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Métro trans-Manche : transformer le rêve en réalité

Et si la création d’une navette trans-Manche reliant Calais-Fréthun à Asford en 35 minutes n’était pas si éloignée ? On l’espère car ce projet est destiné à instaurer un flux journalier de travailleurs transfrontaliers entre le Nord Pas-de-Calais et le Kent.

Je suis d’autant plus optimiste que nous pouvons compter sur Jacques Gounon, président d’Eurotunnel qui devrait se révéler un acteur déterminant dans cette opération. Pour l’heure, il m’a touché par son volontarisme lors de sa visite au consulat de Londres, le 28 juin dernier, à l’initiative de notre consul Edouard Braine qui multiplie avec succès les actions vers l’accomplissement de ce qui constitue, rappelons-le, l’objectif n°2 du Plan Emploi (lire : “Le métro transmanche fait la une de la presse régionale” du 02 juin 2011).

L’idée du “Cross Channel Tube” crée l’effervescence dans les médias anglais et le Times a évidemment cherché à connaitre la nature des propos du président d’Eurotunnel face aux représentants du plan Emploi dans le bureau du consul général.

J’ai expliqué à Adam Sage, correspondant du Times à Paris, que la société civile, des deux côtés de la Manche, réclamait ce moyen de transport pratique et économique. J’ai ajouté qu’à mon sens, la question n’était plus de savoir si le projet allait aboutir, mais seulement de savoir quand. Qui irait à son encontre s’opposerait au sens de l’Histoire.

Quant à ses questions sur les solutions techniques, j’ai dit à Adam Sage qu’il était grand temps de démystifier le tunnel sous la Manche qui est un tunnel comme un autre, susceptible d’accueillir n’importe quel type de train ! (lien payant : “French commuters pin their hopes on Cross Channel Tube” du 5 juillet).

Nous l’évoquerons tous ces points, le 20 octobre prochain, à Ashford, à l’occasion de la journée de l’Union des Français de l’étranger (UFE GB) pour fêter les 15 ans de la France libre d’entreprendre (FLE). Je suis flatté que notre consul Edouard Braine ait accepté de faire le point sur les progrès enregistrés sur ce dossier conduit par l’équipe du plan Emploi qu’il anime.

Cet événement est une merveilleuse occasion d’appuyer publiquement cette démarche et, sait-on jamais, d’écrire ce jour même une nouvelle page de l’amitié franco-britannique. Je compte sur votre soutien.

Pour tous renseignements et inscriptions pour la journée du 20 octobre 2011

Renseignements et inscriptions : www.ufecorporate.org.uk

Photo Flickr de Jos Rozen

Votre passeport biométrique sans se déplacer à Londres ? Le consulat s’y prépare

Il y a quelques jours, une compatriote m’a fait part de son irritation de devoir se déplacer au consulat de Londres pour renouveler son passeport, d’autant qu’elle renouvelle sa carte consulaire tous les trois ans, ce qui visiblement n’allège pas les contraintes.

Il y a plusieurs choses à savoir sur les nouveaux passeports et l’évolution des formalités.

L’obligation de comparution est inhérente à la technologie du passeport biométrique : prise d’empreintes, photographie… Les procédures sont établies par le ministère de l’Intérieur et doivent respecter les accords de Schengen. Par ailleurs, si vous êtes déjà enregistré au consulat, les documents à produire se résument à votre ancien passeport et un justificatif de domicile récent.

Je partage néanmoins vos préoccupations au sujet du coût financier et du temps dissipé, car il n’est pas rare que certains compatriotes excentrés par rapport à Londres déposent un jour de congé pour se rendre au consulat. Le problème est international : Francis Huss, conseiller élu d’Espagne m’a raconté que les Français résidant aux iles Canaries devaient prendre l’avion pour Madrid et passer au moins une nuit sur place.

Les choses progressent puisqu’il y a un an seulement les élus de l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger) se mobilisaient contre l’obligation de se rendre physiquement une seconde fois au consulat de Londres pour récupérer un passeport (lire : “Fin de la double comparution pour les passeports ?” du 20 juillet 2010).

Je vous rappelle que cette contrainte de la double comparution a été précédemment assouplie, puisque les consuls honoraires de Birmingham, Bristol, Newcastle, Nottingham et Plymouth peuvent désormais remettre un passeport (lire : “La remise des passeports confiée aux consuls honoraires” du 13 septembre 2010). Au Royaume-Uni, ce dispositif sera étendu à cinq nouvelles agences consulaires dès la rentrée si l’arrêté est publié cet été: Belfast, Cardiff, Chester, Douvres et Jersey.

Les conditions de sécurité requises pour lutter contre la fraude documentaire nous imposent actuellement ce dispositif. Mais le ministère des Affaires étrangères et européennes n’a pas été sourd à nos doléances. Ainsi, un équipement mobile de saisie de données biométriques a été récemment testé à Bristol. Les procédures sont actuellement en phase de validation. Cet équipement permettra au consulat d’organiser des “tournées” pour éviter aux résidents français d’avoir à se déplacer jusqu’à Londres pour faire une demande de passeport. Le Royaume-Uni fera partie des pays pionniers en la matière, ce qui ne m’étonne pas de la part de notre consul général, Edouard Braine. Il faut dire que la demande explose à Londres avec une progression de 30% en nombre de passeports délivrés dont un pic de 1.800 pour les seuls mois de mars et mai 2011. Je publierai un billet dès que ce service sera opérationnel.

Photo Flickr de Remiforall

L’école française de Bristol obtient la garantie de l’Etat pour acquérir un bâtiment

Une bonne nouvelle est parvenue au sud-ouest du Royaume-Uni : l’école française de Bristol (EFB) a reçu la garantie de l’Etat pour couvrir un prêt destiné à acquérir un nouveau local. C’est toujours une grande satisfaction de voir le plan Ecole essaimer hors de Londres, notamment pour étoffer le nombre de places disponibles dans l’enseignement français.

Anne Barnaud, John Mc Coll, président de la commission Enseignement de l'AFE, et le sénateur André Ferrand (AG de l’Anefe en mars 2011)

L’accord final du comité interministériel est intervenu ce 5 juillet. Il réunissait des représentants des ministères des Finances, de l’Education, et des Affaires étrangères, en présence du sénateur André Ferrand et d’Anne Barnaud, en leur qualité respective de président et directrice de l’Anefe (Association nationale des écoles françaises de l’étranger). J’ai été prévenu le jour même par le sénateur André Ferrand que j’ai croisé au Sénat en marge de l’assemblée générale de la FAPEE (Fédération des associations de parents d’élèves à l’étranger). Je le remercie pour son soutien résolu sur ce dossier. Un beau cadeau pour le 31ème anniversaire de l’école auquel a contribué toute une chaine d’intervenants.

En avril dernier, j’accompagnais Edouard Braine dans sa tournée consulaire qui l’a conduit de Bristol aux Cournouailles (lire : “Accompagner le développement de la communauté française de Bristol” du 02 mai 2011). Nous avons été reçus par Annie Burnside, consul honoraire de Bristol et fondatrice de l’EFB, et Monique Pellois, directrice de l’établissement. Celle-ci était en quête d’un nouveau toit pour abriter son école et notre visite tombait opportunément pour étudier une solution durable à son problème immobilier.

