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La politique commerciale de l’Union européenne au cœur de la 3ème Matinale de l’UDI

“Il faut passer du Free Trade au Fair Trade.” Cette formule de Jean Arthuis résume la problématique de la politique commerciale de l’Union européenne, thème de la 3ème matinale de l’UDI à laquelle j’ai participé à Paris, le 25 avril dernier.

Dans un contexte oppressant, lié à une croissance atone et une concurrence mondialisée, nos entreprises européennes doivent conquérir des marchés hors de l’Union. Sauf que nombre de pays émergents ne l’entendent pas de cette oreille.

En appeler au commerce équilibré, au Fair Trade, c’est devoir envisager la question du concept de réciprocité. “Une idée révolutionnaire”, n’hésite pas à dire Viviane de Beaufort, professeur de droit européen à l’ESSEC.

Afin de développer les échanges internationaux, les états devraient s’accorder des avantages réciproques. Mais “des entraves toujours nouvelles apparaissent et elles sont de plus en plus sophistiquées”, regrette Viviane de Beaufort. Même si les entreprises européennes ont accès de droit aux marchés publics sur d’autres continents, quelques normes locales viendront les écarter de fait, illustre-t-elle.

Quand la bise fut venue…

Comment en sommes-nous arrivés à ce déséquilibre ? Pourquoi l’Union ne se protège-t-elle pas en réaction ? Nous nageons en plein dilemme…

L’Europe a longtemps ouvert ses marchés, notamment publics, dans l’idée que cette démarche “vertueuse” allait créer un effet d’entrainement. C’était du temps où “nous étions puissants” pour s’adonner au Free Trade, justifie la professeure de droit, mais “depuis dix ans la globalisation a changé le contexte. Les émergents veulent, eux aussi, leur place au soleil et pratiquent des règles différentes”…

Le rapport de Mario Monti demandé par le président Barroso (“Une nouvelle stratégie pour le marché unique” – mai 2010) a provoqué une prise de conscience. Faut-il emboiter le pas au Japon, au Canada ou encore aux USA sur la voie du néoprotectionnisme ? En aucun cas, pense chaque adhérent ou sympathisant de l’UDI présent dans l’assistance (lire : “Naissance de l’UDI, sous le signe de l’Europe” du 26 octobre 2012).

Il serait en effet aberrant de restreindre l’entrée à nos marchés, d’autant que nous avons besoin d’acheter de l’énergie et que 30 millions d’emplois sont directement liés à l’exportation. Il ne faut pas pour autant renoncer à les contrôler, préconise Mme de Beaufort, notamment en élaborant de nouveaux instruments communautaires pour redonner à l’Europe une posture plus offensive (règles anti subvention, anti dumping, contrôle des investissements directs étrangers, etc.).

Asseoir de nouvelles règles du jeu, plus équitables, est vital pour les exportations françaises qui dépendent essentiellement de grands contrats portés par nos champions nationaux du type Areva, Bouygues ou Alsthom.

Chacun pour soi et l’Europe pour tous

Pour autant, à l’heure où l’Union devrait resserrer les rangs pour restaurer sa puissance de négociation collective, on assiste à un désengagement alarmant de certains pays qui n’ont plus d’industrie à défendre ou même de l’Allemagne qui redoute des mesures de rétorsion des pays émergents, tel que la Chine !

Cette réaction en ordre dispersé exaspère Jean Arthuis pour qui l’Europe est devenue le “kaléidoscope de nos petites turpitudes nationales” à contretemps d’une mutation qui va finir par nous marginaliser : “la mondialisation c’est l’organisation du monde en grands espaces, l’Europe en est un”, ponctue le vice-président de l’UDI.

La capacité d’influence de l’Europe est-elle irrémédiablement en déclin ? Ce sujet n’est plus juridique mais politique, conclut Viviane de Beaufort

Toujours pas de pilote dans l’avion

Olivier de La Roussilhe, membre de la DG Trade à la Commission de Bruxelles, rappelle alors que si l’Union pèse toujours 25% du PNB mondial, l’érosion se profile puisque cette part passerait à 13% en 2030 et 8,6% 2050, selon certaines estimations. “Il faut être plus mordant dans les négociations sur les marchés mondiaux”, nous interpelle-t-il, en s’indignant qu’il n’y ait pas de politique industrielle européenne. Pas plus que de gouvernance de la zone euro, nous l’avons vu lors d’une précédente matinale de l’UDI (lire : “Les Matinales « Europe » de l’UDI : un bouquet de propositions pour redonner force et couleur à l’Union européenne” du 23 février 2013).

