :

lundi 29 novembre à 18h30
Hôtel Campanile de Dartford – South East of London
Invitation à la réunion de Dartford et plan d’accès
(la réunion sera suivie d’un apéritif)

 Vincent Gleizes, attaché de coopération pour le français au service culturel de l’ambassade de France, aura le plaisir d’annoncer le lancement de l’objectif n°2 du Plan Ecole : “doubler en 5 ans le nombre d’établissements offrant un enseignement bilingue français-anglais au Royaume-Uni.

Je vous rappelle l’objectif 1 du plan “Augmenter de 500 par an le nombre de place dans les écoles françaises” et l’objectif 3 “Soutenir le programme Flam”.

On dénombre déjà une cinquantaine d’écoles bilingues. Je soutiens qu’elles constituent la solution, car on ne pourra pas créer des écoles françaises partout dans le Royaume-Uni. (Lire : “Mon audition à l’Assemblée Nationale sur l’enseignement français à l’étranger” du 24 avril 2010)

Alors, comment développer des sections bilingues au sein des établissements anglais ? D’abord, en mobilisant toutes les bonnes volontés, ensuite, en essaimant en dehors de Londres.

Si vous (ou des parents d’élèves et acteurs de l’éducation)

– souhaitez organiser une réunion d’information dans votre région
– êtes intéressés par l’ouverture d’une école bilingue,
– connaissez localement une école britannique désireuse de s’ouvrir à la francophonie, soit par la création de section bilingue, de cours aménagés pour les élèves francophones, de l’instauration du DELF ou du Bac international, d’une filière exclusivement francophone (on peut rêver !)…

n’hésitez pas à contacter directement Vincent Gleizes, par email (vincentgleizes@diplomatie.gouv.fr) ou par téléphone (020 7073 1308).

Photo Flickr (poppy) de Scazon

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (3 juin 2019) – Plan École

Nouvelle réunion du comité de pilotage du plan École de Londres, autour de notre ambassadeur Jean-Pierre Jouyet, en présence d’Alexandre Holroyd, député, des conseillers consulaires, des présidents et des directeurs d’écoles, ainsi que des représentants des parents d’élèves et des enseignants.

Enseignement français

Objectif 1 : Développement du réseau français au RU

Ce réseau de 14 écoles françaises du Royaume-Uni compte 6325 élèves, un chiffre en léger recul (de 101 élèves) par rapport à l’année précédente.

A noter que le réseau est composé à 78,87% d’élèves français, 11% de britanniques et 10% d’étrangers tiers.

Lancé en 2008, le plan École avait pour premier objectif de créer 1500 places dans l’enseignement français à Londres dans le but de décongestionner le lycée CDG et éponger les listes d’attente de demandes non satisfaites, soit plusieurs centaines d’enfants chaque année.

Objectif dépassé puisque plus de 2500 places ont été créées grâce à l’ouverture de 4 nouvelles écoles : CFBL, Wembley, EIFA et Jeanine Manuel.

Il convient désormais de fixer un nouvel objectif pour les 5 années à venir, afin de nous inscrire dans la perspective visionnaire du Président de la République qui veut doubler le nombre d’élèves dans les écoles françaises à l’étranger d’ici à 2030.

Claudine Ripert-Landler, conseillère culturelle, nous a annoncé que ce serait l’objet d’une réflexion qui s’engagera à la rentrée de septembre.

J’ai émis le vœu que nous aboutissions à la définition d’un nouvel objectif avant la fin de l’année, en précisant qu’il faudrait d’abord se concentrer sur le remplissage des établissements créés les plus récemment, tel que Winston Churchill afin de lui permettre d’atteindre les 1100 élèves au plus vite.

Autre point de préoccupation, le différentiel de frais de scolarité de 40% entre le lycée CDG (subventionné par le contribuable français) et les établissements privés, dont les parents d’élèves assument l’intégralité des frais de scolarité. Cette situation crée forcément des tensions.

J’ai demandé au représentant de l’AEFE que la transparence soit faite sur le montant net de l’aide publique accordée à l’établissement en gestion directe.  Cela nous permettrait d’analyser les marges de manœuvre dont nous pourrions disposer afin d’atténuer ces écarts de prix en répartissant l’aide de manière plus équitable.

Objectif 2 : Développement d’une filière bilingue dans l’enseignement britannique

En 2018, pour la première fois au Royaume-Uni, une école primaire britannique de Londres a obtenu le label France Éducation (Shaftesbury Park Primary School), suivie d’une deuxième école dans le grand Londres (St Jéröme bilingual school).

Objectif 3 : Réseau des écoles FLAM

À la création du plan École, le Royaume-Uni ne comptait que 12 associations FLAM qui visent à apprendre le français, généralement le samedi.

Aujourd’hui, avec 55 petites écoles, accueillant 4300 enfants chaque samedi matin aux quatre coins du pays, le Royaume-Uni représente le plus grand réseau FLAM du monde !

Afin de leur permettre de s’organiser et de s’améliorer, la fédération Parapluie FLAM organise des journées de formation. Ainsi, la formation sur la protection de l’enfance a accueilli 200 des 500 enseignants du réseau.

J’ai formé le vœu que les aides au fonctionnement soient prolongées dans le temps, lorsque cela s’avérait nécessaire.

Merci à Jean-Pierre Jouyet d’avoir renoué avec cet exercice du comité de pilotage du plan École pour raviver l’esprit collectif et consensuel qui nous a tellement réussi par le passé. + d’images

Elections consulaires 2014 : Lettre de soutien de Norohasina Harris, directrice de La Marelle et l’Ecole Tricolore, petites écoles FLAM

A l’approche des élections, des personnalités de la société civile et du monde politique nous ont témoigné leur soutien

Si vous souhaiter exprimer votre soutien, merci de nous adresser un courriel à soutienconsulaires@oliviercadic.com

J’ai reçu avec une grande joie la lettre de soutien de Norohasina Harris. A mes yeux, elle incarne le dynamisme exceptionnel du programme Flam au Royaume-Uni puisqu’elle a déjà ouvert deux “petites écoles”. Norohasina illustre aussi toute l’ambition du plan Ecole car elle va prochainement ouvrir une Free school primaire bilingue, à Bromley, pour délivrer un enseignement franco-anglais et gratuit.

Norohasina me témoigne de la reconnaissance, mais c’est elle qu’il faut infiniment remercier au nom de notre communauté et au nom de la liste que je conduis intitulée « l’Union des Français du Royaume-Uni, rassemblement de la droite et du centre », soutenue par l’UMP, l’UDI et l’UFE.

Norohasina Harris« Je suis Mme Norohasina Harris, directrice des Petites Ecoles FLAM « La Marelle » et « L’Ecole Tricolore », ainsi que l’initiatrice du projet de l’Ecole primaire bilingue de Bromley qui ouvrira prochainement.

Je souhaiterais, par la présente, et au nom des familles dont les enfants sont scolarisés dans les 2 écoles, exprimer mon soutien à M. Olivier Cadic dans sa campagne électorale pour les élections consulaires du 25 mai 2014.

M. Olivier Cadic a démontré voici maintenant plus de 5 ans son engagement envers nos 2 écoles FLAM par sa présence régulière lors de nos rassemblements et fêtes divers. Grace à ses efforts soutenus, ses interventions rapides et à son soutien fidèle, il nous a permis d’ouvrir rapidement 2 écoles en 5 ans et nous a aussi aidés à mobiliser l’intérêt des familles françaises pour appuyer notre dossier de candidature pour l’ouverture d’une école primaire bilingue sur Bromley.

Aujourd’hui nous comptons plus de 200 élèves dans les 2 écoles réunies et sommes la preuve vivante de son succès dans l’accomplissement de son mandat de la création du Plan Ecole.

M. Cadic est un candidat aux multiples atouts : sérénité, transparence, engagement, fiabilité, volontarisme, intégrité n’en sont que quelques exemples.

Parmi les candidats de sa liste, j’aimerais également soutenir M. Roch Miambanzila, Président de la Marelle. M. Miambanzila a démontré un intérêt similaire, non seulement pour la scolarisation des élèves français au sein de la Marelle par son aide et engagement bénévoles envers notre Comité, mais également pour la vision de M. Cadic par ses présences et interventions aux journées pédagogiques et son engagement en tant que responsable auprès de la Fédération Parapluie FLAM nouvellement fondée pour apporter son aide aux écoles FLAM.

Nous avons pleine confiance en l’intégrité de M. Cadic et des candidats de sa liste et invitons nos compatriotes à lui apporter ses suffrages le 25 mai 2014. »

Norohasina Harris

Gravesend, le 16 mai 2014

Lire l’original de la lettre de soutien de Norohasina Harris

Lire aussi sur ce blog :
–  “Le premier Noël de l’Ecole Tricolore de Bromley” du 27 décembre 2013
–  “La Marelle fait la fête !” du 30 juillet 2013
–  “Création d’une fédération des écoles Flam au Royaume-Uni” du 21 juin 2013
–  “Manifestez-vous promptement pour la création d’une free school primaire bilingue à Bromley !” du 29 octobre 2012

Plan Ecole (6) : Lancement d’un Plan Ecole ambitieux pour le Royaume-Uni

A l’occasion de la visite à Londres des Sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam et André Ferrand, vous avez manifesté votre intérêt pour l’avenir de l’enseignement au Royaume-Uni.