Il se dessinait alors une opportunité d’acquisition de locaux qui permettrait à l’école de pérenniser son enseignement et de regarder l’avenir en toute confiance, après trente ans de location et d’incertitudes. La communauté française de Bristol se développe et “les clients ne manquent pas”, comme le souligne Monique Pellois avec son indéfectible sourire.

Que va-t-il désormais se passer ? Forte de la garantie de l’Etat, le comité de gestion de l’EFB va pouvoir emprunter à des taux privilégiés la somme destinée à acquérir le bâtiment souhaité et réaliser les travaux.

Si nous avons eu besoin de seulement deux mois et demi pour obtenir cette garantie, nous le devons à l’organisation du plan Ecole. Je salue le dynamisme de Laurent Batut, conseiller culturel adjoint qui l’anime au quotidien. Ce résultat témoigne également de l’excellent travail de Frédéric de la Borderie et de son équipe au sein de la FEPT, la structure destinée à faciliter les emprunts au Royaume-Uni pour l’immobilier scolaire.

Les circonstances, toujours heureuses, me ramènent souvent à Bristol. Après ma tournée avec le consul en avril, j’y suis retourné en mai. Un prochain rendez-vous est pris le 16 juillet, jour où l’école célèbrera notre fête nationale, dans une ambiance de bal musette. J’adore leur affiche pleine d’humour que je vous publie. Je prendrai le temps d’adresser tous mes encouragements aux membres du comité de gestion qui s’impliquent copieusement pour perpétuer l’enseignement français à Bristol.

lire aussi : “L’école française de Bristol fête ses 30 ans” du 01 août 2010

Claude Guéant assure que la France jouera son rôle pour contribuer à la réussite des JO de Londres

La France et le Royaume-Uni ont des relations privilégiées et harmonieuses, c’est l’heureux constat de notre ambassadeur, Bernard Emié, devant les présidents d’associations réunis vendredi soir chez le consul général, Edouard Braine. La rencontre des ministres de l’intérieur de nos deux pays respectifs, le 6 juin dernier à Calais, Theresa May et Claude Guéant en témoigne. Elle était destinée à faire un point sur la coopération franco-britannique en matière de sécurité.

Cette manifestation s’inscrit dans la perspective des JO de l’été prochain qui vont drainer dix millions de personnes à Londres, notamment via le Pas-de-Calais qui sera, en outre, le terrain d’entrainement d’un certain nombre d’équipes nationales.

Les deux ministres de l’intérieur ont pu juger de l’efficacité des dispositifs de sécurité en visitant le terminal d’embarquement du tunnel, le contrôle des passeports de Coquelles et les installations portuaires. Sur place, ils ont vu à l’oeuvre 700 fonctionnaires britanniques présents sur le sol français pour contrôler la frontière maritime et lutter avec zèle contre l’immigration clandestine, le trafic de drogue et les activités terroristes.

Si tout est perfectible, la coopération bilatérale est aujourd’hui qualifiée d’excellente par les autorités des deux pays qui soulignent les progrès considérables en matière migratoire puisque le nombre d’étrangers en situation irrégulière a baissé de 75% dans le Calaisis entre 2010 et 2011. La prochaine étape se tiendra au cours du Conseil européen (24 et 25 juin) qui étudiera la question de l’harmonisation des procédures européennes sur l’accueil des réfugiés politiques.

Je me réjouis de ce travail commun des deux gouvernements sur la sécurité puisqu’il est aussi une condition indispensable pour favoriser l’émergence d’un métro trans-Manche, entre Ashford et Calais-Frethun, que nous appelons de nos vœux.

Je vous propose d’entendre le discours de Claude Guéant dont il émane une autorité qui sied à sa fonction.

Voir la vidéo du discours de Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration, à Calais, le 6 juin 2011 :


Déplacement de Claude GUEANT à Calais dans le… par Ministere_interieur

Voir le DIAPORAMA de la visite de Theresa May et Claude Guéant, le 6 juin 2011 à Calais, dans le cadre de la coopération franco-britannique en matière de sécurité et d’immigration

Happy Birthday Mister Edouard Braine

Hier, vendredi, les présidents d’associations et les consuls honoraires étaient réunis à Londres chez le consul général, Edouard Braine, pour rencontrer notre nouvel ambassadeur, Bernard Emié.

Happy Birthday Mister Edouard Braine

Subtile attention de Bernard Emié, la date choisie par l’ambassadeur pour nous réunir chez le consul général était le 10 juin, jour anniversaire d’Edouard Braine.

En poste depuis la fin de l’année 2009, après avoir été précédemment ambassadeur en Malaisie et en Grèce, je pense qu’Edouard Braine a transformé l’action du consulat de Londres en ouvrant les portes et les fenêtres. La quête de l’intérêt général inspire constamment le redéploiement de ses missions, y compris vers ceux qui ne demandent rien ! Je pense aux “Oubliés de Saint-Pancras”, comme les surnomme affectueusement Edouard Braine, ces Jeunes qui débarquent de l’Eurostar avec un sac à dos en gare de Saint-Pancras, avant de se fondre dans la nature pour tenter leur chance.

Infatigable, disponible, Edouard Braine étonne aussi par son souci du réalisme sur tous les chantiers engagés, qu’il s’agisse de conduire le plan Emploi pour participer à la lutte contre le chômage en France, ou bien de favoriser le plan Ecole grâce à ses analyses statistiques, ou encore mettre à jour la liste électorale pour organiser les quatre scrutins de 2012 dans les sept villes, au lieu de quatre jusqu’alors. En face de chaque situation, il a l’art d’impliquer chacune des parties intéressées, puis de dégager des objectifs clairs et mesurables.

Grâce à cet esprit d’ouverture, mon action au service des Français du Royaume-Uni a pu prendre une plus grande envergure.

Au sein du consulat, Edouard Braine impulse une saine dynamique dont je me fais souvent l’écho dans ce blog lorsque je relate son désir de rénover l’accueil téléphonique, ou la résolution des difficultés d’état civil ou bien encore la création une lettre d’information pour aider les expatriés sur des sujets pratiques et quotidiens.

Alors au nom de tous les Français du Royaume-Uni, Happy Birthday Mister le consul général.

Le métro transManche fait la une de la presse régionale

“Le rêve transfrontalier d’un métro sous la Manche entre la Côte d’Opale et le Kent prend forme.”  Quel plaisir de lire cette entrée en matière dans la Voix du Nord du 28 mai dernier qui résume parfaitement la situation actuelle.

Lorsque Thaddée Segard, représentant de l’association Opale Link, m’a parlé de ce projet fou en janvier 2008, j’ai tout de suite cru en cette perspective. En effet, c’est la gare Eurostar d’Ashford qui a justifié mon installation dans le Kent en 1996. Il est réconfortant que ce soit la “société civile” du Boulonnais et du Calaisis qui prenne son destin en main pour valoriser ses atouts géographiques au service de son développement. Thaddée a allumé la mèche, l’intérêt s’est progressivement transformé en enthousiasme avant de se muer en impatience fébrile : les élus de la Région prennent désormais les JO de Londres 2012 pour ligne de mire !

Autant dire que l’objectif n°2 du Plan Emploi semble sur de bons rails… Je vous parle souvent du plan Ecole, nous avons également un plan Emploi, lancé début 2010, où figure donc le métro transManche. Je suis reconnaissant à Edouard Braine, notre consul général, d’avoir inscrit cette audacieuse proposition au service de l’emploi, d’autant que je n’avais pas obtenu que Nicolas Sarkozy évoque le sujet, deux ans plus tôt, lors de sa visite d’Etat à Londres en mars 2008.

