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La “ligne rouge” de l’ambassadeur Sir Peter Westmacott ou pourquoi le véto britannique était-il aussi logique que prévisible ?

Il fait gris et il bruine sur l’Europe. Elle doute d’elle-même notre vieille Europe. Elle essaie de conjurer son mauvais sort en multipliant les offrandes sur l’autel de la discipline budgétaire. Les Britanniques n’ont pas voulu suivre.

Aujourd’hui, beaucoup de citoyens européens pensent que le Royaume-Uni va ou doit quitter l’Union européenne. De leur côté, les bookmakers ne donnent pas cher de la peau de l’euro… On parie sur le premier pays qui va en sortir, la Grèce serait donnée à 1,05 contre 1, cela ne paye plus que 5 pences ! On en est là.

Vendredi matin, les médias français paraissaient confondus devant le véto britannique qu’ils analysaient comme une dérobade historique. Londres se drapait dans un superbe isolement, il est vrai que seul contre 26, on peut difficilement faire mieux.

Sir Peter Westmacott, ambassadeur du Royaume Uni en France (29-11-2011)

Aucune surprise du côté de ceux qui avaient eu le privilège d’entendre Sir Peter Westmacott, ambassadeur du Royaume Uni en France, au cercle de l’Union Interalliée, mardi 29 novembre.

Devant les anciens de Harvard, réunis à déjeuner par Pierre Gadonneix, président d’EDF, il a égrené les points de convergence entre nos deux pays, du nucléaire à la stratégie de défense, en passant par la lutte contre l’immigration clandestine. Il fut ensuite question de l’euro.

Dans son français admirable, ourlé d’une pointe d’accent qui fleure bon Oxford, Peter Westmacott a annoncé que les Britanniques avaient tracé une ligne rouge : la taxe sur les transactions financières.

En prévoyant cette taxe, le pacte qui vient d’être conclu par les pays européens menace la compétitivité de la City, première place financière mondiale, devant New York et Tokyo. Le refus de David Cameron de souscrire à cette perspective était donc prévisible car la City pèse 13% du PIB britannique.

Marginalisé à son retour du sommet, le Premier ministre reste confronté au dilemme exprimé par son ambassadeur.

D’une part, ils n’ont pas adopté la monnaie unique, “parce qu’on pensait que ça ne pouvait pas marcher”, a énoncé avec flegme Peter Westmacott, alors que d’autre part, “l’intérêt des Britanniques est que la zone euro fonctionne bien puisque 50% de notre commerce se fait avec elle”, complète pertinemment l’ambassadeur.

Tout le monde en convient avec lui : “si la zone euro éclate, cela sera très couteux pour tous les pays qui ne sont pas dans la zone”, prévient-il. Rappelons en effet que l’euro ne concerne que 17 pays sur les 27 que compte l’Union européenne.

On se souvient que, agacé par une forme d’attentisme d’Angela Merkel, Nicolas Sarkozy avait dit au début de la crise : “La France agit, l’Allemagne réfléchit”. J’ai rappelé à Sir Peter Westmacott, le bon mot qu’il avait fait, il y a deux mois, lors du prix du rayonnement français, organisé par la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam : “Vous les Français vous rayonnez, tandis que nous, les Britanniques, nous réfléchissons.” (lire : “L’ambassade du Royaume-Uni à Paris abrite la remise du 2ème Prix du Rayonnement français” du 14 novembre 2011).

En observant le sourire de Nicolas Sarkozy à la sortie du sommet comparé au visage fermé de David Cameron, cette réflexion s’est révélée prémonitoire.

Conférence UFE Corporate (8) : Témoigner pour servir notre compétitivité

J’ai créé la “France libre d’entreprendre” en 1996, une association destinée à faire profiter les entrepreneurs français de mon expérience sur le sol britannique, animée par des experts en tout genre et parfaitement bilingues. Pour répondre à l’afflux des questions soulevées par une immense vague d’espérance, nous avions organisé une journée de séminaire à l’Ashford International Hotel, affrétant quelques wagons de l’Eurostar pour la circonstance.

Le 20 octobre 2011, la conférence UFE Corporate fut pour moi l’occasion de mesurer le chemin parcouru. Quinze ans plus tard, au même endroit, dans la même salle, l’Histoire semblait balbutier : le Royaume-Uni ressemble toujours à une autre planète lorsqu’il s’agit de trouver un emploi, d’entreprendre ou simplement de rêver à entreprendre dans un écosystème incitatif et socialement reconnaissant.

Il me semble pourtant que la France prend conscience de son retard surtout à la faveur des élections. Les charges sociales patronales sont de 48% en France contre 12,8% au Royaume-Uni. Désormais, beaucoup évoquent la TVA sociale pour remplacer des cotisations sociales. Une idée déjà émise lors de mon départ par Jean Arthuis, alors ministre des Finances. Disons que l’économie française se hâte lentement. On reparle même des 35 heures comme d’un fléau économique, cette loi qui est née il y a quinze ans, justement…

Ce 20 octobre, ce fut un bonheur et un honneur d’avoir obtenu la participation de professionnels de haut niveau à nos tables rondes. Ils ont tous été épatants, toujours pertinents et avisés dans leurs paroles, tout en se mettant à l’écoute de chacun dans le public, sans autre gain que le sentiment de se sentir utile.

Je veux adresser ma profonde reconnaissance à l’assistance. Je sais que certains, comme notre sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, se sont levés à l’aube pour filer à la gare du Nord, quand d’autres ont découvert le nouveau train express reliant St Pancras à Ashford. D’aucuns m’ont dit qu’ils n’avaient pas regretté leur déplacement, j’ose espérer que la satisfaction fut générale.

Je reprends, ci-dessous, mes conclusions exprimées lors du discours de clôture, au sujet des quatre tables rondes.

Table ronde 1 : Emploi

Le centre Charles Péguy dont nous avons salué l’action émérite a besoin de recruter un conseiller emploi. Sa venue permettrait d’attribuer 300 postes supplémentaires aux  jeunes Français de Londres ! On dépasserait clairement, sur l’année 2012, un millier de jobs pourvus par le centre. Il n’y pas d’autre alternative que de trouver des fonds privés pour permettre cette nouvelle embauche. Pour y parvenir, nous aurions besoin de 5 entreprises dont l’implication serait équivalente au prix d’une page de pub dans un magazine. Grâce à leur contribution, un nouvel emploi par jour sera créé au profit de nos jeunes compatriotes.
Pour soutenir le centre Péguy, merci de prendre contact avec son président, Guillaume Dufresnes (g.dufresne@cei4vents.com)
Lire : “Conférence UFE Corporate (5) : Tous égaux devant l’emploi au Royaume-Uni” du 19 novembre 2011

Table ronde 2 : Création d’entreprises

Il y a quinze ans, j’expliquais que j’avais la chance de pouvoir partir pour permettre la survie de mon entreprise, ce qui n’était pas le cas de mes clients, les fabricants de circuits imprimés. Ceux-ci commençaient à subir les effets ravageurs de la mondialisation avec des taux de charges sociales qui leur donnaient la sensation de courir un marathon avec un sac de pierres sur le dos. Les usines se sont mises à fermer les unes après les autres. Ils étaient 138 fabricants de circuits imprimés en 1996, ils ne sont plus que 25…
Lire : “Conférence UFE Corporate (6) : Les entrepreneurs qui ont vu le bout du tunnel” du 24 novembre 2011

Table ronde 3 : Financement d’entreprises

Dans un pays où la fiscalité fait pousser les business angels comme des champignons, les “start-up britanniques sont cinq fois plus capitalisées, elles emploient cinq fois plus de personnes et elles ont une espérance de vie cinq fois supérieure”, nous a dit Bruno Deschamps. Que c’est dur à entendre quand on aime son pays ! Comment sortir de la crise si les plus ambitieux et les plus doués décident, eux, de sortir de France ? Le Times a écrit que le tunnel sous la Manche avait provoqué la troisième vague d’immigration, après celles des Huguenots et des adversaires de la Révolution française. Cette génération de Français est entrée dans les livres d’Histoire en contribuant à faire de la City la première place financière mondiale.
Lire : “Conférence UFE Corporate (7) : Tout incite à financer les PME au Royaume-Uni” du 01 décembre 2011

Table ronde 4 : Métro transmanche

Aujourd’hui, le tunnel sous la Manche est devenu un axe Paris-Londres, propice aux affaires et au tourisme. Il est temps de disposer d’un moyen de transport de deuxième génération, de type métro ou RER, au profit des transfrontaliers. Il est important de rappeler que ce projet d’une liaison entre Calais et Ashford est né dans la société civile. A Ashford, nous avons accompli un nouveau pas en avant : la sénatrice des Français hors de France, Joëlle Garriaud-Maylam s’est engagée à porter la question au Sénat, ce qu’elle a évidemment fait depuis (lire : “Le métro transmanche s’invite au Sénat” du 21 novembre 2011).