André Ferrand, Olivier Cadic, Joëlle Garriaud-Maylam

Comme indiqué durant la réunion, nous vous engageons à visiter le blog : http://planecoleroyaumeuni.blogspot.com/

Vous pourrez ainsi récupérer l’intégralité du Plan école pour le Royaume-Uni, partager vos idées et éventuellement demander à rejoindre un groupe de travail.

LondonOmadame, le webmagazine des Françaises de Londres a rédigé un article rendant compte de la réunion du 19 juin 2008 : “Quel avenir pour l’enseignement français au Royaume-Uni ?”

Afin de compléter votre information, vous trouverez sur le blog, le texte ayant servi de support à Mon intervention, lors de la réunion publique UFE.

Les Sénateurs ont pu mesurer le degré d’impatience de certains participants devant une situation à Londres qualifiée parfois d’intolérable voire d’explosive. Soyez certains de leur détermination pour contribuer pleinement à la réussite de notre plan école.

Je vous suis reconnaissant d’avoir pris sur votre temps afin de débattre avec eux.

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Plan Ecole (5) : Réunion publique pour présenter le Plan Ecole, le jeudi 19 juin

Temps fort dans l’histoire de l’UFE GB : nous organisons une réunion publique qui a pour thème :

« Quel avenir pour l’enseignement français au Royaume-Uni ?

Présentation des objectifs du Plan école pour le Royaume-Uni »

le jeudi 19 juin au lycée Charles de Gaulle à 17h00.

En présence des sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam et André Ferrand

Je les remercie d’avoir modifié leurs emplois du temps respectifs pour être parmi nous et manifester ainsi leur soutien à notre action.

Cette manifestation est ouverte à tous ! Je vous invite à saisir l’opportunité de dialoguer avec vos représentants sur un sujet crucial pour notre communauté.

La mise en place d’un Plan Ecole pour le Royaume-Uni était le principal engagement de notre liste, ce sera chose faite le 19 juin, tout juste deux ans après l’élection. Du reste, le matin même, Maurice Gourdault-Montagne, ambassadeur de France, présentera les contours du plan, tel que défini en concertation avec les élus, parents d’élèves, enseignants et acteurs locaux de la société civile.

Afin d’être certain de pouvoir participer à cette réunion, je vous invite à vous inscrire très vite, en m’envoyant un email à olivier@cinebook.co.uk

Photo Flickr de Silverfuki.

Première réunion du plan Ecole sous l’autorité de Bernard Emié, le 22 juin

En se présentant auprès des représentants d’associations chez le consul général, la semaine dernière, Bernard Emié a tenu des propos très chaleureux à l’égard de son prédécesseur, Maurice Gourdault-Montagne, confiant même qu’il n’y aurait aucune indignité à faire moins bien que lui, tant il avait hissé haut la barre.

Au cours de ses précédentes missions à l’étranger, Bernard Emié a parfois été confronté à des situations de crise qui trempent le caractère d’un diplomate et qu’il nous a relatées avec beaucoup d’humour. Heureusement, Londres devrait le tenir éloigné d’événements aussi dramatiques que ceux qu’il a vécus en Inde ou à Beyrouth. Pour connaitre les détails de son périple, je vous invite à lire l’excellent portrait (fichier pdf) dressé par Amandine Jean pour le magazine Ici Londres.

la Résidence de l’ambassadeur à Londres où se tiennent les réunions du plan Ecole

Notre ambassadeur reconnait que le manque de place dans l’enseignement français à Londres constitue vraisemblablement le défi majeur qui l’attend à son nouveau poste. En organisant une réunion du plan Ecole, mercredi 22 juin à la Résidence, il perpétue la tradition des rencontres semestrielles, tout en apportant, d’ores et déjà, sa griffe.

En effet, Bernard Emié souhaite que les participants soient exclusivement des représentants es qualité : élus, directeurs d’école, représentants élus des parents d’élèves et des professeurs, représentants des Français de l’étranger au travers des deux associations reconnues d’utilité publique… Au total, près d’une quarantaine de personnes sont concernées (Liste des participants).

L’ambassadeur veut structurer  un comité de pilotage du plan Ecole, uniquement composé de personnalités légitimées par un mandat. Je partage ce point de vue. Lorsque Bernard Emié avait demandé le 6 mai dernier aux élus quelles évolutions leur semblaient nécessaires, j’avais plaidé pour une institutionnalisation du plan Ecole.  Cette nouvelle configuration évoluera d’ailleurs sans doute et les grandes réunions de travail resteront ouvertes à toutes et tous afin de garantir la transparence nécessaire à l’établissement du consensus.

Pour pérenniser l’action entreprise, il est nécessaire de s’assurer qu’aucun des acteurs  représentatifs ne manquent aux réunions décisives présidées par l’ambassadeur.

Il est aussi souhaitable de formaliser le fonctionnement du plan Ecole. Ainsi, chacun pourra comprendre et mieux participer aux mécanismes démocratiques qui aboutissent à la prise de décision ultime par l’ambassadeur en matière éducative.

Pour lancer le plan Ecole, Maurice Gourdault-Montagne avait avec raison ouvert les réunions de la Résidence à toutes les bonnes volontés afin de créer une dynamique. L’initiative de Bernard Emié traduit que la mise en œuvre du plan est parvenue à maturité et qu’il est désormais judicieux de professionnaliser la nature des débats à la Résidence. Les enjeux auxquels nous sommes confrontés justifient pleinement son approche.

Plan Ecole (16) : Anticiper les besoins des Français du Royaume-Uni en matière d’enseignement

Notre ambassadeur, Maurice Gourdault-Montagne, a une nouvelle fois réuni aujourd’hui les membres du Plan-Ecole à la Résidence.

Le conseil d’administration de l’AEFE se tenant au même moment à Paris, Carole Rogers m’a représenté à cette réunion. Après l’introduction de l’ambassadeur, Carole a lu le texte que j’avais préparé (voir ci-dessous).

Il était destiné à exprimer mes observations sur les progrès manifestes du Plan-Ecole au Royaume-Uni et à demander la création d’un groupe de travail sur l’exploitation des données informatisées disponibles auprès du lycée et du consulat.

Michel Monsauret, attaché de Coopération éducative en charge du Plan-Ecole pour l’ambassade de France au Royaume-Uni m’a appelé pour m’informer de l’accueil favorable fait à ma demande lors de cette réunion.

Cette initiative nous permettra de définir des indicateurs pertinents en nous fondant sur les données statistiques recueillies dans les établissements scolaires et au consulat.

Le recours systématique à ces indicateurs devrait améliorer notre capacité à anticiper sur les attentes des Français vivant Outre-Manche en matière d’enseignement.

Monsieur l’Ambassadeur, Mesdames, Messieurs,

Tout d’abord, je vous prie de bien vouloir excuser mon absence liée à la tenue, ce jour, du conseil d’administration de l’AEFE à Paris.

Comme l’a justement rappelé le sénateur André Ferrand aux 20 ans de l’AEFE, le Plan-Ecole de Londres n’a pas d’équivalent dans le réseau. Je suis heureux et reconnaissant de l’écoute et du soutien du sénateur Ferrand, président de l’Anefe pour obtenir la garantie de l’Etat au prêt accordé pour financer le site de Kentish Town.

L’ouverture annoncée de Kentish Town en septembre 2011 est une avancée significative pour atteindre le premier objectif du Plan. Cette réussite est modélisable et reproductible. Il faut dès à présent envisager la suite.

De nouvelles initiatives pour ouvrir des classes de primaire émanant de structures privées apparaissent. Le nombre de places de collège risque d’être encore insuffisant pour répondre à la demande. Certains évoquent aussi la nécessité impérieuse de création de structures de type lycée.

Le développement de partenariats avec les établissements britanniques qui pourront déboucher tant sur le Bac International que sur des certifications technologiques est une piste que nous ne pouvons ignorer.

La définition des objectifs initiaux du Plan-Ecole s’appuyaient sur des données statistiques. Il faut systématiser le recours aux indicateurs pour permettre une prise de décision éclairée.

Je demande la création d’un groupe de travail sur l’exploitation des données informatisées disponibles auprès du lycée et du consulat pour anticiper sur les besoins.

Les questions abordées par les groupes de travail sur les frais d’écolage et la gestion de la carte scolaire n’ont pas apporté de réponses mais multiplié les pistes de réflexion.

Le groupe chargé de réfléchir à une évolution du fonctionnement de l’EGD est parvenu à une avancée significative. La création d’une « Commission permanente » a été décidée pour assurer un fonctionnement plus démocratique, renforcer la concertation et définir les orientations budgétaires. J’attends de cette Commission permanente des décisions de nature à modérer l’augmentation des frais de scolarité.

Je défends cette démarche, ce jour, auprès du conseil d’administration de l’AEFE afin que tous les EGD du monde puissent s’inspirer du nouveau fonctionnement du lycée Charles de Gaulle à Londres.