Jean Arthuis, sénateur : “La mondialisation c’est l’organisation du monde en grands espaces, l’Europe en est un.”

“Il faut un pilotage de l’Europe, abonde Jean Arthuis, à travers une vraie délégation et une souveraineté partagée.”

Débarquant tout juste de Corée par avion, Jean Claude Beaujour, avocat spécialisé en droit international, a eu le mérite de replacer le débat “sur le terrain, où nos entreprises françaises n’arrivent pas à être compétitives… en dépit de tout l’arsenal juridique.”

L’export pour les Nuls

Accompagnant au quotidien les entreprises qui exportent, Jean Claude Beaujour s’insurge évidemment contre les barrières juridiques et techniques et postule que “l’Union doit parler d’une voix en Asie”. Il observe toutefois que les Coréens décrochent aujourd’hui des marchés du seul fait de leur haut niveau de savoir-faire, reléguant les industriels français qui n’ont pas réalisé les investissements nécessaires, ni la formation du personnel dans certains secteurs.

Ainsi, un pétrolier français se fait actuellement construire une plate-forme en Corée pour exploiter du pétrole en Angola. Il y a 2000 emplois à la clé sur 4 ans. Le coût aurait été équivalent en France, mais la compétence fait défaut.

Autrement dit, la politique commerciale de l’Union européenne est une chose, la capacité des entreprises française en est une autre. “Les Indiens ou les Coréens s’implantent dans une région et restent dix ans, tandis que nous, Français, avons une vision à court terme” A l’export, l’amateurisme ne paie pas. On ne peut pas décrocher un gros marché en misant sur un coup de pouce de son ambassadeur ou encore en confiant les négociations à un jeune Volontaire international en entreprise.

Des européennes contre l’Europe ?

Un constat partagé par Jean Arthuis, en partie imputable à ces “boulets aux pieds” que se trainent nos entreprises nationales. Le sénateur rappelle que la France détient le record de la faiblesse des marges au sein des 17 états membres de la zone euro !  “Nos entreprises ont donc du mal à trouver des partenaires en capitaux propres” et fatalement “leur potentiel de production sera fragilisé”, déplore-t-il.

Le projet pour la France passe indubitablement par un projet européen vivifié et qui nous aidera à faire sauter nos archaïsmes nationaux. Jean Arthuis prévient que “la démagogie va tourner à plein régime” lors des prochaines élections européennes. L’UDI devra être en mesure de “démontrer les bienfaits” de l’Europe face au scepticisme ambiant et à la tentation du repli national.

Photo Flickr de Niccolò Caranti

Retrouvez-moi dimanche soir, à 19h, sur French Radio London

Dimanche 28 avril 2013, j’aurai le plaisir d’être l’invité d’Antoine L’heureux dans son émission consacrée à l’Europe, sur French Radio London, à 19h00 (20h00, heure française).

Vous pouvez écouter French Radio London sur votre radio DAB dans le Grand Londres ; sur www.frenchradiolondon.com, ainsi qu’avec l’application FRL sur votre IPhone

Il y a quelques jours seulement, FRL m’avait consacré un moment d’antenne pour évoquer le “Red Carpet Day”, un événement qui se tiendra le 16 mai 2013 à Ashford pour informer les entrepreneurs des avantages offerts par le Royaume-Uni (lire : “French Radio London annonce le Red Carpet Day” du 23 avril 2013).

L’UFE GB vous invite à la 5ème réunion annuelle du plan Ecole, le jeudi 2 mai 2013

Sept ans de réflexion ! Mais aussi d’action, vous le savez. Pour répondre aux attentes de nombreux parents expatriés, je lançais en 2006 au nom de l’UFE GB, l’idée d’un plan Ecole au Royaume-Uni impliquant la société civile le plus largement possible.

La première réunion consacrée au plan se déroula quinze mois plus tard (lire : “Plan Ecole : On va enfin commencer !” du 09 octobre 2007). Chaque année depuis le lancement du plan Ecole, à l’exception de 2012 pour cause de campagne électorale, l’UFE GB organise une réunion publique pour exposer les progrès de cette démarche et se confronter aux attentes de chacun.