Les bienfaits économiques d’une liaison transManche reliant les gares de Calais-Frethun et Ashford coulent de source (lire : “Vers une nouvelle génération de transfrontaliers” du 24 août 2010). Sachant que le chômage est trois fois moins élevé dans le Kent et que le prix du foncier est trois fois moins élevé sur la Côte d’Opale, des effets d’ajustements sont inévitables entre les deux bords.

Sur un plan pratique, comment transformer Calais en “banlieue résidentielle de Londres”, comme s’en amuse déjà la presse locale ? Il n’est évidemment pas question de creuser un nouveau tunnel de 30km, mais d’emprunter le tunnel sous la Manche qui ne fonctionne qu’à 57% de ses capacités. Toute la faisabilité du projet porte sur le prix du péage exigé par Eurotunnel. Sous les efforts conjugués des élus, la position d’Eurotunnel semble s’infléchir tenant compte de sa mission d’aménagement du territoire ou de la rentabilité de ses investissements (lire : “Eurotunnel favorable à l’idée d’un métro trans-Manche” du 16 février 2011 ). Une fois la question des droits de passage résolue, les “trains régionaux deviendront eurorégionaux”, se réjouit d’avance le président de Région, Daniel Percheron. Précisons que la Région est disposée à financer tous les aménagements nécessaires, avec l’appui de Bruxelles.

Les travaux concerneront surtout la gare de Calais-Frethun qui avait accueilli sur son parvis, en octobre dernier, les premières Rencontres jobs transfrontaliers, sous l’impulsion de Catherine Fournier, maire de Frethun (lire : “Pari gagné pour les 1ères Rencontres jobs transfrontaliers” du 06 octobre 2010). L’espoir est immense pour les futurs travailleurs transfrontaliers. Il leur faudra compter 35 minutes de traversée seulement vers la terre promise. Une fois sortis du “métro” à Ashford, les passagers qui souhaitent poursuivre jusqu’à Londres pourront emprunter, comme je le fais chaque semaine, un train qui les conduira à Saint-Pancras en 37 minutes.

De l’autre côté de la Manche, nous saisissons toute opportunité avec Edouard Braine pour faire avancer le projet. Je le remercie d’avoir partagé ce rêve. Ces derniers mois, le consul a multiplié les déplacements, puisqu’on l’a vu à Calais pour fêter les vingt ans du Tunnel, à Canterbury pour la célébrer le traité franco-britannique signé par Mitterrand et Thatcher, à Ashford en compagnie des entrepreneurs du Kent et, enfin, à Frethun pour assister au forum transfrontalier sur l’emploi.

Edouard Braine vient d’inviter le président d’Eurotunnel à Londres pour rencontrer les personnes impliquées sur le projet de navette coté anglais. Je vous tiens au courant de l’avancée de ce magnifique dessein.

La Voix du Nord du 28 mai 2011 :
– Voir la Couverture (vdn_01_boulogne_28_05_11_01)
– Lire “L’an prochain, un métro sous la Manche ?” du 28 mai 2011 (vdn_01_boulogne_28_05_11_02)
– Lire “L’enjeu de la gare Calais-Frethun est vital pour le littoral” (vdn_01_boulogne_28_05_11_10)
Nord Littoral du 28 mai 2011 :
– Lire l’encart “Un métro Frethun-Ashford ?” et les articles “La SNCF nous méprise” et “Catherine Fournier défend inlassablement son combat pour la gare de Fréthun : Il n’est pas trop tard pour développer la gare” (110528 NORDLIT p12&13)

La longue marche vers les Etats-Unis d’Europe

Ce jour, nous étions quelques-uns autour du consul général Edouard Braine et de Georges Berthoin, directeur de cabinet de Jean Monnet, à assister à la cérémonie du souvenir organisée à Westminster Abbey pour célébrer la déclaration prononcée le 9 mai 1950 par Robert Schuman. Ce jour-là, cinq ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, le ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, lance l’appel fondateur de la construction européenne. Cette déclaration annonce la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) l’année suivante.

A l’endroit même où dix jours plus tôt, deux milliards d’individus avaient braqué leurs regards, j’étais heureux de pouvoir représenter en la circonstance les Français du Royaume-Uni qui, rappelons-le, avaient voté à 90% en faveur du projet de constitution européenne en 2005.

Devant Westminster Abbey, de gauche à droite : Jean Berthoin ; Chantal Braine ; Edouard de Guitaut, pdt Association Officiers et Sous-officiers de Réserve de GB ; Brigitte Williams, pdte Fondation France Libre ; Carole Rogers, pdte Fédération des Associations Françaises de GB ; Edouard Braine, Consul Général ; Georges Berthoin, ancien directeur de cabinet de Jean Monnet ; Olivier Cadic ; Bernard Masson, pdt Association des Membres de l'Ordre National du Mérite ; Yves Audibert, pdt Association des Mutilés et Anciens Combattants

Aussi, en ce lieu propice aux évocations historiques, j’ai pensé à Victor Hugo qui a vécu plus de vingt ans au Royaume-Uni. Il fut le premier à présager la création des Etats-Unis d’Europe. C’est encore à Londres que Jean Monnet va convaincre Churchill, dans une note intitulée Anglo-French Unity, de l’intérêt d’une union franco-britannique immédiate impliquant un seul Parlement et une seule armée, pour être plus forts face à l’Allemagne qui envahissait notre territoire.

En 1950, soit dix ans plus tard, alors que certains craignent que l’Allemagne soit à nouveau tentée par une revanche, Jean Monnet travaille en secret sur un projet de mise en commun du charbon et de l’acier, principales sources d’une possible industrie de guerre. Il transmet ses travaux à Robert Schuman au printemps.

François Duchêne, jeune journaliste britannique né d’une mère française avait écrit des articles pro-européen en 1951 dans le Manchester Guardian au sujet du Plan Schuman. Remarqué par Jean Monnet, il écrira des notes et des discours pour le père de l’Europe. Après sa mort, sa fille Kate m’a adressé une copie de la biographie de Jean Monet écrite par son père qui trône dans ma bibliothèque. J’ai ressenti son geste comme un passage de témoin m’incitant à m’engager à mon tour de toutes mes forces en faveur de la construction européenne.

Il convient désormais pour les décideurs politiques de faire passer les intérêts de l’Europe avant ceux des états nationaux. Les enjeux dépassent les frontières d’antan.

A titre d’exemple, l’Europe met en place un partenariat public-privé sur l’internet du futur et finance la moitié des 600 millions d’euros d’investissements. Si l’internet actuel relie les ordinateurs et des personnes, l’avenir sera axé sur la mobilité pour connecter entre eux toutes sortes d’appareils et d’objets. Le réseau existant ne pourrait supporter de tels volumes de données, ni offrir un niveau de sécurité suffisant. Ce sont 152 organisations qui s’engagent dans un partenariat pour construire l’internet européen du futur.

A l’heure où la crise économique fait resurgir des crispations identitaires qui permettent à des mouvements politiques de mettre les difficultés sur le dos de l’Europe, il n’est pas inutile de se souvenir des pères qui ont fondé cette merveilleuse entente entre les peuples européens.

