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En circonscription au Liban – Beyrouth / Tripoli / Balamand / Byblos (25-29 avril 2025)

L’espoir revient et ça change tout !

Première séquence de mon 7ème déplacement au Liban, un entretien de cadrage en compagnie d’Hervé Magro, ambassadeur de France au Liban.

La crise politique a trouvé une issue avec l’élection du président de la République, Joseph Aoun, que j’avais rencontré lors de mes deux derniers passages à Beyrouth en janvier 2023 et juillet 2024 (lien).

Les premières semaines du gouvernement libanais dirigé par Nawaf Salam, investi le 8 février 2025, ont été marquées par une volonté affichée de réformes et de reconstruction.

Le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement de la France à soutenir le Liban dans ses efforts de réforme et de stabilisation.

L’affirmation de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, en particulier face à des groupes armés non étatiques, demeure un enjeu majeur pour la stabilité du pays. La mise en œuvre de réformes économiques structurelles paraît essentielle pour restaurer la confiance des citoyens et des bailleurs internationaux.

Toute ma gratitude à Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, de s’être autant investie pour organiser et m’accompagner à nouveau durant ce séjour, afin de poursuivre le travail que nous avions engagé ensemble, lors de mes deux précédents déplacements.

Associations des victimes de l’explosion du port de Beyrouth

Fil conducteur de mon action au Liban en compagnie de Nadia Chaaya, notre soutien aux familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth, plus grande explosion non nucléaire de l’histoire. On a déploré plus de 200 décès, dont trois Français, des milliers de blessés, des centaines de milliers de personnes déplacées.

Dans le prolongement de l’hommage aux victimes, que nous avions rendu ensemble sur le lieu de la tragédie en juillet dernier (compte-rendu), j’avais transmis une lettre des associations et de Nadia, en mains propres à Emmanuel Macron dans l’avion présidentiel, alors que nous étions en vol pour Riyad.

En retrouvant les familles, ce dimanche 27 avril 2025, je leur ai remis une lettre de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, témoignage de son indéfectible soutien à leur démarche pour obtenir justice.

Après une interruption de deux ans, due à des interférences politiques, le juge d’instruction Tarek Bitar a repris l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en janvier 2025.

Le président Joseph Aoun, et le Premier ministre Nawaf Salam, ont exprimé leur engagement à garantir l’indépendance de la justice et à ne pas entraver l’enquête. Ils ont promis qu’aucune immunité ne serait accordée aux personnes impliquées dans cette tragédie.

De son côté, le ministre de la Justice libanais, Adel Nassar (à l’image), a entrepris plusieurs réformes majeures pour restaurer la confiance dans le système judiciaire du pays. Pour la première fois, des personnalités politiques de haut niveau ont été entendues dans le cadre de l’enquête.

Les victimes et leurs familles, toujours aussi déterminées à réclamer justice, m’ont déclaré retrouver espoir avec ces avancées.

Les sourires timides esquissés sur leurs visages lors de cette rencontre, ont constitué une belle marque de confiance et décuplé notre détermination pour continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que justice leur soit rendue.
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Communauté française

Consulat

Lors de ce déplacement, trois séquences ont été consacrées au suivi des attentes de nos compatriotes établis au pays du Cèdre.
•⁠ ⁠Une visite du consulat avec Eric Amblard à la rencontre de l’équipe ;
•⁠ ⁠Une réunion avec les conseillers des Français de l’étranger (g à d) Lucas Lamah, Ghassan Ayoub, Ziad Nassour, Olivier Cadic, Rola Assi, présidente du conseil consulaire, Denise Revers-Hadad, Nadia Chaaya.
•⁠ ⁠Une réunion du conseil de Sécurité à la Résidence de France.
Les Français du Liban représentent 1% des Français de l’étranger, mais 20% du budget social.
Les questions relatives à la Caisse des Français de l’étranger (CFE) occupent une part importante du travail des agents concernés.

Compte tenu du travail qui s’ajoute sur le consulat lié au nouvel afflux de réfugiés (1200 demandes d’asiles enregistrées pour les seuls mois de mars et avril 2025), le renfort d’un agent consulaire est demandé.

La décision du CA de la CFE de déclassement du Liban a eu pour effet de limiter à 70% le remboursement des prestations en hôpitaux conventionnés et de 50% pour les non conventionnés est dénoncée par les élus. Un élu pénalisé m’a déclaré que la CFE n’est plus compétitive par rapport au privé. +d’images

Diplomatie parlementaire

Ministre de l’Intérieur

La sécurité de nos compatriotes est notre première préoccupation avec Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale.

Nous avons été reçus par Ahmad Hajjar, ministre de l’Intérieur du Liban, au lendemain d’une frappe israélienne sur Beyrouth, sur un bâtiment situé à 4 kilomètres de la Résidence des Pins, où je me trouvais.

Ancien général de brigade de l’armée libanaise, le ministre apporte une solide expérience en matière de sécurité intérieure, de lutte contre le terrorisme et de coordination entre les forces armées et les services de renseignement.

Peu après sa nomination en février 2025, le ministre libanais de l’Intérieur, Ahmad Hajjar, a demandé le retrait de toutes les affiches et banderoles de félicitations érigées en son honneur dans diverses villes du pays. En mettant l’accent sur le travail plutôt que sur les honneurs personnels, Ahmad Hajjar a affirmé sa volonté de se concentrer sur les défis sécuritaires et institutionnels du pays.

J’ai salué son humilité et l’ai remercié pour sa volonté de réforme et de restauration de la confiance entre l’État et les citoyens. +d’images

Ministre des Affaires étrangères

Entretien avec Joe Raggi, ministre des Affaires étrangères du Liban, en compagnie de Nadia Chaaya, depuis le ministère qui m’a permis d’avoir une vue d’ensemble sur le Sérail.

Les propos du ministre reflètent la volonté du Liban de renforcer sa souveraineté, de stabiliser la région et de s’engager activement dans la diplomatie internationale.

J’ai apprécié sa lucidité et sa fermeté, quand il a affirmé que la capacité du Liban à recevoir une aide internationale dépendait du désarmement du Hezbollah.

En effet, lors de mes échanges avec ses collègues situés dans les six pays du Golfe, si le sentiment général exprimé sur le nouveau gouvernement libanais est positif et nourrit l’espoir, les interrogations sur le futur du Liban et les doutes qui en découlent, confortent l’analyse de Joe Raggi lors de mes échanges avec ses collègues situés dans les six pays du Golfe. +d’images

Ministre de la justice – Députés – Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL) – FMI

Très heureux de constater, avec Nadia Chaaya, les formidables progrès enregistrés depuis l’élection du président Joseph Aoun.

Merci à Carole et Nicolas Boukather, président du Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL), pour avoir réuni des participants passionnants au cours d’un dîner privilégié pour évoquer la situation économique et sécuritaire. Ravi d’avoir pu suivre en direct certains échanges qui permettent d’appréhender les défis qui restent à surmonter dans les prochains mois pour le Liban.

Le Fonds monétaire international (FMI) a établi plusieurs attentes clés pour le Liban en 2025, conditionnant toute assistance financière à la mise en œuvre de réformes structurelles profondes. Le FMI insiste sur la nécessité de réformer en profondeur le système bancaire libanais, en particulier la Banque du Liban (BDL). Cela inclut la résolution des pertes accumulées, la protection des petits déposants et la mise en place d’une stratégie claire pour la restitution des dépôts.

La réforme du secret bancaire au Liban, adoptée quatre jours plus tôt par le Parlement libanais, constitue une avancée significative vers la transparence financière et la lutte contre la corruption.

Cette soirée m’a permis de saluer les efforts du ministre libanais de la Justice, Adel Nassar, qui ont rendu l’espoir aux familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth. Le ministre travaillait alors à son projet de loi visant à garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire qui devait être soumis au conseil des ministres la semaine suivante.

Le général Antoine Mansour, conseiller militaire et de sécurité du président Joseph Aoun, m’a permis d’appréhender la détermination du gouvernement afin que l’État dispose à terme du monopole sur les armes, pour garantir la souveraineté du pays.

Ces discussions ont parfaitement complété les informations recueillies lors de mes échanges dans les jours précédents avec des représentants des Forces libanaises, Dr. Ghada Ayoub, députée, Joe Gebeily, et Samy Gemayel, chef du parti Kataeb.

Merci à chacun pour avoir partagé leur regard sur l’évolution du Liban.

L’espoir revient et ça change tout.
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Ministère de la Santé publique – Marche contre le cancer

“Chaque pas fait la différence”

Pierre Anhoury, conseiller Expertise France, auprès de Son Excellence Dr Rayan Nasr El-Din, ministre de la Santé publique du Liban, m’a proposé de me joindre à la marche annuelle pour la sensibilisation au cancer du colon.

La prévention constitue une étape fondamentale dans cette lutte. Le cancer est un véritable fléau au pays du cèdre, où la population compte 70% de fumeurs. Le tabac coûte moins d’un dollar par paquet et les enfants commencent à fumer à 12 ans. Le pays enregistre une flambée de cancers du poumon et de la vessie. Au Liban, le cancer de la vessie arrive en 3eme position chez les femmes, alors qu’il ne pointe qu’au 12eme rang dans le monde.

Cette marche m’a permis d’échanger avec le ministre sur la situation politique et de le féliciter de poursuivre la mise en œuvre du plan cancer initié par son prédécesseur.

Parmi les participants également rencontrés, Dr Abdel-Nasser Abu Bakr, représentant de l’OMS au Liban ; Dr Arafat Tfayli, Pdt du Comité national du Cancer ; et Léa Moukanas, Pdte de l’association française Aida qu’elle a lancé à l’âge de 15 ans pour faire entrer la société civile dans l’hôpital. Après avoir mobilisé 85.000 jeunes pour l’action bénévole dans l’Hexagone, Léa lançait une branche de son association à Beyrouth.

Merci à Pierre de m’avoir sollicité pour soutenir toutes ces personnes engagées pour prévenir, traiter et guérir ce cancer du colon. +d’images

Patriarche d’Antioche et de l’Orient / Tripoli – Balamand

Rencontre privilégiée avec Sa Béatitude John X, Patriarche orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, pour évoquer la situation en Syrie.

Le Patriarche m’a alerté sur les tensions auxquelles la communauté chrétienne de Syrie est soumise. Cette communauté doit être pleinement intégrée et ne pas se sentir menacée.

Le Patriarche est revenu sur sa rencontre récente à Damas avec Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères. Il a réitéré son appel pour que la France poursuive ses efforts en faveur de la paix et s’engage pour obtenir, du nouveau pouvoir, la garantie de respect de toutes les minorités établies en Syrie.

Merci au Dr Fadi Comair, professeur et membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, auteur du livre « Les chrétiens d’Orient, le Liban et les maronites », un destin de coexistence, d’avoir favorisé cette rencontre, et au président Elias Warrack de l’avoir initié. +d’images

Coopération

Agence française de développement (AFD)

Le conflit entre le Hezbollah et Israël a particulièrement fragilisé le Liban. Il a fait plus de 4000 victimes, plus de 16.000 blessés, 1,2 millions de déplacés et près de 100.000 logements détruits ou endommagés.

Neuf mois après mon précédent à Beyrouth (compte-rendu), je suis retourné dans les bureaux de l’AFD, accueilli par Anne Isambert, directrice adjointe, pour évaluer les actions récentes mises en œuvre par l’Agence dans ce contexte.

6,15 millions d’euros ont été engagés pour des réadaptations : Santé (1,7) ; Éducation (0,9) ; Eau (0,6) ; développement urbain (0,25) ; gouvernance (1,2) ; Agriculture (1,5).

Sur les 1,7 millions d’euros engagés pour la santé, 1 million a été consacré à l’hôpital Rafic Hariri, premier hôpital public du pays. +d’images

1ère journée mondiale de l’Eau de Balamand – Tripoli – Université de Balamand – Ministre de l’Énergie et de l’Eau

Très heureux d’avoir retrouvé Dr Fadi Comair, à son invitation, dans l’amphithéâtre de l’université de Balamand, située près de Tripoli au nord du Liban, afin de participer à l’ouverture de cette première journée mondiale de l’Eau, en qualité de Keynote speaker.

Je suis intervenu en présence de Joe Saddi, ministre de l’Énergie et de l’Eau du Liban ; du Dr Elias Warrack, président de l’université de Balamand et de prestigieux experts du monde de l’eau.

Dans son propos introductif, Fadi Comair, ancien directeur du ministère de l’Énergie et de l’Eau du Liban, a rappelé notre collaboration pour la création d’un centre aux métiers de l’eau (CIFME) au Liban, en 2015 (compte-rendu).

L’Eau constitue un enjeu stratégique pour la région.

Fadi Comair est revenu également sur les conférences sur l’hydro-diplomatie que nous avons co-organisé ensemble au Sénat (Oronte, Jourdain, Nil-1, Nil-2,Tigre et Euphrate, Méditerranée…).

Le dialogue entre les pays riverains aboutissant à des accords durables sur le partage équitable et l’utilisation raisonnable de la ressource, est considéré comme le seul moyen viable pour la résolution des conflits aux niveaux des bassins transfrontaliers.

Lors de mon discours, j’ai retracé une décennie d’actions dans le secteur de l’eau pour prolonger l’élan impulsé par l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, qui a été l’initiateur du projet régional de CIFME, labellisé par l’Union pour la Méditerranée. Puis, en qualité de membre du conseil d’administration de l’Agence française du développement (AFD), j’ai mis en avant l’action de l’agence pour accompagner le Liban, où le secteur de l’eau fait face à des défis techniques, institutionnels et commerciaux. + d’images

Propos tirés de mon discours :
“L’AFD intervient depuis 1999, en appui à la rénovation des infrastructures et à la gouvernance, avec pour lignes directrices la gestion durable de la ressource et la promotion d’un service de qualité pour tous.
Sur fonds européens, l’AFD a soutenu la révision de la stratégie nationale et l’élaboration du plan de redressement du secteur.
Elle accompagne en outre le ministère et les établissements régionaux des eaux dans la mise en œuvre des réformes requises. lire la suite

UNHCR – Réfugiés syriens

Entretien avec Ivo Freijsen, représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Liban.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) intervient activement au Liban pour soutenir non seulement les réfugiés, mais aussi les communautés hôtes libanaises, particulièrement touchées par les crises économiques et humanitaires récentes.

La fin du régime Assad a suscité un espoir de retour chez de nombreux réfugiés syriens. Entre le 8 décembre 2024 et la mi-avril 2025, 142.955 réfugiés syriens sont retournés dans leur pays, auxquels s’ajoutent 97.021 syriens sortis des fichiers, comme présumés rentrés.