Comme l’a regretté Edouard Braine, notre consul général, l’idéal eu été de réunir à Ashford tous les décisionnaires, qu’on pense à la Sncf, à Eurotunel, au Conseil régional ou encore à tel ou tel ministère. Nous y parviendrons un jour ! Notamment grâce à des hommes de la trempe de Jacques Gounon, président d’Eurotunnel, dont je salue l’implication sur ce projet formidable.
Lire : “Conférence UFE Corporate (1) : SBE marque les esprits” du 21 octobre 2011
Lire : “Conférence UFE Corporate (2) : Plaidoyer à 5 voix pour un métro transmanche” du 25 octobre, 2011
Lire : “Conférence UFE Corporate (3) : Théodore Zeldin, l’Anglais qui adore la France” du 26 octobre 2011
Lire : “Conférence UFE Corporate (4) : Le Petit Journal fait le point sur le métro transmanche” du 28 octobre 2011

L’infoLettre d’automne de Joëlle Garriaud-Maylam

Je vous invite à lire la dernière infoLettre de Joëlle Garriaud-Maylam qui aborde l’actualité du Sénat notamment au regard des Français vivant hors de France et qui recoupe certains thèmes dont il est parfois question sur ce blog, comme le métro transmanche.

Joëlle Garriaud-Maylam donne aussi son sentiment sur les prochaines législatives. Nommée, en mars dernier, par Jean-François Copé au poste de secrétaire national de l’UMP, en charge des « Comparaisons internationales et des relations franco-britanniques », elle n’a rien perdu de sa franchise et de sa sagesse. En effet, elle prône de faire confiance aux élus de terrain en désignant parmi eux les candidats aux prochaines législatives. On sait que les purs choix d’appareils se révèlent parfois aussi inefficaces qu’illégitimes.

(Extrait de l’InfoLettre : ) La gauche a donc pris le pouvoir au Sénat et elle entend bien l’utiliser…

Cette situation est certes la résultante des élections municipales de 2008, qui avaient été très favorables à la gauche, mais elle souligne également la nocivité des nombreuses divisions de la droite et la difficulté rencontrée par l’UMP pour investir des candidats dont la légitimité ne sera pas gravement remise en cause par l’électeur.

A 7 mois des élections présidentielles et législatives, cet ultime avertissement devrait servir de leçon et amener l’UMP à reconsidérer certaines investitures, notamment sur les 11 nouvelles circonscriptions législatives des Français établis hors de France. C’est à travers l’AFE et ses représentants sur les zones électorales établies que les investitures déjà proposées devraient être confirmées, s’il y a lieu, ou reconsidérées dans le cas contraire.

Sera-t-elle entendue ? Il est encore temps.

Lire l’infoLettre d’automne de Joëlle Garriaud-Maylam

Le métro transmanche s’invite au Sénat

Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France s'entretient avec Catherine Fournier, maire de Fréthun (Conférence UFE, Ashford, 20/10/2011)

L’apparition du métro transmanche au Sénat ne doit rien au hasard mais tout au volontarisme de Joëlle Garriaud-Maylam. Notre sénatrice des Français établis hors de France n’a donc pas perdu de temps depuis le séminaire d’Ashford, où elle était venu marquer son enthousiasme pour ce projet d’avenir et porteur d’emplois, au cours d’une table ronde, notamment en présence du consul général, Edouard Braine et de Catherine Fournier, maire de Fréthun (lire : “Plaidoyer à 5 voix pour un métro transmanche” du 25 octobre 2011).

Sur un plan législatif, la sénatrice va d’abord poser une question au principal concerné, notre ministre des Transports, Thierry Mariani. Sa question devrait être posée oralement en séance publique le 13 décembre 2011.

J’attends impatiemment l’avis du ministre sur “l’opportunité d’une ligne de transport régulier reliant le nord de la France (Calais-Fréthun) et le sud-est de l’Angleterre”, comme s’intitule la question. Sur ce vaste chantier, chacun avance selon son métier et ses moyens, et il faudra encore faire converger bien des efforts pour parvenir au but, sans jamais perdre de vue le sens de l’intérêt général (lire : “Conférence UFE Corporate (4) : Le Petit Journal fait le point sur le métro transmanche” du 28 octobre 2011).

J’ai participé à une réunion de travail, lundi dernier, qui s’est tenue à la Chambre de commerce d’Ashford, à l’initiative de sa directrice Jo James, en compagnie de Joe Ratcliffe, Transport Planner au Kent County Council et de Andrew Osborne, Economic Development Manager. Nous avons pu comparer nos positions respectives sur ce dossier et je suis reparti avec la satisfaction de savoir que nos homologues britanniques sont aussi désireux que nous de pouvoir bénéficier de cette liaison transmanche.

Question orale sans débat n° 1461S de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis hors de France – UMP), publiée dans le JO Sénat du 10/11/2011 – p.2829

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le ministre chargé des transports sur l’opportunité d’une ligne de transport régulier reliant le nord de la France (Calais-Fréthun) et le sud-est de l’Angleterre.

Le 15 septembre 2011, le ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement a lancé « Les assises du ferroviaire ». Cette réflexion sur quatre mois, menée par une assemblée constituée de l’ensemble des acteurs du secteur souhaite aborder notamment l’amélioration de la qualité des services ainsi que le thème du ferroviaire au cœur de l’Europe. C’est précisément à ces deux préoccupations que le projet de « métro transmanche », qui est porté par des responsables économiques et politiques des deux côtés du Channel, pourrait répondre pleinement. En effet, une infrastructure ferroviaire, peu coûteuse, qui relierait le nord de la France (Calais-Fréthun) au sud-est de l’Angleterre (Ashford) est actuellement à l’étude. Elle mettrait la côte d’Opale à une trentaine de minutes du Kent et connecterait ainsi le Nord-Pas-de-Calais durement frappé par le chômage à un bassin d’emploi qui recrute. Cette liaison ferroviaire contribuerait aussi à redynamiser la région Nord de la France, avec un accroissement du tourisme et des investissements britanniques. Les différentes parties prenantes (Eurotunnel, la SNCF, la région Nord-Pas-de-Calais,…) semblent toutes espérer vivement une évolution favorable du projet, avec une mise en place qui pourrait peut-être même se faire avant les prochains Jeux olympiques de Londres. Ce projet pourrait aussi contribuer à donner une dimension nouvelle aux concepts d’Europe des régions et de citoyenneté européenne.

Aussi, elle souhaite connaître l’implication et l’éventuel calendrier prévisionnel du ministère des transports pour que cette zone transfrontalière unisse ces territoires qui ont tout à gagner d’une meilleure interaction et pourraient opportunément contribuer à la réduction du chômage en France.

En attente de réponse du Ministère chargé des transports

L’ambassade du Royaume-Uni à Paris abrite la remise du 2ème Prix du Rayonnement français

Sir Peter Westmacott, ambassadeur du Royaume-Uni en France, Olivier Cadic, Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français hors de France et Louis de Broissia, ambassadeur chargé de l’Audiovisuel extérieur

Le 28 septembre, j’ai eu le plaisir d’assister à la remise du prix du Rayonnement français, créé par la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam. Il a été attribué cette année à William Christie.

A cette occasion, Sir Peter Westmacott, ambassadeur du Royaume-Uni en France, avait chaleureusement accueilli les élus de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, venus des quatre coins du monde, en sa superbe résidence acquise en 1722 par le duc de Wellington située à deux pas du Palais de l’Elysée. “Nous avons des choses à apprendre de votre expérience”, a-t-il constaté au nom de ses compatriotes avant de conclure, au grand amusement de son auditoire : «Vous, les Français, vous rayonnez ; nous, les Britanniques, nous réfléchissons…»

Qui est le lauréat William Christie qui “porte si haut les couleurs de la France” a affirmé Joëlle Garriaud-Maylam avant qu’il ne soit honoré des mains de l’académicien Michel Déon, représentant d’un prestigieux jury composé de Marie-Louise de Clermont-Tonnerre, Jean-Pierre de Launoit, Olivier Poivre d’Arvor, Patrick Poivre d’Arvor, Daniel Rondeau, Marie-Christine Saragosse et Dominique Wolton ?

Chef d’orchestre, claveciniste, mais aussi musicologue et enseignant, William Christie a permis la redécouverte de la musique baroque en fondant les “Arts Florissants”, un ensemble instrumental et vocal qui a fait connaître au monde entier un répertoire tombé dans l’oubli.  Cet américain, devenu français en 1995, a fait “revivre un pan entier de notre patrimoine immatériel” sur les plus grandes scènes internationales, explique Joëlle Garriaud-Maylam, notamment en exhumant “des trésors des collections de la Bibliothèque nationale de France”.

