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Paris – Prise d’armes

Ce 4 janvier, j’assistais à une prise d’armes, suivie d’une remise de décorations, aux Invalides, présidée par Sébastien Lecornu, ministre des Armées, en présence de Bernard Émié, directeur général de la Sécurité extérieure et de mes collègues Christian Cambon, Nathalie Delattre et André Gattolin.

Toute ma gratitude envers l’engagement de nos forces armées, qui veillent sur notre sécurité. +d’images

Paris – Invalides – Cérémonie

Le 9 décembre, aux Invalides, nous rendions hommage à Anne-Marie Krug-Basse, héroïne de la Résistance, patriote d’exception.

Une cérémonie qui s’est déroulée en présence de la Première ministre, Elisabeth Borne, de Sarah Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel, ainsi que Bernard Émié, directeur général de la Sécurité extérieure. +d’images

Communiqué de l’Élysée

HEBDOLETTRE n°90 – Un système Qualité pour l’amélioration continue de nos services consulaires ? (édito) – L’été meurtrier : violence du climat et celle des hommes – Sénatoriales 2017 : l’UDI soutient Ronan Le Gleut et la liste “Agir ensemble pour les Français de l’étranger” – Semaine des ambassadeurs : mes 5 propositions pour moderniser les services consulaires + compte-rendu des événements – Madagascar : insécurité chez les Franco-malgaches d’origine indienne – Enquête : aidez le centre des impôts des non-résidents à améliorer son accueil – En circonscription au MAROC – Marrakech & Essaouira / 5 au 17 août 2017 – En Bref du 17 au 31 juillet 2017 (Sénat – Circo).

Lire : l’HEBDOLETTRE n°90 – 13 septembre 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°90

Edwin Land, inventeur du Polaroïd et auteur de 535 brevets, avait cette heureuse formule : “innover, ce n’est pas avoir une nouvelle idée, c’est arrêter d‘en avoir une vieille.”

Notre nouveau ministre, Jean-Baptiste Lemoyne, pourrait se saisir du flambeau de la modernité́ pour repenser l’offre de services consulaires. Etre disruptif pourrait-il devenir une option ? Je l’ai pensé car le ministre m’a demandé d’introduire le débat sur le thème de la “modernisation des services consulaires”, lors d’un diner au Quai d’Orsay pendant la Semaine des ambassadeurs. J’ai proposé 5 pistes de travail (lire l’article).

Tout le monde est d’accord pour “faire autrement”, d’autant que scintille l’effet ciseau : de plus en plus d’expatriés, de moins en moins de moyens. Mais dématérialiser, est-ce faire autrement ? On transforme bien souvent la contrainte papier en contrainte fichier (que l’on finit par imprimer, d’ailleurs). Par exemple, ne pourrait-on supprimer les certificats de vie, au lieu de les dématérialiser ? Il existe des armes bien plus efficace contre la fraude, comme l’ont démontré nos voisins allemands.

Le mot numérisation flotte sur toutes les lèvres comme un mantra, mais qui se soucie de mesurer la fiabilité du matériel installé ou des passeports délivrés ? Combien de temps les technologies nouvelles restent-elles nouvelles ? Depuis combien d’années promettons-nous un système de demandes de visas en ligne ou un système Itinera fiables ? Je ne compte plus les consulats au bord de la crise de nerfs, lorsqu’ils essaient de se connecter à Paris sur le système géré par le ministère de l’Intérieur.

Visuel HL90 Mesurer ses performances, c’est savoir quand on a le droit d’être satisfait. Adepte du “référentiel Marianne”, le consulat de Londres observe à la loupe tous les paramètres de son accueil au sens large (prise de rv, information, courtoisie, jusqu’au confort de la salle d’attente). Une démarche qui valorise les efforts de chaque agent et tout en cadrant avec l’obligation du programme 151 : “offrir un service public de qualité aux Français de l’étranger” (*). C’est un vrai progrès qu’il faut encourager. Mais faire de la qualité ne saurait se limiter à évaluer l’accueil du client.

J’aimerais convaincre notre ministre de déployer un “système qualité” dans tous nos consulats afin de les certifier Iso d’ici 2020, en associant les élus consulaires et les consuls honoraires. Je préfèrerais que nous misions sur une démarche d’amélioration continue des services consulaires en faisant appel à l’intelligence collective, plutôt que d’imaginer des solutions entièrement concoctées à Paris, ce qui frustre naturellement les agents sur le terrain.

Rien d’impossible au Quai d’Orsay, comme l’a prouvé son Centre de crise et de soutien, dirigé par Patrice Paoli, qui est certifié Iso 9001 !
Découvrir l’HebdoLettre n°90

(*) L’action n°1 du programme 151 du budget de l’action extérieure de l’État est intitulée : “Offrir un service public de qualité aux Français de l’étranger”.

En route pour le « plan Ecole pour tous », édition 2014-2020

Six ans après son lancement, le plan Ecole marque un tournant de son histoire.Roue

Le 1er juillet dernier, Bernard Emié a présidé pour la dernière fois le comité de pilotage du plan Ecole qui se réunit chaque semestre. Appelé à un nouveau poste à Alger, notre ambassadeur nous quittera cet été. Une dernière, mais aussi une première puisqu’il était entouré des nouveaux conseillers consulaires élus à Londres dont Véronique Cartoux, Sophie Routier et Stéphane Rambosson élus sur notre liste de rassemblement de la droite et du centre.

Bernard Emié mérite notre profonde reconnaissance, même s’il a toujours rappelé que nos résultats ne sont que le fruit d’un travail collectif et de la recherche d’un consensus.

Lors de son arrivée à Londres, notre ambassadeur avait déclaré avec humilité que son prédécesseur, Maurice Gourdault-Montagne, avait placé si haut la barre qu’il pourrait difficilement faire mieux. Les records sont faits pour être battus. Le CFBL dénombre plus de 700 élèves et le futur lycée international de Wembley en accueillera le double. Bernard Emié aura posé la première pierre du lycée de Wembley, qui ouvrira ses portes l’année même du centenaire du Lycée Charles de Gaulle, en 2015, et entrera dans l’histoire collective des Français du Royaume-Uni.

Je souhaite que son successeur s’inscrive, à son tour, dans la belle dynamique de ses prédécesseurs pour faire émerger un quatrième établissement secondaire avant 2020.

L’urgence est absolue : entre le lycée Charles de Gaulle et le collège français bilingue de Londres, 2287 demandes nouvelles ont été enregistrées et 1486 n’ont pas pu être pourvues, à ce jour, pour la rentrée 2014.

C’est pourquoi les conseillers élus de la liste d’union du centre et de la droite veulent mobiliser toutes les bonnes volontés pour adapter le plan Ecole à l’horizon 2020, pour en faire le « Plan Ecole pour tous ».

Un plan pour tous parce que 75 % des enfants français vivant au Royaume Uni n’ont pas accès aux écoles françaises ! Notre objectif est d’offrir une solution d’apprentissage en langue française à toutes les familles qui le souhaitent.

Voici les grands axes de travail, d’ores et déjà évoqués devant le comité de pilotage, vers la redéfinition des objectifs du plan Ecole à échéance 2020 :

Action 1 : Création d’un groupe de travail pour reformuler l’objectif 1 du plan Ecole

Pour les familles qui souhaitent accéder à l’enseignement français au Royaume-Uni, nous voulons poursuivre l’effort engagé qui a permis la création de plus de 1500 places depuis 2007 et l’ouverture, à la rentrée 2015, d’un troisième établissement secondaire à Wembley.

Conformément à nos engagements électoraux, nous avons demandé qu’un groupe de travail soit créé afin de fixer un nouvel objectif quantitatif en termes de places supplémentaires d’ici à 2020.

Le comité de pilotage a validé cette approche et attend un objectif affiné pour la fin de l’année. Après l’ouverture du lycée de Wembley, on peut estimer qu’il faudra encore créer environ 1500 places pour passer le cap de 8000 places dans l’enseignement français à Londres d’ici à 2020.

Action 2 : Création d’un « plan Ecole Bristol »

Comme je m’y étais engagé pendant la campagne, j’ai proposé une action décentralisée pour la région de Bristol, à l’image de ce qui est entrepris à Londres. Le développement de l’Ecole française de Bristol, la volonté de créer une Free school sur place ou encore les solutions du CNED offertes localement par des écoles britanniques légitiment un plan local, un plan Ecole Bristol, pour enraciner les acquis et donner des ailes aux projets.

Action 3 : Création d’un groupe de travail sur les frais de scolarité

La disparité des frais de scolarité est une question qui sera débattue au sein d’un groupe de travail dédié. Cette démarche va donner la mesure du phénomène déstabilisateur des choix budgétaires de l’AEFE à Paris sur l’évolution des tarifs du lycée Charles de Gaulle et de ses annexes.

Nous souhaitons également mieux impliquer les parents dans le contrôle de l’évolution des frais de scolarité et leur octroyer une vraie capacité d’intervention sur les choix stratégiques.

Action 4 : Détermination des critères d’accès en 6ème au lycée Charles de Gaulle

Des parents du site de Wix m’ont sollicité pour me faire part de leur inquiétude sur les critères d’accès au lycée lors de l’entrée en 6ème qui pourraient interdire l’accès à CDG à leurs enfants.