“Nous ne coalisons pas des Etats, nous unissons des hommes”, disait Jean Monnet. Soixante ans après, la longue marche vers les Etats-Unis d’Europe se poursuit.

Voir “Histoire d’un traité” en vidéo (document INA)

Lire le fac-similé du texte manuscrit du discours de Robert Schuman, prononcé le 9 mai 1953 à Luxembourg, première célébration du jour de l’Europe. Robert Schuman a offert son manuscrit autographe à Georges Berthoin, ancien chef de cabinet de Jean Monet : Jour de l’Europe-1ere celebration 1953

Rencontre avec les Français de Cornouailles à l’université de Falmouth

Après la chaleureuse réception des membres du Cornwall Council à Truro (lire : “La France à l’honneur en Cornouailles” du 04 mai 2011), notre consul général, Edouard Braine a poursuivi son voyage en Cornouailles jusqu’à l’université de Falmouth, un cadre privilégié pour rencontrer la communauté française.

Edouard Braine reçu par Geoff Smith, recteur de l’université de Falmouth et par Mark Overton,

Nous avons été accueillis par Geoff Smith, le recteur de l’université, et par Mark Overton, professeur à l’université d’Exeter. L’université de Falmouth ne manque pas de dynamisme puisqu’elle a bénéficié d’un fort soutien de l’Union européenne qui a financé les deux tiers de son Performance Centre, un investissement total de £19 millions. Des installations neuves, des équipements modernes, le tout avec vue sur la mer : les étudiants bénéficient d’un environnement exceptionnel. La petite université de Falmouth a le vent en poupe et elle veut en profiter !

Justement, nos conversations ont porté sur un projet de partenariat entre l’université de Rennes2 et celle de Falmouth d’autant qu’elles présentent un profil équivalent en matière d’offre pédagogique (cinéma, théâtre, musique, arts plastiques, information et communication, études celtiques). Chacun est très enthousiaste à l’idée d’une coopération étudiante transfrontalière, une démarche englobant les enseignants et les chercheurs également soucieux d’ouverture. Il reste désormais à définir le cadre de travail et une équipe projet.

Andrew Munson, consul honoraire de Penzance, Olivier Cadic et Victoria, animatrice du café Polyglot de Falmouth

En accompagnant Edouard Braine, j’ai partagé son plaisir à rencontrer longuement avec les Français de Cornouailles. Les sujets de conversation ne manquaient pas ! J’ai rappelé combien nous comptions sur eux pour nous aider à faciliter l’apprentissage du français. De bonnes volontés se sont déjà manifestées pour créer une école Flam, et tous se sont déclarés attachés à faciliter l’enseignement bilingue de leurs enfants.

Nous avons évidemment évoqué les scrutins de 2012 et l’importance de l’inscription sur les listes électorales sans attendre le dernier moment. Sur un plan pratique, le bureau de vote qui leur sera attribué se trouve à Bristol… à 3 heures de route. Puisqu’il faut compter 6 heures de voyage aller-retour pour chacun des deux tours de Présidentielles, plus les Législatives, chacun appelle de ses voeux le vote par correspondance et par internet !

Communiqué de presse de l’Université de Falmouth, publié après notre visite : Historic visit of Edouard Braine, General Consul of France 27th April

Crédit photo : University College Falmouth

La France à l’honneur en Cornouailles

Deuxième étape de la tournée consulaire d’Edouard Braine, le 27 avril, une rencontre mémorable organisée par le Cornwall Council à Truro, capitale des Cornouailles.

Le déjeuner, présidé par Pat Harvey, la Chairman du Cornwall Council, en compagnie des élus du comté, nous a permis d’évaluer l’intérêt des autorités locales pour le développement de relations culturelles entre les Cornouailles et la Bretagne et, bien sûr, pour le projet de “ligne verte” entre Falmouth et St-Malo.

J’avais eu le plaisir d’évoquer cette idée de navette lors de ma rencontre avec Pierre Cuignet (lire : “Une ligne verte pour relier la Bretagne et les Cornouailles ?” du 18 février 2011). Notre consul y a vu une belle opportunité de rapprocher encore la France du Royaume-Uni. Les bénéfices ne manqueraient à raviver la coopération inter-celtique entre Bretons et Cornish, ce demi-million de Britanniques de couche celtique, plutôt marginalisés culturellement. Au delà de la dimension touristique et culturelle, on imagine des échanges scolaires, des coopérations inter-universitaires, des débouchés économiques pour les produits locaux et, bien sûr, des emplois transfrontaliers, qu’il s’agisse d’apprentis boulanger ou d’ingénieur en haute technologie.
L’aspect humain reste prépondérant dans nos discussions puisque que la ligne verte est justement verte parce qu’elle serait dédiée au transport de passagers et au fret, exit les véhicules et camions.

Olivier Cadic, Pat Harvey, Chaiman du Cornwall Council, Edouard Braine, consul général, entourés des élus du Council, de Pierre Cuignet et des directors de King Harry Ferry, Tim Smithies et Tim Light (Truro, le 27 avril 2011)

Une réunion de travail  en présence de Tim Smithies et Tim Light, Director et Managing Director de King Harry Ferry, nous a permis de mesurer le chemin qu’il reste à parcourir pour faire aboutir en matière de financement auprès de relais européens, dans le but de désenclaver les Cornouailles et d’aider cette région à traverser une pénible reconversion économique. Trop excentrée, une liaison maritime vers St-Malo pourrait la dynamiser.

Doris Ansari, leader LibDem du Cornwall Council , et Olivier Cadic

J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Mme Doris Ansari, leader LibDem du Cornwall Council, qui m’a raconté comment il y a quelques années, alors qu’elle recherchait une ville française pour jumeler Truro, le comité international leur avait fait découvrir Morlaix en Bretagne. Depuis le jumelage des deux villes a créé des liens indissolubles entre leurs habitants.

L’amour de la France est un sentiment largement partagé au sein des élus et des habitants des Cornouailles et déjà la BBC se fait l’écho enthousiaste d’une probable coopération trans-Manche (lire : “Proposed ferry service to France” du 28 avril 2011). Edouard Braine et moi-même sommes repartis séduits de ces rencontres et de ces moments de partage fructueux avec des Europhiles convaincus.

Crédit photo : Courtesy of the Cornwall Council

Accompagner le développement de la communauté française de Bristol

Annie Burnside et M.Burnside, Edouard Braine, consul général, Olivier Cadic et Monique Pellois

Le 26 avril, Bristol constituait la première étape de la tournée consulaire d’Edouard Braine, notre consul général, une ville où j’ai eu l’occasion de me rendre à trois reprises, l’an dernier.

Cette fois-ci, notre consul honoraire, Annie Burnside, fondatrice de l’école française de Bristol (lire : “L’école française de Bristol fête ses 30 ans” du 01 août 2010), nous a reçus à son domicile en compagnie de Monique Pellois, directrice de l’établissement. Celle-ci m’avait écrit pour me dire qu’elle souhaitait m’entretenir de l’avenir de son école. La communauté française de Bristol se développe et les clients ne manquent pas !  Les locaux actuels interdisent notamment l’ouverture d’une seconde classe de maternelle.

Cette visite en compagnie d’Edouard Braine tombait donc à point nommé pour étudier les moyens de faciliter le développement de l’école française de Bristol grâce au soutien du plan écoles.