William Christie sert admirablement notre culture en la préservant et en faisant briller son éclat au-delà des frontières et du temps. Je rappelle que la première édition du prix avait consacré l’action d’Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger.

Le prix du Rayonnement français est une initiative de l’association Racines France, dont je vous invite à visiter le portail d’informations dédié à “ceux qui, par leurs trajectoires personnelles et collectives, ont contribué à susciter, partout dans le monde, un attachement fort à notre pays et à son message de culture, de paix et de générosité.”

Bernard Emié réunit les consuls honoraires pour évoquer les relations franco-britanniques

Oliver Cadic, la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam et l'ambassadeur Bernard Emié

Le 14 octobre, l’ambassadeur Bernard Emié a rassemblé pour une journée de travail les consuls généraux, les consuls honoraires et élus des Français du Royaume-Uni à la Résidence de France. Joëlle Garriaud-Maylam, sénateur représentant les Français établis hors de France, assistait à cette réunion.

L’ambassadeur nous a présenté les grandes priorités de nos relations bilatérales et les échéances importantes qui orientent l’action du réseau français au Royaume Uni pour la fin de cette année et l’année prochaine : présidence du G20 et sommet de Cannes, sommet bilatéral du 2 décembre, organisation des élections présidentielle et législatives et, enfin, les Jeux olympiques.

Bernard Emié a souligné les excellentes relations entre nos deux pays et indiqué que 75% des résolutions de l’ONU sont d’inspiration franco-britanniques ! Afin d’illustrer l’importance de nos investissements au Royaume-Uni, il a rappelé que 1.600 entreprises françaises sont installées outre-Manche qui emploient 450.000 salariés. ll n’est pas étonnant que « Les iles britanniques constituent le premier excédent commercial de la France. Il faut le maintenir et l’accroitre», accentue-t-il.

Nos 22 consuls honoraires au Royaume Uni, réunis autour de l'ambassadeur de France, le 14 octobre 2011 à Londres

Bernard Emié a déclaré que nous devons aider les Britanniques à réussir leurs Jeux Olympiques. Le flux de visiteurs sera très important. Les estimations prévoient un accroissement de 25% du trafic transmanche pendant cette période. L’ambassadeur a demandé à chacun d’être à son poste pendant cette période estivale.

Au-delà de leur mission d’assistance des Français en difficulté dans leur région, les consuls honoraires sont les relais de l’administration et des initiatives de l’ambassade sur le terrain. Ils participent, avec le réseau culturel, au maillage de la présence française au Royaume Uni.

La France compte 22 consuls honoraires au Royaume Uni (liste des noms et coordonnées). Je salue leur action exemplaire.

Conférence UFE Corporate (2) : Plaidoyer à 5 voix pour un métro transmanche

Un nouveau pas décisif a été accompli, jeudi dernier à Ashford, vers l’avènement du métro transmanche. Le bonheur semble maintenant à portée de main sous les efforts conjugués d’une pléiade de talents, dont j’ai eu le privilège de réunir les principales figures, lors de la conférence UFE : Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français hors de France, Edouard Braine, consul général, Catherine Fournier, maire de Fréthun et Théodore Zeldin, historien et philosophe.

(g. à d.) Théodore Zeldin, historien sociologue philosophe, Olivier Cadic, Edouard Braine, consul général, Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français hors de France, Catherine Fournier, maire de Fréthun (table ronde "métro transmanche" - Conférence UFE Corporate du 20/10/11)

L’appel est lancé et les infrastructures existent, alors que manque-t-il pour faire aboutir ce “projet passionnant qui donnerait une vraie dimension à cette Europe des régions”, s’enthousiasme Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français de l’étranger ? (lire : “Métro trans-Manche : transformer le rêve en réalité” du 02 septembre 2011).

En préambule à cette table ronde consacrée au métro transmanche, David Rosenberg, annonçait qu’il pouvait offrir immédiatement 100 à 150 jobs chez SBE Uk dans le Kent. Il a haussé d’un cran le sentiment d’urgence dans l’assistance, puisque les Français au chômage n’ont pas de solution pour faire un aller-retour quotidien à faible coût pour travailler dans le Kent, tandis qu’on observe à toutes les bordures de notre Hexagone un flux croisé de travailleurs transfrontaliers.

Premiers bénéficiaires : les jeunes du Calaisis. “Tout commence par la mobilité des Jeunes”, postule Catherine Fournier, qui devront “travailler en terre d’échanges” puisqu’elle estime que le changement ne sera pérenne que si les liens s’établissent entre les deux côtés du Channel. On a grand besoin de gens qui parlent anglais dans beaucoup de métiers sur la Côte d’Opale.

Au chapitre de la mobilité, l’historien-philosophe anglais, Théodore Zeldin, célèbre auteur de “l’histoire des passions françaises” (en 5 volumes) soutient cette démarche.

“Entre les différences, réside la richesse”, abonde Edouard Braine, notre consul général, identifiant un “désir de sud” chez les Anglais, contre un “besoin du nord” chez les Français en proie à un chômage chronique, surtout dans le Calaisis.

Contribuer à la réduction du chômage en France est la mission du plan Emploi dirigé par Edouard Braine. Un de ses objectifs est de faire circuler un métro transmanche.

Où en sommes-nous ? On le sait le tunnel sous la Manche n’est utilisé qu’à 50% de ses capacités, il y a donc de la marge pour faire circuler des trains régionaux, type TER, de la Sncf.

Il y a quelques jours seulement, Jacques Gounon, président d’Eurotunnel m’avait même fait part de sa «déception» que la liaison ne soit pas déjà effective, lors des 2èmes Rencontres jobs transfrontaliers. Il nous a confirmé sa volonté d’aller de l’avant, en demandant à Jean-Alexis Souvras, directeur des Affaires publiques d’Eurotunnel, de participer à cette rencontre.

Du côté d’Eurotunnel, les nouvelles sont donc très encourageantes. Mais je dois vous avouer que l’équipe du plan Emploi avait fait un grand rêve pour ce 20 octobre. Edouard Braine l’a dévoilé : nous avions rêvé d’un accord au sommet en réunissant, autour de Jacques Gounon, les élus et décideurs concernés par ce dossier, en premier lieu Guillaume Pepy, président de la Sncf, Daniel Percheron, sénateur et président de la région du Nord-Pas-de-Calais ou encore Michel Delebarre, sénateur-maire de Dunkerque, pour ne citer qu’eux. Ce jour viendra bientôt, j’en suis certain.

Pour couvrir le chemin qui reste à faire, Joëlle Garriaud-Maylam s’est résolument engagée à porter ce projet au cœur du Sénat avec confiance : “Ce n’est pas une utopie, c’est à portée de main”. Notre sénatrice a révélé que la nouvelle sénatrice Natacha Bouchard, également maire de Calais, avait exprimé un intérêt marqué pour cette idée de liaison. L’affaire semble s’engager au mieux.

“La complémentarité finira par l’emporter”, parie Edouard Braine, dès lors que tous les acteurs seront réunis.

Le rendez-vous est pris avec l’Histoire. La presse s’intéresse vivement à ce nouvel élan transfrontalier, comme l’atteste les articles parus au lendemain de la conférence :

Et si on construisait un métro sous la Manche ? sur RTL, le 20/10/11
Un métro sous la Manche en projet, Le Figaro du 21/10/11
Métro transmanche : les Français d’Ashford (G-B) adhèrent au projet, la Voix du Nord du 23.10.2011
Metro transmanche – Trois questions à Olivier Cadic, Le Petit Journal du 21/10/11
Hopes rise for Calais-Kent commuter link, The Local du 21/10/11

Vidéo : Interventions d’Edouard Braine et de Joëlle Garriaud-Maylam au sujet du métro transmanche :

Les médias de Londres et l’association « Contribuables associés » annoncent l’événement UFE Corporate du 20 octobre

J’ai été très sensible au message chaleureux et fortifiant d’Alain Dumait paru cette semaine sur le site des Contribuables associés, rappelant que mes liens avec son mouvement remontent à 15 ans, lors de la première conférence de la France libre d’entreprendre, à Ashford déjà. J’avais eu l’honneur d’y accueillir Benoite Taffin, porte-parole de Contribuables associés, alors maire du 2ème arrondissement de Paris.

Cet organisme, né il y a vingt ans, vise à rappeler que l’argent public provient des contribuables et que chaque euro dépensé doit l’être exclusivement dans l’intérêt général. Je m’inscris dans leur crédo et je prône une transparence totale de l’utilisation des fonds publics, afin de permettre à la société civile d’exercer un contrôle vigilant. C’est dans cet état d’esprit que je travaille sur le budget du ministère des Affaires étrangères, en qualité de membre de la commission Finances de l’Assemblée des Français de l’étranger.