La communauté française doit aussi se mobiliser au-delà de Londres dans l’atteinte de l’objectif 2 du Plan-Ecole qui est la meilleure réponse au besoin de scolarisation des familles en dehors de Londres. Nous devons imposer un label France.

Monsieur l’Ambassadeur, votre engagement personnel dans ce domaine a valeur d’exemple pour les élus. Je me tiens à la disposition des services culturels pour les assister dans cette démarche.

Enfin, je souhaite saluer l’engagement renouvelé de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam qui contribue cette année à un projet de développement d’une méthode d’apprentissage du français en faveur des 1,300 enfants binationaux regroupés dans les 28 petites écoles FLAM du Royaume-Uni.

Photo Flickr de Vasta

Plan Ecole : une première liste des établissements bilingues français-anglais

L’objectif n°2 du plan Ecole consiste à doubler le nombre d’écoles bilingues français-anglais en cinq ans. J’aime à rappeler que plus des 2/3 des jeunes Français vivant en Grande Bretagne sont scolarisés dans des écoles britanniques. Les Français sédentarisés en Grande-Bretagne souhaitent pouvoir accéder à des enseignements qui favoriseront la préservation chez leurs enfants de la langue et de la culture françaises, quels que soient leur lieu de résidence et leurs revenus.

Il convient de leur offrir une solution intégrée au système scolaire britannique en faisant la promotion de l’enseignement bilingue.

Une des premières actions du plan Ecole fut de faire un état des lieux et d’identifier ainsi les établissements, publics ou privés, qui offraient  déjà un cursus français-anglais au Royaume-Uni.  Un groupe de travail a été constitué à ce dessein (lire : “Le plan Ecole va permettre de doubler le nombre d’écoles bilingues !” du 31 mai 2013).

Quels sont les critères ? Les établissements retenus par le groupe de travail doivent offrir soit un soutien français langue maternelle, soit une “immersion”, autrement dit l’enseignement de disciplines à travers une langue autre que celle de l’anglais. L’idéal étant d’enseigner deux disciplines non linguistiques en français, comme la géographie, l’Histoire ou les NTIC, évidemment en sus de l’enseignement de la langue française.

Marilyn Bergère-Williams

Le groupe de travail du plan Ecole a travaillé à partir d’une carte des établissements du Royaume Uni, établie en 2008 par Michel Monsauret, alors conseiller culturel adjoint. Depuis la rentrée Marilyn Bergère-Williams, a pris la peine de contacter chacun de ces établissements, par email ou téléphone, afin de vérifier s’ils répondaient aux critères précités.

Seuls 24 établissements correspondaient à ces critères.

Nous ne sommes qu’au début d’un processus et en phase d’élaboration d’un modèle qui sera régulièrement adapté et complété par les experts qui ont mis leurs compétences au service du plan Ecole. Merci en particulier à Marylin qui justifie, elle-même, de trente années  d’expérience dans la formation professionnelle et l’éducation en Grande-Bretagne, où elle a fait ses études supérieures  (University of Nottingham et UCL).

Voici la liste des établissements contactés par Marilyn qui sont recensés en deux listes :
1 – UK Schools offering French as a Modern Foreign Language to UK students
2 – UK Schools offering French Mother Tongue Support to French native speakers

Figurer dans ces listes pour un établissement ne préjuge en rien de sa qualité et ne lui accorde aucune forme de reconnaissance pédagogique par le groupe de travail.

Peut-être connaissez-vous d’autres écoles que nous n’avons pas encore référencées ? Merci beaucoup de nous en faire part !

Au Royaume-Uni, le nombre d’écoles Flam a été multiplié par 4 depuis 2008 !

Est-ce l’effet de ce charmant acronyme de Flam qui fait crépiter l’amour de la langue française aux quatre coins du Royaume-Uni ? Toujours est-il que l’essor du programme Français langue maternelle (Flam) est époustouflant : 10 écoles en 2008 contre 46 en 2011 !

Ce sont aujourd’hui près de 3000 enfants qui sont concernés par l’apprentissage du français dès leur plus jeune âge, si essentiel au sein des familles binationales. Le succès de cette démarche associative incombe essentiellement à des parents qui investissent leur temps et parfois leur argent. En effet, l’apprentissage étant délivré dans un contexte extrascolaire ou parascolaire, d’où le nom de petites écoles du samedi, il s’agit bien d’une nouvelle astreinte pour eux.

2898 écoliers Flam outre-Manche c’est presque autant de monde que le site de South Kensington du Lycée Charles de Gaulle ! Lors de ma visite à Manchester et Leeds, le mois dernier, j’ai pu juger que la vitalité des responsables d’école et des parents pour cet enseignement parallèle ne se dément pas.

Membre du conseil d’administration de l’AEFE, je suis attentivement le programme Flam désormais piloté et géré par l’AEFE, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Si la progression enregistrée au sein du Royaume-Uni est éloquente, elle est également à mettre en perspective avec les résultats des autres pays : nous sommes clairement les leaders mondiaux !

Pour vous donner la mesure de notre dynamisme : 95.700€ de subventions ont été attribuées au Royaume-Uni sur une enveloppe totale de 600 000€ soit plus de 15% de l’enveloppe mondiale. En 2011, 78 dossiers de subventions avaient été instruits par l’AEFE, émanant de 25 pays !

L’année 2011 aura été un grand cru pour le plan Ecole. Je vous avais récemment fait un point très positif concernant l’objectif n°1 qui vise à augmenter le nombre de places dans le réseau d’enseignement français (lire : “Plan Ecole : 2/3 des 1 500 places supplémentaires prévues sont déjà créées” du 10 décembre 2011). Je me réjouis aujourd’hui des avancées de l’objectif n°3 du plan Ecole dédié au développement du programme Flam, qui, en qualité de “premier maillon de l’enseignement bilingue” rejoint l’objectif 2 relatif au bilinguisme.

Depuis quatre ans, Vincent Gleizes, notre attaché de coopération pour le français à l’ambassade a su diffuser en réseau les bonnes pratiques, partager les expériences de tout ordre et, enfin, enrichir constamment un référentiel de compétences pédagogiques. On ne tarit pas d’éloges à son sujet dans toutes les petites écoles qu’il a aidées à émerger administrativement, financièrement et humainement.

Comment Flam peut-il continuer d’embraser le Royaume-Uni ? Il faut travailler à la fois l’aspect pédagogique pour garantir le sérieux de l’enseignement et le coté financement pour assurer la pérennité des écoles.

Sur le plan pédagogique, Vincent Gleizes travaille à faire émerger une méthode d’enseignement spécifique pour les maternelles.

En matière de financement, j’ai déclaré dans de nombreuses enceintes qu’il fallait revoir le concept de subvention dégressive. Il est préférable de faire croître l’aide pour accompagner le développement d’une école plutôt que de chercher à gonfler une subvention pour son lancement, puis de la diminuer progressivement dans le temps. De plus, je suis convaincu que nos entreprises nationales présentes à proximité de ces écoles pourraient être associées à cette dynamique et donner un modeste coup de pouce financier qui parfois change tout.

Le 30 novembre dernier, lors du dernier conseil d’administration de l’AEFE, la directrice Anne-Marie Descôtes a annoncé une réflexion mondiale sur l’évolution de Flam par rapport à l’AEFE. Elle a également développé l’idée de faire travailler l’AEFE avec le CIEP (Centre international d’études pédagogiques) sur ce sujet.

Opérateur public de référence des ministères chargés de l’éducation et de l’enseignement supérieur, principal partenaire opérateur du ministère des Affaires étrangères et européennes pour la langue française, le CIEP contribue à la réflexion dans le domaine de la coopération internationale en éducation. Le CIEP pourrait proposer utilement une méthode d’enseignement spécifique Flam pour les primaires.

Cette orientation proposée par Anne-Marie Descôtes me paraît très judicieuse. J’ai suggéré à la directrice que la réflexion au niveau mondial prenne en compte l’expérience réussie au Royaume-Uni et que le processus d’attribution des subventions aux associations soit rendu plus transparent.

Nous pouvons être fiers du chemin parcouru et confiants en nos possibilités. Nous avons notre destin en main, d’autant plus que n’importe quel citoyen peut venir apporter sa pierre à l’édifice, c’est là tout l’attrait et l’originalité du programme Flam.

Bilan FLAM pour le Royaume-Uni :

Nombre d’écoles** Nombre d’élèves* subvention pour
2008 10 705 43 364,00€ 11 écoles
2009 26 1302 34 500,00€ 13 écoles
2010 32 1426 95 700,00€ 13 écoles
2011 46 2898 99 500,00€ 13 écoles

*Estimation basée sur la moyenne des chiffres reçus.
Source Vincent Gleizes – Ambassade de France – Services culturels

Lire le rapport de l’AEFE (fichier pdf) : Bilan_Programme_Flam2011

Photo Flickr de Handkasteel

Le premier Noël de l’Ecole Tricolore de Bromley

Des souris, hamsters, écureuils, gerbilles, castors, marmottes et autres lièvres qui chantent ! Ils récitent aussi de la poésie et jouent la comédie, et tout ça en français, s’il vous plait !