J’ai demandé à l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, d’adresser son projet de critères d’accès au lycée Charles de Gaulle au conseil consulaire, afin de nous permettre de porter un avis sur le sujet.

Le proviseur nous a répondu que ce projet serait fourni à la rentrée et diffusé lors du conseil d’établissement du lycée.

Action 5 : Obtenir de la part de l’ambassadeur un fonctionnement transparent dans l’attribution des places au lycée Charles de Gaulle

Nous souhaitons que les commissions d’attribution des places incluent des observateurs sans droit de vote dont un représentant des parents, un représentant des enseignants et trois élus issus chacun de la majorité, de l’opposition et des indépendants.

Nous avons présenté un avis en ce sens au conseil consulaire (lire : “Premier conseil consulaire de Londres : 3 avis et une élection” du 07 juillet 2014). Le proviseur a déclaré que seul l’ambassadeur était susceptible de l’autoriser.

Nous soumettrons cette demande au prochain ambassadeur dès son arrivée. La commission d’attribution actuelle est uniquement composée de fonctionnaires. L’ouverture du lycée de Wembley en septembre 2015 nous presse de sortir de ce fonctionnement opaque.

Action 6 : Offrir aux enfants qui vivent loin d’une école française une solution économique d’enseignement en français

Fort du succès de son expérimentation au Royaume-Uni, le CNED a décidé la généralisation de son programme, avec application des tarifs des « cours à la carte ».

Ce fait génère une grande frustration pour les familles parce que les tarifs passent de 115 à 495 euros par an et par enfant. Je suis intervenu pour demander un bilan de cette politique tarifaire, dès la fin du premier trimestre 2014/15, afin d’évaluer le nombre de familles contraintes d’abandonner le CNED pour raisons économiques.

Je souhaite qu’il soit envisagé une aide financière pour les familles qui n’ont d’autres solutions que le CNED, afin de rétablir l’équité républicaine avec les familles dont les enfants sont scolarisés dans les écoles françaises subventionnées à l’étranger.

Action 7 : Création d’un groupe de travail consacré aux enfants en difficulté

Dyslexie, dysorthographie, troubles de l’attention ou bien encore précocité…peuvent mettre l’enfant en difficulté au cours de sa scolarité.

Véronique Cartoux a demandé que les établissements français à Londres mettent en place des dispositifs semblables à celui du Réseau d’aide aux élèves en difficulté (RASED).

L’ambassadeur, Bernard Emié, a approuvé l’idée de créer un groupe de travail sur ce sujet afin de dresser une liste de priorités.

Lors du comité de pilotage, j’ai rappelé les progrès du groupe de travail concernant l’objectif n°2 relatif à l’enseignement bilingue (lire : “Plan Ecole : l’objectif 2 s’organise… par Bénédicte Yue” du 08 juin 2014) et ceux du groupe dédié à l’objectif n°3 concernant le programme Flam (lire : “Elections consulaires 2014 : Roch Miambanzila, un candidat au service des écoles FLAM du Royaume-Uni” du 07 mai 2014). Ces deux objectifs du plan Ecole seront, eux-aussi, actualisés d’ici la fin de l’année.

A n’en pas douter, un nouvel élan a été donné pour établir une « version 2.0 » du plan Ecole, né en 2008, de façon à revitaliser ses objectifs dans la perspective des cinq prochaines années.

Crédit photo : openclipart.org

Bernard Emié pose la première pierre d’un nouveau lycée français à Londres

Par une heureuse coïncidence, un second lycée français va ouvrir à Londres, l’année même du centenaire du lycée Charles de Gaulle. Dans le quartier de Wembley, le nouvel établissement accueillera ses premiers élèves en septembre 2015.

Première pierre - Bernard Emié - Olivier Cadic - Muhammed Butt Juin 2014

Sur le toit du futur lycée : Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni, Olivier Cadic et le Councillor Muhammed Butt, Leader du Council de Brent

On n’attendait pas l’événement depuis cent ans, mais impatiemment depuis de nombreuses années lorsque l’unique lycée commença à refuser des inscriptions par manque de capacité. La vague d’immigration française au Royaume-Uni ne cessant de gonfler, les 4500 places du lycée CDG, pourtant l’un des plus grands du monde, ne suffisent plus à répondre à la demande d’enseignement français.

A la rentrée 2015, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) comptera une nouvelle pièce dans son dispositif : le « lycée international de Londres » qui lui permettra d’accueillir 1300 élèves supplémentaires dans un bâtiment rénové, de style Art Déco, à Brent non loin du stade Wembley. Un nouveau succès après l’ouverture, on s’en souvient, en septembre 2011, du Collège français bilingue de Londres (CFBL) à Kentish Town, venu lui aussi alléger la pression sur l’établissement Charles de Gaulle (lire : “Rentrée des classes historique à Londres” du 22 septembre 2011).

D’ici quelques mois donc, Londres pourra s’enorgueillir d’un troisième établissement secondaire à l’attention des familles francophones et francophiles, réalisant ainsi l’objectif n°1 du plan Ecole qui vise à étoffer constamment le nombre de places disponibles.

« Il s’agira pour moi de l’une des plus belles réussites de mon mandat dans cette ville-monde qu’est aujourd’hui Londres », a déclaré notre ambassadeur, Bernard Emié, le 17 juin dernier, lorsqu’il est venu poser la première pierre.

Chacun peut objectivement mesurer le chemin accompli. Il y a exactement trois ans, Bernard Emié conduisait sa première réunion du plan Ecole, à la Résidence de l’ambassadeur (lire : “Première réunion du plan Ecole sous l’autorité de Bernard Emié” du 16 juin 2011).

Fraichement nommé, il a immédiatement pris la mesure du problème de la scolarité française. Toujours élogieux et humble à l’égard du travail de Maurice Gourdault-Montagne, son prédécesseur, Bernard Emié a joué sa partie en professionnalisant notre démarche et en restructurant le comité de pilotage du plan qu’il voulait uniquement composé de personnalités légitimées par un mandat.

Le futur Lycée international de Londres à Brent

Le futur Lycée international de Londres à Brent

Entre 2011 et aujourd’hui, c’est une « belle réussite, s’est-il félicité dans l’école en chantier de Brent, car c’est surtout un travail d’équipe que nous avons pu conduire grâce au plan Ecole avec toute la communauté scolaire et éducative française avec comme seul objectif commun l’intérêt de nos enfants ». En effet, après les 600 nouvelles places du CFBL, le plan va permettre d’en ajouter le double grâce au lycée de Wembley !

L’ambassadeur a brièvement rappelé combien la route fut parfois chaotique et incertaine, pour mieux valoriser le travail de partenariat entre l’ambassade, l’AEFE et les équipes du FEPT (lire : “Plan Ecole : comment redynamiser l’enseignement français à l’étranger ?” du 10 mai 2013).

A quelques jours de la fin de son mandat au Royaume-Uni, Bernard Emié retiendra volontiers que de nombreux obstacles ont été franchis grâce à la « qualité de la relation bilatérale franco-britannique à tous les niveaux », saluant chaleureusement Muhammed Butt, Leader of the Council, et les autorités municipales auprès de qui « le dialogue et la coopération ont été riches,  fructueux et faciles ».

Saluons aussi l’action de nos trois trustees du French Education Property Trust Limited (FEPT) : Arnaud Vaissié, Jean-Pierre Mustier et Richard Fairbairn. Le FEPT, organisme à but non lucratif de droit anglais, a emprunté la somme de 40 millions de livres destinés à financer les travaux de l’école. La communauté scolaire a également pu compter sur l’implication financière d’entreprises françaises, inscrites à la Chambre de commerce française en Grande-Bretagne, pour une dizaine de millions de livres complémentaires.

Amplifiant les hommages et alimentant l’enthousiasme général de cette soirée officielle, les médias sont venus manifester leur vif intérêt pour le futur Lycée international de Londres. En particulier, le Journal de 20 heures de France2 a souligné la qualité et le modernisme des infrastructures pour soutenir une pédagogie qui doit répondre « aux défis d’une société nouvelle, internationale, multilingue et connectée », a résumé notre ambassadeur. Par ailleurs, je vous recommande l’article de Nicolas Madeleine: Un nouveau lycée français à Londres pour faire face à l’afflux d’expatriés – Les Echos, du 18 juin 2014.

Pose de la 1ère pierre du Lycée international de Londres du 17 juin 2014. (g. à d.) : Véronique Cartoux, Arnaud Vaissié, Olivier Cadic, Morgane Marot, Bernard Emié, Sophie Routier, Marie-Claire Sparrow et Stéphane Rambosson

Pose de la 1ère pierre du Lycée international de Londres du 17 juin 2014. (g. à d.) : Véronique Cartoux, Arnaud Vaissié, Olivier Cadic, Morgane Marot, Bernard Emié, Sophie Routier, Marie-Claire Sparrow et Stéphane Rambosson

Personne n’en doute : nos lycéens recevront le meilleur. Cela suffit au bonheur de tous les acteurs du plan Ecole que Bernard Emié a incité à être « fiers » d’avoir si bien travaillé au service du rayonnement de la France à Londres.

Lire : Texte de l’intervention de M. Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni : Pose de la première pierre du Lycée international de Londres du 17 juin 2014.