Je remercie le magazine Ici Londres d’avoir annoncé de manière détaillée la conférence UFE Corporate du 20 octobre 2011, intitulée «15 ans après, les Français qui ont vu le bout du tunnel ». Un point est à rectifier : la participation ne s’élève qu’à £45, déjeuner compris (lire en pdf : 111001 Ici Londres)

London Macadam a décidé de placer cette conférence dans le Top 5 des événements de la semaine pour les Français de Londres (lien

French Radio London passe un spot pour annoncer l’événement (lien) (fichier Mp3 : UFE corporate finished spot)

La réactivité de ces médias montre que l’esprit d’entreprise a de beaux jours devant lui au Royaume-Uni !

A remarquer la participation de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, représentant les Français établis hors de France et la venue de Catherine Fournier, maire de Fréthun. Le métro transmanche est une cause qui leur est chère.

Rappelons que la conférence poursuit trois objectifs :
– Promouvoir la création d’un métro transmanche pour favoriser l’emploi transfrontalier et le développement des affaires,
– Offrir aux entrepreneurs français des solutions pour faciliter leur développement au Royaume-Uni,
– Comparer l’expérience des entrepreneurs arrivés il y a 15 ans et récemment pour suggérer de nouvelles mesures destinées à dynamiser l’emploi et libérer l’initiative en France.

Renseignements et inscriptions à la journée « 15 ans après, les Français qui ont vu le bout du tunnel » du 20 octobre 2011, à Ashford sur le site Ufe corporate

Photo Flickr de Matt’s photostream

Mes remerciements à “Ici Londres” et au “Petit Journal”

J’adresse mon salut le plus cordial et reconnaissant à Amandine Jean, de Ici Londres (le site des Français à Londres) et à Simon Gleize du Petit Journal (le média des Français et francophones à l’étranger) d’avoir eu l’amabilité de consacrer un article à ma décoration dans l’Ordre national du Mérite, par Bernard Emié, ambassadeur de France, lundi 3 octobre 2011 :
– “Olivier Cadic reçoit les insignes de Chevalier de l’Ordre national du Mérite“, Ici Londres, du 04 octobre 2011
– “Ordre du mérite : Olivier Cadic décoré“, Le Petit Journal du 04 octobre 2011.

Mon bonheur est complet puisque notre sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam me fait part de toute mon estime et me prodigue tous ses encouragements pour la suite (lire sur son blog : “Coup de chapeau à Olivier Cadic” du 03 oct 2011).

Photo Flickr de Take Care

Joëlle Garriaud-Maylam réélue au Sénat

Dimanche dernier, j’étais parmi les 155 conseillers de l’AFE à être convié au quai d’Orsay pour voter aux sénatoriales afin de procéder au renouvellement de 6 sénateurs représentant les Français établis hors de France.

Ce fut une immense joie, une grande fierté et énorme soulagement (pour ne pas dire une délivrance) d’apprendre la réélection de Joëlle Garriaud-Maylam au poste de sénatrice.

Joëlle le mérite amplement. Et je l’affirme, croyez-le ou non, sans esprit partisan.

Joëlle est un modèle d’engagement personnel et une élue vivace et exemplaire. Entre 2004 et 2011, la sénatrice a signé 3 rapports d’information, 11 rapports législatifs, 10 propositions de loi déposées, 84 propositions de loi cosignées, 77 interventions en séance (sur 47 propositions ou projets de loi) et 146 questions au gouvernement… On peut rappeler ici que Joëlle est juriste internationale de profession.

Je lui suis fort reconnaissant d’avoir toujours soutenu et relayé mes initiatives qui entraient dans le droit fil de ses sept dossiers prioritaires en faveur des expatriés (éducation ; fiscalité ; accès au droit ; démarches administratives/état civil/nationalité ; protection sociale ; sécurité/défense ; communication).

Pour connaitre tous les détails de son action, la sénatrice a rédigé un bilan détaillé  et illustré de ses sept années de mandat qui l’ont conduite à visiter 77 pays ! Vous avez bien lu. Elle s’en explique en ces termes : “Dans la plupart des pays visités, outre les rencontres ‘classiques’ avec notre communauté française (permanences au consulat, écoles et lycées, associations, chambres de commerce, dispensaires…), je me suis attachée à contribuer à l’action de promotion de notre pays par des conférences, la participation à des colloques internationaux ou des rencontres avec des personnalités locales, en accord avec nos autorités diplomatiques. J’ai ainsi pu rencontrer chefs d’Etat ou de gouvernement, ministres, présidents d’Assemblée et parlementaires. En leur parlant de la France, de nos valeurs et des enjeux de notre relation bilatérale ou multilatérale, j’espère avoir contribué à les convaincre de soutenir nos positions en faveur de la démocratie, des droits de l’homme et de la francophonie.”

Le site/blog de Joëlle Garriaud-Maylam

Mon Infolettre n°7 de septembre est disponible

J’ai eu plaisir d’adresser à nombreux d’entre-vous mon Infolettre n°7 qui liste les articles publiés cet été, regroupés par rubriques.

A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial:

Madame, Monsieur, chers compatriotes,

Depuis plus de deux ans, j’ai entrepris une action de solidarité en faveur de nos aînés. Avec le soutien de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, je travaille à les affranchir de la remise régulière et contraignante d’un certificat de vie pour continuer de percevoir leur pension. En France, une simple déclaration sur l’honneur suffit.

J’appuie donc la démarche d’une personne qui vient de déposer plainte pour discrimination auprès de la Commission européenne. Je décris sur mon blog la procédure à suivre pour ceux qui veulent imiter son exemple. Si les plaignants sont suffisamment nombreux, la plainte deviendra une “plainte multiple”, soumise à un traitement particulier qui devrait accélérer la restauration de l’égalité entre tous les retraités français résidant dans l’Union européenne et, de plus, éliminer une charge de travail conséquente qui pèse sur nos consulats pour établir ces certificats de vie.

Les récentes annonces de progression du chômage en France démontrent la nécessité et l’urgence de mon engagement au service du plan Emploi. Grâce au tunnel et à l’Eurostar, de très nombreux Français se sont installés ici pour créer leur entreprise ou trouver leur emploi. Je souhaite que leur réussite inspire notre pays. C’est pourquoi je remercie ceux qui viendront partager leur expérience le jeudi 20 octobre prochain à Ashford dans le Kent.

Cet événement sera une excellente occasion d’appuyer publiquement l’émergence d’un métro transmanche destiné à instaurer un flux journalier de travailleurs transfrontaliers entre le Nord Pas-de-Calais et le Kent. Notre consul général Edouard Braine sera présent. Il multiplie avec succès les actions vers l’accomplissement de ce qui constitue, rappelons-le, l’objectif n°2 du plan emploi.

J’espère que cette manifestation permettra une avancée décisive pour ce métro transmanche et sait-on jamais, d’écrire une nouvelle page de l’amitié franco-britannique. Je compte sur votre soutien.

Très cordialement – Olivier Cadic

Accédez à l’infolettre n°7 (juillet-août 2011)

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Le certificat de vie objet d’une plainte pour discrimination auprès de la Commission européenne

Est-il acceptable qu’on exige un certificat de vie aux Français résidant dans l’Union européenne pour continuer de leur verser leur pension, tandis qu’une simple déclaration sur l’honneur adressée aux caisses de retraite suffit en métropole ?

En imposant des tracasseries à des allocataires âgés et fragiles qui résident hors de France, les caisses de retraite portent atteinte au droit de liberté d’établissement dont bénéficient les citoyens de l’Union Européenne, au nom des traités européens.

Mes diverses interventions, relayées par la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam au Sénat, n’ont pas permis à ce jour d’unifier les formalités des retraités résidant dans l’Union européenne sur celles qui sont exigées en France.  Aussi, j’appuie la démarche d’un citoyen britannique qui vient de déposer plainte auprès de la Commission européenne pour exercice d’une discrimination en imposant le formulaire de certificat de vie à tous les pays étrangers (y compris ceux de l’UE), alors qu’une simple déclaration sur l’honneur suffit pour les résidents en France.

Le service “L’Europe vous conseille”
(http://ec.europa.eu/citizensrights/front_end/index_fr.htm), a fourni l’avis juridique ci-joint (Your Europe Advice reply  Word ; Your Europe Advice reply Pdf) sur plusieurs points concernant les formalités réclamées par les caisses de retraite françaises. Cet avis démontre :

i) que le formulaire CERFA 11851 (qui impose la validation consulaire à l’exclusion de toute autre) n’est pas compatible avec l’article 5 (1) du Règlement 987/2009, qui impose aux autorités françaises d’accepter des documents validés par les autorités britanniques;

ii) qu’il existe, dans les articles 5 (2), (3) et (4) du Règlement 987/2009, une procédure qui doit satisfaire les autorités françaises en matière de lutte contre la fraude : les autorités britanniques sont obligées de vérifier tout certificat britannique sur lequel les autorités françaises auraient des doutes. Par ailleurs, ces contrôles seront renforcés par une base de données européennes en voie de création ;

iii) que le droit français impose actuellement deux formulaires uniquement — le CERFA 11753 (déclaration sur l’honneur) pour ceux qui résident en France, et le CERFA 11851 pour tous ceux qui habitent à l’étranger (voir La Documentation Française, http://vosdroits.service-public.fr/F2543.xhtml) ;

iv) que l’application de conditions plus rigoureuses aux retraités qui résident dans un autre pays de l’UE qu’à ceux qui résident en France pourrait constituer une discrimination contraire à l’article 4 du Règlement 883/2004, dans la mesure où les proportions de ressortissants français et d’étrangers seraient différentes dans les deux cas ;

v) qu’imposer un délai de réponse aussi bref que deux semaines n’est pas compatible avec l’article 76 (5) du Règlement 883/2004.