J’ai donc le plaisir de vous convier, en compagnie de Sophie Routier, à notre prochain rendez-vous à Londres organisé par l’UFE GB, Union des Français de l’étranger de Grande-Bretagne :

5ème réunion publique annuelle
Bilan et perspectives du plan Ecole
Jeudi 2 mai 2013 – de 18h30 à 20h00
EIFA, Portland Place W1 Westminster
Entrée libre

Inscription obligatoire auprès de Sophie Routier : sophie@routier.co

Vous noterez que nous nous réunirons dans les locaux de l’EIFA, Ecole Internationale franco-anglaise, située à Marylebone, ouverte en janvier dernier par Sabine Paradis-Dehon et Isabelle Faulkner (lire : “L’EIFA, une nouvelle école maternelle et primaire bilingue à Londres” du 26 janvier 2013).

En 2011, à la veille de l’ouverture du CFBL, Collège français bilingue de Londres, la capacité d’accueil était au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole (lire : “La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole” du 26 mai 2011)

Sophie Routier et Olivier Cadic devant le futur lycée français à Brent

La création d’un troisième établissement secondaire à Brent, près de Wembley, permettra d’atteindre l’objectif n°1 du plan Ecoles, soit la création de 1.500 places supplémentaires dans l’enseignement français au Royaume-Uni. Nous évoquerons aussi le fait que ce plan aura facilité la création de près de 50 petites écoles FLAM et œuvré au développement de filières bilingues dans les écoles britanniques.

Si la capacité d’accueil demeure une préoccupation, d’autres sujets brulants seront traités, tels que l’évolution des frais de scolarité dans les établissements de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, les conséquences de la réforme des bourses, les effets de la création du futur établissement de Wembley ou encore le rôle des écoles homologuées dans le réseau AEFE.

Une réunion passionnante et porteuse d’avenir qui va mobiliser toutes les parties prenantes dans l’enseignement français outre-Manche.

Photo Flickr de Enokson

French Radio London annonce le “Red Carpet Day”

Antoine L’heureux, journaliste de French Radio London a très justement résumé l’esprit du Red Carpet Day : un meeting entre des chefs d’entreprises français en Grande-Bretagne qui ont réussi et des entrepreneurs français qui envisagent de développer une activité au Royaume-Uni.

Venir en aide aux Français désireux de s’installer à l’étranger est la mission de l’Union des Français de l’étranger (UFE), dont je préside la branche britannique et qui organise la manifestation (lire : “Bienvenue au Red Carpet Day, le 16 mai 2013, à Ashford !” du 30 mars 2013).

Le 16 mai approche et je suis reconnaissant à la radio française de Londres d’avoir relayé l’événement.

Notre ambition et notre singularité consiste à donner une réponse au plus près des attentes des participants qui voudraient développer leurs affaires ou bien initier un projet particulier. Aussi, nous voulons privilégier l’échange direct avec les entrepreneurs implantés au Royaume-Uni, mais également avec des experts de tout type dans le cadre de speed dating.

Si vous souhaitez lever des fonds, exporter ou encore comprendre comment les choses fonctionnent au quotidien pour une famille expatriée, les uns et les autres vous apporteront un éclairage personnel et circonstancié qu’il est impossible de trouver sur internet ou dans un livre.

Vous découvrirez que ces Français du Royaume-Uni, opérant dans les secteurs plus divers, ont souvent développé des approches qui sortent parfois des sentiers battus.

Je vous donne rendez-vous à Ashford, jeudi 16 mai, au milieu de la communauté d’affaires française, en présence de Gérard Pelisson, Président de l’UFE Monde et co-fondateur du groupe Accor.

Ecouter l’interview d’Olivier Cadic sur French Radio London : ITW drive Time FRL– – fichier audio MP3 (7m – avril 2013)

Photo Flickr de fab’s_photos

La plus grande “richesse” de France s’expatrie

Le tableau des offres d’emploi au centre Péguy

Elle en a rêvé, elle l’a fait. La plus grande “richesse” de France s’expatrie lentement… mais surement. Qui est-elle ? Sa jeunesse. Un jeune français sur quatre est au chômage. 27% d’entre eux sont prêts à quitter la France pour trouver un emploi, chiffre en forte hausse depuis l’an dernier. Nous les voyons débarquer au quotidien au centre Charles Péguy de Londres, où les inscriptions ont progressé de 40% au premier trimestre de 2013 par rapport à 2012.