Crédit photos : Valérie Sieyes

Une semaine de la francophonie sous le signe de l’inventivité lexicale

A l’occasion de la Semaine de la langue française et de la Francophonie, notre ambassadeur, Bernard Emié, a réuni ses homologues des pays francophones le 20 mars dernier, à l’Institut français, pour “célébrer ensemble notre amour de la langue et de la culture françaises”.

Bernard Emié a aussi convié un immense ambassadeur de la langue française : l’humour.

Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni, s'est prêté au jeu « Dis-moi dix mots »

Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni, s’est prêté au jeu « Dis-moi dix mots »

Il a pratiqué un petit exercice de style en écho à l’opération « Dis-moi dix mots ». Le jeu consiste à s’approprier dix mots imposés et donner libre cours à sa créativité à travers toute production intellectuelle ou artistique. L’occasion était trop belle pour un esprit espiègle de ne pas chambarder un peu une allocution officielle en la parsemant de mots aussi improbables que ouf, zigzag, tohu-bohu, timbré ou faribole.

Cette trouvaille de notre ambassadeur pour “ambiancer” la soirée a joliment servi l’esprit de la francophonie, si inhérent à l’inventivité lexicale. Dans son discours, il a égrené diverses initiatives et mis à l’honneur ses contributeurs, comme le bureau Wallonie, auteur d’un questionnaire Vive la Francophonie  à destination de tous les établissements du second cycle en Angleterre et au Pays de Galles.

En évoquant la capacité d’initiative de l’Institut français, Bernard Emié a parlé du projet de restauration de sa bibliothèque de style Art déco, patrimoine classé, qui “participe pleinement au rayonnement de la francophonie”.  Les nouvelles sont bonnes puisque la première phase des travaux a été lancée mi-janvier, grâce au concours de généreux mécènes. Au cœur de cette campagne de levée de fonds, l’ambassadeur a salué l’« implication” décisive de Marc Mourre, président du Trust des Amis de l’Institut.

En effet, £800.000 ont déjà été récoltés qui permettront de rendre sa décoration d’origine à la salle de lecture de l’Institut (parquets, vitraux, boiseries) qui est la plus grande bibliothèque française à l’étranger. Il ne s’agit que d’une première étape, comme nous l’avait expliqué Laurent Burin des Roziers qui dirige l’Institut (lire : “L’Institut français de Londres sollicite votre participation pour rénover sa médiathèque” du 09 juin 2013). Afin de créer un « pôle étude et création » ou agrandir la bibliothèque pour enfants, des fonds supplémentaires sont nécessaires. Merci d’adresser vos dons en vous rendant sur cette page internet dédiée chez BigGive.

Puisque cette superbe bibliothèque demeure ouverte au public pendant sa rénovation, l’ambassadeur n’a pas manqué d’inviter tout un chacun à venir « s’enlivrer” en pareil endroit !

En guise d’attraction, Laurent Burin des Roziers et son équipe avaient organisé des joutes d’improvisation entre 2 équipes de 5 comédiens, impressionnants de facilité dans l’imagination et le jeu collectif. Certains venaient de France et d’autres de beaucoup plus loin : Canadiens, Québécois, Belges, Suisses ou Libanais, mais tous partagent la même ambition de faire fructifier un héritage commun : la langue de Molière. Et pour cause, les matches d’improvisation sont une création spécifiquement francophone : la Ligue nationale d’improvisation est née au Québec en 1977 !

J’ai eu l’honneur d’assister à ce spectacle assis aux côtés de l’ambassadrice du Liban, Inaam Osseiran, qui est diplômée de droit français. Nous avons échangé quelques mots lors du cocktail auquel l’ambassadeur nous avait convié à boire à “tire-larigot”, trouvant là matière à placer le dernier mot de sa liste, en cette fin de journée internationale de la francophonie effervescente et fraternelle.

L’année 2014 va raviver notre devoir de mémoire


En 2014, les peuples des cinq continents vont commémorer le centenaire de la Première guerre. On se souviendra aussi du 70ème anniversaire du Débarquement de Normandie.

Bernard Emié, ambassadeur de France, et Olivier Cadic au cimetière de Brookwood, devant le monument où figurent les noms des 226 Français Libres, aviateurs, marins et soldats

Bernard Emié, ambassadeur de France, et Olivier Cadic au cimetière de Brookwood, devant le monument où figurent les noms des 226 Français Libres, aviateurs, marins et soldats

Qu’est-ce que le devoir de mémoire ? Ne pas oublier ceux qui ont payé de leur vie notre liberté, a dit Bernard Emié, notre ambassadeur, le 11 novembre dernier devant la statue de maréchal Foch à Grosvenor garden.

Quelques drapeaux qui claquent au vent, un air de clairon qui fige l’assistance, des paroles protocolaires… la mise en scène peut paraitre bien sommaire, mais le sens est profond, abyssal même. “Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre”, pensait Winston Churchill, lui, qui a vécu les deux guerres. Il suffit à notre bonheur que les soldats portent des uniformes de parade et des fusils vides, parce que “c’est avant tout la paix que nous célébrons aujourd’hui”, a rappelé Bernard Emié dans son discours.

Au cours de la Grande guerre, un million trois cent mille soldats français, de tous âges et de toutes conditions, ne sont jamais revenus dans leurs foyers. “Sacrifice ultime”, “morts au champ d’honneur”, nous les payons de mots, certes, mais perpétuer leur souvenir fait assurément avancer l’humanité. Cent ans après, nous partageons la même monnaie avec l’Allemagne…

Lors des cérémonies de l’Armistice, notre ambassadeur de France à Londres s’est rendu, pour la première fois, au cimetière de Brookwood, le plus grand d’Angleterre, où reposent plus de 5000 combattants de toutes nationalités.

Brookwood 1 nov 2013

Bernard Emié salue Guy Audibert, pdt de l’association des Anciens combattants. En arrière-plan, Olivier Renard, pdt du Souvenir Français au Royaume-Uni. Au premier-plan, le contre-amiral Henri Schricke, élevé au rang d’officier de la légion d’honneur, le jour même, par notre ambassadeur.

Bernard Emié s’est recueilli devant le carré français où se projette l’ombre de la croix de Lorraine lorsqu’un rayon de soleil parait. Ce plan de verdure regroupe “226 tombes des Forces françaises libres, marquées par la croix latine, le croissant ou l’étoile de David”, nous a-t-il fait observer en expliquant que “les hommes et les femmes de la France Libre, par leur exil patriotique, sont venus servir l’espoir et l’ambition d’une France fidèle à elle-même, celle qu’incarnait le Général de Gaulle”.

Ils sont morts “pour une certaine idée de la France” a-t-il résumé, en citant ces mots célèbres du Général.

Cette vision gaullienne de la France outrepasse largement le cadre guerrier : elle a suffisamment de chaleur et de lumière pour rappeler le peuple français à son propre destin.

Nous l’avons compris lorsque l’ambassadeur nous a lu ce fameux extrait des Mémoires de Guerre: “La France n’est réellement elle-même qu’au premier rang : que seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays tel qu’il est, parmi les autres, tels qu’ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans grandeur”.

Après la cérémonie, notre ambassadeur s’est rendu dans le pub de Brookwood pour partager le verre de l’amitié avec nos anciens combattants.

Sa venue à Brookwood constitue un geste fort qui a touché tous ceux qui sont attachés au devoir de mémoire. Lire Discours de Bernard Emié – Cérémonie du souvenir au cimetière militaire de Brookwood – 2013 (fichier pdf)

Cérémonies du 11 novembre : à chaque Français, son Bleuet !

Outre-Manche, afficher son patriotisme ne souffre d’aucune ambigüité et rendre hommage aux anciens combattants ne suscite aucun sarcasme. Chaque Britannique, jeune et moins jeune, en arborant fièrement son poppy à la boutonnière, nous montre que le devoir de mémoire peut aussi être une démonstration vivifiante du « vivre ensemble » pour tout un peuple.

Je vous propose de surnager dans la mer rouge des poppies en exhibant bien haut votre Bleuet ! Cette petite fleur en papier doit sa couleur à l’uniforme bleu horizon de nos Poilus. Nous sommes de plus en plus nombreux à réveiller cette tradition française presque tombée en désuétude. Les premières ventes à Londres ont eu lieu en 2011 sous l’impulsion du colonel Laurent Kolodziej (lire : “Comment aider au foisonnement des Bleuets de France au Royaume-Uni ?” du 07 octobre 2012).

Nous serons loin de faire la moindre concurrence aux Anglais, mais la manifestation de notre esprit civique contribuera à aider au sort des victimes de guerre et celui des anciens combattants à travers l’organisme caritatif des Bleuets de France.

Le colonel Alain Bayle a pris le relais de son prédécesseur à Londres pour dynamiser le port du bleuet. La liste de points de vente s’allonge au Royaume-Uni:

À Londres : Consulat général de France à Londres ; Institut français de Londres ; Lycée français Charles de Gaulle ; Collège français bilingue de Londres ; Royal Hospital Chelsea et de nombreux commerçants français à South Kensington !
À l’extérieur de Londres : certains Consuls honoraires : Plymouth, Gibraltar, Notthingham (Chesterfield), Newcastle, Glasgow ; Consulat d’Edimbourg ; Maison des français à Oxford
Auprès des associations françaises au Royaume-Uni : AMAC, Souvenir Français, Français Libres, Ordre National du mérite, réservistes de Londres, Scout de France, Londres Accueil et UFE GB

Je vous présente le déroulement des cérémonies de « la journée en hommage à tous les morts pour la France » qui auront lieu le lundi 11 novembre :

11h00 – Cérémonie devant la statue du maréchal Foch, Grosvenor Gardens,
– Allocution de l’ambassadeur de France
– Remise de décoration au docteur Stephen Weiss et au contre amiral Henri Schricke
– Dépôt de gerbes
– Minute de silence
– Marseillaise
– Rencontre des délégations par notre ambassadeur

13h30 – Cérémonie au carré français du cimetière militaire de Brookwood (Surrey)
– Allocution de l’ambassadeur de France
– Dépôt de gerbes
– Minute de silence
– Marseillaise

A noter qu’une messe en souvenir des disparus se déroulera le samedi 9 novembre à 18h00 en l’église Notre Dame de France.