Malgré ces retours, de nombreux réfugiés hésitent à rentrer en Syrie. Seuls 24% des réfugiés syriens du Liban envisagent de rentrer dans les 12 mois.

Paradoxalement, malgré la chute du régime, de nouveaux réfugiés continuent d’arriver au Liban. Sur la période 8 décembre 2024 et la mi-avril 2025, 103.825 nouveaux réfugiés syriens ont été enregistrés.

L’UNHCR prévoit de faciliter le retour volontaire de 1,5 million de réfugiés syriens depuis les pays d’accueil, notamment le Liban, la Turquie et la Jordanie, au cours de l’année 2025 (437 226 retours enregistrés : au 17 avril 2025).

Pour atteindre ces objectifs, l’UNHCR a lancé un plan opérationnel nécessitant un financement de 575 millions de dollars pour ses programmes en Syrie en 2025. En janvier 2025, l’administration Trump a suspendu la majorité de l’aide étrangère pour une période de 90 jours via l’Executive Order 14169, affectant directement les financements de l’UNHCR. À ce jour, seuls 71 millions de dollars ont été engagés, mettant en péril la capacité de l’agence à soutenir les retours prévus.

Lors de mon premier déplacement à Beyrouth, en février 2015, j’avais déclaré aux médias : “Si nous avions accueilli autant de réfugiés syriens que le Liban au prorata de sa population, la France compterait 24 millions d’habitants de plus.”

Dix ans plus tard, avec environ 1,5 million de réfugiés syriens présents sur son territoire, le Liban accueille toujours l’une des plus fortes proportions de réfugiés par habitant au monde (25,4% de sa population). +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce et d’industrie France-Liban

Merci à Maxence Duault, président de la Chambre de commerce et d’industrie France-Liban (CCIFL) d’avoir animé à mes côtés une réunion dans les locaux de l’ESA Business School.

À l’issue de mon déplacement dans les 6 pays du Golfe, nous sommes revenus sur les opportunités économiques offertes par une région en fort développement et les défis auxquels elle est confrontée.

J’ai également eu l’opportunité de revenir sur les textes européens adoptés en matière de cybersécurité et d’intelligence artificielle.

Très heureux d’avoir pu débattre de ces sujets et des priorités en matière de représentation des Français à l’étranger. +d’images

Devoir de mémoire

Byblos – Musée des Orphelins du Génocide arménien “aram bezikian”

Le musée des Orphelins du Génocide Arménien « Aram Bezikian » est un lieu de mémoire situé à Byblos (Jbeil), au Liban, dédié à la commémoration du génocide arménien de 1915 et à l’histoire des orphelins qui en ont survécu.

Inauguré en 2015 à l’occasion du centenaire du génocide, le musée se trouve dans l’ancien orphelinat arménien connu sous le nom de « Bird’s Nest ». Cet orphelinat, fondé en 1922 par la missionnaire danoise Maria Jacobsen, a accueilli des milliers d’enfants arméniens ayant survécu aux massacres perpétrés par l’Empire ottoman. Le musée a été financé par la famille Bezikian en hommage à Aram Bezikian, lui-même orphelin du génocide.

J’ai été profondément ému par ce musée. Ce témoignage permet de réaliser l’horreur subie par ces enfants et de saluer l’humanité de ceux qui les ont recueillis.

J’ai découvert ce lieu de mémoire grâce à Pierre Anhoury, qui a grandi auprès de Jija Mesropian, une de ces orphelines. Pierre a enregistré ses souvenirs lors d’un entretien intitulé “1915, j’avais 6 ans en Arménie”(vidéo).
Bouleversant. + d’images

Médias

MTV Liban

“Avec ce président et ce nouveau gouvernement, l’espoir existe”

À la faveur de cette nouvelle visite au Liban, Marianne Zouein, m’a interviewé pour MTV lors du journal de 19.45, le 27/04/25 (lien).

VERBATIM

Comment voyez-vous la situation au Liban ?

Il y a une grande attente évidemment sur les réformes économiques, mais on sait qu’il y a beaucoup de défis pour le gouvernement. Le Hezbollah a failli entraîner tout le Liban dans la guerre. Aujourd’hui, la question est qu’il y a eu un accord qui a été passé. Ce qu’il faut c’est que ça se concrétise. Il faut aussi un changement dans le fonctionnement politique, c’était les accords de Taëf.

Vous venez de visiter les six pays du Golfe, alors quelles opportunités pourraient-ils offrir au Liban et y-a-t-il des conditions ?

Ce que j’ai ressenti c’est qu’il y avait une inquiétude très forte que la fenêtre qui était ouverte puisse se refermer. Avec ce président, avec ce nouveau gouvernement, l’espoir existe. On peut le faire. Cependant, si le Hezbollah reste armé, qu’est-ce qui aura réellement changé ? Qu’est-ce qui vous prouve que si vous mettez de l’argent sur le Liban, dans trois mois, dans six mois, neuf mois, cela ne recommence pas ? Et donc à nouveau des destructions. La chance ne passe qu’une fois. Et donc, il faut savoir la saisir. Évidemment, il faut que ça vienne du Hezbollah, il faut qu’ils aient cette sagesse de couper le cordon.

Comment cette intention peut-elle devenir des actions concrètes ? Y-a-t-il un calendrier bien clair ?

On voit que les choses vont aller très vite. L’année prochaine, il y aura de nouvelles élections au Liban et donc dans quelques mois la campagne va redémarrer. Est-ce qu’on peut imaginer que cette campagne se fera avec un Hezbollah toujours armé ? Non. Évidemment. Il faut que ça aille très vite.

Vous avez toujours soutenu le besoin impératif pour la justice, pour les familles des victimes du port, alors quels changements voyez-vous aujourd’hui ?

J’ai vu des sourires sur des visages qui voulaient dire qu’il y avait un espoir, que la justice s’était remise en route, qu’il y avait un nouveau ministre de la Justice dont les premières décisions avaient entraîné de la confiance, qu’un juge recommençait son action.

Sénat – Le Liban à la croisée des chemins – Karim Bitar

Ravi de pouvoir soutenir la Société des Membres de la Légion d’Honneur à la demande de Jacques Devèze, dynamique président de la section du 5ème arrondissement en parrainant le dîner-débat du 20 mars sur le Proche et Moyen-Orient avec Karim Bitar : “Le Liban à la croisée des chemins”.

Dans mon allocution d’accueil, j’ai salué de nombreux amis présents qui m’ont accueilli et fait aimer le Liban : Fadi Comair, ancien directeur du ministère de l’Énergie et de l’Eau au Liban ; Maxence Duault, directeur de l’ESA et également président de la CCI France Liban ; Nicolas Boukather, président du RDCL (Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais).

Karim Émile Bitar est professeur de relations internationales à Sciences Po Paris et à l’Ecole normale supérieure de Lyon. Il est rattaché à plusieurs think-tanks, notamment l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS-Paris), le Geneva Center for Security Policy (GCSP) et le Middle East Institute de Washington DC (MEI).

Cofondateur et président de Kulluna Irada, organisation civique pour la réforme politique au Liban, Karim Émile Bitar avait participé à une rencontre chez Nicolas Boukather, lors de mon dernier déplacement à Beyrouth, organisée à l’initiative de Nadia Chaaya, conseillère élue à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale et présidente du groupe Les Indépendants à l’AFE (compte-rendu). +d’images

Médias – “La Syrie à la croisée des chemins avec son environnement régional”

La Syrie à la croisée des chemins avec son environnement régional

Olivier Cadic, Sénateur des Français établis hors de France et Président du groupe France-Pays du Golfe au Sénat et Fadi Georges Comair, Professeur des Universités, Président du PHI-UNESCO (2019-2023)

Tribune pour la Newsletter de l’UDI – fév. 2025

Deux mois après la chute du régime de Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, la Syrie traverse une période de transition complexe, marquée par des défis politiques, sécuritaires et humanitaires.

Le régime en place issu de la coalition insurgée, dominée par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ancienne branche d’Al-Qaida en Syrie, tente de se présenter sous un jour nouveau, comme une force capable d’unifier le pays et de rétablir les services publics de base.

Cela crée des opportunités pour la stabilisation et le développement à condition que ce pays adopte une Politique de Distanciation vis-à-vis de son environnement régional.

Pour sortir de la crise actuelle, la Syrie doit adopter une approche en plusieurs étapes :

La priorité du régime doit être dans la rédaction d’une nouvelle constitution qui promeut l’équitabilité du système politique entre les différentes communautés du pays. Cela pourrait se réaliser dans le cadre d’un équilibre entre les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Ce système de Fédération communautaire conduirait à construire un État stable.

Cette démarche nécessite une politique de sécurité efficace renforcée par une armée unifiée loin des conglomérats des milices en place dans le pays, des institutions solides et une diplomatie active.

C’est le préalable pour mener des réformes susceptibles de renforcer l’efficacité et la transparence des institutions publiques.

Le nouvel état syrien doit mettre en place des politiques spécifiques pour garantir la sécurité et les droits des minorités, à savoir les Kurdes, Chrétiens d’Orient et Alaouites. La protection des minorités est essentielle pour assurer la stabilité du pays. Une politique de réintégration et de protection des droits de ces populations est nécessaire pour éviter les conflits internes.

Enfin, le régime doit développer une diplomatie active pour établir des programmes de retour sécurisé et de réintégration pour les déplacés syriens. Il est impératif de coopérer avec les autorités libanaises pour faciliter le retour des réfugiés établis au pays du cèdre.

La conférence internationale sur la Syrie, prévue à Paris le 13 février 2025, vise à aborder plusieurs de ces enjeux cruciaux pour l’avenir du pays en transition.

C’est une étape majeure dans la mobilisation de la communauté internationale aux côtés du peuple syrien, visant à coordonner l’aide internationale et à soutenir la transition vers une paix durable.

Lire l’article La Syrie à la croisée des chemins avec son environnement régional sur le site de l’UDI

Lyon (2/4) – 47ème édition des WorldSkills – Compétitions (jour 1 & 4)

Comme en 2017 à Abu Dhabi, j’ai retrouvé Michel Guisembert pour assister au lancement des épreuves WorldSkills.

Première séquence, ce 11 septembre, avec les Métiers des traitements de l’eau. Cette épreuve m’a rappelé le soutien que j’avais apporté au Dr Fadi Comair pour la création du Centre d’information et de formation aux métiers de l’eau au Liban (CIFME) remonte à tout juste 10 ans (En savoir +).

Rencontre avec Eric Trappier, directeur général de Dassault Aviation, dont la visite démontre l’intérêt de ce grand industriel pour la formation professionnelle.

J’ai ensuite fait le tour de toutes les épreuves en débutant par celles liées aux nouvelles technologies : cybersécurité, solutions logicielles ; développement d’applications mobiles ; câblage des réseaux ; cloud computing ; l’intelligence artificielle… avant d’assister au lancement de compétition concernant des métiers plus traditionnels comme la bijouterie-joaillerie, l’art floral, la maintenance automobile ou aéronautique, ou encore les métiers du bâtiment.

La conférence Skills in Africa, et la participation à différents entretiens autour du président Worldskills International m’ont permis de prendre la mesure du consensus qui règne pour développer des structures WorldSkills en Afrique.

La première journée a constitué un nouveau succès pour les organisateurs qu’il convient de tous féliciter. +d’images JOUR 1

Les dernières minutes des épreuves WorldSkills se déroulent dans une ambiance extraordinaire.

Ces moments de grande émotion marquent l’aboutissement d’années de travail assidu des compétiteurs et de leurs experts qui les ont préparé et accompagné tout au long de la compétition.

De retour à Lyon le 14 septembre, en  souvenir de notre travail commun durant ces 4 dernières années, Laurence Gates (Worldskills International, board member), m’a remis la médaille Lyon 2024 qui me remémorera à tout jamais cette merveilleuse aventure collective, à laquelle j’ai eu le bonheur de participer.

Dans un second temps, accompagné par Jonathan Bayou, conseiller international et Compétences d’avenir au cabinet du Haut-Commissaire à l’Enseignement et la Formation professionnelle, je me suis rendu au forum des Métiers établi dans le centre de Lyon.

Nous avons retrouvé Pierre-André Imbert, ambassadeur de France en Australie, pour accueillir à ses côtés une délégation australienne conduite par Blair Boyer, ministre de l’Éducation et de la Formation professionnelle du gouvernement de South Australia. Le ministre s’est déclaré impressionné par l’importance de la manifestation et l’énergie positive qui en émanait.

Je lui ai confié que ce ne sont pas seulement les jeunes qu’il faut amener à ces manifestations pour qu’ils trouvent leur voie, mais également leurs parents qui doivent prendre conscience que l’apprentissage est une orientation aussi honorable et prestigieuse que le parcours académique traditionnel.

C’est le 21/12/2017, jour anniversaire des 40 ans d’Emmanuel Macron que le Président de la République avait lancé le défi à Michel Guisembert, président de Worldskills France, d’obtenir l’organisation des Worldskills en France.

Très heureux d’avoir pu conclure cette dernière journée de compétition avec Pierre-André, animateur à l’Élysée de l’équipe dirigée par Michel qui a convaincu les membres de Worldskills international de choisir Lyon pour organiser la 47ème édition des mondiaux des métiers.

La boucle est bouclée ! +d’images JOUR 4

En circonscription à Chypre – Nicosie / Larnaca/ Kyrenia / Kormakitis (18-21 juillet 2024)

Deux ans après mon premier déplacement (compte-rendu), alors que l’île commémore le 50e anniversaire de l’invasion turque, retour à Chypre, dans le prolongement de mon passage au Liban.

À l’heure où les tensions entre le Hezbollah et Israël s’exacerbent, la milice libanaise menace également directement le territoire chypriote.

Merci à notre ambassadrice Salina Grenet-Catalano et à Fadi Comair d’avoir organisé cette mission.

Larnaca

Larnaca – Centre conjoint de coordination de sauvetage (JRCC)

Ma mission a débuté par la visite du Centre conjoint de coordination de sauvetage de Chypre (JRCC) à Larnaca, situé près de l’aéroport, avec Clémentine Raymond-Capdenat, stagiaire INSP et Sixtine Lefeuvre, VIA enjeux globaux.

L’objectif de cette visite était d’évaluer le degré de préparation des différents acteurs si nous étions amenés à devoir évacuer des milliers de personnes du Liban, comme nous l’avions fait en 2006.

Le ministère des Affaires étrangères chypriote a dépêché Charalampos Attipas, capitaine du département de management de crise pour répondre à mes questions.