Fort de cet avis, et suivant les conseils donnés, la personne a déposé une  plainte auprès de la Commission européenne, d’une part contre la caisse de retraite pour avoir imposé à son épouse un formulaire du type CERFA 11851 et pour ne lui avoir accordé qu’un délai effectif de réponse de deux semaines, et, d’autre part, contre la Documentation française pour avoir publié sur son site internet le formulaire CERFA 11851 comme applicable à tous les pays étrangers (y compris ceux de l’UE) imposant une discrimination alors qu’une simple déclaration sur l’honneur suffit pour les résidents en France.

Si vous résidez au Royaume-Uni et que votre caisse de retraite vous réclame un certificat de vie du type CERFA 11851, je vous suggère de suivre cette procédure préparée à votre intention :

1. Remplir et envoyer le formulaire en ligne “L’Europe vous conseille” (http://ec.europa.eu/citizensrights/front_end/enquiry/index_fr.htm), en insérant à la rubrique “Demande” un texte similaire au modèle ci-joint (LEurope vous conseille Word ; LEurope vous conseille Pdf).

2. Si la réponse qui vous parviendra vous conseille de le faire, vous pouvez déposer une plainte auprès de la Commission européenne, en joignant copie de la réponse adressée par “L’Europe vous conseille” et une photocopie (ou une copie électronique) d’un certificat de vie du type CERFA 11851 et de la lettre qui l’accompagnait.

3. Envoyer à son MP un courriel ou une lettre similaire au modèle ci-joint (Draft letter or e-mail to MP Word ; Draft letter or e-mail to MP Pdf). (Pour trouver ses coordonnées : http://findyourmp.parliament.uk).

4. Envoyer à son MEP un courriel ou une lettre similaire au modèle ci-joint (Draft letter or e-mail to MEP Word ; Draft letter or e-mail to MEP Pdf). (Pour trouver ses coordonnées : http://www.europarl.org.uk/ section/your-meps/your-meps)

5. M’envoyer copie de votre plainte auprès de la Commission européenne  à o.cadic@assemblee-afe.fr

Pour les Français qui sont résidents dans les autres pays de l’UE, les modèles ci-joints nécessiteront de légères modifications.

Si vous êtes suffisamment nombreux à soumettre la même plainte, celle-ci deviendra une ‘plainte multiple‘, soumise à un traitement spécial et publiée au Journal officiel de l’Union européenne

Photo Flickr de Winnifredxoxo

Vers un troisième établissement secondaire français à Londres

Tous les indicateurs du plan Ecole clignotent pour nous alerter de la “montée des cohortes jusqu’en 2017 pour tous les niveaux de scolarisation”, résume Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, qui affine et recoupe constamment ses chiffres pour mesurer la “pression réelle” de la demande en matière d’enseignement français au Royaume-Uni.

Malgré le sentiment d’urgence, la dernière réunion du comité de pilotage du plan Ecole du 22 juin, sous l’autorité de notre ambassadeur, s’est déroulée dans une grande sérénité et une parfaite convergence de vues. Les parties prenantes ont fait le choix du réalisme et de l’honnêteté quant aux devoirs et aux possibilités de chacun, sans une once de démagogie.

Quelle est la situation ? Le nouveau collège (CFBL) de Kentish Town qui va ouvrir ses portes à la rentrée 2011 sera insuffisant pour absorber le flot des demandes. Il s’avère indispensable d’ouvrir un nouvel établissement secondaire à Londres d’ici 2013, véritable année charnière, selon Bernard Vasseur,  proviseur du lycée Charles de Gaulle.

Il me semble que l’urgence du moment doit inciter l’ensemble des acteurs à redoubler d’audace et se mettre immédiatement en quête de locaux. Heureusement, personne ne discute le bien fondé de créer rapidement un nouveau site, tout en sachant que la contrainte immobilière risque de déterminer la nature même de l’établissement : création d’un collège (640 élèves) ou d’un collège/école primaire (1140 élèves) ou bien encore d’un collège/lycée (960 élèves). En réunion, tous les regards se sont portés vers le très efficace Frédéric de la Borderie, un des acteurs de la FEPT, structure destinée à faciliter les emprunts au Royaume-Uni pour l’immobilier scolaire qui vient d’intervenir avec succès à Bristol (lire : “L’école française de Bristol obtient la garantie de l’Etat pour acquérir un bâtiment” du 09 juillet 2011). On reproduira évidemment le montage financier original mis en oeuvre par la FEPT avec la garantie de l’Etat obtenue avec le soutien du sénateur André Ferrand.

Je rappelle que l’objectif n°1 du plan Ecole, lancé en juin 2008, visait à créer 500 places par an dans l’enseignement français. En juin 2011, nous étions au tiers du chemin avec 425 places (lire : “La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole” du 26 mai 2011). L’ouverture du collège français bilingue (CFBL) en 2011, venant s’ajouter au lycée de Gaulle, et le projet de troisième établissement scolaire (à l’horizon 2014 vraisemblablement) constitueront un grand bon en avant.

Et ensuite ? Combien de places faudra-t-il encore créer à Londres ? Serions-nous entrés dans une véritable fuite en avant, d’autant que le nombre de Français expatriés ne cesse de croitre?

La réunion de pilotage du 22 juin dernier a eu le mérite de rappeler les règles du jeu au risque de surprendre certains de nos compatriotes.

Notre ambassadeur Bernard Emié a été limpide en déclarant que “la scolarisation dans les établissements français est une chance, mais n’est pas un droit, ni un dû“, ajoutant qu’en tout état de cause après l’ouverture du CFBL, “le nouveau projet fixe une limite. Il ne sera pas possible de reproduire cette opération une troisième fois à Londres ni couvrir l’ensemble du Royaume Uni d’écoles françaises”. En employant le terme de “cylindrage”, M. Emié a pris position vers une “nécessaire stabilisation” du nombre de places offertes dans l’enseignement français.

Le discours de Anne-Marie Descôtes, présidente de l’AEFE, Agence française pour l’enseignement français à l’étranger, fut tout aussi explicite et loyal. Si l’agence s’engage à soutenir le nouveau projet immobilier et fournir son expertise, elle ne peut indéfiniment étendre son réseau au motif qu’une “part importante des Français de Londres s’est sédentarisée, or la mission de l’Agence était de permettre la scolarisation des enfants d’expatriés temporaires”.

En remerciant Anne-Marie Descôtes de sa présence à Londres, j’ai rappelé dans le même esprit que près de 70% des Français vivant au Royaume Uni ne disposent pas de solution de scolarité française près de chez eux. Tout le monde ne vit pas aux environs de Londres.

Alors que faire pour résoudre la question de la scolarisation française ? Simplement se consacrer avec ardeur aux objectifs n°2 et n°3 du plan Ecole, soit multiplier le nombre d’établissements offrant un enseignement bilingue français-anglais au Royaume-Uni et favoriser le programme Flam.

Je rejoins parfaitement Laurent Batut qui préconise “des formes de scolarisation alternatives : Cned, filières bilingues” et Anne-Marie Descôtes qui cautionne “Le programme Flam et toutes les solutions visant à créer des filières bilingues” soulignant également le caractère alternatif de “ces instruments de rayonnement de notre enseignement”.

Par ailleurs, existe-t-il un meilleur moyen que les filières bilingues pour promouvoir la langue française chez nos amis britanniques, dont il faut aussi rappeler l’excellence de leur mode pédagogique ?

J’ai d’ailleurs mentionné que Alain Juppé venait d’annoncer la création du label «FrancEducation» pour valoriser, dès la rentrée 2011, les programmes partiellement dispensé en langue française dans les établissements étrangers, si ceux-ci se conforment à certains critères éducatifs (lire : “Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres” du 29 juin 2011).