J’espère vous retrouver fraternellement en ce jour emblématique, avant de célébrer l’an prochain le centenaire de la Grande guerre.

Le plan Ecole enregistre de nouveaux progrès

Chaque semestre, depuis cinq ans déjà, l’ambassadeur réunit le comité de pilotage du plan Ecole. Cette tradition fut initiée par Maurice Gourdault-Montagne en 2008. Et depuis cinq ans, nous faisons le point sur les avancées des trois objectifs définis à l’origine.

Je vous invite à prendre connaissance de nos progrès en lisant le compte rendu de notre dernière réunion, sous la houlette de notre ambassadeur Bernard Emié (lire : 20130701-CR Comité de Pilotage).

Je me suis clairement réjoui de l’atteinte de notre premier objectif : la création de 1500 places supplémentaires dans l’enseignement français à l’étranger. Nous avions prévu trois ans pour y parvenir. Nous en mettrons sept. Cela tempère un peu mon enthousiasme car je mesure la frustration des parents dont les enfants n’obtiennent toujours pas de places. Ils étaient encore largement plus de 1 000 dans ce cas cette année.

Comme vous pourrez le découvrir dans le compte-rendu, le groupe de travail chargé d’analyser l’organisation des flux d’élèves entre les différentes écoles primaires et secondaires après l’ouverture du futur lycée de Wembley a abouti à de nombreux points d’accord. Mais il n’est pas parvenu à un consensus complet.

Pourquoi donner une priorité d’accès au lycée Charles de Gaulle (CDG) aux seuls élèves issus des écoles annexes de ce lycée? Cette proposition de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, n’a pas obtenu l’assentiment du comité. J’ai suggéré que la discussion sur la gestion des flux d’élèves se poursuive au second semestre.

J’ai aussi souligné que nous devrons poursuivre l’accroissement du nombre de places une fois que le lycée de Wembley sera ouvert, à la rentrée 2015, parce que la pénurie reste prévisible. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé la participation d’Yves Aubin de la Messuzière, président de la Mission laïque Française (MLF), à notre prochain comité de pilotage. Il sera en effet intéressant d’entendre la vision de la MLF qui constitue le second réseau d’écoles françaises à l’étranger après l’AEFE.

L’ambassadeur a également accepté ma suggestion de prévoir la participation à nos réunions de Sabine Paradis, directrice de l’EIFA, Ecole internationale franco-anglaise, ouverte il y a un an seulement à Portland Place, au centre de Londres.

En outre, j’ai mis l’accent sur l’objectif n°2 du plan Ecole, dédié au développement des écoles bilingues franco-anglaises. Il faut saluer le travail de l’équipe dédiée à ce dessein en mai dernier et animée par Bénédicte Yue (lire : “Le plan Ecole va permettre de doubler le nombre d’écoles bilingues” du 31 mai 2013).

Le rôle joué par Bénédicte dans la création de la Free school de Culham justifie qu’elle puisse siéger au comité de pilotage pour offrir le regard des parents d’élèves dans le cadre du développement des filières bilingues au Royaume-Uni. De plus, pour favoriser la dynamique de cet objectif n°2, j’ai proposé qu’une journée d’information consacrée à la création de « Free schools » bilingues soit organisée à l’intention des écoles du programme Flam. L’association «Parapluie» qui fédère les écoles Flam sur le sol britannique se réunira le 1er décembre prochain. J’espère qu’elle pourra encadrer cette manifestation (lire : “« Créer une free school bilingue: pourquoi pas vous ? » par Bénédicte Yue” du 20 septembre 2013).

Au sujet des écoles Flam, qui sont une cinquantaine au Royaume-Uni, le plan Ecole a permis de faire émerger « le réseau le plus dense en Europe et dans le monde pour un pays de cette taille » selon les termes de notre ambassadeur. Bernard Emié ajoute justement que ce réseau est « arrivé à maturité » et que « sa professionnalisation est devenue un enjeu majeur », d’autant que «ces “petites écoles” sont bien souvent le seul point d’ancrage francophone dans des régions entières. »

Il est néanmoins regrettable que le gouvernement socialiste ait mis fin à la transparence concernant l’attribution des subventions par le ministère des Affaires étrangères aux écoles Flam du Royaume-Uni. Seules 13 petites écoles Flam bénéficieraient d’une aide du ministère aujourd’hui sans que nous sachions ce qu’elles ont reçu…

L’ambassadeur a répondu que ses services donneraient satisfaction à mon souci de transparence en 2013. C’était le 1er juillet dernier. Quatre mois plus tard, l’information n’a toujours pas été diffusée, ni à moi, ni aux élus.

De son côté, notre députée Axelle Lemaire a confié aux élus de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, en mars dernier, qu’elle avait accordé l’ensemble de sa réserve parlementaire 2012 (estimée à 130.000 euros) aux petites écoles Flam. Contrairement à son engagement, elle ne nous a jamais communiqué la liste des heureux bénéficiaires de son bon vouloir.

Il souffle comme un parfum de clientélisme et d’opacité autour des aides publiques liées au programme Flam, une situation qui tranche nettement avec l’époque précédente sous l’ancienne majorité (lire : “Programme Flam : le changement c’est on ne sait plus qui est subventionné !” du 06 avril 2013).

Souhaitons que notre députée reprenne à son compte les règles de bonne conduite qu’elle sait si bien rappeler aux autres.

Photo Flickr de Blondie 478

Dans les pas de l’abbé Pierre

On peut souffrir de diverses privations, mais rien n’est comparable à la détresse de se sentir socialement inutile. Personne pour vous confier un travail, ni personne pour vous accorder intérêt ou affection. C’est pourquoi Emmaüs porte plus qu’il n’apporte. Emmaüs incarne l’espérance, “cette petite fille de rien du tout” qu’affectionnait Charles Péguy, la petite Espérance, seule dans son coin, dont on remarque à peine la présence au milieu du tumulte des adultes.

La silhouette voutée d’un homme au béret noir, flanqué d’une vareuse grise, chemine dans le cœur de chaque Français. Depuis l’hiver 54, ses rêves fous d’amour du prochain, ses harangues contre l’indifférence, ses combats en tête d’une armée de chiffonniers devraient le rendre dérisoire à nos yeux, ils nous le rendent invincible.

Du reste, sur ce blog consacré aux Français du Royaume-Uni, mes premiers billets ont été consacrés à Emmaüs UK (lire : “Si chaque Français du Royaume-Uni parle d’Emmaüs à quatre Britanniques…” du 12 mai 2008), puis j’ai constamment relayé la démarche de son fondateur, Selwyn Image, qui me confiait, l’an dernier, lors du cinquième anniversaire de la disparition de l’abbé Pierre : « C’est malheureux à dire, mais on a de plus en plus besoin de nous » (lire : “Emmaüs UK fait honneur à son fondateur” du 22 janvier 2012).

Emmaüs UK vient juste de célébrer des 22 ans. L’association existe simplement parce que “la pauvreté n’a pas de frontière”, nous a rappelé Bernard Emié, ambassadeur de France à Londres, le 1er juillet dernier. En organisant une soirée à la Résidence pour faire connaître l’association à des donateurs, il tenait à pérenniser officiellement le soutien apporté par son prédécesseur, Maurice Gourdault-Montagne, à l’œuvre internationale de l’abbé Pierre.

De l’aveu de Bernard Emié, sa visite auprès de la communauté Emmaus installée Cambridge fut marquante. L’aventure anglaise de l’association avait en effet commencé à Cambridge, en 1991, où trône depuis 2011 une sculpture en fer, haute de 4,60m, à l’effigie de l’abbé Pierre, réalisée et offerte par Tony Hillier (lire : “Emmaüs UK fête ses 20 ans !” du 06 juillet 2011).

En compagnie de son épouse, Bernard Emié a longuement rencontré ceux qui furent un temps déclassés, fragilisés, puis marginalisés. Qu’espèrent-ils aujourd’hui ? “Une vie digne et, ce qui m’a beaucoup frappé en discutant avec les compagnons de Cambridge : un nouveau départ”, rapporte l’ambassadeur.

Par ailleurs, Bernard Emié se montre toujours “fasciné par la capacité de nos amis britanniques à parler d’Emmaüs”, un fait qui doit encourager la communauté française à jouer un “rôle d’ambassadeur” en faveur de l’association. Il a aussi salué l’engagement personnel de la duchesse de Cornouailles, épouse du prince Charles, en qualité de marraine de l’association britannique, qui mieux que personne sait mobiliser l’attention des médias sur le travail d’Emmaüs UK.