La majorité des inscrits possède un diplôme de type Bac+2 / Licence. Ils ne sont donc pas concernés par les « contrats d’avenir » du gouvernement Ayrault qui sont réservés aux jeunes peu ou pas diplômés. Ils n’espèrent plus rien des « contrats de génération », énième aide à l’emploi.

Ces jeunes qui partent décident de se construire ailleurs leur propre contrat d’avenir.

Le centre Charles Péguy, présidé par Guillaume Dufresne et dirigé par Marine Deneux, joue un rôle majeur auprès de nos compatriotes âgés de 20 à 30 ans. Créé en 1954 pour faciliter l’insertion professionnelle et sociale des francophones en Grande-Bretagne, le centre bénéficie d’une subvention publique annuelle de 55.000 euros. Il est le pivot du plan Emploi, dont l’objectif n°1 lui est dédié (lire : “Le centre Charles Peguy, pivot du Plan Emploi” du 12 novembre 2010).

Le plan Emploi a en effet conduit le centre à trouver six entreprises partenaires lui permettant de financer le poste d’un troisième conseiller Emploi dans le but d’atteindre le millier de placements annuels ! (lire : “Le plan Emploi accomplit son premier objectif !” du 22 octobre 2012).

Les premiers effets se font sentir puisque sur le premier trimestre 2013, l’équipe du centre a proposé 418 offres d’emploi (212 en 2012), est parvenue à trouver un emploi à près de 200 membres (84 l’an passé) tout en conseillant et orientant “plus de 650 francophones désireux de tenter l’aventure à Londres”. Remarquable!

Activité du centre Charles Péguy  (extrait de la newsletter)

A toute époque, les jeunes ont cherché à s’affranchir de leur environnement et à s’éloigner du bercail. Les ambitions restent diverses. On peut vouloir apprendre la langue, se forger une expérience à l’international ou bien trouver enfin un travail.

Et puis, au rang des motivations, il y a ceux, moins nombreux mais pas moins talentueux, qui rêvent d’entreprendre !

Je leur rappelle que le 16 mai prochain, le Red Carpet Day, s’adresse aux entrepreneurs comme à ceux qui aspirent à le devenir. Cet événement est un antidote contre le découragement et un message d’espoir pour ceux qui peinent à monter leur projet en France (lire : “Bienvenue au Red Carpet Day, le 16 mai 2013, à Ashford !” du 30 mars 2013).

Grâce à l’appui de ses sponsors, la section britannique de l’UFE (Union des Français de l’étranger) offre la participation à la journée aux porteurs de projets d’entreprise. Ils pourront rencontrer gratuitement des investisseurs et des experts. Pour tous renseignements : redcarpetday@ufecorporate.org.uk

Newsletter 1er trimestre 2013 du centre Charles Péguy : Newsletter CCP 1er trimestre 2013 (pdf)

Annie Burnside rejoint l’AFE

Annie Burnside

J’ai le grand plaisir de vous annoncer qu’Annie Burnside siège désormais à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), en remplacement d’Anne Oppetit, démissionnaire, qui a admirablement tenu son rôle. En effet, Annie Burnside occupait la sixième position sur la liste UFE que je conduisais en 2006, derrière la regrettée Joëlle Godard.

La notoriété d’Annie Burnside est liée à l’image de Bristol où elle arrive en 1970 pour passer une thèse, après ses études de lettres à la Sorbonne. Annie va y demeurer en qualité de professeur de langue et de civilisation françaises et donner toute sa plénitude à sa passion de la culture.

Puis, Annie Burnside va marier son goût de l’enseignement au bonheur d’entreprendre en fondant avec deux amies enseignantes, l’Ecole française de Bristol, qu’elle va diriger de 1980 à 1998 (lire : “L’école française de Bristol fête ses 30 ans” du 01 août 2010). En 1983, elle fonde l’Alliance française de Bristol. Elle aura aussi consacré beaucoup d’énergie à rénover la Clifton Hill House, une bâtisse du 18ème siècle devenue un des centres de conférences internationaux de l’université de Bristol.

Au service constant de ses compatriotes, Annie Burnside a été bien au-delà de son action en faveur dans l’enseignement français au Royaume-Uni. Dès 1982 et jusqu’en 2006, elle sera la présidente de l’Union des Français de Grande Bretagne,  section Sud-Ouest, et depuis février 2003, elle a pris le mandat de consul honoraire de France à Bristol, pour aider les Français éloignés du consulat de Londres. Une mission bénévole.