Pour synthétiser, je reprendrai les termes de Laurent Batut en disant que “l’axe 2 du plan Ecole doit constituer le second pilier de notre réponse à la demande d’éducation des communautés françaises au Royaume Uni, mais aussi permettre de promouvoir la langue française par la création de filières bilingues.” Pour illustrer son propos, il a informé le comité qu’une réflexion était engagée avec le Cned afin de proposer une formule à la carte. Je m’étais tout récemment fait l’écho d’une offre innovante dispensée de ce service public d’enseignement à distance (lire : “10 places supplémentaires en seconde sont disponibles à Londres, grâce au Cned” du 13 juillet 2011).

Quant à l’axe 3, on ne peut que se réjouir de l’élan apporté par le programme Flam dans toute l’Angleterre. Une 39ème “Petite école du samedi” va ouvrir ses portes dans quelques semaines à Manchester (lire : “Ouverture d’une Petite école du samedi à Manchester” du 16 juillet 2011). Le comité a également félicité notre sénatrice Joëlle Garriaud Maylam, pour avoir obtenu 8000€ sur la réserve parlementaire afin de financer une méthode d’apprentissage du français pour les centaines d’enfants binationaux fréquentant les écoles Flam (lire : “Joëlle Garriaud-Maylam, tout feu tout FLAM” du 19 avril 2010).

En conclusion, je dirai qu’en cette période de choix cruciaux sur fond de limitations budgétaires, le Plan Ecole vient apporter des réponses à l’ensemble de la communauté. La réunion semestrielle du Comité de Pilotage est un gage indispensable du dynamisme de cette initiative. Chacun a pu constater que l’ambassadeur a fait preuve de perspicacité en voulant “institutionnaliser” le comité de pilotage en le restreignant aux personnalités légitimées par un mandat, dont les représentants des parents d’élèves (lire : “Première réunion du plan Ecole sous l’autorité de Bernard Emié, le 22 juin” du 16 juin 2011). Il paraît désormais nécessaire d’institutionnaliser le fonctionnement du plan école du Royaume-Uni avec toutes ses composantes afin de permettre à chaque volontaire de s’impliquer dans le développement de l’enseignement français au Royaume-Uni.

Lire le compte rendu de la réunion du 22 juin 2011 du comité de pilotage du plan Ecole

Photo Flickr de Intheozone

Notre nouveau ministre chargé des Affaires européennes, Jean Leonetti, nous aidera-t-il au sujet des certificats de vie ?

Jean Leonetti, nouveau ministre chargé des Affaires européennes, a rendu visite à la délégation UMP de Londres, le 21 juillet 2011

Le 21 juillet dernier, j’ai eu l’opportunité de rencontrer Jean Leonetti, tout nouveau ministre chargé des Affaires européennes en marge de son déplacement à Londres. En poste depuis fin juin et succédant à Laurent Wauquiez, M. Leonetti ne peut faire aucune promesse l’impliquant au delà de dix mois, date de l’échéance présidentielle.

Dans cette attente, comment faire évoluer les dossiers qui intéressent les Français de l’étranger?

La question du certificat de vie me semble être une priorité, d’autant qu’elle est embourbée depuis des mois et qu’elle impose toujours des obligations administratives intolérables à nos retraités vivant à l’étranger. J’ai donc interpellé Jean Leonetti avec beaucoup de confiance puisque notre ministre est avant tout un humaniste à qui Jacques Chirac avait confié une mission parlementaire qui a conduit à la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie, en 2005. La personnalité de Jean Leonetti et sa profession de cardiologue, faisait de lui l’homme tout désigné pour cette provoquer une avancée éthique et médicale, suite à la médiatique affaire Vincent Humbert.

Est-il acceptable qu’on exige un certificat de vie aux Français résidant dans l’Union européenne pour continuer de leur verser leur pension, alors qu’une simple déclaration sur l’honneur adressée aux caisses de retraite suffit en métropole ? Il faut préciser qu’un certificat de vie impose une visite régulière au consulat, comme s’il s’agissait de pointer au commissariat, pour prouver… que l’on est toujours en vie ! A défaut de pouvoir se déplacer, il faut consulter un médecin (à ses frais) pour disposer d’un certificat médical (à renvoyer au consulat, qui renvoie un formulaire, qui repart aux caisses, etc.).

Je trouve inique que des personnes parfois très âgées soient contraintes de faire des déplacements contraignants pour obtenir leur certificat de vie. Par exemple, si vous habitez le Kent il faut prévoir deux heures aller et deux heures retour vers Londres…  De plus, ce dispositif génère un lot de paperasse dont les services du consulat se passeraient volontiers.

Je viens de recevoir aujourd’hui même une lettre de la part de Edward Hudson, un texte d’autant plus poignant qu’il est rédigé plein de magnanimité pour évoquer une situation désarmante. Il habite avec son épouse à une centaine de kilomètres de Londres et je vous incite à lire son témoignage (fichier pdf) qui illustre toute la détresse que peut provoquer notre technocratie.
D’une part, Edward nous dit que son épouse ne peut se présenter en personne au consulat de Londres parce qu’elle est âgée de 83 ans et que sa mobilité très réduite l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant avec accompagnateur.
D’autre part, il nous informe qu’il négocie actuellement avec son centre médical qui, débordé, “filtre sévèrement les demandes de rendez-vous de médecin” et “se montre réticent à accorder un rendez-vous pour une formalité administrative qu’il estime ne pas lui incomber”. Par ailleurs, il s’alarme du nombre de certificat qui vont bientôt lui être requis si toutes les caisses adoptent cette procédure. En effet, son épouse touche la retraite de la CNAV ainsi que quatre retraites complémentaires, dont il dépend lui-même. Ainsi donc “avec neuf certificats à faire établir chaque année (tous à des époques différentes, car il n’existe aucune coordination de calendrier entre les caisses), nous sommes certains de nous heurter très rapidement à une fin de non recevoir de la part de notre centre médical.” Tout ceci est ubuesque et honteux.

Il y a près de deux ans déjà, je m’en étais ému officiellement auprès de Alain Catta, directeur de l’Administration des Français à l’étranger, lors de la présentation de son rapport auprès de l’AFE (lire : “Certificats de vie (2) : Simplifier la vie de nos concitoyens et fonctionnaires” du 07 septembre 2009).

Cette indignation a ensuite été énergiquement relayée et amplifiée au coeur du Sénat par l’intermédiaire de notre sénatrice (lire : “Certificats de vie (4) : La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam se bat pour l’égalité de traitement des retraités français” du 15 octobre 2009). Il aura fallu attendre près de… 18 mois lire une fin de non recevoir de la part du ministère des Affaires étrangères.

J’ai préparé un courrier à l’attention de Jean Leonetti pour formaliser notre entretien et circonscrire la demande concernant les certificats de vie aux résidents de l’UE. J’y expose aussi la question du métro transManche qui mérite l’appui de son ministère pour faciliter l’accès à l’emploi transfrontalier entre le Kent et la côte d’Opale, dont l’idée enthousiasme toutes les parties concernées (lire : “Le métro transManche fait la une de la presse régionale” du 02 juin 2011).

Lors de sa venue au Royaume-Uni, Jean Leonetti s’est d’ores et déjà engagé à travailler sur ces sujets. Il m’a dit d’un regard posé et aimable que ces problèmes sont “comme des cailloux dans une chaussure” et qu’il convient de s’y concentrer surtout lorsque le temps pour agir nous est compté. Je compte beaucoup sur lui et je vous ferai part de sa réponse que j’attends avec impatience.

Le 18 juin, une journée particulière

De retour chez moi, samedi soir, j’ai eu envie de vous raconter le déroulé de ma journée de conseiller élu à l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger) un jour de cérémonies officielles.

8h30. Départ du train Canterbury-Londres. Je ferme les yeux et me souviens : il y a tout juste cinq ans les Français du Royaume-Uni me témoignaient leur confiance en m’élisant à l’Assemblée des Français de l’étranger.

9h00. Rencontre avec Corinne dans le train, une Française vivant à Ashford. Excellente occasion pour évoquer mon idée d’emplacement idéal du futur bureau de vote à Ashford pour les échéances de 2012 : une école accessible à pied depuis la gare et disposant d’un parking gratuit.

10h00. Arrivée à Carlton Garden où j’ai le plaisir de retrouver la communauté française qui s’est déplacée pour assister à la cérémonie du 18 juin.

De gauche à droite, Mme Emié, Amiral de Coriolis, Bernard Emié, ambassadeur, Gérard Maréchal, consul général adjoint, Olivier Cadic

10h15. Je me tiens aux cotés de Gérard Maréchal, consul général adjoint pour commémorer l’appel du Général de Gaulle. L’ambassadeur, Bernard Emié, prononce son premier discours devant la statue du Général. L’émotion est palpable. Un élève du lycée Charles de Gaulle lit l’appel du 18 juin. Bernard Emié remet à Marcelle Adamson Hugonnet la Croix d’officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur, après une allocution émouvante en hommage à son action de résistante au cours de la seconde guerre mondiale.