Soulignant l’aspect prioritaire de ce dossier, le consul général n’a pas manqué de rebondir sur le futur de l’antenne consulaire de Bristol et de maintenir ce point de contact privilégié entre les Français vivant sur place :

« La présence française à Bristol a bénéficié jusqu’en 2010, grâce au talent de notre consul honoraire Annie Burnside, d’un outil de rayonnement exceptionnel sur le plan immobilier : la villa paladienne de Clifton House, relevant du département d’études françaises de l’Université locale, offrait à l’ensemble de la communauté française de Bristol un point de ralliement, qu’il s’agisse des parents d’enfants de l’école française, des besoins de l’Alliance française pour y tenir des conférences, et bien entendu pour notre agence consulaire. Le départ à la retraite d’Annie Burnside, à l’automne dernier, nous a totalement privés de ces facilités. Aussi bien la communauté française et par conséquent le consulat ont-ils intérêt à ce qu’un nouveau lieu puisse prendre le relai, sur un mode certes plus modeste que Clifton House. Il faudra de toute façon un lieu pour tenir les permanences consulaires et organiser l’année prochaine les élections. »

Soucieux d’accompagner le développement de la communauté française de Bristol, le consul général voit une synergie possible entre le développement de l’école française de Bristol et la future antenne consulaire. J’ai transmis tous les éléments financiers à Laurent Batut pour que l’équipe du plan Ecole puisse rechercher les moyens de soutenir l’école française de Bristol. Frédéric de la Borderie qui œuvre au sein de FEPT (structure destinée à gérer les structures immobilières scolaires françaises au Royaume-Uni) a immédiatement contacté Monique Pellois pour lui offrir son expertise si necessaire.

L’objectif 1 du plan Ecole ne saurait bénéficier exclusivement à la communauté française de Londres et je me réjouis du soutien appuyé du consul général et de l’excellent accueil des représentants du plan par ailleurs.

Le comité de gestion de Bristol s’emploie avec beaucoup d’ardeur pour le développement de cette école. Il mérite tout notre appui. Je serai de retour à Bristol le 13 mai prochain.

La FAFGB annonce sa soirée du 14 juillet

Changement de formule cette année puisque le lycée Charles de Gaulle n’accueillera pas le bal du 14 juillet organisé par la FAFGB, Fédération des associations françaises en Grande Bretagne.  Sa présidente, Carole Rogers, nous donne rendez-vous pour un diner de gala sous chapiteau, au  Kensington Palace Garden, situé derrière la résidence de l’ambassadeur de France.

La prise de la Bastille sera fêtée au son du charleston puisque cette soirée étiquetée “Black and white” renouera avec l’esprit joyeux et insouciant des Années folles.

Comme chaque année, les bénéfices récoltés par la fédération seront reversés à diverses associations caritatives, apportant à la communauté française du Royaume-Uni une assistance médicale ou juridique, ainsi qu’une aide dans la recherche d’un logement ou d’un emploi.

Quant au déroulement de la soirée, vous pouvez opter pour la formule VIP qui débutera au champagne à 18h30 et se poursuivra par un diner de gala réunissant des personnalités du monde des affaires, des arts, de la politique ou du sport, pour une entrée de £145 tout inclus.

Autre solution, vous pouvez préférer vous rendre directement au bal et profiter des animations et du feu d’artifice (22h30) contre un ticket de £30, coupe de champagne incluse. Il y aura moyen de vous restaurer sur place puisque de nombreux stands dresseront une offre culinaire aussi fine que variée : crêpes, barbecue, foie gras, sushis….

Cette célébration nationale se déroulera sous le patronage de Bernard Emié, notre nouvel ambassadeur à Londres. Pour aider la fédération dans son oeuvre de bienfaisance et contribuer à réussite de cette manifestation, je m’associe à Edouard Braine, notre consul général, pour vous remercier de bien vouloir diffuser l’information autour de vous.

Pour plus d’informations et pour réserver vos places, vous pouvez consulter la brochure Kensington Palace Gardens Bastille Day Ball ou bien contacter FranceInlondon (bastilledayball@franceinlondon.com), ou encore visiter le site officiel de l’évènement : www.bastilledayball.co.uk

Photo Flickr de thefoxling

Nouveaux bureaux de vote en 2012 à Ashford (Kent), Londres Nord, Liverpool et Nottingham

C’est une bonne nouvelle d’aspect pratique : notre projet “Périmètre des bureaux de vote : Elections 2012” a été validé mercredi dernier par la DFAE, Direction des Français à l’étranger, dépendant du ministère des Affaires étrangères.

Je l’ai appris par Edouard Braine, notre consul général, qui avait transmis ce projet après avoir en compte les remarques et suggestions des élus de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, des présidents d’association, et de la direction du Centre Charles Péguy. Il est ressorti des diverses consultations que Londres avait grand besoin d’un nouveau centre de vote pour les présidentielles et législatives en 2012, car le lycée Charles de Gaulle était totalement engorgé à certains moments de la journée lors des dernières élections. C’est chose faite. La capitale anglaise devrait disposer de deux centres :

Centre n°1 : Londres Sud + Ouest – 11 bureaux au Lycée français Charles de Gaulle, 35 Cromwell Road – Londres SW7 2DG
Centre n° 2 : Londres Nord + Est – 5 bureaux à l’Ecole de Kentish Town / Collège Français bilingue de Londres – 22 Vicar’s road – Londres NW5 4NL

Soulignant le besoin de fluidité des élections à Londres, le projet “Périmètre des bureaux de vote : Elections 2012” ambitionnait également un meilleur maillage du territoire britannique en proposant 7 centres de vote décentralisés, contre 4 en 2007.

En 2007, j’avais constaté le nombre élevé de Français vivant dans Kent contraints de se déplacer au lycée londonien pour assumer leur devoir citoyen. Il faut prévoir environ deux heures de trajet aller et encore deux heures au retour, sans compter le temps d’attente au bureau de vote : certains ont dû patienter près de 2 heures pour déposer leur bulletin ! Tout ceci en intégrant le coût financier d’environ £20 par personne pour chaque déplacement aller-retour.

Avec quatre tours de scrutin prévus en 2012 pour 2000 inscrits environ, il a paru opportun d’ouvrir un bureau de vote à Ashford qui est le nœud ferroviaire de ce Comté. Je suis heureux que ma suggestion d’ajouter un bureau dans le Kent ait été suivie et j’en remercie Edouard Braine, ses services et la DFAE.

Dans la même logique, deux autres villes, Liverpool et Nottingham, auront leur propre bureau de vote.

Reste en suspend la question du bureau de vote de Belfast. Le nombre d’inscrits y est très faible (actuellement 266). Si la possibilité du vote par internet et par correspondance se confirme, il sera difficile de justifier le coût d’un bureau de vote physique en Irlande du nord.

Le consul général devra désormais identifier, avec l’aide de ses consuls honoraires, quels sont les locaux susceptibles d’accueillir 4 week-ends de scrutins en 2012 dans les sept villes décentralisées : 3 nouvelles (Ashford, Liverpool, Nottingham) et 4 anciennes (Belfast, Birmingham, Bristol, Leeds).

Je pense que toutes ces initiatives sont essentielles pour augmenter le taux de participation qui s’était élevé à 30,6% au second tour de la présidentielle en 2007.