Le fondateur de la première communauté Emmaus à Cambridge, Selwyn Image, est revenu avec émotion sur sa rencontre avec l’abbé Pierre, il y a 22 ans. Depuis, Emmaus UK est devenu le second réseau dans le monde, après celui de la France ! La branche britannique du mouvement aide à ce jour 590 compagnons sans abri et s’articule autour de 24 communautés à travers tout le Royaume-Uni.

Duncan Gall, pour sa part, est venu raconter l’histoire édifiante de son père dont la vie bascula le jour où il reçut son avis d’expulsion. Sans logis, il sombra dans l’alcoolisme et tout le monde perdit sa trace. Emmaus UK lui a permis de retrouver un toit, un emploi, une dignité. Quelques années plus tard, son père l’invitait à son mariage entouré de 150 personnes de la communauté !

Par son récit touchant, Duncan a nous fait comprendre que donner un toit aux déshérités n’est qu’une première étape pour les communautés qui visent à reconstruire les individus en leur redonnant une utilité sociale, autrement dit un emploi.

Je vous invite à découvrir et soutenir l’action d’Emmaus en Grande-Bretagne : www.emmaus.org.uk
Vous pouvez les aider en contactant Anne Zwirlein au 01223 379 251 ou à cette adresse : contact@emmaus.org.uk

Arnaud Vaissié devient officier dans l’Ordre national du Mérite

Notre République a distingué Arnaud Vaissié le 5 février 2013 à Londres.

Arnaud Vaissié, président de la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne et Bernard Emié, ambassadeur de France.

Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni, lui a remis les insignes d’officier dans l’Ordre national du Mérite pour son action au sein de la communauté d’affaires française et son esprit d’initiative au service de l’enseignement et de la culture française outre-Manche.

Etre au service de sa communauté, Arnaud Vaissié en a même fait son métier, dès 1985, en créant un service d’assistance médicale aux expatriés et voyageurs d’affaires. Le groupe International SOS, dont il est le Pdg, fédère désormais 10.000 salariés opérant dans 70 pays. Notons que l’entreprise compte parmi les mécènes les plus généreux et fidèles de l’Institut français de Londres.

Arnaud est aujourd’hui président de la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne, après avoir présidé la Section des conseillers du commerce extérieur de la France au Royaume-Uni de 2003 à 2007. Sa réputation s’est également renforcée grâce au “Cercle d’outre-Manche”, un think tank de dirigeants français qu’il a co-fondé en 2004 et dont les idées ont inspiré quelques mesures du gouvernement précédent. “Vous êtes un allié majeur de notre diplomatie d’influence et de notre réussite économique dans ce pays qui est notre premier excédent commercial dans le monde”, a résumé notre ambassadeur.

Je vous invite à lire le discours haut en couleurs de Bernard Emié afin de découvrir le parcours émérite et international d’Arnaud Vaissié : Discours de SEM Bernard Emié – Cérémonie Arnaud Vaissié – 05.02.2013 (fichier pdf). Je vais, quant à moi, apporter mon éclairage dans le cadre du plan Ecole, où j’ai eu le plaisir de travailler à ses côtés.

Et le plan Ecole a eu grandement besoin de son expérience et de son intuition d’entrepreneur. Arnaud a le coup d’oeil, celui des grands généraux arrivant sur le champ de bataille, cette capacité de saisir instantanément une situation, ses tenants et donner la parade. “Vous avez été un acteur décisif et majeur dans la création du nouveau Collège français bilingue de Londres”, a salué Bernard Emié, avant de rappeler que le dernier établissement secondaire ouvert dans la capitale britannique datait de…1915.

Pour l’anecdote, suite au lancement du plan Ecole par Maurice Gourdault-Montagne, le précédent ambassadeur, en juin 2008, j’avais demandé à rencontrer Arnaud Vaissié car je savais qu’il avait travaillé par le passé sur le projet d’une nouvelle école à Londres et… qu’il avait renoncé. Son constat fut net : sans le recours d’un professionnel aguerri, disponible à plein temps pour conduire le projet, nous n’avions aucune chance de réussir. C’est pourquoi Michel Monsauret et moi-même avons soutenu le recrutement d’un chargé de mission, au titre de la première action du plan Ecole. Ce nouveau collaborateur fut le brillant Frédéric de la Borderie. Un an plus tard, en septembre 2009, toutes les conditions étaient enfin réunies pour permettre à Arnaud Vaissié de donner toute la mesure de son talent et aussi faire jouer son réseau pour concrétiser une idée qui semblait, aux yeux de beaucoup, bien chimérique.

Nommé président du comité de gestion du futur collège bilingue, le CFBL, Arnaud Vaissié fait feu de tout bois. Il coordonne l’équipe qui va présenter le projet pédagogique et s’attelle aux aspects financiers et immobiliers de la question. Il devient l’un des trois «trustees» du French Education Property Trust, juridiquement une association qui va acquérir le bâtiment de l’école et obtenir la garantie de l’Etat. Entouré de Jean-Pierre Mustier, Richard Fairbairn et Frédéric de la Borderie, Arnaud s’attaque à la levée de fonds auprès de grandes entreprises et aux négociations bancaires pour décrocher des taux minimaux. Le montage mis en oeuvre repose sur le principe d’un portage financier qui permet de cautionner de futurs établissements (lire : “Kentish Town : Un modèle de financement inventif et pérenne” du 15 novembre 2009). Ce dispositif original “va servir de précédent, de référence à Londres et dans le monde pour les communautés françaises à l’étranger”, souligne l’ambassadeur.

Ultime péripétie, l’équipe devra pallier la faillite du maitre d’oeuvre du chantier du collège qui ouvrira ses portes, comme prévu, en septembre 2011, dans le quartier de Kentish Town (lire : “Rentrée des classes historique à Londres” du 22 septembre 2011).

Toujours dans le cadre du plan Ecole (objectif 1), une nouvelle échéance attend Arnaud Vaissié en 2015 avec l’ouverture d’un troisième établissement à Brent, près de Wembley, déjà dument garanti par l’Etat et soutenu par l’AEFE, tout comme l’ambassade de France (lire : “Le troisième collège français de Londres ouvrira à Brent” du 19 décembre 2012)

“Vous avez montré l’exemple, cher Arnaud, en mettant votre générosité, votre temps mais aussi vos compétences au service de nos enfants, de leurs parents et plus globalement du renforcement de l’influence de la France au Royaume-Uni”, distille en conclusion Bernard Emié, ce 5 février dernier, devant Claire, la charmante et contributive épouse d’Arnaud, ses enfants, tous ses amis et collaborateurs.

Compétent, assurément, jusqu’à forcer l’admiration de chacun, et généreux, absolument, au point devenir la figure tutélaire des Français de Grande-Bretagne, puisqu’on trouve partout trace de sa bienveillance et de ses initiatives, dans le monde des affaires, de l’éducation ou de la culture, nous l’avons vu, mais également sur le terrain social ou celui de l’accueil de nos jeunes compatriotes, comme on vous le racontera volontiers au Dispensaire français ou encore au centre Charles Péguy.

Photo Flickr de French Embassy in the UK

Le plan Emploi accomplit son premier objectif !

Signature de la convention entre le Centre Charles Péguy et six entreprises socialement responsables

Je vous en ai souvent parlé : l’objectif n°1 du plan Emploi visait à pérenniser et renforcer l’action du centre Charles Péguy à Londres qui a pour mission d’accueillir et de faciliter l’intégration des jeunes français sur le sol britannique, notamment en les aidant à trouver un emploi.

Le centre Péguy, présidé par Guillaume Dufresne, a toujours tenu son rôle à merveille en permettant chaque année de placer 700 compatriotes, principalement dans le domaine de la restauration, de l’hôtellerie, des soins à la personne et des services familiaux. Sous la direction de Marine Deneux, seuls deux chargés Emploi sont dédiés à cette vaste tâche. Ses locaux accueillent près de 10.000 Jeunes par an, âgés de 20 à 25 ans, venus tenter leur chance au Royaume-Uni, sans aucun billet de retour et parfois dans une totale improvisation.

Et pourtant, le centre Péguy a bien failli disparaitre. C’était il y a deux ans. Il semble aujourd’hui sauvé grâce au plan Emploi, dont l’objectif 1 lui était consacré (lire : “Le centre Charles Péguy, pivot du Plan Emploi” du 12 novembre 2010).

Ce plan Emploi que j’appelais de mes voeux, sur le modèle du plan Ecole, est officiellement né le 22 février 2010, de la détermination de notre ancien consul, Edouard Braine, personnellement soucieux du parcours erratique de ces “Oubliés de Saint Pancras” qui ignorent souvent que l’Etat français peut les aider même à Londres, lorsqu’ils débarquent de l’Eurostar (lire : “Le plan Emploi fête ses deux ans” du 01 mars 2012).

Ainsi donc l’objectif 1 du plan Emploi est atteint. Trois faits rendent tangibles cette affirmation.

En premier lieu, dès l’année dernière, la subvention publique de 55.000 euros a été reconduite, sous l’effet d’une forte et audible mobilisation des élus de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), de l’UFE GB et de Pierre Dagonnot, Président de l’ADFE UK.  (lire : “Le centre Charles Péguy financé et médiatisé” du 25 mars, 2011)

Ensuite, le sénateur André Ferrand avait soutenu ma demande d’attribution de la réserve parlementaire de 15.000 euros pour financer les investissements informatiques et mobiliers du centre Péguy, notamment pour offrir des outils de travail à un chargé Emploi supplémentaire (lire Lettre Ferrand 18.01.2011).