La crise de 2006 avait impliqué 30 pays et conduit à évacuer 60.000 personnes, au rythme de 2000 par jour au travers du territoire de Chypre. Les menaces proférées par le Hezbollah contre Chypre de favoriser le départ clandestin de réfugiés syriens vers Chypre et de frapper militairement l’île sont prises au sérieux par les autorités locales. Le ministère a partagé deux retours d’expérience récents : l’évacuation de civils, 2611 du Soudan en avril-mai 2023 et 1088 depuis Gaza en octobre 2023.

Des exercices multinationaux baptisés Argonaut 2024, qui ont associé la France, ont permis de développer l’interopérabilité afin d’anticiper une évacuation de grande ampleur depuis le Liban.

Très satisfait d’avoir vu l’approche collaborative et transparente de Chypre pour préparer des réponses efficaces, dans une région où 13 pays sont affectés directement ou indirectement à des conflits. +d’images

Larnaca – Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI)

Visite du Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI) de Larnaca, avec Hélène François, attachée de Coopération scientifique et universitaire, Clémentine Raymond-Capdenat et Sixtine Lefeuvre.

Créé en avril 2019, l’Institut maritime et maritime de Chypre est un centre d’excellence indépendant, international, scientifique et commercial pour la recherche marine et maritime, le développement technologique et l’innovation qui vise à répondre aux besoins de l’industrie et de la société pour relever les principaux défis auxquels les secteurs maritime et maritime sont confrontés.

Au cours d’Eurosatory 2024, le Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI), Arkeocean, Lanego et SignalGeneriX ont signé un accord pour développer conjointement un système d’essaim de micro-sous-marins, avec des stations d’amarrage sous-marines intégrées dans des récifs coralliens artificiels.

Le système “EONIOS” explorera et protégera les zones sous-marines désignées, y compris les écosystèmes marins et la biodiversité. La technologie en cours de développement peut être utilisée parallèlement à la surveillance et à la sécurité des infrastructures et installations sous-marines critiques.

Arkeocean est une société basée en France et active depuis plus d’une décennie dans le domaine des véhicules sous-marins autonomes (AUV), notamment les AUV de patrouille. Ces derniers sont une nouvelle génération de drones sous-marins capables de patrouiller discrètement une zone d’intérêt.

Le projet « EONIOS » témoigne du renforcement des relations bilatérales entre la France et la République de Chypre. Merci à Zacharias Siokouros (CEO), Dr Ioannis Kyriakides (Researcher Director) et Gotelenne Piaton (Project manager) du CMMI pour leur accueil et leurs informations. +d’images

Nicosie

Nicosie – Ambassade

Le Hezbollah, milice libanaise téléguidée par l’Iran, a menacé d’inonder l’Europe de réfugiés syriens en provenance du Liban, puis de pointer ses missiles sur Chypre, membre de l’Union européenne.

Les attaques transfrontalières du Hezbollah contre Israël sont susceptibles de susciter une riposte de l’État hébreu qui nécessiterait d’évacuer nos compatriotes à l’image de ce que nous avons connu en 2006. J’ai souhaité m’assurer que toutes les précautions sont prises pour parer aux effets de ces éventualités.

Aussi Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France à Chypre, a organisé deux rencontres en présence d’Olivier da Silva, conseiller politique, et Sixtine Lefeuvre.

Dans un premier temps à la Résidence de France, j’ai retrouvé Harris Georgiades, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants chypriotes en présence de Clémentine Raymond-Capdenat.

Ensuite, nous avons eu une réunion de présentation du dispositif d’évacuation depuis le Liban vers Chypre à l’ambassade, en présence de Cédric Baniel, consul.

Soulagé d’avoir pu évaluer le sérieux de la préparation pour mener une opération d’évacuation d’ampleur si cela est nécessaire. Nos militaires, tout comme nos services consulaires et le centre de crise au Quai d’Orsay, ont travaillé de concert avec les autorités chypriotes pour se préparer à plusieurs scénarios +d’images

Nicosie – Ministère des Affaires étrangères

Rendez-vous avec le secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères, Andreas Kakouris, pour échanger sur les protocoles d’évacuation de ressortissants, avec notre ambassadrice Salina Grenet-Catalano et Cédric Baniel, consul.

Notre géographie fait notre destin, m’a commenté ce diplomate chevronné. La région n’est jamais tranquille.

Entre l’espoir d’un cessez le feu à Gaza et la crainte d’un accident qui mette le feu aux poudres entre le Hezbollah et Israël, la diplomatie chypriote privilégie la bonne coopération avec les ambassades pour se préparer à toute éventualité.

Chypre nie tout exercice militaire conjoint de préparation avec Israël en réponse aux accusations, assorties de menaces du Hezbollah. La diplomatie chypriote insiste sur la nécessité de ne pas légitimer les organisations non étatiques. Les messages doivent être envoyés aux puissances qui les contrôlent. +d’images

Nicosie – Consulat – Communauté française 

Échange avec Eleni Kyprianidou, conseillère des Français de l’étranger pour Chypre en présence de Cédric Baniel, consul, et Olivier Da Silva.

Depuis mon précédent passage, une nouvelle école française a été ouverte à Limassol. 40 élèves fréquentent une maternelle et primaire. Son budget est déjà à l’équilibre.

Nous avons évoqué la générosité de la France qui envisage une évacuation gratuite pour nos compatriotes depuis le Liban jusqu’à l’hexagone.

En comparaison, les autorités britanniques prendraient à leur charge l’évacuation vers Chypre, tandis que leurs citoyens devraient acquitter le prix du transport retour depuis Larnaca.

Quant aux Américains, le ferry envoyé en Israël pour permettre aux citoyens d’en repartir était payant. Résultat, très peu de monde sur le bateau. +d’images

Nicosie – Conseillers du commerce extérieur (CCEF)

À la faveur de mon retour à Nicosie, Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France à Chypre, m’a organisé une rencontre avec les conseillers du commerce extérieur à la Résidence de France, en présence de Sixtine Lefeuvre.

Cette ultime réunion entre les CCEF et l’ambassadrice, dont la mission s’achève à la fin du mois, nous a permis de faire le point sur les échanges bilatéraux.

Ma priorité pour le pays consiste à favoriser le soutien d’une chambre de commerce pour faciliter l’implantation des TPE/PME françaises.

Dans cet esprit, je me suis réjouis de la venue de Maxence Duault, président CCI France-Liban à Chypre en septembre prochain.

Chypre constitue un trait d’union entre l’UE et le Liban, Israël et les pays du Golfe.

Compte tenu de la situation au Liban, des entreprises ont déplacé leur siège de Beyrouth à Nicosie. Par ailleurs, Décathlon a ouvert une surface à Larnaca et deux hôtels Mercure se sont implantés. Ces marques françaises se développent sur l’île grâce à des investisseurs du Proche-Orient.

Merci à Andreas Kashiouris, directeur et pdt CCEF Chypre ; Doros Lycourgos (Avocat) ; Christakis Papavassiliou (Shoham) ; Takis Phidia (CNP) ; Victor Papadopoulos V-Pdt (La Maison du Vin) ; Xenia Photiou (Avocate) ; Barbara Petropoulou-Lillikas (Marketway) ; Khalil Letayf (Société Générale) pour leur participation. +d’images

Nicosie – Cyprus Institute

Retour au Cyprus Institute, où j’avais donné une conférence sur l’hydrodiplomatie en juin 2022 (compte-rendu), organisée par le docteur Fadi Comair, directeur du Energy, Environment and Water Research Center (EEWRC), et président de Medurable.

Pour rendre hommage à l’ambassadrice Salina Grenet-Catalano, dont la mission s’achève, Fadi Comair nous a réuni lors d’un déjeuner en compagnie de Sébastien de Courtois, Khalil Lteif et Nadim Abawat, DG et DG adjoint de la Société Générale et conseillers du commerce extérieur à Chypre et en Jordanie.

Ce moment privilégié a permis d’évoquer les nombreux enjeux économiques liés à la situation au Liban et ses conséquences pour Chypre.

Nous avons évoqué l’action de Medurable qui travaille sur des projets visant à restaurer et protéger les fleuves en danger, en collaborant avec les gouvernements locaux et les communautés pour mettre en place des pratiques durables de gestion de l’eau.

Nous sommes convaincus qu’il est nécessaire de dépasser les logiques nationalistes et de promouvoir une vision collaborative et durable de la gestion de l’eau. Les fleuves ne connaissent pas de frontières et leur gestion doit refléter cette réalité. Le passage au Cyprus Institute, m’a également permis d’échanger avec son nouveau président Stavros Malas et son prédécesseur, le professeur Costas Papanicolas.

Bravo et merci à Fadi Comair pour son engagement au long cours au service de la planète. +d’images

Nicosie – Commémoration de l’invasion Turque

J’ai assisté à la commémoration du 50e anniversaire de l’invasion turque au Palais présidentiel aux côtés de SEM Salina Grenet-Catalano.

Seul parlementaire étranger présent, j’ai eu le plaisir de saluer de nombreux membres du gouvernement chypriote.

Les discours de Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre de Grèce et de Nicos Christodoulides, Président de la République de Chypre, ont ouvert une cérémonie émaillée de témoignages d’archives émouvants.

Le 20 juillet 1974, l’opération Attila, nom de code de l’invasion turque de Chypre, était lancée à 5 heures 30 du matin. Une sirène a réveillé l’île pour marquer ce devoir de mémoire.

L’opération aboutira à l’occupation de 38% du territoire chypriote par la Turquie et à la partition de l’île. Elle fera environ 4000 morts et un millier de disparus.

Ni le plan Annan, du nom de l’ancien secrétaire des Nations unies, Koffi Annan, proposé par l’ONU en 2004, ni la rencontre à New-York en 2010 des dirigeants chypriotes, grecs et turcs avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, n’ont permis d’aboutir à un accord permettant une réunification.

L’ONU est présente sur l’île depuis 60 ans, depuis que les violences intercommunautaires ont débuté. Le traité d’indépendance interdit l’union avec la Grèce ou la Turquie ainsi que la partition. Le mur qui traverse la capitale Nicosie illustre bien l’impasse qui a eu raison de toutes les bonnes volontés diplomatiques. +d’images

Nicosie – Exposition Cyprus insula

Visite de l’exposition Cyprus insula à la fondation de la Banque de Chypre avec le curateur de l’exposition et ancien vice-ministre de la Culture, Yiannis Toumazis, en présence de Salina Grenet-Catalano.

Cette exposition permet d’appréhender l’histoire, le caractère et l’identité insulaire de Chypre depuis l’antiquité à nos jours.

Un film d’une trentaine de minutes décrit l’histoire de l’île à partir de la création de la République de Chypre en 1960 et l’enthousiasme de la population gagné alors par l’esprit d’indépendance et de démocratie.

Passée l’euphorie, des réalités cruelles sont apparues avec l’émergence de la constitution qui ont abouti à l’invasion de la Turquie et l’imposition d’une partition de l’île.

J’ai été séduit par cette narration équilibrée et félicité Yiannis Toumazis pour la qualité de l’exposition qui fermera ses portes fin juin 2025. +d’images

Chypre Nord

Kyrenia – Kormakitis – Communauté maronite

Excursion à Chypre-Nord avec l’expert technique international Sébastien de Courtois, à la rencontre de la communauté Maronite.

L’occasion de découvrir cette petite communauté chrétienne arrivée à Chypre dès la deuxième moitié du VIIIe siècle.

Elle a connu son essor sous le règne de Lusignan, cette dynastie franque de Terre Sainte installée sur Chypre à partir de l’an 1193, durant trois siècles.

Désormais repartie sur 4 villages, tous en zone nord, je me suis rendu à l’abbaye de Bellapaïs à Kyrenia, et au village maronite de Kormakitis, où j’ai visité son église dédiée à Saint-Georges.

Une réplique d’une croix maronite découverte dans le nord de l’île a été offerte au souverain pontife par Fadi Comair.

Les Maronites de Chypre sont soucieux d’affirmer leur spécificité et d’obtenir une reconnaissance officielle comme communauté religieuse autonome. Ces chrétiens d’Orient en terre européenne sont peu, si on compte le nombre de leurs membres, mais l’empreinte de leur histoire est immense.

J’ai souhaité leur témoigner tout mon soutien par ma visite.
Merci aux personnes qui m’ont accueilli. +d’images

Sénat – Égypte – Ambassadeur

Ce 25 mars, Alaa Youssef, ambassadeur d’Égypte en France, est venu au Sénat partager son enthousiasme concernant diverses réalisations qui préfigurent une « une Égypte plus moderne, plus ambitieuse, plus jeune ».

Ainsi, les progrès du chantier de la Nouvelle capitale administrative, située dans le désert, distante d’une cinquantaine de kilomètres du Caire. Cet ensemble architectural exceptionnel sera relié au Grand Caire par un consortium dirigé par Alstom, déjà très présent en Égypte, a rappelé l’ambassadeur. Il revient au Français d’assumer la construction et l’exploitation de la ligne de monorail.

Sur un plan international, Alaa Youssef a déploré que le cycle de négociations entre l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte sur le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance n’ait pas pu aboutir à la satisfaction de son pays. En effet, Le Caire considère le barrage éthiopien comme une menace pour son approvisionnement en eau qui met « en jeu sa sécurité nationale », pointe M. Youssef.

C’est pourquoi nous avons évoqué l’hydro-diplomatie qui repose sur un dialogue constant, respectueux et constructif. L’hydro-diplomatie a pour objectif un usage raisonné et durable de l’eau par une gestion concertée entre pays riverains et, ainsi, devenir un facteur de paix entre les peuples. A ce titre, en janvier 2020, j’avais organisé au Sénat avec Fadi Comair, un colloque réunissant notamment les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil (compte-rendu).

Sénat – Liban – Président de la Ligue maronite

Le groupe interparlementaire d’amitié France-Liban, présidé par Christine Lavarde, a auditionné Khalil Karam, président de la Ligue maronite, ce 19 mars.

J’ai eu le plaisir de croiser régulièrement Khalil Karam, que ce soit au Liban, ou au Sénat, lors des conférences sur l’hydro-diplomatie, organisées avec le Dr Fadi Comair.

Le président a partagé les difficultés du Liban accrues par la pression liée à la présence des réfugiés syriens. Une solution, d’après lui, serait que les Syriens puissent continuer à percevoir l’aide aux réfugiés après être retournés dans leur pays.

De mon côté, j’ai partagé ma préoccupation devant l’absence d’élections d’un président de la République au Liban depuis 18 mois.

Ce blocage affaiblit le Liban et renforce l’influence du Hezbollah. Cette situation me paraît susceptible de contribuer à alimenter une escalade dans le conflit entre le Hezbollah et Israël. +d’images

En circonscription au Brésil (2/3) – Foz do Iguaçu – 29 avril-01 mai 2023

Afin de compléter ma mission dans l’État du Paraná, Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, m’a proposé de visiter Foz do Iguaçu, le 2ème site touristique du Brésil après Rio.