Premier Noël de l'Ecole Tricolore de Bromley pour la plus grande joie des petits et des grands !

Premier Noël de l’Ecole Tricolore de Bromley pour la plus grande joie des petits et des grands !

Le spectacle fut une réussite, à la grande fierté des acteurs en herbe et de leurs familles. Ma visite à l’Ecole Tricolore de Bromley fut un régal de bout en bout. Une maman m’a suggéré de faire mon intervention avec le bonnet rouge du Père Noël. La prochaine fois, peut-être… Cette joie enfantine mêlée à l’enthousiasme des animateurs est la marque de fabrique du programme Flam, ces “petites écoles du samedi” qui familiarisent les plus petits aux rudiments de la langue française.

Pour un premier Noël, ce fut un coup de maitre et il faut en rendre hommage à Hasina Harris qui a ouvert, à Bromley, sa seconde école Flam, après la création de La Marelle à Dartford, il y a quatre ans (lire : “La Marelle fait la fête !” du 30 juillet 2013). “La recherche des locaux fut assez longue et le loyer préférentiel que nous demandions était systématiquement rejeté”, se souvient Hasina. L’école a finalement pris ses quartiers dans une belle école primaire à West Wickham. “L’Ecole avait commencé avec 3 classes et nous en avons aujourd’hui 7, dont 1 classe FLE”, sourit-elle.

C’est formidable de se dire que l’on peut trouver, aujourd’hui, une quarantaine d’écoles de ce type du Royaume-Uni, parce que des parents francophones ont pris l’initiative de défendre et de transmettre notre langue et notre culture. Cette démarche se structure et se bonifie avec le temps pour mieux essaimer (lire : “Création d’une fédération des écoles Flam au Royaume-Uni” du 21 juin 2013).

Hasina Harris ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Elle a initié un projet encore plus ambitieux : ouvrir une Free school primaire bilingue, toujours à Bromley, dans le sud-est de Londres. En d’autres termes, un enseignement franco-anglais et gratuit, ce qui ne pourra que ravir les parents qui n’ont pas pu trouver de place dans le réseau français ou qui vivent trop éloignés des établissements londoniens (lire : “Manifestez-vous promptement pour la création d’une free school primaire bilingue à Bromley !” du 29 octobre 2012).

Entouré par l'équipe pédagogique de l'Ecole Tricolore : (de g.à d.) Alex Khair, Clarisse Chanaud, Sezer Demiraslan, Olivier Cadic, Cécile Neulat, Brigitte Power, Annelise Lepage et Pierre-Julien Riviere.

Entouré par l’équipe pédagogique de l’Ecole Tricolore : (de g.à d.) Alex Khair, Clarisse Chanaud, Sezer Demiraslan, Olivier Cadic, Cécile Neulat, Brigitte Power, Annelise Lepage et Pierre-Julien Riviere.

Tout nouveau, ce concept d’école, en gestion autonome, “s’inspire des exemples américains (Charter schools) et suédois, connait un vif succès. Il y a aujourd’hui en Angleterre 171 Free schools (24 ouvertes en 2011, 55 en 2012, 92 en 2013) et 115 ont déjà été approuvées pour ouvrir en 2014” dont celle de Bromley, nous a expliqué Bénédicte Yue (lire : “Créer une free school bilingue: pourquoi pas vous ? par Bénédicte Yue” du 20 septembre 2013).

Une Free school sera le plus beau prolongement d’une école Flam, en parfaite adéquation avec à l’objectif 2 du plan Ecole, qui concilie l’apprentissage du français avec l’intégration dans la communauté britannique (lire : “Le plan Ecole va permettre de doubler le nombre d’écoles bilingues” du 31 mai 2013).

Si la demande est au rendez-vous, la Bromley bilingual school ouvrira ses portes en septembre 2014 pour y accueillir les enfants en classe de Reception, Year 1 et Year 2. Je vous invite à répondre à la consultation ouverte auprès des parents avant le 3 janvier 2014 sur des sujets aussi variés que la vision, le curriculum, le site ou les critères d’admission : Consultation Survey – Bromley Bilingual School

Pour plus d’information, vous pouvez consulter la brochure Ecole bilingue de Bromley ou contacter l’école par mail : bbsenquiries@cfbt.com.

Plaidoyer pour le développement de l’enseignement français à l’étranger

La République a construit un système qui a permis de remplacer la naissance par le mérite, ces valeurs ne peuvent être restreintes au territoire national.

L’école doit répondre à la double ambition de former des citoyens soucieux du bien public tout en contribuant à leur bonheur individuel. C’est dans cette perspective que s’est inscrit le plan Ecole du Royaume-Uni, en définissant une orientation qui peut être déclinée dans d’autres zones géographiques.

En effet, au-delà des possibilités offertes par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE) ou par le Centre National d’Enseignement à Distance (CNED), il importe de mobiliser dans les zones géographiques où la densité de population française ou francophone n’est pas assez élevée pour y implanter un établissement.

C’est pourquoi le premier objectif de mon programme est de créer un nouvel élan pour l’enseignement français à l’étranger afin d’atteindre 100% des enfants français.

Nous pouvons nous appuyer sur les Alliances Françaises qui ont la souplesse juridique nécessaire à l’élaboration de projets impliquant les acteurs éducatifs locaux et en développant en leur sein des programmes d’accueil en partenariat avec les institutions tant françaises que du pays d’accueil.

Nous pouvons compter sur La Mission Laïque Française (MLF), implantée dans le monde entier depuis plus d’un siècle et qui illustre aussi cette capacité d’adaptation aux contextes locaux et reste l’interlocuteur privilégié pour les projets qui nécessitent  une bonne connaissance de l’environnement.

Enfin, l’idée de créer au niveau local des trusts immobiliers permettrait certainement des levées de fonds à même de soutenir le développement de notre réseau.

Il n’est plus acceptable que l’enseignement français se développe seulement dans les capitales, où se concentrent les populations les plus aisées.

Dans ce combat bien entamé, mes pensées vont à Michel Monsauret, ancien conseiller culturel adjoint à Londres et tous ceux avec lesquels j’ai partagé tant d’heures pour élaborer le plan Ecole au Royaume-Uni, ainsi qu’à Maurice Gourdault-Montagne, ancien ambassadeur de France au Royaume-Uni, sans qui ce plan Ecole n’aurait jamais vu le jour.

Programme pour l’enseignement français à l’étranger


– Création d’un plan école en Irlande et en Scandinavie

Je veux associer parents d’élèves, enseignants, entreprises, Alliances françaises, administration et élus pour bâtir des plans écoles dans chaque pays de la circonscription. Je demanderai à chacun des Ambassadeurs de la circonscription, en priorité en Irlande et en Scandinavie, l’ouverture d’un plan école sous leur direction.

– Création d’un nouvel établissement de 1000 places à Londres

Dans le cas de Londres, si nous souhaitons que les enfants qui sont actuellement en primaire puissent tous aller au bout d’une scolarité française, nous devrons créer 750 places dans les 3 ans, soit 25 nouvelles classes essentiellement en collège et lycée.

En parallèle, il nous faut gérer une autre difficulté, celle de la saturation du lycée Charles de Gaulle avec l’objectif de diminuer substantiellement le nombre de ses élèves.

Je plaide pour la recherche d’un nouvel établissement pouvant accueillir 1000 élèves à l’horizon 2013/2014. Je crois être le mieux placé pour favoriser ce projet si je suis votre député.

– Développement de structures locales de financement de l’immobilier scolaire.

Qui dit nouvel établissement, dit financement. Les questions immobilières constituent un point critique pour le développement des écoles françaises à l’étranger. Un tiers des garanties de l’Etat gérées par l’Anefe est attribué au Royaume Uni, alors qu’il n’y en avait pas lorsque j’ai été élu à l’AFE! Imaginez ce que ce sera si je m’occupe de 10 pays à partir du 18 juin prochain.

Les socialistes souhaitent que l’Etat finance l’immobilier scolaire à l’étranger. L’Etat n’en a pas les moyens. Cette logique aboutira à augmenter le nombre d’élèves par classe et augmenter les frais de scolarité. Ce n’est pas une réponse mais une fuite en avant.

Je propose de favoriser la création de fonds immobiliers décentralisés (des trusts, société civiles immobilières…) comme nous l’avons déjà expérimenté à Londres avec le FEPT. Créés et contrôlés par des acteurs locaux (parents d’élèves, entreprises locales), placés sous la responsabilité de l’ambassadeur, nos investissements seraient plus simples à optimiser. Il serait également plus facile de lever de l’argent auprès d’entreprises françaises établies sur place.

– Création d’un fonds immobilier dépendant de l’AEFE là où les structures de financement locales ne sont pas permises.

Je propose qu’un fonds immobilier de l’AEFE soit consacré exclusivement au financement des écoles situées dans les pays qui ne disposent pas de l’environnement juridique adéquat, autrement dit où il n’est pas possible de créer des structures financières.

– Accroitre la transparence dans l’attribution des places dans les établissements scolaires français à l’étranger.