Afin de débattre de vos préoccupations et de vos attentes, Annie Burnside et moi organisons

Une réunion publique
samedi 11 mai à Bristol
de 11h00 à 12h30
Ecole Française de Bristol, Henbury Village Hall, Henbury, Bristol BS10 7WZ
Entrée libre

Nous ferons le bilan de nos actions en faveur des Français du Royaume-Uni et des avancées obtenues par l’AFE. Cet événement sera suivi par un verre de l’amitié. Vous pouvez dès à présent nous informer de votre présence à cette adresse : o.cadic@assemblee-afe.fr

A propos des consuls honoraires, je regrette que le gouvernement récompense leur dévouement en leur interdisant, dans le projet de réforme de l’AFE, de se présenter aux élections locales ! Ceci après avoir réduit leur budget de fonctionnement.

Tous mes voeux de réussite à Annie Burnside qui a rédigé ce message à votre attention :

Chers compatriotes,

Suite à une démission, je fais maintenant partie des 6 conseillers du Royaume-Uni auprès de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) du fait de ma présence sur la liste conduite par Olivier Cadic qui m’a gentiment proposé d’inclure ce message dans son blog.

Jusqu’à ma nomination, à l’exception d’une élue d’Edimbourg, tous les conseillers étaient basés à Londres.  Je suis donc la première à représenter la province anglaise.  J’attends de connaître vos opinions en tant que Français de l’étranger éloignés d’un consulat général.  Quels sont vos aspirations, vos ambitions, vos frustrations, vos réalisations et vos projets?

J’aimerais au cours de mon mandat me consacrer plus particulièrement à l’éducation à l’étranger et au travail bénévole mal connu des consuls honoraires en Grande Bretagne. L’enseignement du Français en dehors de Londres pourrait être mieux structuré si le soutien linguistique, tel qu’il est prodigué à l’Ecole française de Bristol, pouvait être encouragé par le ministère de l’Education nationale.

J’aimerais aussi que vous sachiez que je suis à votre écoute dans ce nouveau rôle comme je l’ai été depuis de nombreuses années en tant que présidente des Français de GB, Section S-O, puis en tant que consul honoraire à Bristol et ce, depuis 2003.

La réforme imminente de l’AFE apportera de nouvelles mesures  comme l’introduction de conseillers consulaires rémunérés, mais dont le rôle me semble bien mal défini. Les consuls honoraires dont le travail est bénévole vont se voir exclus du rôle de conseillers à l’AFE tandis que les présidents d’association seront, paradoxalement, toujours éligibles.  Tout ceci manque de logique et devrait être repensé !

Bien cordialement,

Annie Burnside

AFE : Le conseil d’état rejette la requête du sénateur Frassa

Le Conseil d’Etat vient de rendre son ordonnance de référé (lire: CE_2013-04-11_Ordonnance-de-référé) qui rejette la demande de référé-liberté  du sénateur Christophe Frassa destinée à faire respecter le calendrier électoral de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, prévu par la loi (lire : “AFE : Un référé pour exiger la tenue des élections comme prévues !” du 10 avril 2013).

En effet, le gouvernement aurait dû publier, au plus tard le 20 mars dernier, l’arrêté convoquant les électeurs pour le renouvellement des élus à l’AFE appartenant à la série B (zones Asie et Europe) en juin prochain.

Le conseil d’Etat a estimé que le gouvernement n’avait pas porté “une atteinte grave au droit de suffrage dans des conditions justifiant l’intervention du juge des référés”.
Il s’appuie sur le fait que le gouvernement a soumis au Parlement un projet de loi de prorogation des mandats et un projet de loi de réforme de la représentation, que la loi a été votée au sénat le 19 mars 2013 et qu’elle est toujours en cours de discussion à l’Assemblée nationale.

Il reste désormais à attendre la fin du processus engagé au parlement. Les amendements de la commission des lois de l’Assemblée nationale introduisent de véritables bouleversements au texte voté par le sénat le 19 mars dernier. Cette commission souhaite, par exemple, transformer l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) en un Haut conseil des Français de l’étranger (HCFE) ; abandonner l’élection au suffrage universel direct de ses membres au profit d’un scrutin indirect auprès de 444 conseillers consulaires, répartis au sein de 5 grandes circonscriptions continentales ; limiter la possibilité de financement des campagnes électorales aux partis et groupements politiques.