Ce fut l’occasion de visiter les installations du colossal barrage d’Itaipu et de découvrir les impressionnantes chutes d’eau d’Iguaçu au coeur de la forêt tropicale.

A noter aussi que les autorités locales et les conservateurs du Centre Pompidou envisagent de créer une antenne Pompidou qui prendra le nom de MIA (Museu Internacional de Arte de Foz do Iguaçu).

Diplomatie économique

Barrage d’Itaipu : Une Hydro-diplomatie réussie

Visite du barrage d’Itaipu, élu comme l’une des sept merveilles du monde moderne, en compagnie d’Alexandre Barbosa, directeur de Projets, Événements et Collecte de fonds de la Fondation Culturelle de Foz do Iguaçu.

La centrale hydroélectrique d’Itaipu est située sur le Rio Paraná à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.

Construite et exploitée à parts égales par les deux pays, la centrale est aujourd’hui la deuxième au monde derrière le barrage des Trois Gorges en Chine et reste la première en quantité cumulée d’énergie produite.

2800 personnes y travaillent, dont la moitié provient de chacun des deux pays partenaires. La direction de la centrale comme chacun des postes, tout autant que la production d’électricité sont partagés à égalité entre le Brésil et le Paraguay.

Les 20 turbines génèrent une puissance totale de 14 000 MW.
20% de la production de la centrale fournit 85% des besoins du Paraguay.

Le Paraguay revend automatiquement ses 30% non consommés au Brésil, qui reçoit au total 80% de la production d’Itaipu. Cela correspond à 8,5 % de la consommation du Brésil.

Pour sa construction, Itaipu a utilisé quinze fois plus de ciment que le tunnel sous la Manche.

Le lac de retenue s’étend jusqu’à 150 km au nord d’Itaipu. 13 millions d’arbres ont été plantés autour du lac pour limiter l’érosion et augmenter la durée de vie de la centrale.

J’ai eu l’opportunité de voir le barrage relâcher le trop plein du lac, ce qui arrive dans 5% du temps.

Le gigantisme de l’ouvrage et l’équilibre du partenariat trouvé entre deux pays pour l’exploiter, en tenant compte de la préoccupation de l’Argentine, illustrent l’efficacité d’une Hydro diplomatie réussie, chère à mon ami Fadi Comair. +d’images

Zone des trois Frontières

La zone des trois frontières entre le Brésil, l’Argentine et le Paraguay se situe au point de confluence entre les fleuves Iguaçu et le fleuve Paraná.

Elle réunit les villes de Puerto Iguazu (100 000 habitants) en Argentine ; Foz do Iguaçu (300 000 hab.) au Brésil ; et Ciudad del Este (400 000 hab) au Paraguay.

La dévaluation de la monnaie argentine a rendu la destination argentine très attractive pour les Brésiliens qui font la queue, parfois plus d’une heure, pour dîner dans la ville mitoyenne et faire des emplettes d’alcool ou de carburant à bon compte.

De son côté, le Paraguay a décidé de transformer sa ville frontière en zone franche, ce qui permet de trouver toutes les nouveautés technologiques à un prix très attractif.

En passant du Brésil en Argentine à deux reprises, j’ai pu évaluer la facilité avec laquelle on traverse la frontière. +d’images

Communauté française

Consul honoraire

Lors de mon échange avec Carlos Piedrabuena, consul honoraire à Foz do Iguaçu depuis 2008, j’ai découvert les pratiques qui permettent aux habitants de prendre avantage de la perméabilité de ces frontières et d’améliorer le pouvoir d’achat des habitants.

Cette zone est aussi connue pour son trafic de drogue, d’armes et de carburant.

La contrebande rapporterait ainsi plus de revenus que les 2 millions de touristes qui visitent les chutes chaque année (avant la pandémie).

Cette zone décrite comme dangereuse par beaucoup révèle plutôt une ville pleine d’énergie lorsque l’on prend le temps d’échanger avec ses habitants.

Culture 

Projet de centre Pompidou

Des discussions ont débuté pour ouvrir un musée Pompidou à Foz do Iguaçu, le MIA (Museu Internacional de Arte de Foz do Iguaçu), afin d’enrichir le patrimoine culturel de ce site mondialement connu.

Lors de mon échange avec Joaquim Rodrigues, président de la Fondation culturelle de la commune de Foz do Iguaçu, je l’ai assuré de ma détermination à soutenir ce projet de centre Pompidou, qui est porté non seulement par la ville mais également par l’État du Paraná, par Renault et par le barrage d’Itaipu. +d’images

Alliance française

Geferson Ecker, président de l’Alliance française d’Iguaçu, m’a accueilli en compagnie de toute l’équipe, un dimanche soir, pour un entretien convivial.

J’ai visité les locaux de cette petite Alliance méritante qui m’a surpris par ses installations.

Rares sont celles qui disposent d’une piscine ou d’une ruche pour élever les abeilles indigènes. Ces dernières sont minuscules et ont l’avantage de ne pas piquer.

L’Alliance française de Foz do Iguaçu, Brésil, a reçu le 2ème prix dans la catégorie « Vie de l’Alliance et éco responsabilité » pour le projet « Une Alliance favorable aux abeilles indigènes ». +d’images

Les chutes d’Iguaçu

À l’invitation de la mairie, grâce à Geferson Ecker, guide de la mairie qui est également président de l’Alliance française locale, j’ai parcouru plus de 10 kilomètres pour découvrir les chutes d’Iguaçu situées au milieu de la forêt tropicale entre le Brésil et l’Argentine. Ce site naturel est inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO.

Les multiples cataractes et leurs arcs-en-ciel fascinent. Les parcs nationaux, brésiliens et argentins, qui entourent la zone des chutes nous enveloppent dans la végétation exubérante de la jungle subtropicale, où s’épanouissent plantes, oiseaux et animaux.

D’autres sites intéressants sont à découvrir, comme le Parc des Oiseaux Tropicana. +d’images

Centre d’Etudes Supérieures de Conscientiologie

Visite du premier campus conscienciologique de la planète, dédié à l’enseignement et à la recherche dans le domaine de la conscientiologie, l’étude de la conscience.

Théorisée par Waldo Vieira, un médecin brésilien, la conscientiologie est une néoscience qui vise l’étude de la conscience et de ses diverses formes de manifestation. Le terme « conscientiologie » vient du latin : conscientia (connaissance) et du grec : logos (étude).

Nous avons découvert le Tertuliarium, un espace débat où se tiennent les Rencontres conscientiologiques et déambulé dans l’allée des génies de l’humanité qui comprend de nombreux français parmi lesquels : Pascal ; Descartes ; Diderot ; Rousseau ; Balzac ; Poincarré ; Louis Braille ; Pasteur ; Marie Curie…

Une visite très inspirante ! +d’images

Lire aussi l’article publié par “100Fronteiras”: Senador francês Olivier Cadic visita o CEAEC, em Foz do Iguaçu

Lire aussi le Rapport de visite édité par la municipalité de Foz do Iguaçu qui revient sur les étapes de mon déplacement (centrale hydroélectrique, parc national, Alliance française, CEAEC…) et rend compte de mes entretiens.

En circonscription à Chypre – Nicosie (22–25 juin 2022)

Premier déplacement à Chypre à l’invitation du professeur Costas Papanicolas, président du Cyprus Institute, et de Fadi Comair (à l’image), directeur du Energy, Environment and Water Research Center (EEWRC) pour intervenir lors de la conférence intitulée “L’Hydrodiplomatie et le Nexus en Méditerranée Orientale et au Moyen Orient vers une coopération régionale”.

Je remercie vivement, Fadi Comair, qui est à l’initiative de ce déplacement, Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France, et l’équipe du poste pour l’organisation de ce séjour de 4 jours sur l’ile.

Hydro-diplomatie

Conférence

L’Eau : un enjeu stratégique pour la Région

Je suis intervenu en ouverture de la conférence intitulée “L’Hydrodiplomatie et le Nexus en Méditerranée Orientale et au Moyen Orient vers une coopération régionale”, en compagnie de Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France à Chypre et de Brice Lalonde, ancien ministre de l’Environnement.

J’ai rappelé les cinq conférences consacrées à l’hydro-diplomatie que j’ai organisées au Sénat en compagnie de Fadi Comair.

J’ai plaidé pour une gestion durable de l’eau dans les pays de la région Méditerranée orientale et du Moyen Orient (EMME). L’espoir d’un avenir meilleur passe par une meilleure compréhension des enjeux du changement climatique en proposant des solutions. J’ai ensuite présidé la première session du matin, au cours de laquelle sont intervenues de nombreuses personnalités.

L’Eau constitue un enjeu stratégique pour la région EMME. Compte tenu des défis croissants dans la région qui sont strictement liés au changement climatique, à la croissance démographique, à l’évolution des modes de vie et aux modes de consommation et de production non durables, les ressources en eau nationales et transfrontalières devenues de plus en plus rares sont assujetties à plusieurs pressions d’ordre quantitatif et qualitatif.

Pour relever ces défis et dans le cadre de l’initiative Climatique lancée par le gouvernement Chypriote, le rapport sur l’état hydrique de la région, publié par la Cyprus Institute, propose aux États, plusieurs politiques d’adaptation et des approches Innovantes pour la gestion des ressources en eau, basées sur une coopération régionale en raison de ses nombreuses ressources en eau partagées, au-delà des frontières nationales.

La mise en œuvre des Conventions pertinentes de l’ONU, en liaison avec l’Hydrodiplomatie et la prise en considération de la sécurité du Nexus Eau-Energie-Alimentation et Écosystème, pourraient offrir le cadre nécessaire à cette coopération.

Le dialogue entre les pays riverains aboutissant à des accords durables sur le partage équitable et l’utilisation raisonnable de la ressource, est considéré comme le seul moyen viable pour la résolution des conflits aux niveaux des bassins transfrontaliers.

La Conférence s’est clôturée par la signature de la déclaration de lancement d’une Plateforme pour la Gestion de l’Eau dans la Région EMME. +d’image

Cyprus Institute

Recherche – Technologie – Innovation
En complément de la conférence organisée par le Cyprus Institute, j’ai eu l’opportunité de visiter quelques-uns de ses laboratoires en compagnie de Fadi Comair et d’experts français dont Brice Lalonde, ancien ministre.

J’y ai rencontré Jean Sciare, un compatriote issu du CNRS, directeur du centre STAR-C Pollution atmosphérique qui élabore des drones pour accomplir ses missions.

Du drone miniature, qui s’infiltre dans les bâtiments effondrés pour voir s’il y a des survivants à l’intérieur, au drone propulsé à 3500 mètres d’altitude à l’aide d’un ballon pour analyser la pollution et mesurer son rôle dans le changement climatique, les multiples applications et les variétés de drones développés au Cyprus Institute méritent d’attirer des entreprises privées françaises susceptibles de les industrialiser.

Nous avons vu également le Linear Fresnel Facility (LIFE), un système produisant de l’énergie solaire en se passant des panneaux solaires « made in China ». Il a été mis en application pour générer l’énergie destinée à une unité de dessalement d’eau de mer à Chypre.

De son côté, le « Andreas Pittas Art Characterization Laboratories » utilise les nouvelles technologies pour conduire des recherches qui révolutionnent l’histoire de l’art et l’archéologie.

Ces deux heures passées au Cyprus Institute m’ont permis de n’appréhender qu’une partie du large éventail de recherches qui y sont entreprises. +d’images

Partenariat scientifique bilatéral

Mme Salina Grenet-Catalano a reçu à la Résidence de France, les participants français à la conférence du Cyprus Institute organisée par notre compatriote Fadi Comair.

Afin de renforcer les échanges entre les différents experts qui étaient présents à cette conférence, The Cyprus Institute et le GID (Groupe Interacadémique pour le Développement) ont lancé une plateforme collaborative.

Les experts pourront partager des expériences liées à la gestion de l’eau ; à la surveillance de la pollution ; des projets de recherche sur des solutions innovantes et des partenariats stratégiques avec des organisations régionales.

Cette plateforme sera également dédiée aux résultats de la recherche archéologique en Méditerranée, et notamment à leur gestion, préservation et valorisation. +d’images

Diplomatie parlementaire

Président de la commission des Affaires étrangères

Entretien avec Harris Georgiades, président de la commission des Affaires étrangères du parlement chypriote et ancien ministre de l’Économie de Chypre, soucieux de savoir si le Président de la République allait parvenir à constituer une majorité parlementaire afin de gouverner dans la sérénité.

Concernant les sanctions de l’UE contre la Russie, Chypre paie un prix élevé, alors que le pays n’achète rien à la Russie, contrairement à ceux qui sont dépendants des énergies fossiles venant de la Russie. L’ambassadeur de Russie a d’ailleurs menacé ouvertement Chypre d’envoyer les touristes russes en Turquie plutôt qu’à Chypre.

Le président Georgiades a évoqué les excellentes relations bilatérales qui unissent nos deux pays.

En matière de défense, le contrat signé, le jour même, entre le ministère chypriote et Airbus hélicoptères démontre que la coopération fonctionne. Chypre souhaite développer ce partenariat avec la France, car les défis militaires se révèlent critiques.

Harris Georgiades appelle les entreprises françaises à ne pas voir Chypre comme un marché, mais comme une base pour accéder aux marchés régionaux. +d’images

Maire de Nicosie

La dernière capitale du monde divisée.

Entretien avec Constantinos Yiorkadjis, maire de Nicosie, en présence de l’ambassadrice de France, Salina Grenet-Catalano à l’hôtel de ville.

Diplômé de l’université de Boston en économie et en droit des affaires, le maire de Nicosie est franco-chypriote. Si les hasards de l’histoire ne lui ont pas permis d’être francophone, il se révèle très francophile et multiplie les soutiens à notre endroit.

Constantinos Yiorkadjis m’a invité à monter sur le toit de la mairie pour observer les effets de la division de la ville en deux, suite à l’invasion turque dans le nord de l’ile.

La ligne verte, appelée « buffer zone » passe à quelques dizaines de mètres de la mairie. Certains endroits conservent une image figée de théâtre de guerre. Cette zone démilitarisée contrôlée par l’ONU partage la totalité de l’ile entre la République de Chypre (membre de l’UE depuis 2004) et la partie de son territoire toujours militairement occupée par la Turquie, qui s’est autoproclamée en 1983 : République turque de Chypre nord (RTCN).

J’ai visité plusieurs points de contrôle qui jalonnent cette ligne matérialisée par un mur. Celui-ci se révèle être parfois le dernier obstacle physique pour les migrants qui cherchent à entrer dans l’UE.