Pour que la pénurie de places ne donne pas lieu à des pratiques indignes de notre République, je demande que soient rédigées partout des chartes qui définissent des critères et des procédures de recrutement des élèves. Je souhaite que les commissions d’attribution des places incluent un représentant des parents, des enseignants et deux élus appartenant chacun à la majorité et l’opposition.

– Revoir les conditions d’attribution des bourses pour définir un système plus juste, et plus cohérent avec les moyens financiers dont nous disposons.

L’évolution du montant des frais de scolarité constitue une réelle préoccupation. Il y a 5 ans, membre de la majorité présidentielle, je m’étais élevé contre l’idée généreuse de gratuité totale voulue initialement par Nicolas Sarkozy. Comme je l’avais anticipé, elle n’était financièrement pas tenable. Cette mesure de prise en charge coûte actuellement 31.65M€ pour une prise en charge partielle des élèves français en classe de lycée, et il nous manque une vingtaine de millions pour la maintenir.

Je m’oppose à la démagogie socialiste qui laisse à penser qu’il serait plus juste de transférer les 32 M€ vers les bourses. Pourquoi chercher à toujours dépenser plus alors que nous avons le plus grand mal à maitriser notre déficit ?

Le système d’attribution des bourses doit être revu pour être plus juste. Par exemple, un propriétaire qui a du mal à joindre les deux bouts ne doit pas perdre une bourse au prétexte que son logement a pris de la valeur. Tous ceux qui participent aux commissions d’attribution des bourses savent que de nombreuses incohérences doivent être réglées.

Il est incontournable de mettre le système en cohérence avec les vrais besoins de notre communauté avant d’attribuer l’enveloppe budgétaire. Cessons de faire les choses à l’envers.

– Impliquer les parents d’élèves pour mieux contrôler l’évolution des frais de scolarité.

Les parents d’élèves doivent être mieux associés à la création du budget de l’école pour participer aux décisions qui auront des conséquences sur les frais de scolarité. Transformer les EGD, « établissements en gestion directe » par l’Etat, en « établissements en gestion démocratique » impliquant les représentants des parents d’élèves et des professeurs passe par la création d’une commission permanente. Celle-ci permettra de renforcer la concertation en amont du conseil d’établissement, de débattre des projets et de faire des choix stratégiques et budgétaires en accord avec l’ensemble des interlocuteurs.

– Offrir aux enfants qui ne vivent pas à proximité d’une école française une solution économique d’enseignement en français.

Pour défendre l’intérêt général, nous ne devons pas nous limiter aux Français qui peuvent accéder aux écoles françaises à l’étranger. Je souhaite que l’enseignement français soit offert à 100% de nos enfants vivants à l’étranger et non seulement à 30% comme c’est le cas actuellement.

Il n’est plus acceptable de ne voir se développer l’enseignement français que dans les capitales où se concentrent les populations les plus aisées. Le résultat est que nous constatons aux Journées d’appel préparation défense qu’environ 15% des jeunes ne parlent pas français.

Je souhaite que nous relevions ce défi en apportant une offre économique dédiée aux familles qui sont très souvent binationales.

Chaque plan école devra inclure un plan de développement de filières bilingues intégrées au système éducatif du pays partenaire. Cette approche permettra aux familles binationales d’avoir une offre de proximité pour étudier en français à coût nul pour nos finances et contribuera au développement de notre influence.

Dans cet esprit, nous appuierons le développement des autres acteurs que sont la Mission Laïque Française financée par les entreprises et le secteur privé local. Ils ne demandent qu’à étendre leur champ d’action en ouvrant de nouvelles structures qui ne coûteraient pas un centime au contribuable français.

La solution allégée présentée par le Cned, centre d’enseignement à distance, donne d’excellents résultats au Royaume-Uni. Le CNED nous permet d’atteindre 100% des enfants français vivants hors de France. Le magnifique réseau des Alliances Françaises est également un atout supplémentaire pour atteindre notre objectif.

– Développer et pérenniser les associations du programme FLAM

Enfin, nous devons étoffer le réseau de « petites écoles du samedi », notamment en impliquant des partenaires susceptibles d’accompagner financièrement l’essor de ces associations. Le principe des subventions dégressives limitées à 5 ans a des effets pervers. Après trois ou quatre ans de maturité, les petites écoles ne peuvent compter que sur elles-mêmes. Le bénévolat des mamans a des limites. Je désire que nous trouvions une formule afin de leur éviter de jeter l’éponge au bout de quelques années.

Photo Flickr de Miss Muffin

Point de situation sur l’enseignement français à l’étranger : 2ème conférence du ministère (21 avril 2020)

Des dizaines de millions d’euros en plus… le mois prochain, si tout va bien…

Seconde réunion du groupe de réflexion consacré à l’enseignement français à l’étranger (EFE) organisée par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État, avec les parlementaires des Français de l’étranger.

Participants :
Sénat : O. Cadic (UC) ; J. Deromedi (LR) ; C. Frassa (LR) ; JY Leconte (PS) ; C. Lepage (PS) ;
Députés : S. Cazebonne (LREM) ; M. El Guerrab ; M. Habib (UDI) ; F. Petit (Modem)
M. Villard (Pdt AFE) ; F. Normant (Pdt Fapee)
L. Auer (Dir. CERC au MEAE) ; O. Brochet (Dir. AEFE) ; JM. Deberre (Dir MLF)

Jean-Baptiste Lemoyne (MEAE)

Dans son introduction le ministre indique travailler selon trois axes : les familles, le soutien aux écoles et le soutien à l’AEFE.

Des instructions ont été données pour prendre en compte les besoins nouveaux en termes de bourses scolaires en appréciant les situations nouvelles liées aux pertes de revenus.

Son ambition déclarée est de trouver des fonds additionnels pour financer le plan d’urgence pour l’enseignement. Il en appelle à une réponse massive qu’il évalue en dizaines de millions d’euros. Ce plan de soutien prendrait en compte les Français, mais aiderait également les familles étrangères. Pour les établissements, l’objectif est d’avoir un dispositif adapté à chaque catégorie d’écoles : école en gestion directe (EGD), conventionnés ou partenaires.

Ce budget supplémentaire serait présenté dans le cadre du Projet de loi de finance rectificatif (PLFR3) à venir (dans un mois ?), après celui qui est en cours de discussion cette semaine au Sénat (PLFR2).

Pour mémoire, j’ai cosigné les amendements déposés par Robert del Picchia prévoyant l’augmentation du budget des bourses de 15 M€ et un complément de 30 M€ pour l’aide au réseau. Ces amendements viendront en discussion au Sénat, ce mercredi 22 avril.

En conclusion, Jean-Baptiste Lemoyne nous a confié que son ministère poursuivait ses réflexions sur les mesures à prendre, avant de passer la parole à Olivier Brochet.

Olivier Brochet (AEFE) – Laurence Auer (MEAE)

Le directeur de l’AEFE nous a affirmé avec beaucoup d’assurance qu’il n’avait rien à signaler depuis la dernière fois ; tandis que Laurence Auer (Dir. CERC au MEAE) annonçait qu’elle n’avait pas de nouvelles de Bercy pour l’ANEFE.

Je ne sais pas si les deux leaders de l’EFE venaient de donner le meilleur d’eux-mêmes, ou si c’est l’effet du confinement qui les avaient rendus si laconiques.

Quel progrès après deux semaines de réflexions !

Jean-Michel Deberre (MLF)

Il aura fallu l’intervention de Jean-Michel Deberre pour avoir une expression affirmée de la situation. Le directeur général de la MLF est assailli par des demandes de familles extrêmement fortes. La généralisation sur la situation est très difficile à faire.

Certains pays comme l’Espagne, les États-Unis, la Grèce ou le Liban prévoient des aides nationales pour les écoles privées.

Dans les pays qui ont un taux de change qui s’écroule, les frais de scolarité en monnaie locale ne pourront pas s’élever pour compenser les dévaluations (ex : Éthiopie, 15 à 20% par an), afin d’acquitter le montant des salaires en euros pour les résidents.

Dans un pays, M. Deberre prévoit de perdre 20% des effectifs, soit 1500 élèves. Cela entraînera des licenciements en grand nombre. Il sera obligé de garder des titulaires de l’Éducation nationale et de licencier des recrutés locaux qui sont reconnus. Cela lui pose un vrai problème moral.

Conserver le statut de conventionnement va mettre la MLF dans une situation très compliquée. Pour les écoles homologuées, de taille modeste, les difficultés de paiement proviennent d’une trésorerie tendue. Une facilité de trésorerie remboursable sur 2 ou 3 ans pourrait être une solution.

Pour le responsable de la MLF, la crise révèle un problème de fond. Notre réseau s’adresse plutôt à des publics représentant la classe moyenne dont la situation est fragile. Ce n’est pas le cas des Américains qui s’adressent à une autre clientèle et ils redémarreront sans problème.

François Normant (FAPEE)

François Normant a repris le flambeau en témoignant de la grogne qui règne dans les EGD face à la position inflexible de l’AEFE sur les frais de scolarité.

La non-réduction des frais de scolarité se traduit dans les faits en impayés. Au Vietnam, il manquait déjà 70% des frais d’écolage attendus pour le 2ème trimestre. Alors le 3ème… ? La Tunisie, le Maroc, l’Espagne sont confrontés aux mêmes difficultés de recouvrement.