Ces nouveaux revirements créent un profond malaise au sein même de la majorité. Beaucoup y voient une véritable dévalorisation de l’AFE qui renforce l’idée de sa disparition à terme et un scrutin illisible pour les électeurs. La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam a écrit rapporteur du texte à l’Assemblée nationale et aux députés des Français de l’étranger pour attirer leur attention sur plusieurs points qui lui semblent avoir été négligés (lire : Lettre réforme AFE 100413)

L’assemblée nationale devrait se prononcer sur le texte en séance publique les 16 et 17 avril prochains.

Le gouvernement ayant opté pour une procédure accélérée, il n’y aura pas de deuxième lecture au sénat après le vote de l’Assemblée nationale. Le 24 avril, il appartiendra à la Commission mixte paritaire, composée de députés et de sénateurs, de conclure et de décider si le texte sera adopté ou non.

La réforme devrait alors probablement passer par une étape ultime : les parlementaires de l’opposition pourraient exercer leur droit de saisine du Conseil constitutionnel comme l’a envisagé la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, lors des débats au sénat le mois dernier.

Photo Flickr de Rouge et Bleu

AFE : Un référé pour exiger la tenue des élections comme prévues !

Le sénateur Christophe Frassa

Ce matin même, Christophe Frassa, sénateur des Français établis hors de France, a fait enregistrer au greffe du Conseil d’Etat, une demande de référé-liberté concernant la non convocation du collège électoral pour le renouvellement des membres de l’AFE appartenant à la série B (zones Asie et Europe) qui doit se tenir au plus tard en juin 2013 (lire : 2013-04-10_CE_Référé-liberté_Elections-AFE).

Et pour cause, le gouvernement bafoue la loi.

Le 20 mars dernier au plus tard, il aurait dû publier l’arrêté convoquant les électeurs pour le renouvellement des élus à l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, dont le mandat vient à échéance le 18 juin prochain !

Au lieu et place de la tenue des élections, il a engagé une réforme de la représentation des Français à l’étranger pour des raisons électoralistes (lire : “Les raisons cachées de la réforme de l’AFE” du 10 mars 2013), en recourant à la procédure d’urgence et dans l’idée de reporter nos élections jusqu’en 2014.

La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam avait déposé en vain une motion d’irrecevabilité au sénat (lire : “Réforme de l’AFE : passage en force du gouvernement” du 22 mars 2013). Ce report des élections a été voté par le sénat en même temps que la réforme de la représentation des Français de l’étranger. Mais ensuite, la commission des lois de l’Assemblée nationale a remanié en profondeur et unilatéralement le volet de la représentation des Français à l’étranger. En se fondant sur la procédure d’urgence, le gouvernement empêche que le projet de loi retourne au sénat. Nous nous dirigeons allègrement vers un déni de démocratie!

Je rend hommage au sénateur Frassa pour son initiative et je partage son opinion : “Il y a urgence à faire rétablir l’état de droit”.

Le Conseil d’Etat a désormais 48h pour statuer sur sa demande de référé-liberté.

Programme Flam : le changement c’est on ne sait plus qui est subventionné !

Comme s’il était besoin de rajouter une louche d’opacité sur l’utilisation des fonds publics, l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, se mure dans un étrange silence au sujet de l’attribution des subventions programme Flam (Français langue maternelle).

On parle tout de même d’un budget annuel de 600.000 euros, dont on ne sait pas qui reçoit quoi et combien!

Attitude d’autant plus étonnante que l’AEFE a toujours joué la transparence dans le cadre du programme Flam, dont je vous parle souvent avec enthousiasme. Il participe au rayonnement de la langue et de la culture françaises auprès des plus jeunes, depuis plus de dix ans. Le développement de ces écoles constitue le troisième objectif du plan Ecole. Une cinquantaine d’associations, créées à l’initiative des parents d’élèves, s’inscrit désormais dans le cadre du programme Flam au Royaume-Uni et rassemble aujourd’hui 3000 élèves outre-Manche !

Si j’avais été en mesure de publier, sur ce blog, le détail des aides versées aux écoles Flam du Royaume-Uni en 2011, rien n’a filtré pour l’année 2012.