Photo Flickr de Clementine Gallot

Edouard Braine, invité de French Radio London, samedi 2 avril

Le consulat pour les expatriés est souvent synonyme de formalités fastidieuses. Mais le consul, qui est-il exactement ?

Jean-Michel Duffrène est allé à la rencontre d’Edouard Braine, consul général de France à Londres. Autrefois ambassadeur en Malaisie et à Athènes ou encore ministre conseiller en Algérie, Edouard Braine représente les intérêts des Français expatriés. Il est l’invité de La Grande Interview de la semaine sur French Radio London pour raconter son aventure londonienne, évoquer ses ambitions, parler de son idée de la France et également de son nouvel ascenseur !

Pour en savoir plus sur le consul Edouard Braine,
écoutez French Radio London, samedi 2 avril à 18h00

Ecoutez l’interview en podcast.

French Radio London est une radio numérique diffusée sur le DAB londonien, 24h/24 et 7j/7 sur www.frenchradiolondon.com.

Alain Sibiril, consul honoraire a Plymouth, décoré du Mérite

De gauche à droite : Alain Sibiril (consul honoraire de Plymouth), Claude Deburaux-Rapport (consul honoraire de Cardiff), Edouard Braine (consul général), Maurice Gourdault-Montagne (ambassadeur de France), Olivier Cadic (conseiller élu AFE), Annie Burnside (consul honoraire de Bristol), Odile Blanchette (consul honoraire de Guernesey), Jeremy Burton (consul honoraire de Leeds)

Il y a encore peu, si vous aviez demandé à Alain Sibiril s’il avait le Mérite, il vous aurait répondu : le mérite de quoi ? Vous avez compris que l’homme ne court pas après les honneurs. Le président de la République a néanmoins décidé de le nommer chevalier de l’Ordre national du Mérite. Il est revenu à notre ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne, quelques jours avant de prendre ses fonctions à Berlin, d’accrocher un ruban bleu sur veston de ce Breton qui a débarqué à Plymouth au milieu des années 70 .

Depuis, Alain Sibiril n’a pas quitté le port anglais et il devenu un professionnel réputé dans l’affrètement et le transport maritime, mais aussi un artisan inlassable du dialogue entre la Royal Navy et la Marine nationale. Il fait “honneur aux Bretons et à la Bretagne, complimente Gourdault-Montagne, en montrant un goût pour l’expatriation, un amour pour tout ce qui touche à la mer et un dévouement exceptionnel.” C’est à l’évidence ce dernier aspect de sa personnalité qui a conduit Alain Sibiril aux fonctions de consul honoraire dès 1995 (lire aussi : “Deux Français du Royaume-Uni promus dans l’ordre national du Mérite” du 16 mai 2010).

Ils sont 21 consuls honoraires au Royaume-Uni et bon nombre d’entre-eux étaient présents à la Résidence de l’ambassadeur, venus de Leeds, Cardiff, Bristol ou Guernesey. La remise du ruban était une belle occasion pour se retrouver entre amis. C’est le mot juste pour Alain Sibiril expliquant que “cette amitié qui nous unis et cette bonne entente qui règne entre les consuls honoraires a contribué à l’évolution de la fonction pour le bénéfice de la communauté française du Royaume-Uni.”

Rappelons qu’ils ne sont pas des diplomates professionnels, mais des bénévoles qui assument un lien de proximité avec leurs compatriotes, sous l’autorité du consul général de Londres, Edouard Braine. Ils peuvent ainsi être habilités délivrer des procurations de vote ou remettre des passeports (lire : “La remise des passeports confiée aux consuls honoraires” du 18 novembre 2010). Dans sa région, Alain Sibiril veille ainsi sur 2000 de ses ouailles, comme dirait l’ambassadeur en précisant aussitôt qu’il faut également s’occuper des Français de passage qui demandent des services de toute nature. En effet, apporter protection et assistance à leur ressortissants, notamment auprès des autorités locales, constitue une fonction prépondérante pour les consuls honoraires.

Tout en décorant Alain Sibiril, Maurice Gourdault-Montagne a tenu à rendre hommage à tous ces consuls, “antennes avancées dans leurs propres villes”, si indispensables au dispositif consulaire et chapeautés par Edouard Braine. Je n’ai pas manqué l’occasion de m’entretenir avec chacun d’eux.

J’adresse mes plus vives félicitations à Alain Sibiril pour le temps et les efforts qu’il accorde si généreusement aux autres.

Tout est bien qui finit bien

Victoria, Edouard Braine, consul général, Catherine Rabet, consul adjoint, lors de la cérémonie de la remise de la nationalité, le 22 février 2011 à Londres

Ce 22 février, Victoria rayonne de joie. Victoria est enfin devenue française. Elle a eu si peur… Elle savoure chaque instant de la cérémonie d’accueil dans la citoyenneté, comme il transparait sur cette photo prise aux cotés d’Edouard Braine, le consul général, et de Catherine Rabet, la bonne fée de cette petite histoire que j’ai eu envie de partager avec vous.

De nationalité brésilienne, Victoria épouse Yannick, un Français résident en Angleterre, en février 2006. Depuis, ils vivent et travaillent tous deux à Londres. Le 25 février 2010, elle  demande la nationalité française. Début février 2011, près d’un an plus tard, l’Administration n’a toujours pas répondu. Victoria m’adresse alors une lettre qui m’explique que sa situation devient périlleuse, puisque son employeur l’a informé qu’il était dans l’obligation de la licencier à compter du 1er mars 2011. En effet, Victoria est titulaire d’un visa lui permettant de résider et de travailler au Royaume-Uni jusqu’au 2 mars 2011 seulement.

Il ne reste que quelques jours à Victoria pour devenir française ou alors demander le renouvellement de son visa pour un coût minimum de 800£…

Que faire ? J’ai la lettre de Victoria en main, je partage son désarroi et je réalise que nous sommes vendredi après-midi. Edouard Braine se trouve à ce moment précis en tournée consulaire à Cardiff, puis Liverpool et ne peut être contacté qu’en cas d’urgence. Je me tourne vers Gérard Maréchal, consul général adjoint, et Catherine Rabet, consul adjoint, en charge du service de l’Etat civil et de la nationalité.

Catherine connait le dossier. Le ministère public dispose de 12 mois pour statuer sur les demandes de naturalisation. Elle me confie que, actuellement, les délais sont étirés à leur maximum. Consciente de l’enjeu pour Victoria, elle téléphone sans tarder à la sous-direction à l’accession à la nationalité française. Lundi matin, elle rappelle à nouveau le service et obtient une réponse positive. Elle sait que chaque jour compte. Impossible d’attendre la prochaine valise diplomatique. Aussi pour accélérer encore le mouvement, Catherine demande une copie scannée de la décision qu’elle va certifier conforme.

Dès lundi après-midi, tout le monde est soulagé. Victoria ne sera pas expulsée, ni licenciée, mais elle deviendra notre concitoyenne.

Edouard Braine sait qu’il est entouré de fonctionnaires zélés et humains. Lorsque notre consul général rentre de déplacement, je lui loue la réactivité et l’efficacité de Catherine. Après mon récit, il conclura non sans malice que cette histoire impliquant son administration méritait le titre d’une pièce de Shakespeare : tout est bien qui finit bien !

Le centre Charles Péguy financé et médiatisé

Le printemps a doublement resplendi pour le centre Charles Péguy avec un accord définitif pour sa subvention de fonctionnement et les honneurs du JT de France2.