Et l’embauche de ce chargé Emploi supplémentaire, troisième point, vient d’être rendue possible grâce à la générosité de six entreprises implantées au Royaume-Uni. En finançant, à hauteur de 7000 Livres par an, la rémunération ce nouveau collaborateur, ils permettront au centre Péguy de passer allègrement la barre des 1000 emplois pourvus par an !

Le 27 septembre dernier, journée qualifiée d’historique par Guillaume Dufresne, une convention de partenariat, souscrite pour une période de trois ans renouvelable, a été signée entre le centre Charles Péguy et ces entreprises françaises “socialement responsables” : Bouygues UK, Edf Energy, Eurotunnel, Fondation Société Générale, International Sos, TLS Contact. J’adresse mes félicitations à Véronique Revington qui s’est mise en quête de trouver ces fonds privés, dans le cadre des missions du consulat.

Les représentants de ces six entreprises ont eu les honneurs de la République en étant chaleureusement remerciés par Bernard Emié, notre ambassadeur.

Signature du partenariat public-privé avec le centre Charles Péguy, le 27 septembre 2012. (g à d) : Peter Alfandery, Bruno Deschamps, Philippe Chalon, Guillaume Dufresne, Madani Sow, Bernard Emié, Vincent de Rivaz, Axelle Lemaire, Edouard Braine, Cécile Jouenne-Lanne, Bertrand Weisgerber et Olivier Cadic.

Lors de la cérémonie, j’ai eu le loisir de rappeler que cette journée était l’aboutissement d’un travail de longue haleine et de souligner combien le partenariat public-privé était une solution d’avenir. J’ai défendu cette vision dès la création du plan Emploi. Aujourd’hui, l’idée d’associer les entreprises privées dans une démarche en faveur de l’emploi est officiellement soutenue par le ministère des Affaires étrangères et tous les conseillers élus à l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger (lire : François Fillon à Londres : « Votre communauté donne l’exemple » du 16 janvier 2011)

Peter Alphandéry, vice-Président de la Chambre de commerce franco-britannique, a paraphé le document, tout comme les conseillers du Commerce extérieur, représentés par Bruno Deschamps qui est venu offrir à Péguy un coaching/parrainage gratuit afin d’aider le centre à  professionnaliser ses pratiques et diversifier les emplois proposés.

L’objectif n°1 du plan Emploi était à la fois ambitieux et atteignable dès lors que efforts des décideurs du public et du privé se sont conjugués vers ce noble dessein d’offrir une expérience internationale à nos jeunes les plus entreprenants et, par-dessus tout, une espérance !

Les six entreprises signataires qui ont décidé de relayer l’action publique en finançant le centre Charles Péguy pour favoriser l’emploi des jeunes Français au Royaume-Uni :
Bouygues UK, représenté par son président Madani Sow.
EDF Energy représenté par son CEO, Vincent de Rivaz,
Eurotunnel représenté par son président Jacques Gounon,
Fondation de la Société Générale, par le truchement du président de la Société Générale au Royaume-Uni, représentée par Ian Fisher,
International SOS représenté par son président Arnaud Vaissié,
TLS et sa maison mère Téléperformance représentée par son vice président M. Weissberger.

Crédit photo : Pearl Marjorie Draps

2012, cru exceptionnel pour le cinéma français au Royaume-Uni

Natacha Antolini (Institut français), Bernard Emie (ambassadeur de France), Patricia Connell (France in London), Eleonore de Mailly Nesle (France in London)

“The Artist” n’en finit plus de collectionner les distinctions. Il a été consacré meilleur film par le « London’s Favourite French Film », un rendez-vous désormais incontournable qui célèbre le film français au Royaume-Uni, à l’initiative de France in London, le site dirigé par Patricia Connell.

Rappelons que Entertainment film distributors, distributeur du film The Artist au Royaume-Uni avait déjà reçu à Londres même les Academy Awards du meilleur film et du meilleur acteur.

Ce 9ème festival a récompensé une dizaine films français en s’appuyant sur les votes en ligne de plus de 5,000 cinéphiles outre-Manche, notamment  « Potiche » avec Catherine Deneuve et Gérard Depardieu, ou « Elle s’appelait Sarah » avec Kristin Scott Thomas, tous deux distribués par Studio Canal.

Le palmarès a été dévoilé devant 240 personnes réunies au cinéma Lumière de l’Institut français, lors d’une cérémonie placée sous le patronage de l’ambassadeur de France Bernard Emié et inaugurée par Laurent Burin des Roziers, directeur de l’Institut. Cette soirée de gala a été rendue possible grâce au partenariat d’entreprises tricolores, dont The City Apartment, Perrier Jouët, Eurostar, Androuët, Histoire du Vin, Maison Blanc et Renault. Qui a dit que les entreprises françaises ne travaillaient pas de concert à l’étranger ?

Michael Wilde (Entertainment film distributors) présentant “Intouchables”

2012 marquera une année exceptionnelle pour le cinéma français dont 40 films ont été projetés dans les salles britanniques. Il y a toutes les chances que Entertainment film distributors soit de nouveau à la fête lors du prochain festival puisqu’il assure la distribution du film «Intouchables» qui fut projeté à cette occasion en avant-première de sa sortie au Royaume-Uni.

Comptabilisant 23,11 millions d’entrées dans le monde, le film réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache a déjà battu tous les records de fréquentation pour un film français projeté hors de nos frontières, avant même sa sortie au Royaume-Uni.

Si ce n’est pas déjà fait, je vous recommande d’aller voir cette comédie, formidablement portée par François Cluzet et Omar Sy. Elle possède cette vertu toute particulière de montrer que le handicap ne devait jamais être synonyme d’incapacité et d’exclusion.

Comment aider au foisonnement des Bleuets de France au Royaume-Uni ?

Ceux qui vivent au Royaume-Uni savent que le 11 novembre n’est pas un jour ordinaire. Chacun veut témoigner ostensiblement de son civisme et de sa solidarité : à chaque Anglais, son Poppy. Et à chaque Français ? Son Bleuet, évidemment !

Une gageure qui prend tournure. Il ne s’agit pas d’imiter une pratique fort populaire outre-Manche, mais plutôt de raviver notre propre tradition du Bleuet, en référence à la couleur des uniformes des Poilus, née en 1934 et dont l’engouement s’est progressivement estompé.

Il fut un temps où le général de Gaulle arborait un signe bleu sur sa veste.  En 2011, le colonel Laurent Kolodziej a rallumé le flambeau à Londres. Il affirmait justement que “Bleuet et Poppy ont la même origine, véhiculent les mêmes valeurs de solidarité et de souvenir et les réunir aurait donc beaucoup de sens”. (lire : “La mémoire en partage et le Bleuet à la boutonnière” du 15 novembre 2011)

Colonel Alain Bayle, attaché de Défense adjoint Terre près de l’ambassade de France, en charge de l’opération Bleuet

Pour sa première année de lancement, Londres a récolté 1651€. Un résultat qui “ferait rougir quelques grandes agglomérations françaises”, écrivait le magazine du Bleuet de France. L’opération se fit dans l’urgence et le regret de n’avoir pu multiplier les points de distribution (lire : “Bilan de la première campagne du Bleuet à Londres” du 06 décembre 2011).

Justement, pour la campagne 2012, je vous invite à vous mobiliser pour créer des points de diffusion et ainsi collecter des fonds au profit de l’Office national des anciens combattants et des victimes de guerre.

Si vous souhaitez créer un point de diffusion du Bleuet au Royaume-Uni, merci de vous faire connaitre par email à cette adresse : bleuet2012uk@gmail.com.

Concrètement, quel objectif est-il souhaitable pour 2012 ? Le Bleuet de France a recueilli 1.070.000 euros en France. Si on considère que 0,5% des Français vivent au Royaume-Uni, il faudrait donc que nous nous mobilisions pour atteindre 5.350€  pour faire aussi bien que les Français de l’Hexagone, soit trois fois mieux qu’en 2011.

Cette année, nous travaillerons sous la responsabilité du colonel Alain Bayle, responsable au sein de la mission Défense du volet “Devoir de Mémoire”, en relation avec l’Office national des anciens combattants à Paris. Il succède au  colonel Kolodziej reparti en France en août dernier.

On se souvient que le colonel Alain Bayle a été élevé au rang d’officier de l’Ordre national du mérite, l’an dernier, par Bernard Emié, notre ambassadeur, grand facilitateur et promoteur du Bleuet, lui aussi (Texte de l’intervention de Bernard Emié, lors de la remise).

A l’occasion du 11 novembre 2012 et des semaines précédentes, j’appelle la communauté française à poursuivre la dynamique du “Bleuet de France” pour faire écho à la spectaculaire campagne du Poppy.

La liste des points de diffusion sera publiée sur ce blog et transmise dans ma prochaine lettre d’information, début novembre. Pour recevoir un courriel de la liste des points de diffusion dès publication, veuillez vous enregistrer en suivant ce lien.

Nous comptons sur vous tous !