Je me suis rendu avec l’ambassadrice au Check-point de la rue Ledra, grande rue commerçante de Nicosie et constaté la différence de développement entre les deux parties de la ville. L’écart devrait se creuser encore car la crise sanitaire a aggravé l’inégalité économique entre les deux parties de l’ile. +d’images

Flux migratoires

Pression migratoire : les autorités de la partie occupée de l’île et de la Turquie sommées par l’UE de prendre leurs responsabilités.

Installée sur un plateau de bureaux à l’image des ambassades d’Autriche et des Pays-Bas, l’ambassade de France à Chypre dispose de locaux fonctionnels et sécurisés pour recevoir le public.

J’ai rencontré les personnels en poste en compagnie de Salina Grenet-Catalano, ambassadrice, et de Virginie Corteval, première conseillère.

Au cours d’un échange avec notre attaché de Sécurité intérieure, nous avons longuement évoqué les effets de la pression migratoire sur cette frontière de l’UE qui scinde l’ile. Chypre confirme sa place de premier pays de l’Union européenne pour le nombre de demandeurs d’asile rapporté à sa population. D’après les dernières estimations, ce ratio s’établit désormais autour de 5%.

12.000 migrants sont arrivés en 2021. Ils sont 9000 à être comptabilisés en juin 2022, soit une progression de 100% sur la même période.

La visite à Chypre de Margaratis Schinas, vice-président de la Commission européenne, le 18 juin dernier, a donné lieu à une mise en cause directe des autorités de la partie occupée de l’île et de la Turquie.

Leur responsabilité dans les flux migratoires qui affectent la République de Chypre a été évoquée, pour la première fois à ce niveau, sans détour. Le vice-président de la Commission a ainsi souligné que des contacts étaient établis au plus haut niveau avec les autorités turques, ainsi qu’avec les opérateurs aériens Turkish Airlines et Pegasus, en vue de les inviter fermement à prendre leurs responsabilités. +d’images

Diplomatie économique

CCEF

Une base arrière pour le Moyen-Orient

Réunion à la Résidence de France avec Salina Grenet-Catalano, ambassadrice, les Conseillers du Commerce Extérieur de la France (section Chypre) et des agents du poste.

De nombreuses opportunités existent à Chypre, un pays francophile, pour nos entreprises dans plusieurs domaines comme l’énergie, le numérique, l’agroalimentaire… Andreas Kashiouris, président CCEF Chypre et de l’association d’affaires Chypre-France, a regretté que trop d’entrepreneurs français confondent Chypre et la Crète.

Une entreprise spécialisée dans l’alimentation animale a corrigé cette erreur d’analyse. Résultat, elle est passée de 3 à 40 conteneurs de produits expédiés à Chypre dans l’année.

Le grand distributeur local Alpha Méga a remplacé récemment les produits Tesco par les produits Casino, preuve que le Brexit peut se révéler positif pour nos entreprises. Les produits agro-alimentaires tricolores sont recherchés.

Chypre souffre d’un déficit de notoriété en France. La fiscalité chypriote est prévisible et incitative (12% d’IS). Chypre doit être envisagé comme une base arrière pour le Moyen-Orient et non seulement comme un marché. Il nous apparaît donc opportun de relancer une chambre de commerce bilatérale à Paris. +d’images

Agence France Presse

La crédibilité avant la rapidité

Visite du centre de l’AFP de Nicosie, dirigé par Sylvain Estibal et composé d’une équipe de 83 personnes couvrant tout le Moyen-Orient et le Maghreb, depuis Nicosie.

L’AFP dispose également d’un bureau à Dubaï et à Tunis. Le golfe est la région qui monte en matière d’information. Un poste a été créé à Riyad.

L’AFP a ouvert un nouveau service de « fact checking » qui apporte une belle notoriété à l’agence. Trois personnes sont employées à Beyrouth dans ce cadre et un réseau de 100 contrôleurs des faits a été créé dans le monde pour évaluer les nouvelles qui sont soumises à l’AFP.

Privilégier la rapidité de la transmission d’une dépêche sans la contrôler amène une agence concurrente à transmettre une information erronée une fois sur cinq. Très satisfait et fier d’observer que l’AFP a fait le choix de la crédibilité avant la rapidité, car il n’y a pas de canon pour détruire un mensonge. +d’images

Communauté française

Réunion à la Résidence

Entretien à la Résidence de France en compagnie de Virginie Corteval, Première conseillère, Eleni Kyprianidou, conseillère des Français de l’étranger à Chypre, les trois consuls honoraires, Sozos-Christos Theodoulou, Paphos ; Melina Papavassiliou, Limassol ; Georges Mitsis, Larnaka, des agents du poste et Fadi Comair.

L’opportunité d’évoquer les attentes des 1200 compatriotes enregistrés à l’ambassade et le bon déroulement des récentes opérations de vote pour la présidentielle et les législatives.

La communauté est constituée principalement de retraités, de françaises mariées à des chypriotes et plus récemment de jeunes.

La nécessité de développer le nombre de rotations aériennes directes entre nos deux pays, et pas seulement avec Paris, constitue une priorité pour chacun des interlocuteurs. +d’images

Campus France

Une initiative inédite destinée à rapprocher la jeunesse européenne.

Très heureux d’avoir assisté à la réception offerte à la Résidence de France, par Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France à Chypre, pour 50 jeunes bacheliers ayant choisi la France pour y faire leurs études supérieures, à la rentrée prochaine.

Hélène François-Losfides, responsable des cours et de l’espace Campus France, compte environ 75 étudiants ayant choisi la France, ce qui nous place en 8ème destination, encore loin derrière la Grèce et le Royaume-Uni.

Une cinquantaine de jeunes compatriotes d’écoles hôtelières prestigieuses (Vattel ; Bonneville – Savoie ; Pontarcher – Haute-Saône) en stage dans les hôtels et restaurants locaux étaient également invités.

Une initiative destinée à rapprocher la jeunesse européenne, dont je me suis réjoui en compagnie du Dr Niki Papadopoulou-Papa, présidente de l’Alliance française de Limassol, une des Alumni présente.

Félicitations à l’ambassadrice d’avoir eu l’idée de cette rencontre inédite. +d’images

Enseignement – Culture

École Franco-Chypriote de Nicosie

Visite de l’École Franco-Chypriote de Nicosie (EFCN) en présence de Myriam Jacquet, proviseure, Petros Josephides, président du comité de gestion et d’Emmanuel Mouriez, COCAC.

Créée en 2012, la première rentrée scolaire de la proviseure en septembre dernier a pris des allures d’inattendu. Dimensionné pour accueillir 300 élèves, l’établissement a reçu 600 demandes supplémentaires suite à la crise au Liban voisin.

Il a fallu faire preuve de de beaucoup de souplesse pour accepter 150 élèves supplémentaires en l’espace d’une semaine. Il a fallu trouver des tables supplémentaires, adapter les sanitaires, commander des bâtiments modulaires et tout ce qui est nécessaire pour les faire fonctionner.

Ma participation à la fête de fin d’année à l’EFCN m’a permis d’échanger avec plusieurs parents d’élèves parmi les 900 présents venus admirer leur progéniture.

J’y ai retrouvé Eleni Kyprianidou, conseillère des Français de l’étranger à Chypre, qui suit attentivement les progrès de l’EFCN.

En admirant l’énergie, la solidarité et la bonne humeur des enseignants et des parents, de nationalités diverses, pour animer cette fête scolaire, j’ai compris pourquoi Myriam Jacquet m’avait dit que l’EFCN se révèle être l’épicentre de la francophonie et de la francophilie à Chypre ! +d’images

Institut français de Chypre

Visite de l’Institut français de Chypre (IFC) en présence d’Emmanuel Mouriez, COCAC, directeur de l’IFC et de toute son équipe.

Dans des locaux spacieux de 1200 mètres carrés, une équipe de 6,5 ETP mène l’action culturelle de la France dans un pays francophile mais peu francophone. L’action du ministre de l’Éducation locale qui est francophone pourrait faire évoluer la tendance.

Élodie Wynar, attachée de Coopération pour le français, directrice des cours de l’Institut m’a confié que le français est devenu obligatoire au collège et en première année de lycée, avant d’être étendu à court terme à toutes les classes de lycée.

1600 élèves passent le DELF chaque année. L’équipe de l’IFC sait être multitâche. Ainsi, Georgia Yiangoulli assure à la fois l’accueil et l’animation des cours de français aux petits.

L’IFC abrite également les activités de Campus France.

Deux Alliances françaises (Limassol et Paphos) viennent compléter notre dispositif éducatif et culturel. +d’image

Hydrodiplomatie – un colloque sur la sécurité hydrique dans l’Himalaya prévu en 2021

Avec Fadi Georges Comair, président de Medurable, association dont la vocation est d’agir pour une Méditerranée durable, j’organise chaque année au palais du Luxembourg un colloque international sur “l’Hydrodiplomatie et le changement climatique pour la paix”.

Concept initié par Fadi, l’hydrodiplomatie est le moyen d’apaiser les tensions par une diplomatie qui conduise à un partage équitable de l’eau.

La première lettre d’information de Medurable revient largement sur la 5ème édition du colloque, le 20 janvier 2020, consacrée à la gouvernance des bassins internationaux, dont les travaux avaient été ouverts par S.A.R. Sumaya Bint El Hassan, Princesse de Jordanie et présidente de la Société scientifique royale (https://bit.ly/36FeLSh).

Parmi les personnalités, nous avons été heureux d’accueillir les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil : M. Ehab Badawi (Égypte) ; M. Henok Teferra Shawl (Éthiopie) ; M. Daffa-Alla Ali-Osman (Soudan)

Plusieurs de mes collègues ont activement participé à la réussite de ce colloque : Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense et président du groupe d’amitié France-Maroc ; Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Égypte ; Didier Marie, président du groupe d’amitié France-Grèce et Cédric Perrin, président du groupe d’amitié France-Pays de la Corne de l’Afrique (Éthiopie, Soudan).

En 2021, notre colloque portera sur la sécurité hydrique dans l’Himalaya avec les représentants des pays de la région himalayenne. La date exacte sera fixée dès que les conditions sanitaires le permettront.

Enfin, je suis sensible aux remerciements de Fadi pour mon engagement dans la création du CIFME (Centre d’Information et de Formation aux Métiers de l’Eau), installé à Beyrouth en 2018.

Un projet qui me tenait à cœur, d’autant qu’il avait été initié par Jean-Louis Borloo, et pour lequel j’avais obtenu la finalisation du financement de l’étude de faisabilité par l’AFD, grâce à l’appui d’Emmanuel Macron du temps où il était ministre de l’Économie.

Longue vie à la lettre d’information Medurable et mes chaleureuses félicitations à son président et son équipe.

5ème colloque Hydrodiplomatie au Sénat

Nouveau succès pour notre colloque international qui a réuni près de 300 personnes ce 20 janvier, dont les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil (g à d, à ma gauche) : M. Henok Teferra Shawl (Éthiopie) : M. Daffa-Alla Ali-Osman (Soudan) ; M. Ehab Badawi (Égypte).

Je les remercie chaleureusement de leur présence qui atteste des progrès accomplis sur le sujet de la gouvernance des eaux du Nil dans la perspective de l’ouverture du gigantesque barrage éthiopien en 2020.

Ils sont d’abord travaillé ensemble, le matin, dans un atelier dédié au Bassin du Nil, avant d’intervenir lors des restitutions en plénière de l’après-midi.

Afin que l’eau soit un facteur de paix entre les peuples et non une source conflit, l’hydro-diplomatie propose un usage raisonné et durable de l’eau et une gestion concertée entre pays riverains. Ce concept, repose sur un dialogue constant, respectueux et constructif.

Avec Fadi Comair, président de Medurable, nous essayons de promouvoir l’hydro-diplomatie, en co-organisant chaque année ce colloque.

J’adresse toute ma reconnaissance aux ministres, diplomates, experts et sommités qui ont enrichi ce colloque par leurs analyses et propositions.

Je salue mes collègues sénateurs qui ont contribué à la réussite du colloque en s’impliquant sur certaines thématiques : Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Égypte ; Didier Marie, président du groupe d’amitié France-Grèce ; Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense, intervenu en conclusion du colloque pour se féliciter que le palais du Luxembourg soit “un lieu de paix, de dialogue et de concertation”.

Enfin merci à SAR Soumaya Bint El Hassan, Princesse de Jordanie et présidente de la Société scientifique royale, pour avoir ouvert la séance plénière. + d’images

ATELIER n°1 (Bassin du Nil)
“Hydrodiplomatie et Nexus du Bassin du Nil : quelle médiation pour une gouvernance durable ?”

L’atelier 1 a été présidé par ma collègue Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Égypte et modéré par Fadi Comair, président de Medurable et président du Programme Hydrologique Intergouvernemental de l’UNESCO (PHI).

Cet atelier a permis de constater des progrès majeurs dans les discussions entre trois pays riverains : le Soudan, l’Éthiopie et l’Égypte. A l’heure où l’immense barrage éthiopien de la Renaissance va devenir opérationnel, les tensions semblent retombées, grâce au dialogue constant entre les protagonistes.

Les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil ont participé à cet atelier : M. Ehab Badawi (Égypte) ; M. Henok Teferra Shawl (Éthiopie) ; M. Daffa-Alla Ali-Osman (Soudan).

Ces trois ambassadeurs ont impressionné l’assistance par leur approche en bonne intelligence d’enjeux extrêmement sensibles.

En effet, depuis quelques mois, les échanges se sont intensifiés sous l’impulsion de plusieurs pays qui ont joué un rôle de médiateur, en particulier les États-Unis. Un accord devrait être conclu à Washington, fin janvier, concernant la phase de remplissage du barrage et la gouvernance des eaux du Nil. + d’images

ATELIER n°2 (Bassin Méditerranéen)
“Hydrodiplomatie et Nexus : créer les conditions d’une gouvernance durable pour la Méditerranée”

J’ai présidé l’atelier 2 qui a été modéré avec brio par Charafat Afilal, ancienne ministre déléguée en charge de l’environnement du ministre de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement du Maroc.

Si la Méditerranée ne représente que 1% de la surface maritime mondiale, elle représente 20% de la production maritime mondiale.

Notre atelier a révélé de graves dégradations de la Grande Bleue du fait de la poussée démographique (+145 millions d’habitants depuis 1990 impliquant une forte urbanisation du littoral), le tourisme de masse non contrôlé, le terrorisme et les trafics illicites, la pollution déversée par les fleuves ou le plastique, l’exploitation intensive…

Il est urgent d’assurer la préservation durable de l’écosystème et de sécuriser l’offre en eau par une entente solidaire entre les 22 pays concernés. Cette prise de conscience concerne tout autant les grandes agglomérations : Barcelone, Istanbul, Rome, Athènes ou Le Caire.