Au sein des écoles conventionnées, la même impatience se fait ressentir. Les pétitions qui appellent à la suspension des paiements se multiplient. La situation est d’autant plus anxiogène chez les parents qui ne verront pas leurs écoles rouvrir avant septembre.

L’absence totale d’empathie de l’AEFE envers les parents qui réclament une ristourne sur les frais aboutit à une perte de confiance dans le système.

Le président de la Fapee a cité trois pays où des écoles avaient commencé à faire des rabais et deux autres où la situation était en cours d’évaluation.

François Normant s’interroge sur l’aide à venir pour l’EFE : Quel montant ? Quand ? A qui bénéficiera-t-elle ? L’angoisse serait que les sommes servent à éponger les pertes des EGD et que le reste du réseau ne reçoive pas l’argent pour ce qu’il représente soit 451 écoles (conventionnées et partenaires), contre 71 EGD.

Mes réflexions

Pour ma part, j’ai rappelé que l’objectif du Président de la République de doubler les effectifs d’ici à 2030 devait rester notre cap.

C’est pendant les tempêtes que se révèlent les bons capitaines.

La crise doit servir de catalyseur.

Le plan d’urgence doit permettre de nous réformer pour atteindre l’objectif.

J’observe une première contradiction. La politique des plans École, pays par pays, fait désormais place à une doctrine générale venue de Paris pour conserver les tarifs à 100% quels que soient les statuts et les pays. Le Covid-19 réveille une vision jacobine dont on se croyait débarrassés.

Le directeur de l’AEFE propose une ligne de tarif qui lui convient pour les EGD, mais qui n’a pas les mêmes conséquences pour les écoles à statut différent.

Si un EGD perd des élèves ou n’encaisse pas les factures, l’État “bouchera le trou”. La responsabilité des proviseurs n’est jamais recherchée.

Pour une école partenaire ou une école conventionnée, dans certains pays, les administrateurs des conseils de gestion risquent la prison en cas de faillite !

Au sujet des personnels, je me fais le porte-parole et le soutien déterminé d’un parlementaire qui a affirmé son refus de voir les recrutés locaux sacrifiés au profit des résidents dans le plan de réduction d’effectifs qui s’annonce. En effet, les recrutés locaux n’auront même pas droit au chômage dans certains pays.

J’ai confié être consulté sur le déconventionnement, une option qu’il faut considérer sur la base d’expériences réussies par des présidents de comité de gestion qui doivent trouver des solutions économiques et retrouver de l’autonomie de gestion, car il y va de leur responsabilité personnelle.

L’AEFE doit accompagner positivement les comités de gestion qui font le choix de devenir partenaire, un statut largement majoritaire dans le réseau et privilégié pour son développement.

J’ai insisté sur le fait qu’une école partenaire ne sert pas moins les familles qu’une conventionnée, même si certains s’auto-persuadent toujours que le secteur public serait supérieur au privé.

Les gens ressentent que l’argent public injecté dans le réseau est justifié par le salaire de quelques-uns, et non pour alimenter un business model en faveur d’un système dynamique.

L’aide financière prévue dans le plan d’urgence devra être transparente et sa destination contrôlée.

J’ai proposé de substituer la redevance de 3% ou 6% des écoles vers l’AEFE par des prestations forfaitaires qui seraient facturées en fonction de services rendus.

Je pense que si l’aide est destinée à faire durer le système tel qu’il est, nous partons vers une sérieuse rupture de confiance. J’ai appelé à un rassemblement pour que chacun fasse corps pour que l’aide d’urgence contribue à l’évolution du réseau, afin de dépasser l’obstacle et d’atteindre l’objectif en 2030.

Il faut désormais avoir le plan d’urgence promis et faire vite !

Par respect pour un parlementaire qui a souhaité garder ses propos confidentiels, je me limiterais à ce commentaire sur les interventions de mes collègues qui m’ont toutes parues aller dans le bon sens. Les approches de Samantha Cazebonne et Frédéric Petit m’ont paru étayées et très pertinentes.

Si cette ligne est tenue, je pense qu’une majorité solide peut se constituer dans le refus d’un plan d’urgence qui préserverait un statu-quo, favorisant les privilégiés du système existant.

Plan Ecole (15) : Un nouveau diplôme pour valoriser l’apprentissage du français au sein des écoles FLAM

Chaque année, Vincent Gleize, attaché de coopération pour le français à l’ambassade réunit à Londres les personnes impliquées dans le programme FLAM (Français langue maternelle) au Royaume-Uni.

En ouverture de la journée, Michel Monsauret, conseiller culturel adjoint a rappelé le cadre et les progrès de ce qui constitue le troisième objectif du Plan Ecole.

Ces « petites écoles » du programme FLAM ou « écoles du samedi » se sont créées pour offrir aux populations françaises éloignées de Londres une exposition, une sensibilisation, une initiation et souvent un réel apprentissage de la langue et de la culture françaises. Le Plan Ecole a permis de coordonner ces structures au sein d’un réseau animé par le service culturel. Ainsi, en deux ans, le nombre de ces écoles est passé de 12 à 28 et le nombre d’enfants scolarisés de 747 à 1 246. Une croissance spectaculaire !

C’est pour moi un réel plaisir de participer à cette manifestation, et d’admirer l’extraordinaire engagement et dévouement de ces parents au service de notre langue et des enfants.

Présentation du diplôme DELF Prim par Dorothée Dupleix du CIEP (Centre international d’études pédagogiques)

Venus des quatre coins du Royaume-Uni, 50 participants étaient donc réunis ce samedi 21 mars au cinéma Lumière à l’Institut Français pour suivre la présentation de Dorothée Dupleix du CIEP (Centre international d’études pédagogiques).

Dorothée a présenté un programme destiné à valoriser l’apprentissage par l’intermédiaire de FLAM en proposant un diplôme aux enfants : le DELF Prim.

La première session du DELF Prim A1 s’est déroulée en juin 2009.

Expérimentée dans 12 pays, elle affiche un taux de 97% de réussite.

Le premier niveau répondant au code DELF Prim A1.1 constitue un diplôme accessible pour l’enfant destiné à lui donner l’envie de poursuivre l’apprentissage de notre langue.

Un grand merci à Dorothée pour la qualité de sa présentation et à Vincent Gleize qui permet ce partage des expériences au sein du réseau des petites écoles.

Pour plus d’information sur le DELF Prim

Crédit photo OC

Plan Ecole (20) : des écoles bilingues pour démocratiser l’accès à l’enseignement français

Une réunion publique d’information se tiendra le lundi 29 novembre à 18h30 à Dartford dédiée à l’objectif 2 du Plan Ecole, soit la multiplication des écoles bilingues (lire : “Plan Ecole (19) : appel public pour lancement des sections bilingues (objectif n°2 du plan)” du 15 novembre 2010).

Cette réunion, à laquelle je vous convie chaleureusement, concernera plus particulièrement la région du Kent. D’autres réunions seront organisées dans d’autres comtés pour rapprocher l’enseignement en français de tous nos compatriotes qui vivent en dehors de Londres.

En effet, lors du conseil d’administration de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), le 19 mai dernier à Paris, j’ai pris la parole au nom des parents d’élèves français qui sont scolarisés hors du système français et qui représentent 70% des familles françaises à l’étranger !

Tandis que nous débattions du Plan d’orientation stratégique de l’Agence, j’ai suggéré, qu’à l’instar de ce qui a été fait au Royaume-Uni, il soit établi une cartographie pour localiser tous les enfants français “hors réseau” et pour s’assurer qu’ils parlent au moins le français. Le président de l’AEFE a marqué son intérêt pour la cartographie réalisée au Royaume-Uni, estimant qu’elle pourrait servir de modèle au réseau mondial.

En second lieu, j’ai insisté sur la nécessité de développer le label France, devenant un nouveau levier pour insérer l’enseignement français dans l’enseignement local et offrir une solution à ceux qui ne vivent pas à proximité d’un établissement du réseau.

Je vous propose d’en reparler le 29 novembre !

Photo Flickr de Jonny Goldstein

En circonscription à Maurice – Port Louis (17-21 novembre 2018)

J’adresse toute ma gratitude à Catherine Dubreuil-Mitaine, pdte CCIFM qui a été à l’origine de ce déplacement pour me permettre de participer au gala de la Chambre et à notre ambassadeur Emmanuel Cohet pour le programme dense et riche proposé, tout en m’accompagnant sur mes rendez-vous.

Ce fut un grand plaisir de revoir Michèle Malivel, conseillère consulaire pour Maurice et conseillère AFE pour l’Océan Indien.

 

Michèle m’a fait rencontrer les binationaux qui travaillent à l’avenir de ce bout de terre au milieu de l’océan avec la même ardeur et opiniâtreté que leurs ancêtres français qui ont commencé à s’y établir au temps de Louis XIV. On leur doit l’attachement profond de ce territoire à notre langue.