 Le site du Bleuet de France

Edouard Braine, un consul d’exception

Les mousquetaires du plan Emploi : Olivier Cadic, président de l’UFE GB, Guillaume Dufresne, président du centre Charles Péguy, Edouard Braine, Pierre Dagonnot, président de l’ADFE UK.

Edouard Braine nous quitte.

Appelé à d’autres missions, il aura fait du consulat de Londres un consulat d’exception, de l’avis même de responsables du ministère des Affaires étrangères et européennes.

Pour lui dire au revoir, comme le veut la tradition, il y eu d’abord un diner organisé avec soin et élégance par notre ambassadeur Bernard Emié et son épouse Isabelle, à la Résidence ;  Puis, le surlendemain à l’Institut français, un concert magnifiquement interprété par Clara Cernat (violon) et Thierry Huillet (piano) .

Ce 27 septembre au soir, de nombreuses personnalités sont venues saluer Edouard Braine et son épouse Chantal : notre ambassadeur encore, les élus, les consuls honoraires,  ainsi que les représentants du consulat, de l’ambassade et de l’Institut français, sans oublier des présidents d’association.

Dans un discours empreint de lyrisme, émaillé des vers de Baudelaire et de Heinrich Heine, nul doute que les mots de Véronique Revington ont charmé l’esprit de ce fin lettré tout en touchant son coeur (lire : le Discours de Véronique Revington – fichier pdf).

Véronique a fait valoir son humanisme. Oui, Edouard Braine est un humaniste qui imagine sans relâche un monde meilleur, mais qui agit avec un réalisme cru et tenace, refusant d’escamoter les enjeux rugueux, relevant le gant de défis tombés dans l’oubli et secouant les rangs pour réchauffer les tièdes. A son contact régulier, chacun éprouve ce curieux ressenti d’avoir gagné en épaisseur…

Chantal Braine et Odile Blanchette, consul honoraire de Guernesey

J’ai voulu donner la mesure du personnage à travers le récit de ses réalisations dans le discours ci-après :

Mesdames, Messieurs, bonsoir,

Je remercie Chantal qui nous a donné l’opportunité et le privilège, à Véronique et à moi, de dire quelques mots ce soir à la faveur de cet événement.

Edouard n’a pas de goût pour la flatterie. Alors ne parlons pas de lui, mais intéressons-nous cinq minutes à ce qu’il a accompli de novateur à Londres dans trois domaines : l’action consulaire, l’emploi et la cause du handicap.

Lire la suite du Discours du 27.09.2012 en hommage à Edouard Braine (fichier pdf).

60ème anniversaire de la section britannique du lycée Charles de Gaulle

(de g. à d.) Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE, Bernard Emié, ambassadeur de France et Michael Gove, ministre de l’Education au Royaume-Uni.

Quel est la meilleure voie pour intégrer une université britannique ? La bonne idée, puisqu’elle est désormais éprouvée depuis 60 ans, consiste à intégrer la section britannique du lycée Charles de Gaulle.

La paternité de la section britannique revient à M. Gaudin, proviseur de 1948 à 1965. Le 14 septembre dernier, sa fille, elle-même ancienne élève du lycée, a eu l’honneur de dévoiler une plaque commémorative devant un parterre de personnalités.

Le ministre britannique de l’éducation Michael Gove, en personne, avait fait le déplacement. Il s’est exprimé après les mots d’accueil de notre ambassadeur, Bernard Emié, pour rendre hommage à cette section qui justifie d’insignes résultats aux GCSE et aux A levels.

Puis, l’esprit railleur de Sir Malcolm Rifkind, Member of Parliament for Kensington, fit mouche lorsqu’il est venu souhaiter une longue vie à la section. Il n’a pas résisté à nous raconter l’histoire de ce jeune journaliste venu rencontrer Winston Churchill pour ses 80 ans et à qui il souhaita de le revoir pour son 100ème anniversaire. Churchill lui répliqua benoitement : “Je ne vois pas pourquoi vous ne pourriez pas le faire, vous me paraissez en excellente santé !”

La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, représentante des Français établis hors de France et, précédemment, élue des Français du Royaume-Uni pendant 16 ans, eut le loisir de rappeler que l’histoire de cette section britannique ne fut pas de tout repos et qu’il avait souvent fallu batailler pour la préserver face aux menaces de démembrement pour augmenter le nombre de places dans les classes d’enseignement français.

La sénatrice salua aussi l’implication personnelle d’Eric Simon, conseiller principal d’éducation de cette section, au sein de l’établissement auquel il a consacré près de 40 ans de sa vie. Nous avons tous regretté l’absence d’Eric Simon lors de cette cérémonie pour raison de santé et je lui souhaite un prompt rétablissement.

L’événement s’est dénoué aux accents mélodieux d’un concert donné par les élèves de M. Muller, professeur de musique qui travaille dans la salle Iselin totalement rénovée durant l’été.

La longévité même de la section britannique démontre la pertinence de faire cohabiter deux cultures au sein d’un même établissement. Je présente toutes mes félicitations aux élèves pour leurs excellents résultats 2012, entretenant le prestige de cette section unique en son genre.

Pour plus d’information, suivez ce lien : Pourquoi choisir la section britannique ?

Appel du 18 juin 1940 : une commémoration en l’honneur des combattants de Bir Hakeim

Devant la statue du général Charles de Gaulle, à Carlton Gardens, je crois et j’espère que mes compatriotes vivant au Royaume-Uni se sentiront toujours, génération après génération, les dépositaires légitimes et vigilants de l’esprit de résistance du peuple français et de son amour pour la liberté. “C’est parce qu’ils se sont battus hier que nous sommes libres aujourd’hui”, a martelé Bernard Emié, notre ambassadeur de France.

Les cérémonies de l’Appel du 18 juin 1940 lancé par le général se suivent et ne se ressemblent pas. Cette année fut marquée par la célébration du 70ème anniversaire de la bataille de Bir Hakeim.

Brigitte Williams, déléguée de la Fondation de la France libre, a consacré à ce grand fait d’armes une vitrine de souvenirs dans le hall du lycée Charles de Gaulle, où la cérémonie s’est poursuivie après le dépôt de gerbe et les remises de décorations à Carlton Gardens. De plus, avec le concours de notre consul général Edouard Braine, Brigitte a organisé la diffusion à l’Institut français d’un documentaire sur Bir Hakeim, illustré de témoignages d’anciens combattants, dont la résistance héroïque au milieu du désert de Libye stupéfia Rommel et tout l’état-major de Berlin.

Pendant seize jours, du 26 mai au 11 juin 1942, les volontaires des Forces françaises libres, sous les ordres du général Koenig, ont farouchement défendu une forteresse perdue dans les sables, contre les assauts furieux et répétés des troupes allemandes et italiennes. Pilonnés par l’artillerie, bombardés par des vagues de Stukas allemands, les soldats français demeureront indomptables et ils trouveront chaque fois les ressources pour repousser les attaques de la 21e Panzerdivision.

“L’adversaire se terrait dans ses trous individuels, et restait invisible. Il me fallait Bir Hakeim, le sort de mon armée en dépendait”, écrira Rommel.

Ces quinze jours ont fait basculer le sort de la guerre en Afrique du Nord, puisque la résistance de Bir Hakeim a permis à la 8ème armée britannique accablée par l’ennemi de se replier, puis de se fortifier à El Alamein, à proximité d’Alexandrie. Cette nouvelle ligne de défense bloquera définitivement la progression l’Afrika Korps dans sa marche vers Le Caire et le canal de Suez.

Une fois les Britanniques en lieu sûr à El Alamein, le général Koenig entreprit le repli de ses combattants qui durent forcer de nuit leur encerclement. Sorti d’affaire, il reçut de Londres ce compliment du général de Gaulle : “Sachez et dites à vos troupes que toute la France vous regarde, et que vous êtes son orgueil”.

Vibrant témoignage de bravoure patriotique, la vitrine dédiée à Bir Hakeim est à sa juste place au cœur du lycée français, parce que “c’est le devoir de notre école que d’éveiller, éclairer et rendre vivante notre Histoire” a parfaitement justifié Bernard Emié.

Voir le Diaporama de l’Ambassade de France

De g. à d. : Henri Schricke, contre-amiral ; Edouard Braine, consul général, Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni ; Axelle Lemaire, députée des Français de l'étranger d'Europe du Nord ; Olivier Cadic. - En arrière-plan, à droite : Alain Sibiril, consul honoraire à Plymouth, Brigitte Williams, Pdte de la Fondation de la France Libre ; Carole Rogers, Pdte Fédération des Associations Françaises de GB ; Edouard de Guitaut, Pdt de l’Association officiers et sous-officiers de réserve de GB ; Bernard Masson, Pdt de l’association de l’Ordre national du Mérite ; Olivier Renard, Pdt du Souvenir français en GB. (copyright Ambassade de France - Service de presse)

Le plan Emploi fête ses deux ans

Guillaume Dufresne présente les installations du centre Charles Péguy qu'il dirige à l'ambassadeur Bernard Emié

Il y a deux ans, le 22 février 2010, Edouard Braine exauçait le vœu que j’exprimais un mois plus tôt dans ma lettre aux Français du Royaume-Uni et réunissait une équipe motivée pour créer un plan Emploi sur le modèle du plan Ecole. Nous avons célébré ses deux années de vie au centre Charles Péguy, lieu le plus symbolique de sa légitimité et de son efficience.