Ceci implique des changements comportementaux, notamment celui des touristes et une coopération parlementaire. + d’images

En circonscription au Liban – Beyrouth (10-11 avril 2019)

Retour à Beyrouth, deux ans après ma précédente participation à la Semaine de l’eau, conférence relative à l’hydro-diplomatie (compte-rendu). Merci au Dr Fadi Comair, directeur général du ministère de l’Énergie et de l’Eau du Liban, pour avoir renouvelé son invitation à venir au pays du cèdre, et plus largement pour sa contribution à la réussite de ma mission.

Ce 4ème passage au Liban (et 312ème déplacement depuis le début de mon mandat) fut l’occasion de constater que les dispositifs techniques du consulat avaient été améliorés.

Belle opportunité d’apprécier à nouveau l’efficacité de l’engagement de nos conseillers consulaires, Denise Revers-Haddad (Vice-Pdte)Jean-Louis MainguyCharles Kanaan, et Ghassan Ayoub, lors de nos rencontres.

Dans le prolongement de mon déplacement à Riyad, Roland Raad, conseiller consulaire pour l’Arabie-Saoudite, m’a accompagné également à Beyrouth pour me faire découvrir les endroits où il a grandi et rencontrer des entrepreneurs libanais qui réussissent à l’international.

Hydro-diplomatie

7ème semaine de l’Eau

Invité par le Dr Fadi Comair, directeur général du ministère de l’Énergie et de l’Eau du Liban, je suis intervenu en clôture des 3 jours de conférence réunissant ministres, diplomates et éminents experts internationaux du secteur.

Je suis revenu sur mon action prioritaire au Liban qui concernait le CIFME (Centre d’information et de formation aux métiers de l’eau) pour lequel j’ai obtenu la finalisation du financement de l’étude de faisabilité par l’AFD, grâce à l’appui du ministre de l’Économie de l’époque… un certain Emmanuel Macron. J’espère que le Président de la République posera la première pierre de cet édifice lorsqu’il viendra au Liban.

Initiateur du principe d’hydro-diplomatie, Fadi a co-organisé avec moi 4 conférences au Sénat sur les thèmes de l’Oronte, du Jourdain, du Nil, du Tigre & l’Euphrate (compte-rendu), afin d’inciter le monde politique à prendre conscience de l’importance de la gestion partagée de l’eau pour éviter les conflits. + d’images

Diplomatie parlementaire

Toujours à l’invitation du Dr Fadi Comair (au centre de la photo), je suis intervenu en ouverture de la rencontre consacrée à la convention sur l’Eau des Nations Unies, au palais du Grand Serail à Beyrouth, dans la salle du conseil des ministres du Liban.

J’ai partagé ma perception sur l’importance d’adhérer aux conventions internationales pour surmonter les situations conflictuelles entre pays traversés par un même fleuve. Je suis aussi revenu sur les réflexions issues des quatre conférences organisées sur l’hydro-diplomatie au Sénat.

Ce fut l’occasion de saluer l’action de l’UNECE (United Nation Economic Commission for Europe) pour répondre aux challenges globaux concernant l’eau. L’Union européenne finance l’UNECE, ce qui lui permet de fournir des conseils techniques ou juridiques, comme apporter un soutien politique pour résoudre des litiges entre états en matière d’eau.

De nombreux intervenants ont signifié que la maîtrise partagée de cette ressource indispensable à la vie est essentielle pour assurer la stabilité des pays à long terme.

Il est apparu déterminant pour un pays comme le Liban d’adhérer à la convention mondiale de l’eau de 1992, pour pouvoir rééquilibrer l’accord avec la Syrie pour l’Oronte. + d’images

Communauté française

Conseillers consulaires

De gauche à droite : Charles Kanaan, Denise Revers-Haddad (V-pdte), Ghassan Ayoub et Jean-Louis Mainguy.

Au consulat, j’ai retrouvé les quatre conseillers consulaires pour la circonscription de Beyrouth (Liban et Syrie), dans la foulée d’un entretien avec le consul général, Karim Ben Cheikh, le consul adjoint et le chef des visas.

La salle où les élus consulaires recoivent le public a été agencée et décorée par Jean-Louis Mainguy. C’est assurément la plus luxueuse et la plus élégante qu’il m’ait été permis d’observer.

Lors de mon passage précédent à Beyrouth, nous avions convenu avec Cécile Longé, consule générale de l’époque, et les conseillers consulaires que nous unirions nos forces pour que le ministère entreprenne de régler les problèmes de réseau du consulat.

Deux ans plus tard, les choses se sont considérablement améliorées.  La réactivation du système de Prise de rendez-vous a permis d’augmenter le nombre de titres délivrés, soit de passer de 4800 CNI et passeports en 2016 au nombre de 6800 en 2018.

Les conseillers ont souligné la difficile situation d’un Liban privé de gouvernement durant deux ans. S’ajoute à cela, le retour aux pays de familles franco-libanaises en provenance des EAU, d’Arabie Saoudite ou du Qatar. Ils ont souvent besoin d’aide et ne trouvent pas de travail.

Le budget des bourses s’élève à 6 M€ en année pleine et concerne environ 1300 enfants et 600 à 700 familles. La première commission des bourses nécessite 3 jours pleins d’études des demandes, avec la participation active et assidue des conseillers consulaires.

Le service social du consulat comprend deux agents qui assurent 4000 entretiens individuels et 250 visites à domicile par an.

Je remercie les élus consulaires pour leur accueil et l’esprit consensuel qui les anime pour servir l’intérêt général et notre communauté dans leur circonscription. + d’images

Réunion publique

Je remercie notre ancien ambassadeur, Marcel Laugel, d’avoir invité des personnes de tous horizon à l’occasion de ma venue.

Quatre ans après mon premier déplacement à Beyrouth, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec des représentants de notre communauté dans une réunion ouverte à tous, en présence des conseillers consulaires : Denise Revers-Haddad et Jean-Louis Mainguy (Liban-Syrie) ; Roland Raad (Arabie-Saoudite).

Leur préoccupation dominante est la défense de la francophonie. Ce sujet est revenu à de nombreuses occasions. Cela m’a permis de partager ma vision du problème et des pistes que je propose pour financer l’apprentissage de notre langue aux générations de Français qui naissent à l’étranger.

Ma gratitude au Dr Fadi Comair pour ses suggestions dans l’organisation de cette réunion et pour avoir organisé, la veille, un dîner privé destiné à me permettre d’échanger avec des relais importants de notre communauté. + d’images

Jean-Louis Mainguy

J’ai rencontré Jean-Louis Mainguy pour la première fois, il y a près de 13 ans. Nous siégions alors ensemble dans le même groupe à l’AFE. Président de l’UFE Liban, la plus importante section des UFE à l’époque, il m’impressionnait déjà par sa manière d’aborder les difficultés sans jamais se départir de son calme.

Quand l’AFE s’enflammait sur un sujet, il partageait ses arguments avec une force tranquille, sans jamais élever la voix.

Passionné par l’action sociale, il s’est engagé avec constance et dévouement à la CFE, dont il fait partie des administrateurs.

Son indépendance d’esprit l’a toujours incité à rester à l’écart des partis politiques, et je l’ai toujours vu soucieux de ne jamais être instrumentalisé.

On pourrait penser que l’indépendance peut mener à l’isolement et représenter le poids politique d’une plume. Mais j’ai pu observer que cette plume est souvent déterminante pour faire pencher la balance dans le bon sens.

Avec le temps, et plus encore depuis que je suis élu au Sénat, j’ai eu de nombreuses occasions d’apprécier ses conseils, fruits de son expérience.

Malgré le temps passé en sa compagnie, je n’ai jamais prétendu connaître Jean-Louis, tant sa personnalité est riche et parfois empreinte d’un peu de mystère.

A la faveur de ce 4ème déplacement à Beyrouth, Jean-Louis m’a ouvert son bureau d’architecte et sa maison qui est un vrai musée. Découvrir son univers m’a aidé à comprendre comment il cultive cette forme de sagesse qui l’anime.

Merci Jean-Louis pour tout ce qui te rend unique dans ton engagement au service des autres. + d’images

Roland Raad

Conseiller consulaire pour la partie orientale de l’Arabie Saoudite (Riyad – Al Khobar) et Koweït, Roland Raad m’a accompagné lors de toutes les étapes de mon déplacement à Riyad.

Roland a prolongé ce déplacement en m’accompagnant également à Beyrouth et en me faisant rencontrer des entrepreneurs libanais qui démontrent que ce pays ne manque pas de ressources.

Comme j’ai pu l’expérimenter avec d’autres élus consulaires, ce travail en binôme “sénateur-conseiller consulaire” me permet à l’évidence de gagner en efficacité.

Merci à Roland d’avoir pleinement contribué à la réussite de ces deux déplacements. + d’images

HEBDOLETTRE n°115 – ÉDITO : Un sujet de moins pour le grand débat national… – Hommage : GUY SAVERY nous a quittés – Colloque HYDRO-DIPLOMATIE 2018 : le bassin du Tigre et de l’Euphrate – Question écrite : il est désormais possible aux ÉTUDIANTS FRANÇAIS à l’étranger de venir faire un stage… en France – Question écrite : conséquences fiscales du transfert de capitaux d’un contrat d’épargne retraite dit “Madelin” vers un PERP – En circonscription en ISRAËL : Jérusalem, Bethléem, Ramallah, Cisjordanie / Tel Aviv / Beer Sheva (29 déc. – 03 janv. 2019) + Vœux à la communauté française (Tel Aviv) en vidéo – BREXIT – The Connexion – Olivier Cadic : “I find it natural to speak for Britons”

Lire : l’HEBDOLETTRE n°115 – 21 janv. 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°115

Un sujet de moins pour le grand débat…

Je vous présente, ainsi qu’à vos proches, mes vœux les plus chaleureux pour une nouvelle année vivifiante, solidaire et propice à tous vos projets.

Cette année marque un anniversaire : il y a 350 ans, en 1669, Colbert instituait les “députés de la Nation” dans les pays d’Orient (Inde, Égypte…). Élus chaque année, par et parmi les membres de nos colonies, ils avaient pour mission d’assister le consul et d’exprimer… leurs doléances auprès du Roi.

En 2019, animé du même dessein, Emmanuel Macron appelle tous les Français à débattre, citant expressément ceux de l’étranger. Cette mobilisation générale peut prêter à tous les commentaires, mais le pari ne manque pas d’envergure, puisque “de ce débat peut sortir une clarification de notre projet national et européen, de nouvelles manières d’envisager l’avenir, de nouvelles idées”, a-t-il écrit aux Français.

C’est certainement ce qui manque actuellement aux Britanniques : un grand débat national sur le Brexit.

Entre les vicissitudes du Brexit ou les remous du grand débat, la zone de confort de la pensée se situerait entre ironie et perplexité… mais je m’y refuse, car je veux être optimiste. Et dans les deux cas.

Et l’optimisme associé à l’action permet parfois d’obtenir des avancées.

Lors de la campagne qui a conduit à ma réélection comme conseiller consulaire de Londres, le 25 mai 2014, mon programme prévoyait de “lever les obstacles qui empêchent nos enfants en universités britanniques de faire un stage professionnel en France”.

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Sans être impossible, il était très compliqué pour un étudiant français à l’étranger de décrocher un stage sous convention au sein d’une entreprise en France, pour des raisons administratives hexagonales.

Une forme de discrimination inacceptable et incompatible avec l’idée d’une construction européenne réussie, ai-je souligné dans une question écrite au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en date du 13 juillet 2017.

Le 20 décembre 2018, le ministère m’a appris que le problème était réglé. Pour lever toute incertitude juridique, un modèle de convention-type traduit en plusieurs langues est disponible sur le site du ministère, associé à un “guide des stages étudiants”.

J’adresse mes félicitations à notre ministre Frédérique Vidal, car voilà un sujet de moins à débattre ! Découvrir l’HebdoLettre n°115

Colloque Hydro-diplomatie 2018 : le bassin du Tigre et de l’Euphrate

La 4ème édition du colloque sur “l’hydro-diplomatie et le changement climatique pour la paix en Mésopotamie” que j’ai co-organisé, le 10 décembre, avec Fadi Comair, président de Medurable a constitué un nouveau succès international et diplomatique pour le Sénat.

Quatre ministres avaient fait le déplacement : Mohammed Abdel Ati, ministre égyptien de l’Irrigation et des Ressources hydrauliques ; César Abi Khalil, ministre de l’Énergie et de l’Eau au Liban ; Hasan Janabi, ambassadeur et ancien ministre des Ressources hydriques d’Irak, ainsi que Shaddad Attili, ancien ministre palestinien chargé des Négociations sur l’Eau.

L’après-midi était consacré au bassin du Tigre et de l’Euphrate. La matinée était destinée à faire le point sur les fleuves que nous avions précédemment traité : l’Oronte (2015), le Jourdain (2016) et le Nil (2017).

L’occasion de remercier Brice Lalonde, président de l’Académie de l’Eau, de sa nouvelle participation, puisque notre ancien ministre de l’Environnement était déjà présent lors des 2 précédentes éditions.

Cette année encore, chaque intervenant s’est montré convaincu par le concept d’hydro-diplomatie, initié par Fadi Comair, qui vise à une répartition équitable et une utilisation raisonnable des ressources en eau, facteurs clés pour une paix durable entre les peuples.

En ouverture du colloque, j’ai rappelé que la région du Tigre et de l’Euphrate, berceau de la civilisation, était, depuis 2011, le théâtre d’une insurrection terroriste sans précédent qui s’est traduite par l’émergence de l’État islamique en Syrie et en Irak. Lire mon discours.

Au-delà des préoccupations sécuritaires, j’ai évoqué une situation sociale et environnementale très préoccupante autour de ces deux fleuves. Du fait de la pollution de l’eau, la population de Bassorah, à la confluence des deux fleuves, manifeste son mécontentement depuis la mi-août.

Depuis 2015, nous avons l’impression d’apporter notre pierre à la stabilisation des rapports au Moyen-Orient en permettant un dialogue franc et constructif entre diplomates et experts de l’eau. Malgré les diversités de points de vue sur les enjeux hydriques, chaque acteur est conscient qu’il doit être porteur de promesses pour les générations futures.

Je remercie de leur participation mes collègues Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, Bernard Cazeau, président du groupe d’amitié France-Irak et Dominique de Legge, président du groupe d’amitié France-Liban, ainsi que ma collègue Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Egypte, dont j’ai eu l’honneur de prononcer un message en son nom.