J’ai dû annuler mon déplacement prévu à la Réunion pour participer aux Rencontres internationales du développement durable. L’île française était la proie d’émeutiers et de pillards, arborant un gilet jaune. La prolongation de mon séjour sur l’ile m’aura permis de visiter les cinq écoles françaises de Maurice.

Au retour de ce déplacement, ma priorité d’action sera de soutenir les initiatives visant au renforcement des liens commerciaux entre Maurice et la Réunion. Les deux iles auraient tout intérêt à développer des synergies, en jouant de leur proximité.

Politique

Vice-Premier ministre

J’ai eu l’honneur de m’entretenir avec Ivan Collendavelloo (à droite), vice-Premier Ministre, en présence de Emmanuel Cohet, ambassadeur de France à Maurice.

Maurice connaît une croissance économique de 3,7% cette année.

Parmi les sujets que nous avons successivement abordés : le développement de la relation bilatérale ; les questions de santé ; le développement durable et la gestion des déchets.

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Catherine Dubreuil-Mitaine, présidente de la Chambre de commerce France-Maurice (CCIFM), qui compte plus de 200 membres, m’a invité à un petit-déjeuner avec quelques acteurs significatifs du développement économique de l’île.

Responsable régionale des affaires commerciales pour l’Union Européenne, Anna Brzozowska, était présente à cette réunion.

Selon les acteurs locaux, Maurice constitue une porte d’entrée idéale vers l’Afrique, tandis que la Réunion constitue le point d’entrée vers l’Europe.

Les entrepreneurs français regrettent les difficultés incompréhensibles liées à la création d’entreprise à la Réunion, où il faudrait attendre environ dix mois pour avoir un certificat “Kbis” sans lequel on ne peut rien faire.

L’île Maurice apparaît en comparaison un lieu où il est très facile de faire des affaires… Mes interlocuteurs souhaitent aussi que tout soit entrepris pour favoriser des partenariats entre les deux îles. + d’images

Formation professionnelle

J’ai assisté à une passionnante remise de diplômes « Service à la française » à des personnels officiant dans des cuisines de restaurants ou d’hôtels à Maurice, en compagnie d’Emmanuel Cohet, ambassadeur de France.

Service à la française est une organisation qui vise à promouvoir à l’international le savoir-faire des meilleurs ouvriers de France (chef, pâtissier, boulanger, barman, sommelier, maître d’hôtel, fleuriste….).

Au cours de la soirée, Jacques Henrio, meilleur ouvrier de France, a adressé un mot d’encouragement personnalisé à chacun des lauréats stagiaires, puis un message collectif insistant sur la notion de rigueur dans les métiers de la restauration. + d’images

Section CCEF

Échange avec des représentants de la section locale des conseillers du commerce extérieur français, aux côtés d’Emmanuel Cohet.

La France est le premier partenaire économique de Maurice. 4ème fournisseur de Maurice (après l’Inde, la Chine et l’Afrique du sud), la France est son second client derrière le Royaume-Uni.

Les CCE soulignent que les coûts des transports aériens dans la région sont un frein conséquent au développement commercial. En effet, pour aller de Maurice à Mayotte, il faut compter deux jours de trajet pour un coût de 850 euros.

Comme divers interlocuteurs, les CCE m’ont fait remarquer que Maurice et la Réunion ont des difficultés à se positionner l’une par rapport à l’autre. + d’images

Gala de la CCIFM

A l’invitation de sa présidente, Catherine Dubreuil-Mitaine, j’ai eu l’honneur d’intervenir lors de la soirée de gala de la CCIFM, notamment sur l’attention qu’il faut accorder aux marchés de proximité pour optimiser son développement.

Créée depuis 12 ans, ce sont plus de 200 sociétés membres, représentant plus de 40 secteurs d’activité et 25.000 emplois, qui composent la CCIFM.

La CCIFM compte 4 commissions (Réseau communication et Affaires ; TIC ; Relations régionales ; Responsabilité sociétale des entreprises), auxquelles s’ajoute le club Entreprendre France-Maurice.

Au quotidien, la Chambre est animée par une équipe dirigée par Amaury Halgand. + d’images

Groupe ENL

Le président du groupe ENL, Hector Espitalier-Noel, m’a accueilli en compagnie d’Emmanuel Cohet, ambassadeur, au siège du groupe.

Sa famille a débarqué sur l’Ile en 1810 et la société a été créée en 1821.

Côté en bourse, le groupe emploie désormais 7200 personnes, génère entre 300 et 400M€ de ventes, compte 100 filiales et exploite 120 marques réparties sur 7 secteurs d’activité. ENL est également l’exploitant du plus grand centre commercial de l’île.

La responsabilité sociale et environnementale est une préoccupation majeure. Le groupe tend aussi la main aux start-up par le biais d’un fonds en capital-risque qui investit des tickets allant de 100.000 à 500.000€.

Expat.com

Rencontre avec Julien Faliou, fondateur du site expat.com, start-up de l’année à Maurice, installé sur l’île depuis 2007.

Son site communautaire est devenu une référence pour l’expatriation, puisqu’il a tissé un réseau de 2.500.000 membres situés dans 500 villes aux 4 coins du monde !

Logement, carrière, conseils… les affiliés échangent leurs bons plans en réseau.

Économie

AFD – Développement durable

Emmanuel Cohet, notre ambassadeur, m’a organisé dès mon arrivée deux rencontres sur le thème du développement et des énergies renouvelables.

A ce titre, j’ai visité la ferme solaire de Mont Choisy qui est le fruit d’un investissement de 3,6M$, financé par l’AFD, Agence française de développement.

Cette ferme a été inaugurée en janvier 2017 et comporte 6440 panneaux. L’objectif est d’augmenter la part du renouvelable dans la production énergétique nationale. + d’images

Développement économique

Entretien avec Charles Cartier, président de l’Economic Development Board (EDB) à Maurice, en compagnie de notre ambassadeur Emmanuel Cohet.

L’île Maurice est devenue une place stratégique régionale incontournable : en effet, plus de 40% des investissements en Afrique passent par elle !

Le volume global des échanges économiques entre la France et Maurice a progressé de 37,2% en 2017 par rapport à 2016. Charles Cartier regrette que l’île de la Réunion et celle de Maurice, qui ne sont qu’à 35 minutes d’avion, se considèrent comme des concurrentes, au lieu de coopérer à leur développement réciproque. Il suggère la création d’un plan de travail commun.

Communauté française

Ambassade

Réunion avec les chefs de service en poste à l’ambassade de France autour d’Emmanuel Cohet, ambassadeur.

Nous avons fait un tour d’horizon des activités du poste diplomatique.

A l’ordre du jour, la complémentarité de l’île de la Réunion avec l’île Maurice et toutes les synergies à développer au niveau économique, éducatif, sans oublier les objectifs de développement durable. + d’images

Communauté française

Michèle Malivel, conseillère consulaire pour Maurice et conseillère AFE pour l’Océan Indien, m’a ouvert sa maison pour me permettre de rencontrer ces binationaux qui font vivre l’esprit de la France à Maurice.

Ils cultivent l’attachement à la francophonie et un devoir de mémoire vis-à-vis des générations de compatriotes établis sur l’île depuis Louis XIV. + d’images

Enseignement

Lycée La Bourdonnais

Visite du lycée La Bourdonnais, conventionné avec l’AEFE, en compagnie de Michèle Malivel, conseillère consulaire et Dominique Vaysse, attachée de Coopération éducative, accueillis par Jean Stephan (à gauche), proviseur et son équipe de direction.

Premier établissement du réseau français à Maurice en nombre, soit 1650 élèves scolarisés de la maternelle au lycée, c’est également le plus ancien puisqu’il a été fondé en 1953.

J’ai eu le privilège de pouvoir m’entretenir avec Henri de Chazal (à droite), président de la compagnie La Bourdonnais et président du comité de gestion. Celui-ci s’étonne du manque de réaction française face à la progression du nombre d’écoles anglo-saxonnes. Henri souhaite que l’école assure une mixité sociale et ne soit pas réservée à une élite.  + d’images

École Paul et Virginie

Visite de l’école Paul et Virginie, dirigée par Sandra Rabier, en présence de Dominique Vaysse, attachée de Coopération éducative.

Cette école maternelle et primaire est située dans le sud de l’île, secteur qui connaît une croissance démographique liée à une amélioration du niveau de vie.

L’école accueille 400 élèves, dont 9 nécessitent un accompagnement personnalisé.

La directrice m’a indiqué que si l’école n’avait pas créé “Ulis” pour ces élèves, ceux-ci n’auraient pas pu être scolarisés. Mme Rabier regrette toutefois que le différentiel de frais de scolarité lié aux besoins spéciaux (500 euros) ne puisse pas être pris en charge par les bourses.

Je la remercie d’avoir attiré mon attention sur ce sujet afin que nous puissions faire évoluer ces règles. + d’images

École du Nord

Visite de l’école du Nord, établissement conventionné avec l’AEFE, en compagnie de Michèle Malivel, conseillère consulaire, et de Dominique Vaysse, attachée de Coopération éducative, en présence de Frédéric Waeber, président de l’association gestionnaire des parents d’élèves et de l’équipe de direction.