En effet, la première préoccupation des acteurs du plan Emploi fut de sauver l’existence même du centre Péguy, menacé par de fatales coupes budgétaires. Un an plus tard, le premier objectif du plan Emploi fut d’offrir à Péguy des moyens supplémentaires en faisant appel à des fonds privés pour lui permettre de placer 1000 Jeunes par an au lieu de 650. Aujourd’hui, cet objectif peut être atteint. Cette bonne nouvelle annoncée par notre consul général, Edouard Braine, tient à l’émergence d’un partenariat public-privé grâce auquel “cinq entreprises françaises emblématiques sont en train de formuler leur engagement durable aux côtés du centre Charles Péguy, afin de prendre en charge la rémunération d’un chargé de mission emploi supplémentaire et d’aider à une amélioration qualitative de l’offre d’emplois proposée par le Centre Charles Péguy.”

Ce nouveau conseiller emploi sera le troisième en activité au sein du centre et va permettre de prendre en charge quelques centaines de candidats supplémentaires. Le mérite en revient aux entreprises suivantes : EDF Energy, Eurotunnel, la Société Générale au travers de sa fondation éponyme, SOS International et Téléperformance via sa filiale TLS Contact. Le consul général s’est félicité que le message ait été “bien entendu et relayé” par la Chambre de commerce franco-britannique et son président, Arnaud Vaissié, ainsi que par le Comité des conseillers du commerce extérieur, animé par Bruno Deschamps.

Ce 21 février dernier, le président du centre Charles Péguy, par ailleurs directeur général du CEI, Guillaume Dufresne, était naturellement à l’honneur dans les propos de l’ambassadeur de France, Bernard Emié venu marquer son soutien pour la circonstance. Toujours prête à porter attention aux autres et à les écouter avec bienveillance, son épouse, Isabelle Emié, l’accompagnait. Depuis son arrivée à Londres, Isabelle Emié prodigue son temps auprès de diverses d’associations caritatives.

“La problématique de l’emploi est, pour notre action consulaire en Grande-Bretagne, tout à la fois centrale et marginale”, résume parfaitement le consul Edouard Braine. Par centrale, il évoque le flux d’émigration, sous-entendu les “Oubliés de Saint-Pancras”, ces Jeunes qui débarquent en gare de Londres pour se fondre dans la société anglaise, au petit bonheur la chance, sans aucune traçabilité. Par marginale, il considère que les missions régaliennes du consulat et les moyens associés  “sont radicalement inadaptés à la conduite d’une démarche sérieuse en faveur de l’emploi de nos compatriotes installés en Grande-Bretagne.” D’où tout l’intérêt de s’accouder à des partenaires aussi déterminés dans la lutte contre le chômage que le centre Charles Péguy (lire : “Le centre Charles Péguy financé et médiatisé” du 25 mars 2011).

Olivier Cadic ; Bernard Emié, ambassadeur de France ; Edouard Braine, consul général ; Guillaume Dufresne, président du centre Charles Péguy et Isabelle Emié

La venue de François Fillon à Londres, il y a un an, a conforté l’action du plan emploi, en faisant précisément mention des “Oubliés de Saint-Pancras”, tout en saluant l’action  “originale et novatrice” du centre Charles Péguy (lire : “François Fillon à Londres : Votre communauté donne l’exemple” du 16 janvier 2011 ).

Je vous rappelle que le second volet du plan Emploi concerne le projet de “métro transmanche” entre le Calaisis et le Kent, visant à faire éclore une génération de travailleurs transfrontaliers. Je vous parlerai dans les prochains jours des avancées sur ce sujet (lire : “Le gouvernement acquiesce au projet de métro transmanche” du 14 décembre 2011).

Pour revenir au 21 février dernier, nous avons étoffé notre plan d’une petite touche créative et fraternelle : l’ambassadeur a suggéré de créer une association des anciens de Charles Péguy. Voici une belle idée qui pourrait naitre et se développer aisément sur un réseau social.

Mon Infolettre n°12 de février est disponible

J’ai eu plaisir d’adresser à nombreux d’entre-vous mon Infolettre n°12 qui liste les articles publiés en ce début d’année, regroupés par rubriques.

A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial.

Madame, monsieur, chers compatriotes du Royaume-Uni,

Notre ambassadeur Bernard Emié ne manque pas une occasion d’appuyer les réussites françaises au Royaume-Uni, lorsque l’intense activité diplomatique à laquelle il est soumis lui laisse un peu de répit. Après avoir inauguré l’extraordinaire école culinaire du Cordon bleu, il prévoit de célébrer le deuxième anniversaire du plan emploi en visitant le centre Charles Peguy.

J’en avais fait mon objectif principal pour 2011, c’est désormais une réalité. Le consulat dispose d’un nouveau standard téléphonique. La capacité de réception des appels étant doublée, cela réduit votre attente. Je souhaite exprimer toute ma gratitude à notre consul général Edouard Braine et à son équipe pour avoir mené à bien ce chantier si important pour les Français du Royaume-Uni. Il reste à améliorer la prise de rendez-vous au consulat par internet, responsable du quart des appels au consulat. Cette fonction est aujourd’hui en effet inaccessible aux utilisateurs de Safari et de Google Chrome. La solution de ce problème constitue un de mes objectifs pour 2012.

Il y a sept ans, Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France, m’a invité à entrer en politique en soutenant que Nicolas Sarkozy recherchait des individualités qui avaient fait leurs preuves au sein de la société civile. J’ai pu agir à votre service au sein de sa majorité et me faire entendre lorsque je n’approuvais pas certaines de ses décisions. J’observe qu’il a tenu ses engagements envers les Français de l’étranger et, comme le souligne le Times, il a rendu à la France une place unanimement respectée dans le concert international. Aussi, j’apporte à sa candidature mon parrainage de Grand électeur.

Au sujet de l’élection législative de juin prochain, je pense que les Français de l’étranger méritent un député qui ne soit pas le fruit ou l’otage de calculs politiciens. Aussi, je reviendrai vers vous très prochainement pour vous annoncer ma décision concernant ma candidature à cette élection.

Je vous invite à me retrouver lors de la fête de la francophonie le samedi 17/03/2012 à Trafalgar Square de 12h30 à 19h30. Nous espérons être près de 50 000 personnes à nous rassembler au pied de la statue de Nelson pour célébrer “le français, j’adore !”

Très cordialement – Olivier Cadic

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Photo Flickr de Mag3737

Le Cordon Bleu inaugure sa nouvelle école à Londres

L’histoire du Cordon Bleu à Londres se poursuivra 15, Bloomsbury Square dans des locaux flambants neufs équipés en matériel haut de gamme pour  former de futurs grands chefs cuisiniers et pâtissiers.

Au grand plaisir du président de cette institution, André Cointreau, les personnalités se sont bousculées à l’inauguration du 7 février dernier, pour découvrir ce lieu particulier et s’autoriser un moment de gastronomie rare, en toute convivialité.

Les plats servis reposaient sur un siècle de tradition et d’excellence. S’en tenir à ce constat rendrait une image imparfaite de l’institut qui cultive la créativité, la diversité et le goût du futur. Dans un univers mondialisé, mouvant et hyper compétitif, le Cordon Bleu forme des professionnels de la restauration capables d’évoluer avec leur époque, soucieux de s’approprier les nouvelles technologies et devancer les nouveaux besoins culinaires.

André Cointreau m’a fait l’honneur d’une visite privilégiée en présence de notre ambassadeur, Bernard Emié, à travers cinq étages et sept cuisines en activité, chacune centrée sur un thème tel que “le monde des macarons”, un “avant-goût de l’Asie” ou bien “les verrines chaudes”, ces petits verres aux ingrédients colorés et montés comme des sculptures. Un ravissement total.

L’inauguration fut l’occasion pour Loic Malfait, directeur académique au Cordon Bleu de remettre deux prix, associés à une bourse d’études et un hébergement, à deux jeunes jugés méritants et prometteurs par le jury : Abigail Watson de Sevenoaks (17 ans) et Lloyd Pinder de Cardiff (16 ans). Je leur souhaite le plus bel avenir dans le monde de la gastronomie sur les pas de leurs glorieux ainés issus du Cordon bleu : Dione Lucas, Julia Child, Nancy Silverton, Nathalie Dupree, Eric and Bruce Bromberg, Allen Susser, James Peterson, Lydia Shire, Giada De Laurentiis, Gaston Acurio ou encore Ming Tsai.

Bernard Emié, ambassadeur de France à Londres ; Abigail Watson et Lloyd Pinder, élèves boursiers ; Tom Aikens, le plus jeune chef étoilé au Michelin en Grande-Bretagne ; André Cointreau, président du Cordon Bleu ; Olivier Cadic

Il faudra d’abord qu’Abigail et Lloyd décrochent le Grand Diplôme, un sésame vers les meilleurs restaurants prouvant leur savoir-faire en cuisine et en pâtisserie, après avoir réussi trois niveaux d’étude de onze semaines chacun.

Les élèves convergent de partout pour apprendre leur métier auprès de 80 chefs renommés et étoilés que compte l’institut. C’est pourquoi le Cordon bleu étend aujourd’hui sa présence sur tous les continents : Australie, Japon, Corée, Pérou ou Canada. Un développement qui sert le rayonnement culturel français, s’est félicité notre ambassadeur.

Le site du Cordon Bleu