VIDEO de mon discours d’introduction (6m45)

L’écho des circos / Février 2018

Cambodge – Namibie – Liban – Canada – Maroc – Arabie Saoudite – Royaume-Uni – Angola – Espagne – Corée du Nord – Asie du Sud-Est – Israël – Vietnam – Irlande

CAMBODGE

Ambassadrice de France (1er fév.)

Trois semaines après mon déplacement à Phnom Penh, heureux d’avoir revu Eva Nguyen-Binh, ambassadrice de France au Cambodge, lors d’un déjeuner au Sénat organisé en son honneur par le groupe d’amitié interparlementaire France-Cambodge, présidé par mon collègue Vincent Eblé.

Sur place, notre ambassadrice m’avait permis rencontrer les divers acteurs économiques français, ainsi que la journaliste Tina Kieffer et Chantal Thomass, respectivement fondatrice et marraine de l’association française “Toutes à l’école”.

Lire aussi :
En circonscription au Cambodge (1) – Phnom Penh (4 au 6 janv. 2018)
– En circonscription au Cambodge (2) – Siem Reap (6 au 8 janv. 2018)

NAMIBIE

Ambassadrice de France (1er fév.)

Rencontre avec Claire Bodonyi qui a pris ses fonctions d’ambassadrice en Namibie en juin dernier. Celle-ci s’était rendue au Sénat à l’invitation de Guillaume Chevrollier, président du groupe d’amitié France-Afrique australe.

 

 

LIBAN

Fadi Comair à l’honneur (2 fév.)

Félicitations à Fadi Comair pour son installation en qualité de membre associé de l’Académie des sciences d’outre-mer. Une reconnaissance méritée pour l’initiateur du code de l’Eau au Liban et le père du concept d’hydro-diplomatie, car il sait si parfaitement allier expertise et diplomatie.

En décembre, nous avons organisé notre 3ème colloque sur hydro-diplomatie au Sénat, cette fois consacré au Nil, qui a réuni cinq ministres et deux ambassadeurs du Moyen-Orient.

Lire aussi : Colloque hydro-diplomatie au Sénat : le bassin du Nil (déc. 2017)

CANADA

Amitié France-Québec (6 fév.)

Présentation du livre “Le Code Québec” par ses auteurs Jean-Jacques Léger et Jacques Nantel devant le Groupe d’amitié France-Québec qui vient de se reconstituer au Sénat, présidé par mon collègue Jean-Claude Carle.

On se souviendra qu’ils ont été reçus le jour où le palais du Luxembourg était sous la neige, clin d’œil du ciel de Paris. Avec humour et bonne humeur, ils nous ont décrit les sept différences qui font des Québécois un peuple unique au monde, sous l’œil de Line Beauchamp, déléguée générale du Québec et de Pierre-Marc Johnson, ancien Premier ministre de la Belle Province.

Lire aussi : Montréal – Deux lycées d’exception et de tradition (mars 2015)

MAROC

Ambassadeur du Maroc (7 fév.)

(à l’image) Notre groupe d’amitié sénatorial France-Maroc, présidé par Christian Cambon, a été accueilli par Chabib Benmoussa, ambassadeur de sa Majesté le Roi du Maroc.

Sur un plan économique, la croissance est au beau fixe au Maroc : 4,6% en 2017. Nos deux pays ne cessent de raffermir leurs liens bilatéraux dans tous domaines. Peugeot vient d’emboîter le pas à Renault en décidant d’ouvrir une usine en 2019.

L’objectif affiché du Maroc est de franchir la barre du million de véhicules produits en 2020. Le pays est aussi dynamique en matière d’énergie renouvelable : la centrale de Ouarzazate passera de 150 Mw à 550 Mw dès 2018.

Lire aussi : En circonscription au Maroc
– Marrakech & Essaouira / 05-17 août 2017. Lien
– Tanger / 19-21 mai 2017. Lien
– Rabat & Casablanca / 11-13 avril 2017. Lien
– Casablanca, Rabat & Tanger / 15-17 fév. 2017. Lien
– Casablanca & Marrakech (COP22) / 7-9 nov. 2016. Lien
– Agadir / 26-30 mai 2016. Lien
– Casablanca / 8-9 mai 2016. Lien
– Meknès / 6-7 mai 2016. Lien
– Fès / 4-5 mai 2016. Lien
– Agadir / 10-11 oct. 2015. Lien

ARABIE SAOUDITE

Conseiller consulaire (7 fév.)

Conseiller consulaire UDI pour l’Arabie Saoudite, Roland Raad ne manque jamais de me saluer lorsqu’il passe à Paris. Nous avons évoqué la réforme de la représentation des Français de l’étranger, un sujet qui tient à cœur à cet élu qui sert avec passion “tout Français de tout bord et de toute origine”.

Rappelons que Roland a fondé l’UFE Al Khobar en 2007 qui comprend près de 300 membres ! Ce brillant architecte est aussi conseiller du commerce extérieur de la France (CCEF).

Lire aussi : En circonscription en Arabie saoudite – Jeddah & Médine / 23 au 25 février 2015

ROYAUME-UNI

Conseiller consulaire Ecosse (13 fév.)

Entretien au Sénat avec Christian Albuisson, conseiller consulaire d’Édimbourg, au sujet de la réforme de la représentation non parlementaire des Français de l’étranger.

Pour pallier la transformation du consulat d’Édimbourg en consulat d’influence impliquant la fermeture des services de chancellerie, nous avons longtemps ferraillé avec Christian pour trouver une solution acceptable, notamment sur le modèle de l’administration allemande qui délègue beaucoup de compétences à ses consuls honoraires.

Lire aussi :
Brexit Tour n°2 : En circonscription au Royaume-Uni – Aberdeen – 7 sep. 2016
Consulat d’Edimbourg : plébiscite pour une solution « à l’allemande » (déc. 2015)

ANGOLA

Ambassadeur de France (13 fév.)

Exposé très intéressant de Sylvain Itté, ambassadeur de France en République d’Angola, à l’initiative de Guillaume Chevrollier, président du groupe interparlementaire d’amitié France-Afrique australe.

Notre Ambassadeur cherche à mobiliser nos entreprises pour répondre aux demandes de partenariats de l’Angola. Ce pays est le 1er producteur de pétrole d’Afrique et Total y réalise 42% de l’extraction. 70 entreprises françaises opèrent déjà sur place. Alors que les Chinois sont omniprésents dans l’économie (50% du pétrole a été pré-vendu à la Chine jusqu’en 2023), la France doit capitaliser sur son image à la faveur du changement politique.

ESPAGNE

Ambassadeur d’Espagne (13 fév.)

Les sénateurs du groupe d’amitié France-Espagne ont été invités par Fernando Carderera, ambassadeur d’Espagne en France pour faire le point sur l’avenir de nos relations bilatérales qui se résument à deux défis prioritaires aux yeux des Espagnols : d’abord le développement de liaisons grande vitesse dans le domaine du transport et ensuite le développement de l’interconnexion pour l’énergie (très en retard par rapport à l’objectif fixé pour 2020).

Notons que le volume d’exportation de l’Espagne vers la France équivaut à celui que l’Espagne réalise avec les deux Amériques (Nord + Sud) !

L’Espagne est deuxième producteur automobile européen, derrière l’Allemagne et occupe le deuxième rang mondial en termes de fréquentation touristique (82 millions) – après la France – et une deuxième place également en termes de recettes touristiques (82 Mds€) – après les États-Unis, cette fois –

Lire aussi : En circonscription en Espagne
– Barcelone / 13-14 nov. 2017. Lien
– Malaga / 11 oct. 2017. Lien
– Madrid & Villanueva / 18-19 nov. 2016. Lien
– Barcelone & Platja de Aro / 26-28 août 2016. Lien
– Saragosse / 25-26 août 2016. Lien
– Barcelone / 13-14 juillet 2016. Lien
– Madrid / 2-3 juin 2016. Lien
– Barcelone / 14 déc. 2015. Lien
– Madrid / 28-29 mai 2015. Lien
– Malaga / 27-28 mars 2015. Lien
– Madrid / 27 nov. 2014. Lien
– Barcelone / 27 nov. 2014. Lien

CORÉE DU NORD

Rencontre avec la délégation générale (14 fév.)

Le 23 janvier dernier, j’ai été nommé président du “groupe d’études et de contact France-République populaire démocratique de Corée” au Sénat qui regroupe 19 sénateurs, dont certains collègues représentant les Français établis hors de France : Hélène Conway, Jacky Deromedi et Christophe Frassa (VP).

A ce titre, j’ai rencontré la délégation générale de la République populaire démocratique de Corée à Paris. Kim Yong Il, délégué général et ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, ainsi que Jong Chang Gwon, conseiller à la délégation, pour une prise de contact.

Audition du directeur Asie (15 fév.)

Le GIE “Corée du Nord” a auditionné Thierry Mathou, directeur d’Asie et d’Océanie du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, afin de nous exposer la position de l’exécutif sur la situation géostratégique actuelle.

 

ASIE DU SUD-EST

Soirée Jacky Deromedi (15 fév.)

Présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Asie du Sud-Est, ma collègue Jacky Deromedi, a organisé un inoubliable et convivial dîner de travail à l’occasion du Nouvel an chinois, au restaurant Le Mandarin à Paris.

Nous avons été impressionnés par la pléiade d’ambassadeurs des pays de la zone de compétence du groupe qui ont répondu à son invitation (Bangladesh, Birmanie (Myanmar), Brunei, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande).

Lire aussi :
En circonscription en Thaïlande (1) – Bangkok (8 au 9 janv. 2018)
En circonscription en Thaïlande (2) – Leam Chabang & Pattaya (10 janv. 2018)
En circonscription en Thaïlande (3) – Phuket (11 au 13 janv. 2018)
En circonscription au Cambodge (1) – Phnom Penh (4 au 6 janv. 2018)
En circonscription au Cambodge (2) – Siem Reap (6 au 8 janv. 2018)
En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (29 déc. 2017 – 4 janv. 2018)
En circonscription en Chine (1) – Hong Kong (17-19 sept. 2017)
En circonscription en Chine (2) – Canton (19-21 sept. 2017)
En circonscription à Singapour (01-05 septembre 2017)

ISRAËL

Saison croisée (21 fév.)

Rencontre au Sénat avec Marc Attali, ministre plénipotentiaire de l’ambassade d’Israël en France, pour évoquer certains enjeux diplomatiques et les événements qui se dérouleront lors de la “Saison croisée 2018 France-Israël”.

Culture, innovation, sciences, éducation ou francophonie seront au cœur de cette Saison croisée, qui se déroulera simultanément dans les deux pays, de juin à novembre 2018.

Ainsi, 2018 marquera une nouvelle et importante étape dans les relations entre les deux pays, en mettant à l’honneur tous les domaines de la création, tout en traçant des perspectives d’avenir.

VIETNAM

Ambassadeur du Vietnam (21 fév.)

Petit-déjeuner de travail autour de Nguyen Thiep, ambassadeur du Vietnam en France, pour rappeler les axes prioritaires de notre coopération bilatérale, à l’aube de cette année qui célèbre le 45ème anniversaire des relations diplomatiques entre nos deux pays !

La coopération française pourrait se développer autour des besoins importants de ce pays (80 millions d’habitants) en infrastructures, en énergie nucléaire ou bien en l’agriculture. Par exemple, nos produits se sont illustrés lors de la dernière Vietnam Foodexpo, comme le beurre, le pain, la viande et les fruits français.

Les débats ont aussi porté sur le projet Maison de France à Ho Chi Minh Ville, et sur la Fondation Carpentier et le Centre médical international que j’ai visité en début d’année.

Lire aussi :
En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (29 déc. 2017 – 4 janv. 2018)

IRLANDE

Groupe de suivi “Brexit” (21 fév.)

Le “groupe de suivi sur le retrait du Royaume-Uni et la refondation de l’Union européenne”, présidé par Christian Cambon, a invité à s’exprimer Stéphane Crouzat, ambassadeur de France en Irlande, où il a pris ses fonctions en juin dernier.

Pour l’anecdote, notre ambassadeur a été rapidement interpellé par le ministre des Finances irlandais, car la France avait mis en cause la politique fiscale de Dublin qui offre un taux d’impôt sur les sociétés de 12,5%,

Au sujet de l’Irlande, les négociateurs britanniques et européennes affirment qu’il n’y aura pas de frontière “en dur” entre les deux parties de l’ile. Une manière de garantir l’accord de paix de 1998. A ce stade, il s’agit surtout de déclarations d’intention et nous avons envisagé plusieurs cas de figure.

L’écho des circos / décembre 2017

Vietnam – Égypte – Irak – Liban – Soudan – Corée du Nord – République Serbe

VIETNAM

Président UFE Vietnam (5 déc.)

Au Sénat, visite d’Edouard George, président de l’UFE Vietnam à Ho-Chi-Minh-Ville et lui-même professionnel du tourisme. Il m’a donné plusieurs repères pour préparer mon voyage au Vietnam, où il réside depuis 20 ans.

Edouard m’a parlé de l’attractivité de ce pays pour les entrepreneurs français, première étape idéale pour conquérir l’Asie du Sud-Est et à fortiori la Chine. La présence française s’incarne aussi sur le terrain de la coopération scientifique et culturelle.

Lire aussi : En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (29 déc. 2017 – 4 janv. 2018).

VIETNAM

Groupe d’amitié sénatorial (6 déc.)

Le groupe d’amitié France-Vietnam, présidé par ma collègue Catherine Deroche, a organisé un diner en l’honneur d’une délégation de députés membres de la commission de la Culture, de l’Éducation, de la Jeunesse et de l’Enfance de l’Assemblée nationale du Vietnam.

A cette occasion, la sénatrice Catherine Morin-Desailly, présidente de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation du Sénat, a accueilli son homologue à l’Assemblée nationale du Vietnam.

Une belle entrée à matière dans la perspective de mon déplacement en Asie à partir de la fin du mois de décembre.

Lire aussi : En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (29 déc. 2017 – 4 janv. 2018)

Moyen-Orient : ÉGYPTE, IRAK, LIBAN, SOUDAN

Colloque hydro-diplomatie : le bassin du Nil (11 déc.)

Après l’Oronte et le Jourdain, la 3ème édition du colloque sur hydro-diplomatie que j’organise avec Fadi Comair a été consacrée au Nil.

Nous sommes heureux d’avoir accueilli cinq ministres et deux ambassadeurs pour évoquer le partage équitable et l’utilisation raisonnable des eaux du Nil, au service de la paix, ce qui est le principe de l’hydro-diplomatie :

(g. à d.) Ehad Badawi, ambassadeur de la République arabe d’Égypte en France ; Seif El Din Hamad Abdullah, ancien ministre des Ressources en Eau du Soudan ; Daffa-Alla Elhag Ali Osman, ambassadeur du Soudan en France ; Mahmoud Abou Zeid, président du Conseil Arabe de l’Eau, ancien ministre ; Hussein El-Atfy, secrétaire général du Conseil arabe de l’Eau, ancien ministre ; Catherine Morin-Desailly, sénatrice de la Seine-Maritime ; Mohammed Abdel Ati, ministre des Ressources hydriques et de l’Irrigation d’Égypte ; Fadi Comair, président d’honneur du REMOB ; Olivier Cadic ; Hasan Al-Janabi, ministre des Ressources hydriques d’Irak.