Lors du conseil d’administration de l’AEFE en date du 27/11/12, l’agence a refusé de transmettre l’information au motif que les éventuelles comparaisons qui seraient établies entre structures et subventions ne seraient pas pertinentes !

Pourtant, quelques semaines plus tôt, l’AEFE avait écrit: “Les Conseillers de l’AFE sont, à leur demande, tenus informés des résultats de la commission d’attribution de subvention et destinataires des différents éléments du budget annuel du programme.” Ce qui est totalement faux, comme je l’ai fait constater à Londres lors de la réunion du plan Ecole du 24/10/12 devant l’ambassadeur Bernard Emié.

Il me parait extravagant que les élus de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, puissent ignorer qui reçoit quoi de la part de l’AEFE.
Un avis que partage heureusement la commission des Finances de l’AFE puisqu’elle m’a unanimement soutenu sur ce sujet, le 6 mars dernier à Paris (lire : Voeux de la commission des Finances de l’AFE – mars 2013 – fichier pdf). Ce vœu de transparence a été adopté en séance plénière par tous les élus de l’AFE.

S’il ne tenait qu’à l’AFE, nous irions bien plus loin sur la voie de la démocratisation des pratiques : l’an dernier, j’avais fait amender un vœu de la commission enseignement de l’AFE pour associer les élus à l’instruction des dossiers de subvention par les postes diplomatiques, et à la Commission d’attribution des subventions de l’AEFE. Le cabinet d’Hélène Conway, ministre des Français de l’étranger a refusé net !

Depuis l’arrivée de François Hollande à la tête de l’Etat, l’administration subventionne les associations FLAM à l’étranger dans la plus totale opacité. Ceci se fait sous le contrôle exclusif du cabinet de la ministre Conway.

De leur coté, les parlementaires accordent des subventions à titre discrétionnaire dans le cadre de la réserve parlementaire. Ainsi, à titre d’exemple, la députée Axelle Lemaire aurait attribué environ 120.000 euros à des écoles FLAM. A ce jour, nous ne savons toujours pas ce qu’il en est advenu.

Sous le gouvernement Jospin, un certain Arnaud Montebourg, actuel ministre du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, écrivait: “La subvention est devenue un instrument de gouvernement politique local. Entre les mains d’élus dont la vocation essentielle est leur propre réélection, elle est devenue, dans certains cas les plus abusifs, un instrument de chantage politique, d’entretien d’une clientèle, le plus souvent d’organisation d’une tutelle systématique sur des territoires sommés de se taire s’ils veulent de l’argent, et obligés de soutenir s’ils en ont obtenu.”

Mais ça c’était avant. Le changement c’est maintenant ?

Photo Flickr de FranUlloa

La vie est belle à Birmingham

Ils sont 3 000, peut-être 4 000 Français vivant à Birmingham.

Parmi eux, Elise Comarteau, journaliste de 28 ans, “arrivée dans cette ville un peu comme tout le monde, par hasard”, écrit-elle sur son blog.

Elise Comarteau prolonge son travail de journaliste en dressant le portrait de Français vivant à Birmingham dans son blog French in Brum

Comme beaucoup d’endroits du Royaume-Uni, cette ville au passé industriel, n’a pas grand chose au premier abord pour vous attirer, ni pour vous retenir.

Et pourtant, il ne faudrait pas tirer de conclusions hâtives. Notre jeune journaliste a voulu rencontrer les Français de Birmingham, les faire raconter leur parcours pour se rendre compte, en définitive, qu’ils sont très satisfaits de leur sort ! Bien sûr, avant de nager dans le bonheur, les premiers pas dans l’eau froide ont été éprouvants.

“Les Français de Birmingham sont tout l’opposé des Français de Londres. Ils n’ont pas d’Alliance française, pas de lycée français, ne vivent pas vraiment en communauté ou dans un quartier spécifique”, constate Elise en livrant une formule maintes fois entendue lorsque je me déplace à l’extérieur de Londres.

French in Brum‘, le blog d’Elise est une galerie de portraits, une leçon de vie à chaque fois qui trouvera un écho certain chez chaque Français qui vit au Royaume-Uni.

J’ai découvert ce bijou de sensibilité, d’humour et d’espérance grâce au Petit Journal. J’ajoute un lien dans ma rubrique « site infos » pour vous inciter à le visiter périodiquement.