Située dans l’une des zones les plus touristiques de l’île, cette école compte 1281 élèves (850 au primaire et 440 au collège). 700 d’entre-eux utilisent chaque matin l’un des 60 bus reliant les différents points de l’île.

Les écoles anglo-saxonnes ouvrent aux alentours et viennent concurrencer le système français. Signe des temps, l’école du Nord a ouvert une section britannique.

J’ai été agréablement surpris par ses moyens numériques, soit un parc de 300 postes informatiques, 800 comptes utilisateurs, 40 vidéoprojecteurs et 45 tablettes numériques. La wifi couvre tout l’établissement qui affiche ostensiblement les consignes de sécurité numérique. + d’images

École du Centre

L’école du Centre-Collège Pierre Poivre, est un établissement partenaire de l’AEFE.

Fondée il y a 27 ans, elle compte 1062 élèves répartis de la maternelle au collège.

L’école s’inscrit dans le modèle éducatif français, tout en revendiquant son attachement au contexte mauricien : enseignement de l’anglais dès la maternelle, découverte de l’histoire du pays, enseignement des religions et des valeurs morales ou encore port de l’uniforme.

J’ai félicité les membres de l’équipe de direction pour leur engagement en faveur des élèves présentant des troubles de l’apprentissage, dans le cadre de plans d’accompagnement personnalisés. Cette démarche inclusive mérite d’être soulignée.

L’école du Centre se distingue en outre par la qualité de ses équipements sportifs, notamment la salle de gymnastique qui est l’une des plus belles que j’ai vues jusqu’à présent. + d’images

Lycée des Mascareignes

Visite du lycée des Mascareignes qui accueille 620 élèves de la seconde à la terminale.

Cet établissement en forte croissance est conventionné avec l’AEFE.

Situé dans la Smart City ENL, il scolarise les élèves qui sont issus de l’école du Nord et de l’école du Centre.

J’ai eu l’opportunité d’assister à une table ronde sur le thème de l’enseignement du français et le plurilinguisme. + d’images

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Maurice créée en 1889.

Cette AF accueille plusieurs milliers d’élèves pour l’apprentissage du français chaque année, dans le cadre d’ateliers pour enfants, de cours de remise à niveau pour adulte ou de formations à visée professionnelle.

La salle d’exposition de la médiathèque, en forme de voilier, est superbe. Partout, j’ai remarqué le souci du détail visant à créer une atmosphère typiquement française. + d’images

Institut français

Visite de l’Institut français de Maurice en compagnie d’Emmanuel Cohet, ambassadeur, et de Jean-Marc Cassam-Chenai, conseiller culturel et directeur de l’IFM.

Lieu dédié à la culture et au savoir, l’IFM accueille 80.000 visiteurs par an. L’IFM enseigne notre langue à 400 apprenants.

Sa programmation annuelle dépasse la centaine d’événements artistiques et culturels. Afin d’entretenir la richesse de son offre, l’IFM s’appuie sur des financements privés.

J’ai d’ailleurs participé à un déjeuner organisé par notre ambassadeur à la Résidence à l’attention de mécènes pour leur présenter les temps forts de la saison culturelle 2019. Arts visuels, musique, débat d’idées, littérature, cinéma, spectacle vivant… il y en aura pour tous les goûts. + d’images

Devoir de mémoire

Guillaume Dufresne

Michèle Malivel, conseillère consulaire à Maurice, m’a servi de guide afin de retrouver les traces de Guillaume Dufresne, venu prendre possession de l’ile en 1715, pour le compte du roi Louis XIV. Elle fut alors baptisée l’ile de France.

Michèle a permis de restaurer des plaques gravées en mémoire de cet acte fondateur.

Un tableau représentant Guillaume Dufresne se trouve à l’ambassade de France à Maurice, pour le plus grand bonheur de son descendant du même nom, Guillaume Dufresne, président du centre Charles Péguy à Londres et du Centre d’échanges internationaux dédié à la mobilité internationale de jeunes.  + d’images

Cimetière

Michèle m’a fait visiter le cimetière où reposent tant de Franco-mauriciens arrivés dès le 18èmesiècle. Nombre de sépultures sont dégradées et leur restauration est un projet qui lui tient à cœur.

Si l’ensemble était remis en état, je suis convaincu que de nombreux visiteurs seraient captivés en lisant les stèles et, pour certains, émus d’y retrouver un lointain ancêtre.

 

L’EIFA, une nouvelle école maternelle et primaire bilingue à Londres

Encore une bonne nouvelle pour les familles francophones de Londres et de ses alentours : l’Ecole internationale franco-anglaise (EIFA) a ouvert ses portes le 7 janvier dernier, entre Oxford Circus et Regent’s Park, accueillant déjà une trentaine d’élèves de la maternelle au CM2 dans des locaux provisoires.

L’Ecole internationale franco-anglaise a reçu ses premiers élèves dans ses locaux provisoires.

Les effectifs vont s’étoffer en cours d’année. A la rentrée de septembre 2013, l’école disposera de 8 classes de 20 élèves allant de la Petite section au CM2. C’est donc 160 places nouvelles qui viennent compléter l’offre d’enseignement francophone au Royaume-Uni.

L’EIFA est une école indépendante, privée, internationale, laïque et bilingue (français-anglais), qui répond à un enseignement traditionnel pour les enfants âgés de 3 à 11 ans. Pour fonctionner, l’établissement s’appuie sur la Mission laïque française (MLF), deuxième opérateur français éducatif dans le monde et partenaire de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Son slogan est «deux cultures, trois langues».

J’en suis très heureux, car j’ai toujours pensé que notre communauté avait besoin de voir cet opérateur dynamique et flexible s’implanter plus largement sur le sol britannique, au-delà de son école d’entreprise d’Aberdeen. Sans le soutien de la Mission laïque apporté au plan Ecole, nous n’aurions vraisemblablement pas pu concrétiser le projet du nouveau collège bilingue de Kentish Town (CFBL). Nous aurions bien besoin que la MLF enrichisse ici notre offre scolaire, disons d’une vingtaine d’écoles, à l’image de son réseau aux USA (voir www.mlfmonde.org).

J’ai eu le plaisir de visiter les locaux provisoires de l’Ecole internationale franco-anglaise  et son futur bâtiment, encore en travaux, qui recevra les élèves lors de la rentrée du 3ème trimestre. Ce bâtiment, situé à Marylebone, au coeur de la capitale britannique, abritera bientôt des salles de classe des plus accueillantes, ainsi qu’une équipe pédagogique chaleureuse et motivée. Les parents sont les bienvenus pour visiter les locaux et rencontrer les enseignants (pour l’instant 4 titulaires de classe, 4 assistantes et quelques professeurs engagés à temps partiel en art, théâtre, musique, ballet et sport).

Si les cours sont dispensés en deux langues, les élèves bénéficient en fait une double culture puisque le programme pédagogique suit, à la fois, les recommandations de l’Education nationale française et celles du ministère anglais de l’Education. Une bonne façon d’offrir «le meilleur des deux cultures», objectif affichée par Sabine Paradis-Dehon, la directrice.

A noter que les deux tiers du programme sont enseignés en français auprès des plus jeunes, pour permettre aux non francophones d’acquérir rapidement du vocabulaire, tandis que l’équilibre linguistique s’instaure au cours du cycle 3, où toutes les matières sont enseignées à part égales dans les deux langues.

Visite de la future bibliothèque de l’EIFA dans ses bâtiments en travaux, en compagnie de Sabine Paradis-Dehon, la directrice.

Il aura fallu quatre ans d’efforts communs à deux femmes passionnées et terriblement pugnaces pour fonder l’EIFA à coup de plans de financement, de projets pédagogiques et de recherches immobilières : Sabine Paradis-Dehon, directrice de l’école, et Isabelle Faulkner, en charge de la partie administrative, financière et du lien entre les parents et l’école.

Sabine Paradis-Dehon,  de nationalité belge, possède plus de 25 ans d’expérience dans les sciences de l’éducation. Au Royaume-Uni, elle a dirigé le département français d’une école anglaise, où elle a mis en place une formation CNED et piloté un département bilingue pour des enfants de 3 à 8 ans.

Pour sa part, Isabelle Faulkner, de nationalité canadienne, est avocate de formation (universités de Montréal et Ottawa) et solicitor en Angleterre, après avoir travaillé pour des firmes internationales au Canada et en Europe.

En voyant les élèves déambuler dans leur classe en chaussettes avec leur Ipad personnel mis à disposition par l’école, je me suis dit que, décidément, le monde avait changé. “Bien que l’école soit nouvelle, soyez assurés que vos enfants seront préparés à affronter le monde de demain”, cette remarque de Sabine traduit à mon sens toute l’expérience internationale des deux fondatrices. Et c’est bien ce que veulent tous les parents, en définitive. A ce titre, l’Ecole internationale franco-anglaise relève le gant de faire de chaque enfant “un apprenant indépendant et un citoyen international”.

A ce jour, il reste encore 93 places disponibles pour la rentrée de septembre 2013, mais ne tardez pas, car la réputation de qualité de l’enseignement bilingue prodigué par la Mission laïque va vite se répandre à Londres…

Site de l’EIFA : www.ecole-ifa.com