11h00. Entretien privé avec Gérard Maréchal. Le consul général adjoint sait que l’accueil du standard téléphonique du consulat constitue une de mes principales préoccupations. Une mission destinée à rénover l’auto-commutateur téléphonique doit arriver la semaine prochaine. Nous échangeons sur mes attentes en matière d’outils statistiques sur les appels sans réponse du consulat et mon souhait d’obtenir un service de rappel automatique pour éviter à l’usager de rappeler lorsque son appel a été infructueux.

Brigitte Williams Pdte Fondation de la France Libre, Marcelle Adamson Hugonnet, résistante et officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur, Olivier Cadic

12h00. Cérémonie dans le hall d’accueil au lycée Charles de Gaulle pour célébrer les nouvelles vitrines du souvenir de la Fondation de la France Libre. L’ambassadeur prononce un discours avec une adresse remarquée à l’attention des jeunes générations. Bernard Emié remet le diplôme d’honneur et l’insigne de porte-drapeau à MM Eric Trevor Dennis et Daniel Steck.

12h30 Vin d’honneur offert par le lycée Charles de Gaulle à l’initiative du proviseur Bernard Vasseur. J’assiste aux cotés de l’ambassadeur à la présentation des nouvelles bornes interactives de la France Libre par Brigitte Williams, présidente de la Fédération de la France Libre. Après avoir échangé avec les participants aux cérémonies, je remercie le Colonel Kolodziej pour la remarquable organisation des événements du jour placés sous son autorité.

14h00. Café au bar de l’Institut français que j’ai organisé en qualité de président de l’UFE GB pour prolonger l’événement. Brigitte Williams et le Dr Thierry Dorfsman, membres éminents de l’UFE m’aident à accueillir nos invités. Une trentaine de personnes savourent ce moment d’échange privilégié.

De gauche à droite : Guy Audibert, pdt de l'ass. des Mutilés et Combattants, Brigitte Williams Pdte Fondation de la France Libre, Olivier Cadic, Bernard Masson, pdt ass. des membres de l'Ordre national du Mérite, Dr Thierry Dorfsman, UFE GB, Gérard Maréchal, consul général adjoint

14h30. Je prie le consul général adjoint, Gérard Maréchal, et Bernard Masson, président de l’association des membres de l’Ordre national du Mérite et Guy Audibert, président de l’association des Mutilés et Combattants, de bien vouloir me rejoindre auprès de Brigitte Williams et Thierry Dorfsman pour rendre hommage à l’action héroïque de Mme Adamson Hugonnet et à tous les combattants de la Liberté. Les clients présents à l’Institut se lèvent et se joignent à nous pour un formidable ban en l’honneur de notre héroïne et de ses compagnons qui ont permis la libération de la France.

16h00. La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam me téléphone pour m’annoncer que le Président de la République a manifesté sa volonté de retirer la double taxe foncière des non-résidents. Je lui fait entendre en retour un tonnerre d’applaudissements de la part d’un auditoire soulagé et reconnaissant de la pugnacité de ses élus.

Olivier Cadic, Benoit Belhomme Pdt comité de gestion Ile aux Enfants et Sophie Routier

17h00. Arrivée à la kermesse de l’Ile aux Enfants à Kentish Town, dans le nord de Londres. Je suis en compagnie de Brigitte Williams et de Laurent Batut, conseiller culturel adjoint. Nous retrouvons Sophie Routier, qui a porté le dossier de l’établissement dans le cadre du plan Ecole. Il y a trois ans, l’école était menacée. Le plan Ecole a fait son œuvre. Une page se tourne : à la rentrée, l’Ile aux Enfants se fondra dans le nouveau collège franco-bilingue de Londres (CFBL). Je me complais trois heures durant à  partager le ravissement des enfants et de leurs familles au milieu des animations.

22h30. Me voici de retour à Canterbury pour un moment de bonheur familial : aujourd’hui, 18 juin, je fête le 17ème anniversaire de ma fille Margot !

Crédit photo 1 à 3 : Bernard Masson

Double taxe foncière pour les non résidents : Alain Juppé demande sa suppression, le Président devrait arbitrer demain

Le ministre d’Etat Alain Juppé se prononce en faveur du retrait de la double taxe des non résidents

Mercredi dernier, à l’occasion de son audition par la commission des Affaires étrangères du Sénat, Joëlle Garriaud-Maylam a interpellé Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères et européennes, sur le projet de double taxe foncière pour les non résidents. Sans ambages, Alain Juppé a indiqué qu’il avait personnellement saisi par lettre François Baroin sur ce projet aberrant d’imposition supplémentaire des expatriés. Voilà un renfort de poids qui met du plomb dans l’aile de cette taxe.

Nous avons appris depuis que le Président de la République recevra ce samedi 18 juin à 15h30, au palais de l’Elysée, des sénateurs des Français de l’étranger, auteurs de l’amendement de retrait (lire : “Dépôt d’un amendement pour le retrait de la taxe foncière supplémentaire pour les non-résidents” du 15 juin 2011).

Le ministre du Budget, François Baroin, devrait être présent.

Ce sera l’occasion pour Nicolas Sarkozy d’exprimer ouvertement une position favorable au retrait de la taxe sur les résidences secondaires des non-résidents (lire : “Vers un retrait de la taxe foncière supplémentaire pour les non-résidents” du 10 juin 2011).

La date du 18 juin me paraît bien choisie pour que cette taxe subisse un Waterloo !

Lire aussi : “Sept sénateurs de la majorité dénoncent la double taxe foncière auprès du Président de la République” du 23 mai 2011.

Photo Flickr du Medef

Dépôt d’un amendement pour le retrait de la taxe foncière supplémentaire pour les non-résidents

Comme je vous l’indiquais précédemment, le Premier ministre, François Fillon, avait confié qu’il serait favorable à ce que l’on revienne sur le projet de taxe sur les résidences secondaires des non-résidents, en accord avec le Président de la République (lire : “Vers un retrait de la taxe foncière supplémentaire pour les non-résidents” du 10 juin 2011).

Cependant, le soir même, l’amendement de retrait de l’article 17 déposé par M. de Courson, M. Vigier et M. Perruchot, députés du Nouveau Centre était rejeté par les collègues avec le soutien du ministre du Budget, François Baroin (lire : Amendement 1478 art17 Ass Nle).

Pire, le socialiste Jérôme Cahuzac, président de la Commission Finances de l’Assemblée nationale allait plus loin en proposant un nouvel amendement  pour  «créer une contribution de solidarité nationale due par les ressortissants français dont le domicile fiscal est situé hors de France» (lire : Amendement 804 pdf). Sachant pertinemment que sa proposition serait rejetée, il a certainement voulu prendre date pour le futur, en reprenant une idée soumise à l’origine par Dominique Strauss-Kahn lors de la présidentielle 2007.

Il est intéressant de noter que seuls 77 députés sur 577  étaient présents pour voter à ce moment là…

Hémicycle du Sénat

Hier matin, mardi 14 juin, les sénateurs UMP représentant les Français de l’étranger ont prévenu François Baroin, en réunion de groupe, qu’ils déposeraient à leur tour  conjointement un amendement de retrait. Voilà qui est chose faite (lire : Amendement article 17 PLFR Senat 14juin2011, déposé par MM. Del Picchia et Ferrand, Mme Garriaud-Maylam et Kammermann, MM. Frassa, Guerry, Cointat, Cantegrit et Duvernois).

Comme vous pourrez le lire, cet article 17 bafoue, pêle-mêle, le principe d’égalité de traitement devant l’impôt, le principe de territorialité de l’impôt et le droit européen.

Désormais, il reste à attendre le vote du Sénat qui aura lieu lors des débats sur le projet de loi de finances rectificative, prévus du 21 au 24 juin. Si le Sénat vote le retrait de l’article 17, le texte reviendra en seconde lecture à l’Assemblée nationale.

Je ne vous cache pas qu’une certaine nervosité règne désormais à Paris sur le sujet entre partisans et adversaires de la mesure. L’arbitrage du Président de la République ou du Premier Ministre est désormais très attendu. J’espère qu’il interviendra le plus tôt possible et que cette mesure invraissemblable sera rangée au plus vite au musée des horreurs parlementaires. Je reste confiant.

Photo Flickr de Sénat

Vers un retrait de la taxe foncière supplémentaire pour les non-résidents

Hourra ! J’ai reçu un message de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam m’informant que le Premier ministre, François Fillon, lui a confié qu’il serait favorable à ce que l’on revienne sur le projet de taxe sur les résidences secondaires des non-résidents, en accord avec le Président de la République.

Un amendement gouvernemental de suppression de l’article 17 (voir : Article 17 Projet Loi de finances rectificative 2011) pourrait être déposé à l’Assemblée Nationale.

Je me réjouis de cette excellente nouvelle qui démontre que notre mobilisation a  été entendue.