Lire aussi : Colloque hydro-diplomatie au Sénat : le bassin du Nil

CORÉE DU NORD

Débat sur l’avenir de la Corée du Nord (12 déc.)

L’Institut Diderot nous a accueilli pour passionnant déjeuner-débat organisé, autour des intervenants Juliette Morillot, co-auteur de “La Corée du Nord en 100 questions” et Antoine Bondaz, auteur de “Corée du Nord, plongée au cœur d’un état totalitaire”.

Peut-on accepter une Corée du Nord nucléarisée ? La tension n’a jamais été aussi forte depuis l’accélération du programme balistique nord-coréen qui met désormais le territoire américain à portée de missile. Il faut coûte que coûte ouvrir la table des négociations. Seuls deux pays de l’Union européenne n’ont pas d’ambassade à Pyongyang : l’Estonie et la France…

Lire aussi : interviews de J. Morillot et A. Bondaz

RÉPUBLIQUE SERBE

Frédéric Mondoloni, ambassadeur de France (12 déc.)

A la faveur de la visite du président de la République serbe, Aleksandar Vučić, à Paris, pour assister au One Planet Summit, j’ai fait la connaissance Frédéric Mondoloni qui venait de prendre son premier poste d’ambassadeur de France.

Celui-ci connait parfaitement les problématiques de l’Est de l’Europe, puisqu’il était précédemment ministre conseiller à l’ambassade de France en Russie.

Je me suis rendu en Serbie, début novembre, où j’avais eu le privilège d’un entretien avec le président Vučić.

Lire aussi : En circonscription en Serbie – Belgrade (1-3 nov. 2017)

Colloque hydro-diplomatie au Sénat : le bassin du Nil

Après l’Oronte et le Jourdain, la 3ème édition du colloque sur hydro-diplomatie que j’organise avec Fadi Comair a été consacrée au Nil, le 11 décembre dernier.

(g. à d.) Mohammed Abdel Ati, ministre égyptien des Ressources hydriques et de l’Irrigation ; Hasan Al–Janabi, ministre irakien des Ressources hydriques ; Olivier Cadic ; Fadi Comair, pdt d’honneur du REMOB ; ma collègue Catherine Morin-Desailly, pdte du groupe d’amitié France-Egypte ; Loïc Fauchon, pdt honoraire du Conseil mondial de l’Eau et pdt de la Ste des Eaux de Marseille.

L’événement a eu lieu au Sénat comme à l’accoutumée. J’ai été heureux de la présence mes collègues des groupes interparlementaires d’amitié France-Égypte, France-Pays de la Corne de l’Afrique, France-Irak et France Liban. Je remercie tout particulièrement ma collègue Catherine Morin-Dessailly d’avoir ouvert le colloque.

Dix pays sont liés au Nil. Nous avons apprécié que tous les intervenants aient privilégié une approche globale des enjeux, sans esprit partisan.

Il faut sécuriser l’usage de l’eau aujourd’hui et pour les générations futures, nous a dit Fadi Comair, en développant une nouvelle diplomatie, l’hydro-diplomatie, qui doit impliquer toutes les composantes de la société.

Il ressort de cette journée un message clair : l’eau doit être une source de vie, et non pas une source de conflit.

Je remercie chaleureusement tous les participants d’avoir contribué à la réussite de ce colloque et je salue tous les contributeurs pour avoir permis la présence de cinq ministres et deux ambassadeurs à Paris, afin de partager des perspectives pacifiques et durables dans la gestion des eaux du Nil.

(g. à d.) Ehad Badawi, ambassadeur de la République arabe d’Égypte en France ; Seif El Din Hamad Abdullah, ancien ministre des Ressources en Eau du Soudan ; Daffa-Alla Elhag Ali Osman, ambassadeur du Soudan en France ; Mahmoud Abou Zeid, président du Conseil Arabe de l’Eau, ancien ministre ; Hussein El-Atfy, secrétaire général du Conseil arabe de l’Eau, ancien ministre ; Catherine Morin-Desailly, sénatrice de la Seine-Maritime ; Mohammed Abdel Ati, ministre des Ressources hydriques et de l’Irrigation d’Égypte ; Fadi Comair, président d’honneur du REMOB ; Olivier Cadic ; Hasan Al-Janabi, ministre des Ressources hydriques d’Irak.

HEBDOLETTRE n°82 – L’inimaginable présidentielle (édito) – 6ème Semaine de l’Eau (conf. à Beyrouth) – Portrait de Patrice Blois, délégué UDI Honduras – En Bref du 03 au 10 avril 2017 (Sénat et Circo.) – Vote électronique pour les FE : réponse de JM Ayrault à G. Larcher – En circonscription : LIBAN / Beyrouth (26-29 mars 2017) – En circonscription : ROUMANIE / Bucarest (30 mars au 01 avril 2017) – Législatives 7e circo : Benoit Mayrand, UDI, lance sa campagne – Le projet de l’UDI pour la France (2017-2022) en 9 points

Lire : l’HEBDOLETTRE n°82 – 18 avril 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°82

Pour vous, que serait l’inimaginable en mai prochain ?

C’est la question que j’ai posée à mes collègues sénateurs, au lendemain du Brexit. Pour les Français du Royaume-Uni, l’inimaginable venait de se produire.

A la même époque, en juin 2016, qui aurait cru que le Président de la République François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls n’appelleraient pas à voter pour le candidat officiel du Parti socialiste au premier tour ?

Comment imaginer aussi que François Fillon serait largement vainqueur en décembre de la primaire de la droite et du centre, puis qu’il serait mis en examen et plongerait son électorat dans la sidération ?

Dimanche, nous allons vivre l’élection de tous les dangers pour la France et les Français. Un tiers des électeurs se déclarerait encore indécis.

Les deux candidats des extrêmes envisagent chacun une sortie de l’Union Européenne. L’une fait le choix du repli identitaire conjugué au rabougrissement économique, tandis que l’autre envisage de rejoindre l’Alliance bolivarienne créée en 2004 par Fidel Castro et Hugo Chavez.

Devant un tel cauchemar, il paraît superflu de finasser entre les personnalités d’Emmanuel Macron et de François Fillon ou leur niveau respectif de libéralisme parce qu’ils ont, tant l’un comme l’autre, la capacité de nous faire sortir par le haut de cette présidentielle.

Visuel HL55 Lorsqu’à la rentrée de septembre, cherchant à imaginer l’inimaginable, j’évoquais l’éventualité d’un second tour Le Pen-Mélenchon, il m’était répondu : impossible !

Pourtant à quelques jours du premier tour de la Présidentielle, Thierry Breton, ministre de l’économie de Jacques Chirac, a déclaré qu’il voterait Macron pour éviter ce scénario.

L’adage dit qu’au premier tour, on choisit et qu’au deuxième tour, on élimine.

Parce qu’il y a péril en la demeure, des personnalités LR et PS déclarent désormais que pour avoir un choix au second tour, elles doivent éliminer le candidat émanant de leur parti dès le premier tour.

Et ça… c’était vraiment inimaginable ! Découvrir l’HebdoLettre n°82

En Bref – du 27 mars au 02 avril 2017

En circonscription en Liban – Beyrouth / 26-29 mars 2017

– Participation à la 6ème Semaine de l’eau, invité par César Abi Khalil, ministre de l’Énergie et de l’Eau et son directeur Fadi Comair. Lire le compte-rendu.
– Réunion au consulat avec Cécile Longe, consule générale et les conseillers consulaires Ghassan Ayoub et Charles Kanaan.
– Visite d’établissements scolaires avec Serge Tillmann, conseiller culturel : lycée Nahr Ibrahim ; lycée franco-libanais MLF Verdun ; Collège Notre-Dame de Nazareth.

Lire le compte-rendu

En circonscription en Roumanie – Bucarest / 30 mars – 1er avril 2017

J’ai retrouvé Benoit Mayrand, conseiller consulaire UDI Roumanie-Moldavie et Henri Zeller, délégué UDI pour la circonscription d’Allemagne du nord pour suivre le programme suivant :
– Visite d’entreprises : Telus, Ubi Soft et Arta Grafica
– Rencontre avec la communauté française : réunion avec notre ambassadeur François Saint-Paul et carnaval organisé par l’UFE Roumanie.

Lire le compte-rendu

En circonscription en Liban – Beyrouth / 26-29 mars 2017

(g. à d.) Claude Comair ; Brice Lalonde, ancien ministre et président de l’Académie de l’eau ; Dr Fadi Comair, DG des ressources hydrauliques et électriques et président d’honneur du Remob ; César Abi Khalil, ministre de l’Energie et de l’Eau ; Olivier Cadic.

Je suis reconnaissant à Fadi Comair et son épouse Claude de m’avoir assisté tout au long de ce troisième déplacement au Liban, dont le point d’orgue fut la 6ème Semaine de l’eau.

A l’occasion de cet événement consacré à l’hydro-diplomatie, j’ai eu le plaisir de revoir Patricia Elias Smida, avocate et déléguée UDI Liban (à l’image).

Outre la conférence, je me suis concentré sur le réseau d’enseignement français du Liban, le plus important au monde, mais très peu doté en nombre de professeurs titulaires (8%). Mes échanges avec Serge Tillmann, conseiller culturel adjoint au Liban, ont été passionnants.

Hydro-diplomatie

6ème Semaine de l’eau à Beyrouth

Pour avoir facilité l’ouverture du CIFME au Liban, un centre de formation et d’information aux métiers de l’eau, j’étais l’invité d’honneur du ministre de l’Energie et de l’Eau, César Abi Khalil, lors de la 6ème semaine de l’Eau à Beyrouth.

Cette édition de trois jours intervenait après la Cop-22 et s’intitulait “Quelle gouvernance possible pour le nexus Eau-Energie-Alimentation ?”

En discours d’ouverture (lien), puis pour faire le compte-rendu de la conférence sur le Jourdain (lien) que j’avais organisée avec le Dr Fadi Comair, en décembre à Paris, je suis intervenu deux fois à la tribune les 26 et 27 mars.

Communauté française

Réunion au consulat général

(à l’image) Au consulat général de France au Liban (g. à d.) Frédérick Schmutz, consul adjoint ; Pascale Harfouche ; Cécile Longe, consule générale, Ghassan Ayoub, conseiller consulaire, Olivier Cadic, Charles Kanaan, conseiller consulaire.

J’ai pu faire un point détaillé sur les dysfonctionnements informatiques au sein de notre consulat à Beyrouth observés lors de mes deux précédents passages en 2015 et 2016. Un problème lancinant, tant pour les personnels que pour les élus, qui provoque le mécontentement des usagers. La consule a même été contrainte de renoncer à accueillir le public sur rendez-vous, faute d’assurance de pouvoir honorer le traitement des demandes !

Peu après mon dernier passage en juillet 2016, Cécile Longe, consule générale s’est adressée à la direction des Systèmes d’information du ministère, tandis que, de mon côté, j’ai dénoncé cette situation, que nous retrouvons également dans d’autres postes, à la tribune du Sénat lors du débat budgétaire. Malheureusement sans résultat pour l’instant.

Enseignement français

Réseau scolaire

(à l’image : au milieu des élèves du collège Notre-Dame de Nazareth). Au Liban, l’enseignement français est proposé par 41 établissements homologués (6 conventionnés avec l’AEFE : 5 du réseau MLF et 1 de Présence protestante). Il est à noter que le réseau ne compte aucun établissement en gestion directe (EGD).

Au total, 55.500 élèves sont scolarisés dans les niveaux homologués. En marge, il existe un “vivier” très important d’élèves.

Tous ces établissements doivent recruter chaque année de très nombreux enseignants, On assiste à un véritable “mercato”, explique Serge Tillmann, conseiller culturel adjoint en charge de l’éducation, ce qui crée une tension permanente entre les établissements.

Pour pallier le problème, M. Tillmann a fait émerger l’idée d’un centre de formation des enseignants : son ouverture est prévue pour la rentrée de septembre 2017.

Lors de notre entretien, Emmanuel Bonne, ambassadeur de France au Liban, m’a confié que ce projet était devenu sa priorité.

Je me réjouis d’une telle initiative qui, je l’espère, va être imitée dans d’autres pays.

Lors de la nomination de Christophe Bouchard à la tête de l’AEFE, je lui avais indiqué que nous devrions créer un réseau de formation destiné aux enseignants en français à l’étranger.

Lycée Nahr Ibrahim

Le lycée Nahr Ibrahim est un établissement géré par la Mission laïque française (MLF) et conventionné avec l’AEFE. Il accueille près de 1400 élèves de la petite section de maternelle au baccalauréat.

L’équipe de direction du lycée conduite par le proviseur Jean-Louis Michel a mis en exergue les efforts de formation DELF des personnels. Cette exigence répond à l’attente des familles attachées à la qualité de l’enseignement en langue française.

Par ailleurs, j’ai apprécié le sérieux avec lequel l’établissement appréhende le renforcement des contraintes de sécurité. Des mesures d’investissements et des nouvelles procédures ont d’ores et déjà été adoptées.

Lycée franco-libanais MLF Verdun

 (g. à d.) Serge Tillmann, conseiller culturel adjoint, et Éric Krop, proviseur, m’ont fait découvrir le lycée franco-libanais MLF Verdun de Beyrouth.

Situé au cœur de la ville, cet établissement accueille 2330 élèves de la maternelle à la terminale.

Par la suite, 12% des élèves poursuivra des études supérieures en France et 85%  au Liban (une moitié en université francophone, l’autre moitié en université anglophone).

Collège Notre-Dame de Nazareth

Le collège Notre-Dame de Nazareth est une véritable institution née en 1873, en plein cœur de Beyrouth.

Depuis toujours l’école fait le plein. Elle scolarise les enfants de la petite section de maternelle au baccalauréat.

J’ai été accueilli par Sœur Magida Fehli, Supérieure du collège, et Henry Bakhos, son directeur adjoint, avant de rencontrer les élèves.

En compagnie du conseiller Serge Tillmann, j’ai découvert un établissement homologué remarquablement dynamique.

Après les travaux du stade, le prochain projet qui porte sur près de 5 millions de dollars consistera à bâtir un amphithéâtre et un parking pour vider les véhicules de l’intérieur de l’établissement.