Chaque entretien est remarquablement ciselé et touchant. Bien sur, j’affiche un faible pour l’histoire de Germaine Jones, qui m’a fait l’honneur de participer à la liste que j’ai conduit en 2006 pour l’AFE. Germaine est une femme d’abnégation qui a consacré un temps immense au service de nos compatriotes et dont le sourire vous réchauffe le coeur.

J’ai l’occasion de rencontrer souvent ces compatriotes au parcours parfois insolite aux quatre coins du Royaume-Uni. Je suis heureux que quelqu’un prenne le temps de mieux les faire connaître.

Le blog French in Brum

Mon Infolettre n°17 d’avril est disponible

J’ai eu plaisir d’adresser à un grand nombre d’entre-vous mon Infolettre n°17 qui liste les articles publiés en ce début d’année 2013, regroupés par rubriques.

A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial.

Louis Schweitzer, une personnalité de gauche et ancien PDG de Renault, a déclaré récemment que ce n’est pas une bonne pratique de changer les règles à quelques mois d’une élection, à propos du Medef. Le 18 mars, le gouvernement aurait dû publier l’arrêté convoquant les électeurs pour le renouvellement des élus à l’AFE, dont le mandat vient à échéance le 18 juin prochain ! Au lieu de cela, il propose une réforme de la représentation des Français à l’étranger en utilisant la procédure d’urgence et cherche à reporter nos élections à 2014. Je remercie la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam d’avoir déposé deux motions d’irrecevabilité. J’espère qu’un recours sera formé auprès du conseil constitutionnel, garant du respect des bonnes pratiques républicaines.

Jean-Louis Borloo, Président de l’UDI, a déclaré « la politique, c’est s’occuper des gens ». Cette seule perspective guide mon action et justifie les vœux que j’ai soumis lors de la session de mars à l’AFE. Le premier était destiné à modifier le calendrier du versement de l’aide aux associations qui s’occupent d’emploi. Cela éviterait par exemple le refus de centaines d’inscriptions de jeunes chercheurs d’emploi auprès du centre Charles Péguy.

Le second était pour que le gouvernement prenne conscience d’une situation inacceptable pour les usagers du Centre des Impôts des non résidents, et qu’il prenne des mesures pour y remédier. En dépit des promesses d’amélioration et de l’augmentation des effectifs affectés à l’accueil téléphonique, le nombre d’appels décrochés a été divisé par 2,5, et il n’est plus répondu qu’à un appel sur quatre !

Pour répondre aux attentes, voilà 7 ans, je lançais l’idée d’un Plan Ecoles au Royaume-Uni qui implique la société civile. Il a permis la création de bientôt 1 500 places supplémentaires dans l’enseignement français, facilité l’ouverture de 50 petites écoles FLAM et œuvré au développement de filières bilingues dans les écoles britanniques. J’ai le plaisir de vous inviter à envisager de nouvelles perspectives le 2/05/13. Ce sera l’occasion de découvrir l’EIFA (Ecole Internationale franco-anglaise), située à Marylebone, ouverte en janvier par Sabine Paradis-Dehon et Isabelle Faulkner et de rendre hommage à l’action des écoles homologuées qui sont actuellement victimes d’une tentative d’instrumentalisation politique.

Nous devons également prendre soin de nos entrepreneurs et de leur compétitivité dans un environnement mondialisé. L’UFE GB organise le « Red Carpet Day » à Ashford le 16 mai 2013. Nous mobilisons la communauté d’affaires du Royaume-Uni désireuse d’aider ceux qui renoncent ou reportent leurs projets en France pour des raisons de charges et fiscalité, de difficulté de financement ou de contraintes administratives et juridiques. Nous souhaitons également offrir des solutions d’exportation pour les TPE/PME.

S’occuper des gens nécessite d’être attentif aux consuls honoraires, relais bénévoles de l’administration pour les Français éloignés des consulats. Je regrette l’orientation du gouvernement qui souhaite leur interdire de vous représenter aux élections locales après avoir réduit leur budget. Mme Annie Burnside, consul honoraire de Bristol siège désormais à l’AFE en remplacement de Mme Anne Oppetit, démissionnaire, dont je salue l’action au service exclusif de l’intérêt général. Je propose à ceux d’entre vous qui seront à Bristol le 11/05/13, de nous retrouver avec Annie pour débattre de vos préoccupations et de vos attentes !

Chaleureusement – Olivier Cadic

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Photo Flickr de Leo Reynolds