Lire aussi : “Sept sénateurs de la majorité dénoncent la double taxe foncière auprès du Président de la République” du 23 mai 2011

Quelles solutions pour un retour de l’éthique en politique ?

Lundi soir j’ai suivi un reportage du magazine « Complément d’enquête » sur France2  relatant la condamnation, en mars 2010, de Jacques Mahéas, sénateur et maire socialiste de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) pour des faits d’agressions sexuelles contre une ex-employée municipale. Au terme d’un calvaire judiciaire qui aura duré 6 ans, la victime a été obligée de déménager et n’a aujourd’hui pour perspective que des petits boulots. Son témoignage et son courage m’ont ému (voir la vidéo ci-dessous sur Dailymotion)

PARLER ET FAIRE TOMBER LE MUR DU SILENCE par nouveauxmessagers

Toujours en exercice malgré sa condamnation définitive en appel à quelques 10.000 euros d’amende, le sénateur-maire commente la décision de justice face aux caméras et continue à mettre en cause la victime. Indécent !

Dans ce reportage, on voit Martine Aubry, premier secrétaire du Parti Socialiste, ignorer délibérément les journalistes qui tentent de savoir pourquoi le Parti Socialiste n’a toujours pas pris de mesure d’exclusion depuis plus d’un an contre le sénateur-maire condamné. Edifiant !

Notre sénatrice des Français de l’étranger, Joëlle Garriaud-Maylam, est consternée par les ravages des affaires DSK ou Tron sur l’image de notre classe politique à l’étranger, à l’heure même où une “véritable soif de sens et de morale s’exprime”.

Joëlle Garriaud-Maylam a rédigé une tribune publiée dans le magazine Reforme, dont vous trouverez le texte ci-joint “Pour un retour de l’éthique en politique”. Il s’agit d’un beau plaidoyer en faveur de la transparence et l’éthique “parce que c’est à travers nos élites politiques que se façonnent l’image et la crédibilité internationales de la France, parce que les dérives alimentent le populisme, parce que seule une conduite vertueuse tant sur le plan personnel que professionnel peut permettre d’adopter des décisions politiques justes, nous devons redonner de la valeur à l’éthique en politique.”

C’est parce que je partage ce désir d’éthique en politique défendu par Joëlle Garriaud-Maylam que je me suis engagé avec confiance à ses côtés dans la vie publique. Quelque soient les époques et les partis, le pouvoir et son cortège de privilèges peuvent griser certains élus, au point de leur faire prendre certaines libertés avec les bonnes manières ou le code Pénal.

L’élaboration d’un code de déontologie allant au-delà des dimensions économiques des conflits d’intérêts comme le suggère la sénatrice peut être la bonne solution. Mais en observant l’attitude complaisante du parti socialiste face au comportement de Jacques Mahéas, je me dis que le plus difficile sera de le faire appliquer.

Ce serait à l’honneur de notre pays de ne plus tolérer que des élus puissent poursuivre leur mandat après une condamnation pour violences sexuelles. J’espère que les parlementaires feront évoluer le code pénal en ce sens.

La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole

La 4ème réunion annuelle de l'AFE consacrée au plan Ecole a attiré une soixantaine de parents d'élèves à l'Institut français

La création d’un plan Ecole, bâti en concertation avec toutes les parties prenantes de la communauté scolaire, était le premier objectif de ma profession de foi lors de l’élection à l’AFE de 2006.

En juin 2008, lorsque le plan Ecole pour le Royaume-Uni fut lancé, après accord de l’ambassadeur, il m’a paru naturel d’organiser une réunion publique en présence de nos sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam et André Ferrand (Lire : “Lancement d’un Plan Ecole ambitieux pour le Royaume-Uni” du 19 juin 2008).

Trois ans en arrière, je me souviens que de nombreux participants étaient dubitatifs, car souvent échaudés par les promesses avortées de nouvelles places à Londres. Aussi, avais-je pris l’engagement d’organiser chaque année une rencontre publique pour évaluer les progrès de ce plan Ecole et m’assurer qu’il s’exécutait dans le respect des attentes de chacun.

Jeudi 12 mai, j’ai été très heureux d’accueillir une soixantaine de participants, dans la bibliothèque de l’Institut Français loué pour la circonstance par l’UFE GB, pour sa 4ème réunion annuelle du plan Ecole. Certains parents étaient des habitués des diverses écoles françaises londoniennes, tandis que d’autres se montraient désireux d’y inscrire leurs enfants. Notre conseiller culturel, Laurent Burin des Roziers, nous a adressé un message de bienvenue et rappelé l’engagement du poste diplomatique en faveur du développement de l’enseignement français au Royaume-Uni.

Cette année, les attentes des parents d’élèves étaient placées en tête d’affiche. François Denis, président de la FAPEE (Fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement français à l’étranger) avait tout spécialement fait le déplacement jusqu’à Londres pour débattre d’un sujet dont il est l’expert et le garant au sein d’une institution indépendante et proactive, reconnue d’utilité publique dès 1985. En fédérant les intelligences et les bonnes volontés au service des enfants, je pense que la FAPEE préfigure l’évolution de l’enseignement en donnant aux parents leur rôle à jouer dans la bonne marche des établissements.

Associer les parents dans une démarche plus transparente et plus citoyenne a déjà trouvé sa traduction concrète au lycée Charles de Gaulle, dont le proviseur, Bernard Vasseur, nous a fait l’honneur de sa présence. Il a exposé avec franchise les difficultés auxquelles le lycée est confronté en termes de capacité d’accueil. Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, nous a rejoints pour compléter l’éventail des acteurs et des compétences.

Le premier objectif du plan Ecole consistait à créer 500 places par an, au cours des trois prochaines années, dans l’enseignement français au Royaume-Uni.

Trois ans plus tard, nous constatons que 425 places ont été créées (voir le détail dans le tableau ci-joint). L’ouverture du CFBL, collège français bilingue de Londres, à la rentrée de septembre 2011, devrait contribuer à l’ajout de 300 places environ (contre un investissement de 22 millions de livres à Kentish Town). Clairement, nous sommes à la moitié des prévisions.

Il a été souligné que le nouveau collège va forcément augmenter l’afflux d’élèves vers le lycée français, c’est pourquoi Bernard Vasseur prévoit de graves difficultés à l’horizon 2013. Il s’ajoute que le nombre de classes de primaire a également progressé. Conclusion, la création d’un troisième collège à Londres se révèle incontournable.

Sur un plan pratique, lors d’une réunion consacrée au plan Ecole le 13 avril dernier, Bernard Vasseur avait exposé ces trois options :
1. Création d’un collège de 20 divisions, soit 5 divisions pour chaque classe (640 élèves). Le Lycée Charles de Gaulle n’assurerait que la scolarisation en collège de ses effectifs de primaire. Il deviendrait en outre le seul lycée de Londres alimenté par 3 collèges.
2. Création d’un collège/école primaire (un “nouveau CFBL” de 1140 élèves), 18 divisions d’élémentaires soit 3 divisions de chaque classe et 20 divisions de collège. Le site de South Kensington ne conserverait qu’une petite école primaire en permettant la création des classes bilingues de ses annexes.
3. Création d’un collège/lycée de 32 divisions (960 élèves), soit 20 divisions de collège et 12 divisions de lycée (3 divisions pour chaque classe)

Il ressort nettement de cette 4ème réunion annuelle de l’AFE consacrée au plan Ecole que la première préoccupation des parents d’élèves était de trouver une place pour leurs enfants.

Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, Olivier Cadic, François Denis, président de la FAPEE, Bernard Vasseur, proviseur du lycée CDG

L’enjeu est le suivant : soit nous ne faisons rien au-delà du CFBL et, dans ce cas, il faut prévoir que 400 enfants déjà inscrits dans l’enseignement français au Royaume-Uni devront en sortir à la rentrée de septembre 2013, soit nous poursuivons notre politique d’expansion, une seconde perspective dans laquelle je me place. Une réunion du plan Ecole sera organisée par notre nouvel ambassadeur, Bernard Emié, avant l’été pour en décider.

François Denis a exprimé son soutien à l’idée de poursuivre la croissance du réseau et l’engagement de la FAPEE pour coordonner les initiatives des associations de parents d’élèves de Londres.

70% des enfants français à l’étranger sont scolarisés en dehors de l’enseignement français. C’est pourquoi je termine en rappelant que le plan Ecole a également pour objectif de développer l’enseignement bilingue au Royaume-Uni (objectif 2) et le nombre de petites écoles Flam (objectif 3), appelées aussi “écoles du samedi” qui sont passées de 12 à 38 en 3 ans ! Je reviendrai sur les progrès enregistrés sur ces deux autres objectifs dans un prochain billet.

Enfin, je vous invite à lire l’excellent article paru sur le site avenuedesecoles.com : Le Lycée Charles de Gaulle au bord de la rupture à l’horizon 2013.