Le 7 décembre dernier, le Comité consulaire pour l’emploi et la formation professionnelle (CCPEFP) présidé par le consul général Edouard Braine s’était prononcé à l’unanimité en faveur du maintien de la subvention de 55.000€ au centre (lire : “Proposition de subvention reconduite pour le centre Charles Péguy” du 14 janvier 2011).

La Commission nationale relevant de l’emploi au ministère des Affaires étrangères vient de valider notre proposition. Parmi les membres de cette commission, nous avions le soutien bienveillant de Jeannine Sandmayer, conseillère AFE pour l’Australie, qui a affirmé que Péguy était une “plateforme indispensable à nos jeunes”.

C’est justice, d’autant que le centre ambitionne d’atteindre 1000 placements de jeunes Français en Angleterre par an, contre 700 en 2010 ce qui représentait déjà 23% du total des placements effectués par les 31 CCPEFP dans le monde !

Autre sujet de fierté pour Guillaume Dufresne, le président du centre Péguy, avec la venue de la télévision française pour rendre compte de sa démarche dans le cadre d’un reportage sur les Français de Londres, programmé cette semaine du lundi au vendredi, en toute fin du journal de 13h sur France2. Vous pouvez visionner les 5 épisodes de ces portraits croisés de Français expatriés outre-Manche sur le site de la chaine, à la rubrique du JT.

Un coup de projecteur, au sens propre, bien mérité !

Véronique Revington va incarner le plan Emploi

Sous la houlette d’Edouard Braine, consul général de Londres, le comité de pilotage du Plan Emploi a décidé de recruter Véronique Revington pour faciliter l’atteinte de ses objectifs, lors de la réunion du 28 février dernier. Je pense que c’est la bonne tactique : l’expérience démontre qu’il est vital de dédier une personne pour concrétiser les actions d’un plan. On se souvient que le Plan Ecole, quant à lui, avait aussi démarré par une embauche, celle de Frédéric de la Borderie sur les fonds du Trust de l’ambassade.

Le comité a débuté sa réunion en se félicitant de la légitimation apportée par François Fillon aux objectifs du plan Emploi et son soutien déclaré à l’action du centre Charles Péguy, lors de sa venue au Royaume-Uni (lire : François Fillon à Londres : “Votre communauté donne l’exemple” du 16 janvier 2011). On a aussi relevé des échos favorables dans les médias français, notamment le Monde, mais aussi britanniques à l’image de The Economist s’intéressant à la communauté française et aux Oubliés de Saint Pancras.

Guillaume Dufresne, président du centre Charles Péguy, partage l’objectif 1 du plan Emploi à savoir le placement de 1000 jeunes compatriotes dans l’année 2011, contre une moyenne d’environ 700 précédemment. Les nouveaux locaux du centre et le recrutement imminent d’un conseiller emploi supplémentaire autorisent cette ambition.

Véronique Revington entre au service du plan Emploi

Véronique Revington au service du plan Emploi

Justement, la mission de Véronique Revington, prévue jusqu’à la fin du mois de juin, va consister à renforcer la synergie entre les services du consulat et le centre Charles Péguy, notamment pour inciter nos jeunes compatriotes à s’inscrire sur la liste électorale dans l’optique des échéances de 2012 (présidentielles et législatives). En effet, Véronique est rémunérée sur des crédits de vacation du consulat liés à la préparation du dossier des élections prévues en 2012 et elle est hiérarchiquement rattachée au service de l’administration des Français.

Par ailleurs, Véronique cherchera à diversifier et augmenter les sources de financement pour l’association Charles Peguy par un travail de prospection auprès des entreprises et de recherche de fonds européens ou locaux. Ce travail est destiné à pérenniser l’action de Peguy en rendant le centre moins dépendant de l’argent public.

Lorsque j’ai parlé à Véronique de l’objectif 2 du plan Emploi destiné à établir un métro trans-Manche afin de favoriser l’emploi des personnes résidant dans le Nord – Pas-de-Calais, elle évoqué ses onze années de chargée de mission et directrice des ressources humaines au conseil général de la Somme. Ils avaient établi une navette entre Amiens et l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, pour permettre aux habitants de la Somme d’aller travailler à moindre coût chaque jour sur la plateforme aéroportuaire. Voilà une expérience qui est bienvenue pour favoriser l’atteinte de cet objectif.

Tous mes vœux de réussite à Véronique dans sa nouvelle mission. Véronique anime également une association de parents d’enfants atteints de troubles de l’apprentissage scolarisés au Lycée français Charles de Gaule, «Dys à Londres».

Une ligne verte pour relier la Bretagne et les Cornouailles ?

Et si demain Saint-Malo était directement relié à Falmouth, un port situé à la pointe sud-ouest de l’Angleterre ? Et s’il s’agissait d’une ligne verte ? Autrement dit, une liaison maritime réservée aux passagers excluant toute automobile.

C’est l’idée séduisante de Pierre Cuignet que j’ai eu le plaisir de rencontrer à Londres au début du mois. Il m’a soumis son projet de collaboration économique et culturelle entre Saint-Malo et Falmouth. Un projet bien ficelé puisque Pierre est membre du comité directeur de la Chambre du Port de Falmouth, en charge du développement international et, par ailleurs, responsable de l’antenne locale de l’UFE GB en Cornouailles !

Pourquoi donc une ligne verte entre la Bretagne et les Cornouailles (Kernev-Veur, en breton) ? Pour tirer avantage les uns des autres, à titres divers, comme développer le tourisme ou favoriser les échanges culturels et communautaires. Les bonnes idées viendront d’elles-mêmes, comme celle d’organiser des marchés croisés de produits régionaux.

Pierre Cuignet et Olivier Cadic

Deux entreprises britanniques de poids souhaitent d’ores et déjà s’impliquer dans la démarche : A&P Group, gestionnaire du port de commerce de Falmouth, et King Harry Ferry, spécialiste du transport fluvial, portuaire et résidentiel saisonnier.

Une réunion sera organisée à Saint-Malo, les 22 et 23 mars prochains, pour étudier sous tous les angles ce projet de lien maritime avec la CCI Territoriale de Saint-Malo Fougères.

Pierre Cuignet estime aujourd’hui que la promotion de cette liaison doit relever de deux compagnies, l’une en Bretagne, l’autre en Cornouailles et que des financements nationaux et européens devront être recherchés en phase d’amorçage.

Au cours de cette réunion, il sera également question de lancer une étude de faisabilité par un voyagiste spécialisé dans la promotion de voyages verts (sans véhicule) et de mobiliser les universités locales (Rennes-Saint-Malo) sur le projet en termes d’études de marché, de business plan, etc.

Newton disait “Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts”. Ce projet me paraît être un nouveau pont de nature à resserrer les liens entre la France et le Royaume-Uni. J’ai exposé cette idée au consul général Edouard Braine. Il a immédiatement perçu la ligne verte en termes d’opportunités et il s’est réjoui de cette nouvelle perspective de rapprochement entre deux peuples.

J’aimerais beaucoup connaître votre avis sur la question.

Eurotunnel favorable à l’idée d’un métro trans-Manche

Une navette Hitachi relie Ashford à Londres St-Pancras en 35 minutes, en utilisant le tracé de l’Eurostar.

Lorsque Louis Blériot atterrit à Douvres, le 25 juillet 1909, le Daily Express titra : “L’Angleterre n’est plus une île” ! Les journaux refirent la même boutade longtemps après, le 12 février 1986, lorsque François Mitterrand et Margaret Thatcher signèrent le traité de Canterbury scellant à la construction du tunnel sous la Manche. C’était il y a vingt-cinq ans.

Je n’ai pas pu accompagner notre consul Edouard Braine à Canterbury pour la cérémonie anniversaire, étant convié à l’inauguration du toit du nouveau collège français à Londres (le CFBL). Le consul m’a fait le grand plaisir de rédiger un billet afin que je le publie à votre attention.

Edouard Braine exprime que notre ambition commune de créer un métro trans-Manche est désormais partagée par le président d’Eurotunnel, Jacques Gounon et Patricia Hewitt, administratrice d’Eurotunnel et ancienne secrétaire d’Etat à la Santé au Royaume-Uni.

La nouvelle est conséquente puisqu’elle décuplerait les liens économiques entre le Kent et le Nord Pas-de-Calais permettant l’émergence d’une nouvelle génération de travailleurs transfrontaliers et résorbant le chômage en France (lire : “Vers une nouvelle génération de transfrontaliers” du 24 août 2010) .

Techniquement, la situation repose sur la mise en circulation d’une navette sur le tracé Eurostar, profitant que le tunnel ne soit utilisé qu’à 52% de sa capacité.

Dans sa lettre, le consul expose nos raisons d’être optimistes. Je salue son déterminisme, saisissant toute occasion de faire progresser les esprits vers un projet devenu l’objectif n°2 de notre Plan Emploi (lire : “Mes vœux à la communauté française du Royaume-Uni pour 2011” du 9 janvier 2011) .

Cher Olivier,

J’étais vendredi dernier 12 février dans ton fief du Kent au moment où tu inaugurais la mise hors d’eau du collège de Kentish Town. Il s’agissait pour moi de manifester le soutien consulaire au dossier transfrontalier créé par le trafic trans-Manche. Plus que mes propos bien repris par la presse nordiste et en particulier par La Voix du Nord sur le métro trans-Manche, ce qui m’a frappé, c’est que pour la première fois à ma connaissance les autorités d’Eurotunnel ont abordé ouvertement ce sujet dont l’importance sera déterminante pour l’avenir économique et social du littoral de Calais et Boulogne. Tu peux donc reprendre ce qui suit :

Lors de la célébration à Canterbury des 25 ans du traité de création du Tunnel sous la Manche, Jacques Gounon, Président d’Eurotunnel, a salué le tunnel comme le plus grand exploit d’ingénierie du 20e siècle. Restent, de son point de vue, aujourd’hui deux éléments manquants au tunnel, un niveau plus élevé du trafic fret et un service de métro transmanche desservant Ashford, Calais Frethun et Lille. « …Eurotunnel fera le nécessaire pour promouvoir ce service ferroviaire, mais cela nécessitera très certainement un effort des pouvoirs publics pour démarrer le projet. Ce n’est pas une question technique, tout est dans les mains des politiciens…», a-t-il ajouté.

L’ancien secrétaire d’État à la Santé, Patricia Hewitt, administrateur d’Eurotunnel, a également déclaré: « C’est vraiment frustrant de constater que nous n’avons pas encore ce lien local. Il nous faut un système de commuting rapide, fiable et abordable. Je vais étudier la question pour voir ce qu’Eurotunnel peut faire pour encourager un opérateur ferroviaire qui y verra une opportunité rentable.”

Sois assuré de mon engagement dans la cause du RER trans-Manche qui me parait s’imposer comme la solution la plus saine et la plus efficace pour faire reculer le chômage dans le Pas de Calais et pour développer la relation frontalière entre les deux rives de la Manche.

Amitiés Edouard Braine

Je vous invite à lire l’article Le lien entre les “meilleurs ennemis du monde”, publié dans la Voix du Nord du 12 février 2011, consacré à la célébration du traité historique de Canterbury.

Un nouveau standard pour le consulat de Londres : cette année si tout va bien

Depuis mon élection à l’AFE, nombre de Français du Royaume-Uni se sont plaints à moi de la difficulté à obtenir un correspondant lorsqu’ils appellent le consulat à Londres. J’ai récemment évoqué le sujet de l’accueil téléphonique du consulat dans ma lettre de vœux (lire : “Mes vœux à la communauté française du Royaume-Uni pour 2011” du 9 janvier 2011).

A mon sens, centraliser les appels téléphoniques, au moins pour la zone de l’Union Européenne, pour les questions relevant des listes électorales ou bien des papiers d’identité permettrait d’optimiser les coûts de traitement et de professionnaliser l’accueil, tout en allégeant la charge de travail des consulats. J’avais plaidé pour cette solution et le précédent directeur des Français à l’étranger, Alain Catta m’avait entendu.

En septembre dernier, j’étais intervenu lors de l’assemblée des élus de l’AFE pour déplorer la décision du nouveau directeur de la DFAE (Direction des Français à l’étranger) de supprimer la mise en place d’un numéro vert unique, accessible aux Français de l’étranger sur tout sujet d’état civil.

L’Administration du Quai d’Orsay se limite désormais à dire que tous les consulats et ambassades peuvent fournir une réponse, y compris pendant les week-ends en cas d’urgence, grâce à une permanence consulaire sur place. Le ministère nous assure que le téléphone ne sonne pas dans le vide puisqu’un contrôle aléatoire est effectué auprès de ces permanences, en plus des appels pour les affaires en cours.

Par conséquent, tous les postes diplomatiques et consulaires sont censés décrocher le téléphone 7 jours sur 7 et 24h/24. Je vous laisse vérifier. Par exemple, on sait que l’accueil téléphonique du centre des impôts des non-résidents en France n’absorbe que 24% des appels. Mais pour les consulats ? Difficile de juger de la performance d’un service lorsqu’il n’existe aucune mesure.

Pour démontrer à Paris que le problème était intolérable, j’ai insisté pour connaître le taux d’appels téléphoniques restés sans réponse. Seulement, le standard téléphonique de Londres commence à dater, et n’offre pas les fonctionnalités qui nous permettraient de répondre à cette question. Le consul général Edouard Braine est totalement conscient de cette situation et nous sommes pleinement d’accord pour convenir que cet équipement doit évoluer pour offrir un service d’accueil téléphonique de qualité.

Aussi, je suis à nouveau intervenu lors de la réunion de bureau de l’AFE, samedi 18 décembre 2010, pour obtenir un nouvel Autocom pour Londres. Le directeur de la DFAE, François Saint-Paul, m’a expliqué qu’il n’avait pas d’argent l’an dernier, tout en m’assurant qu’il “allait regarder pour 2011”.

Prenant acte, mon objectif pour l’année 2011 sera de moderniser l’accueil téléphonique du consulat français. Trop d’appels restent sans réponse. Avec l’approche des élections en 2012 (présidentielle et législative pour les Français de l’étranger) le problème se posera avec plus d’acuité.

Le directeur de la DFAE peut être tranquille sur un point : je reviendrai opiniâtrement sur cette question, lors de chaque session, jusqu’au jour où le consulat de Londres disposera d’un outil compatible avec les besoins et les enjeux de notre communauté.

Photo Flickr de Art.Crazed